The Root Book

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Une plateforme d'écriture unique ?


  • pour écrire à plusieurs 👥
  • facilement et pour s'amuser 🎮
  • ... et pourquoi pas en participant à l'écriture d'un livre ? 📖
  • The Root Book 🌳

The Root Book facilite l'écriture collaborative

Tu veux écrire de la fiction à quatre mains, à six mains, ou même plus, facilement et sans avoir de co-auteurice ?

The Root Book est un site d'écriture collaborative unique, où n'importe qui peut participer à n'importe quelle histoire et à n'importe quel moment de l'histoire.

Quel que soit ton genre préféré - fantastique, romance, science-fiction - ta voix a sa place ici. Seule l'imagination est la limite !

La ramification des histoires

The Root Book fonctionne sur le principe d'une arborescence des chapitres : un seul prologue donne naissance à de nombreux chapitres 1, qui sont les débuts d'histoires Chaque chapitre peut avoir autant de suites que possible, et chacune de ces suites peut à son tour se diviser en de nombreuses histoires.


Image illustrant la ramification des chapitres
Image illustrant la ramification des chapitres

Il te suffit d'un pseudo et d'un email pour te mettre à écrire

Si tu as besoin d'améliorer ton écriture, tu peux relever les défis d'écriture et ainsi travailler, tout en voyant ce que les autres écrivains proposent.
Et si tu as une idée, tu peux créer ton propre défi à la suite du prologue, juste en cliquant sur la case "défi".

Beaucoup d'histoires par de nombreux auteurs

The Root Book est un site très dense, avec sa multitude d'histoires qui possèdent tous leur propre multivers. Pour t'aider à naviguer dans cet arbre géant, plusieurs outils sont à ta disposition.

L'arbre des histoires te permet de visualiser la structure de chaque histoire et de comprendre comment les différents chapitres s'articulent entre eux. C'est un excellent moyen de voir l'ensemble de l'histoire et de choisir où tu souhaites contribuer.

Notre système de tags te permet de trouver des histoires qui correspondent à tes centres d'intérêt. La page des tags. Sur chacun de tes chapitres, tu peux ajouter les tags que tu veux, même ceux que personne n'a encore utilisé !

Le Concept Unique de The Root Book

The Root Book, c'est une expérience littéraire unique que je t'invite à découvrir. Ici, la magie de l'écriture collaborative prend vie. Chaque histoire se transforme en un véritable cadavre exquis où chaque auteur apporte sa touche personnelle, pour une aventure littéraire sans pareil.

Chaque histoire possède son propre multivers !

The Root Book est porté par une association à but non lucratif, qui a pour mission de fournir un outil 100% gratuit et en ligne pour tous, afin que chacun puisse exprimer sa créativité.

Si tu es enseignant·e ou professeur et que tu souhaites utiliser notre plateforme pour ta classe, n'hésite pas à m'envoyer un message pour me poser toutes les questions. D'autres ont déjà passé le pas.

La Monnaie de l'Imagination : Les Points TRB (🌳)

Sur The Root Book, chaque action compte. Les points TRB, symbolisés par le petit arbre 🌳, sont une manière de récompenser ta participation active à la plateforme. Tu les gagnes en écrivant (que ce soit des chapitres ou des commentaires), en donnant et recevant des coups de pouce, en relevant des défis et même en faisant un don à l'association T.R.B.

Ces points ont de la valeur ! Ils peuvent te permettre d'afficher des liens vers tes réseaux sociaux, augmentant ainsi ta visibilité au-delà du site. Tu peux également proposer de nouvelles façons de les dépenser directement sur ton compte.

Nos Chiffres-Clés et des Tags

The Root Book, c'est une communauté dynamique et des histoires incroyables à découvrir.

431 auteur·rice·s inscrit·e·s
535 chapitres coécrits
230128 lectures

Voici les tags préférés sur la plateforme :
Collaboratif (104) Concours (103) Héros (98) Fantasy (95) Nouvelle (88)
(Si ton genre de prédilection ne s'y trouve pas, peut-être que tu devrais envisager de créer un compte pour remédier à ce problème !)

Si jamais tu es perdu, surtout n'hésite pas

Si tu as plus de questions, il existe une FAQ.

Si tu as des suggestions ou si tu rencontres des problèmes sur le site, n'hésite pas à me contacter. Je suis là pour t'aider et répondre aux demandes dans les plus brefs délais. Tu peux me contacter via le formulaire de contact.

Un site avec de fortes valeurs collaboratives

En tant qu'association, The Root Book est ouvert à de nombreuses possibilités de partenariat. Que tu sois une association, une entreprise, un blogueur ou un influenceur, nous sommes toujours ravis d'explorer de nouvelles collaborations.

Nous disposons d'un système de visibilité efficace qui peut aider à promouvoir ton travail ou ton organisation à travers notre plateforme et notre communauté d'auteurs passionnés.

Si tu es intéressé par un partenariat avec The Root Book, n'hésite pas à prendre contact via le formulaire de contact ou à l'adresse email suivante : information.the.root.book@gmail.com.


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Chapitre 2 : Adieulescence

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Défi : Writober 2024

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Quelques Chapitres à ne pas oublier

Je quittai le bureau de Stanley accompagné de Margaret,  le coeur lourd. Je ne savais absolument pas comment les aider et ils n’avaient pas l’intention de me lâcher, surtout Margarette. Ses yeux me suppliaient de rester, de donner un coup de main.Elle insista pour continuer la visite malgré tout. Nous descendîmes au douzième étage, là où se concevait le casque à rêver. – Nous en sommes à la troisième génération de casques, me dit Margaret. C’est Eliot qui supervise ce département et il se débrouille bien. On s’entend très bien, sauf des fois quand il n’arrive pas à contenir ses émotions. Je dois dire qu’il est toujours resté un enfant à l’intérieur de lui même. Ne vous fiez pas à ses cheveux blancs. Il les a teint. Ne me demandez pas pourquoi.Je la gratifiai d’un petit sourire et commençai à examiner le casque qu’elle venait de me tendre. Il avait l’air très banale à première vue. On aurait dit un simple casque de moto à coque transparente et avec une visière opaque. Un anti-casque, me dis-je. Est-ce à cause d’une besoin technique ou est ce que c’est le symbole du passage de l’éveil à un état autre et symétrique? Comme si elle lisait dans mes pensées, et je l’en crois capable, Margarette me dit que c’était l’idée de Stanley de faire le casque transparent. – Ca a donné du fils à retordre à Eliot mais il était content de relever le défi. Un enfant je vous l’ai dit.– Comment est ce que ça marche? demandai-je impressionné par ce bijou de technologie d’à peine trois cents grammes. – Je vais d’abord me permettre de te tutoyer . Nous nous  connaissons depuis suffisamment longtemps pour faire semblant de nous découvrir. Donc, comme tu le sais déjà, le cerveau humain n’a plus de secrets pour la communauté des neuro-sciences. Nous avons percé tous les mécanismes de la pensée. Les avancées spectaculaires dans le domaine de l’imagerie médicale nous ont permis de développer des scanners de plus en plus performants et de plus en plus légers, capables de déceler et de traquer la moindre activité cérébrale.Le casque que tu as entre les mains n’est tout autre qu’un scanner haute résolution capable , et là c’est nouveau, de stimuler des régions du cerveau à un niveau cellulaire et ainsi de reproduire les mécanismes complexes à la manière d’un rêve. Tu te rend compte, une bonne partie de notre vie est déjà un rêve!Les séances proposées à nos clients correspondent à un cycle de sommeil, soit quatre-vingt-dix minutes, pas plus. Ils s’installent sur un fauteuil confortable et mettent leurs casque. Exposés à une musique douce, ils sombrent doucement vers le sommeil. Le casque surveille la fréquence de l’activité du cerveau pour detecter la phase de sommeil profond. Dès que l’activité reprend indiquant l’entrée dans le sommeil paradoxal, nous prenons le contrôle du cerveau pour faire jouer le scenario convenu avec client. Nous prenons en compte bien sûr la plasticité neurale du cerveau, une autre caractéristique que notre casque ainsi que les algorithmes qui le commandent peuvent évaluer, connaissant l’age et le sexe du client.Il nous fallu beaucoup de temps pour pouvoir maitriser cette phase et éviter que des activités spontanées, des rêves naturels, ne viennent se télescoper avec l’activité générée artificiellement. Le casque lui même ne pouvant opérer ce contrôle, nous avons eu recours à des substances spéciales que le client doit avaler avant de s’endormir. Elles nous aident à maitriser les neurotransmetteurs. Nous arrivons aussi à réactiver partiellement le cortex prefrontal afin d’aider à donner de la cohérence au rêve. Après tout, les gens viennent nous voir pour des histoires réalistes.– Je ne savais pas que vous aviez recours à des produits chimiques comme adjuvants. – Je m’en serais bien passée, beaucoup de clients sont réticents à les prendre. Mais c’est l’état actuel de notre technologie. La production, le stockage et l’administration de ces pilules sont sou étroite surveillance, bien entendu. C’est Marla, notre biochimiste en chef, qui s’en occupe. Tu ne l’as pas encore rencontrée, je pense.– Non, je n’ai pas encore eu ce privilège, dis-je.Notre conversation fut interrompue par l’approche d’un agent au visage inquiet qui vint chuchoter quelque mauvaises nouvelles à l’oreille de Margaret. 

Chapitre 4 :
Paradoxal

de l'histoire
Revons
par sadnfear
Concours Nouvelle Rêve

- Isaac ? - Hm, hm ? Il tourna vers moi, se désintéressant de son téléphone. Un regard par-dessus son épaule me fit découvrir une vidéo de chaton, certes adorable, mais... - Depuis quand tu regardes des vidéos de chat ? - Iris. Une réponse courte, et... en toute honnêteté clairement suffisante. Je rigolai avant de venir lui appuyer sur la joue. - Ok, j'accepte cette réponse. Il haussa un sourcil, avant de venir attraper ma main pour me faire arrêter, et je ne résistais pas. - Tu voulais quelque chose ? Ceci dit, quelle question ! Bien évidemment. - Ton attention, très cher. Aussi mignon ce chaton soit-il, il ne me fait même pas un peu honneur. Pourquoi ne pas te concentrer sur l'adorable chose à tes côtés. Et... son expression perplexe se mua en désespération, avant qu'il n'ait juste l'air amusé, et ne vienne poser sa tête sur mon épaule. - Mais toi alors... Je ne te qualifierai pas d'adorable. Quoi qu'il en dise, j'avais réussi à le distraire de la vidéo de chaton, ce qui voulait dire que j'avais gagné. Et puis tout de même... - Moi ? Pas adorable ? Je suis outrée. N'es-tu donc pas censé me trouver toutes les qualités ? Je suis ta femme, après tout ! Tu as choisi de passer ta vie à mes côtés. Et te voilà, ainsi, à ne pas me trouver mignonne ? Il cligna quelques fois des yeux, avant de soupirer et secouer la tête. - Depuis quand on est mariés ? Et j'ai dit que je ne te qualifierai pas d'adorable, pas que tu n'étais pas mignonne. Puis l'amour c'est aussi d'accepter les défauts, et j'accepte ton défaut de manque d'adorablitude. ... Et il n'avait quand même pas bougé de contre moi, ayant même passé un bras autour de ma taille. - Adorablitude ça n'existe pas. Et... on est mariés depuis que je l'ai décidé, soit maintenant ! Pour le coup, cette réplique eut le mérite de le faire se décaler pour me regarder un peu plus sérieusement. - Ôte-moi d'un doute, c'est pas une vraie demande que tu me fais là, hein ? Est-ce que j'avais l'air d'avoir si peu de classe et de sérieux que ça ? ... Sûrement, oui. Et en soit il n'avait pas si tort, l'idée m'avait déjà traversé l'esprit de faire une demande de ce genre... Mais j'avais conclu qu'y mettre des formes, c'était sûrement mieux. A commencer par trouver une jolie bague. Dans mon budget. Conclusion, l'idée avait été reportée à plus tard. Déjà que j'avais du mal à payer ma part du loyer et des courses. Mais enfin, j'économisai pour, en tout cas... Certes, on avait le temps, et je ne voyais pas le mariage comme une étape nécessaire, mais... je voulais vraiment faire ma vie à ses côtés. ... Et en plus ça ferait moins d'impôts quand on en aurait. Et je pourrais changer de nom de famille. Que du bonus, franchement. ... Quoique si je finissais par trouver un ou une partenaire supplémentaire, la situation deviendrait un poil plus compliqué... Mais bon, là n'était pas le sujet actuel. - Tu aimerais que ça en soit une ? J'avais répondu ça, d'un ton amusé, et ses joues prirent des couleurs. Ce qu'il était adorable, comme ça... - Je... Je sais pas ? Enfin j'ai jamais- um... Peut-être qu'on est encore un peu jeunes pour se marier ? Ou pas...? Et- C'est...? Attends- tu as détourné la question ! Est-ce que c'en était une ou pas ? Et il l'était encore plus quand il paniquait sous la gêne. Je vins l'embrasser sur la joue en glissant une main dans ses cheveux. - Faut pas s'attarder sur trop jeune ou quoi... on le fera quand on en aura envie. Mais pour répondre, non, je sais que je suis pas très formelle, mais ce serait assez nul comme façon de faire. Quoique, ce serait marrant... j'ai le droit de faire ma demande comme ça, un jour ? Il ne répondit rien un moment, se contentant de resserrer sa prise autour de ma taille, toujours rouge, avant de secouer la tête. - Mia, si tu me fais une demande comme ça, je réponds non, tu es prévenue. Aïe... Je retirai ma main d'où elle était avant de faire une petite moue à son intention. - Tu ne m'épouseras donc que pour le style de la demande et non pas parce que tu m'aimes de tout ton coeur ? M'en voilà vexée. Et... il vint me tirer la joue avec sa main libre. - T'es pas possible, sérieux... Puis il la relâcha quand je me mis à rire. - C'est vrai, c'est vrai... je suis tellement incroyable que j'en parais impossible. Eeeenfin bon. Vu que tu pars dans... approximativement... dix minutes, tu devrais peut-être commencer à te préparer, hm ? Il écarquilla les yeux légèrement avant d'attraper son téléphone. - Merde, déjà ? J'ai pas vu le temps passer. - Ca c'est l'effet de ma présence. Il soupira en levant les yeux au ciel et se décala en venant m'embrasser sur la joue. - Évidemment, pas du tout les vidéos de chat. Ou mon manque d'attention. Je lui tirai la langue et me levai pour m'étirer un peu. - C'est moi qui manque d'attention, d'habitude. M'enfin, va donc, traître. Si les chats sont plus mignons que moi, je ne te veux plus chez moi. Il se leva à son tour et vint me donner un petit coup sur le bras. - C'est chez nous, je te rappelle. - Le bail est à mon nom, pas au tien, donc ça se débat. Il partit chercher ses chaussures dans l'entrée, mais me répondit quand même au loin. - D'ailleurs, t'as appelé le proprio pour changer ça ? ... Et je décrétai que le silence était une réponse suffisante à cette question. - Mia, ça va faire un an et demi que j'habite ici et tu l'as toujours pas prévenu ? - En soi. Un an et demi ou un an et trois-quarts. C'est quoi la différence... J'entendis un long soupir, avant qu'il ne revienne dans la pièce, des vêtements en main. Il avait dû passer au placard pour les récupérer. - C'est qu'il faut le faire au cas où. Pour la CAF et tout ça... - Je suis plutôt sûre que ça ferait moins d'allocations. Mais d'accord, je le ferai, j'ai juste... beaucoup de trucs à faire. Il me fit un petit sourire puis un baiser sur le front. - Je sais, je l'aurais bien fait, mais vu que tout est à ton nom pour l'instant, c'est un peu compliqué. Essaie de te mettre un rappel peut-être ? - Hm... Moui. Mais c'est chiant l'administratif... Laissez-moi ne pas en faire. Il rigola en commençant à aller vers la salle de bain. - Si l'appartement est aussi à mon nom, je pourrais faire une partie de l'administratif. ... Et ça, c'était un argument sacrément convaincant. Il me fallait donc un rappel... bon lundi j'avais les cours et le travail, et appeler le proprio à une heure du matin n'était peut-être pas la meilleure idée... même souci le mardi et le mercredi. Et le jeudi... ah, j'avais la matinée de- ...Le poste de secours. ... Sinon, le faire le weekend prochain était aussi une option, j'avais étonnamment peu de choses de prévues. Juste... aller voir ma mère. Elle voulait me présenter quelqu'un et... Je m'attendais franchement au pire. Quoique sur un malentendu... Si elle me le présentait, c'était qu'elle devait être assez certaine que je pourrais le saquer. Ce serait sûrement moins un cas que son copain précédent. Ou que mon père, mais là, difficile de faire pire. - Me revoilà. Et Isaac revint dans la pièce et... qu'est-ce qu'il était beau en chemise, n'empêche... - Tu te mets en jolie tenue pour ta famille et pas pour moi, je retiens, beau gosse. Il m'observa un petit moment avant de poser une main sur son cœur. - Mia, tu n'es donc avec moi que pour mon apparence, et non parce que tu m'aimes de tout ton coeur ? ... Eh mais c'était ma réplique, ça. Je posai mon téléphone après avoir mis le rappel, avant de venir lui attraper la main. - Peut-être bien. Faut dire que c'est une très jolie apparence... Il rougit un peu quand je plaçai ma main sur sa joue et me penchai vers lui pour l'embrasser doucement. - Il faut bien que je m'accorde à toi... Il avait soufflé ça doucement, et je me sentis sourire avant de revenir l'embrasser, en déplaçant mes mains pour passer mes bras autour de sa taille, alors qu'il avait passé les siens autour de mes épaules. Il rendit le baiser un moment, avant de s'écarter avec un petit sourire. - Allez, ouste. Si je te laisse commencer, je t'arrêterai plus, et je dois y aller. Clairement, je ne voyais pas du tout de quoi il parlait. - Moi ? Bien sûr que je sais m'arrêter, il suffit juste que tu le veuilles vraiment... et vu comme je suis canon, dur de vouloir, hm ? Il eut un petit rire, avant de me tapoter la joue. - Ça va les chevilles ? Mais um... je... sais que tu sais. ... La deuxième partie de la phrase avait été plus basse, son sourire s'effaçant un instant au profit d'une expression plus pensive. Je savais bien à quoi il pensait... Je resserrai ma prise autour de lui pour venir l'embrasser longuement sur la joue. - Allez, chou. Abandonne-moi donc, et on se revoit dimanche soir. Je m'occuperai avec la solitude en attendant. Il reprit un petit sourire et me relâcha pour s'écarter un peu. - Ose me dire que tu n'as rien de prévu. Et tu n'auras qu'à inviter Lily au pire. ... J'avais peut-être du travail. Et des postes de secours. Et des sorties avec des amis. Et des révisions. Juste peut-être. - Elle est malheureusement en représentation tout ce weekend, donc pas possible à attraper. Enfin, mis à part ce soir, où j'allais voir l'une des représentations. - ... Ce qui explique la double dose de vidéos de chats de la part d'Iris. Mais tu survivras, t'en fais pas. Allez, à dimanche soir ! Et là-dessus, il m'embrassa sur la joue, attrapa son exemplaire des clefs, avant de sortir de l'appartement, me laissant dans la solitude la plus absolue. ... Et avec mes manuels de cours. ... J'avais une de ces flemmes, putain... Je m'étalai sur le canapé, avant d'allumer ma montre pour réactiver les alertes en cas d'accidents à proximité. Je l'avais coupée pour ce matin, pour profiter un peu d'Isaac... mais eh, s'il y en avait... Je pouvais bien abandonner mes cahiers de cours. Ce n'était évidemment pas une méthode de procrastination. Ok, juste un peu. Ça restait important d'intervenir au plus vite dans les cadres d'accident ou de problèmes. Et ainsi, la pharmacologie n'avait jamais paru aussi chiante. Franchement pas ma matière préférée. Mais bon, c'était bientôt mes partiels, alors il fallait bien. Sérieusement, j'avais du mal à voir l'utilité d'examens si on s'en sortait bien en stages, mais je ne pouvais pas y couper.

Chapitre 1 :
Ce-jour là

de l'histoire
Ce-jour là
par Misty
Début Écriture Tranche De Vie

Quelques sombres personnages se sont agglutinés autour de la table pour assister à ce duel, lequel s’annonce mémorable. Solid Snake, sans vous quitter un seul instant du regard, tend sa main vers l’un de ses spectateurs ; ce dernier fouille un instant dans le fond de sa poche, sort une poignée de bricoles inutiles et finit par faire émerger un vieux paquet de cartes aux reflets dorés, sous les murmures subjugués du public. Votre adversaire s’en empare, l’ouvre, hume la bonne odeur rance du jeu, et le mélange. Vous ne parvenez pas à calmer les tremblements de votre jambe droite alors qu’un autre membre de l’assemblée pose le fameux dé à quinze faces au centre de la table. Le serpent encapuchonné scinde son paquet en deux et les place de part et d’autres du dé. La taverne se pare d’un silence tendu. - Honneur aux dames, siffle l’affreux lézard en ricanant, pair ou impair ? - Impair, bien entendu ! Mais votre assurance s’effondre aussitôt quand celui qui vous fait face et tous les autres écarquillent les yeux. « C’est osé de commencer sur impair », « Personne ne choisit impair », « C’est mal barré »… Même Solid Snake semble impressionné par votre choix. Il retourne la carte du tas sur la gauche et un cinq de pique tombe. Vous regardez autour de vous, pour tenter de comprendre s’il s’agit d’une bonne nouvelle ou nous. Un type abat sa main sur votre épaule et se met à rire. - Cul de chouette ! hurle-t-il. Décidemment, vous ne comprenez toujours rien. Et ne pas comprendre quelque chose, ça a le don de vous agacer...

Chapitre 11 :
Vous commencez à jouer

de l'histoire
Belette Affable
par MadBlackHands
Fantasy Héros Humour

Je m’appelle Clémentine. J’ai 28 ans depuis bientôt trois ans, mais je le vis bien. Je suis célibataire, sans attaches, sans contraintes, mis à part un poisson rouge qui répond, quand ça lui chante, au nom de Bubulle. Oui, je sais, ce n’est pas très original. Bubulle est sympa. Il n’est pas très ennuyeux et est capable de rester tranquillement à faire des ronds dans son bassin chaque fois que je pars en week-end. Je crois que ça doit être le troisième, ou peut-être même le quatrième Bubulle depuis que j’ai emménagé dans cet appartement, rue Mercière, le dernier 29 février, soit il y a trois ans, presque quatre. Le premier est mort parce que j’ai bêtement vaporisé du produit anti-fourmis au-dessus de son bocal. Dix minutes plus tard, il faisait du surplace de profil… Le deuxième est décédé dans des circonstances indéterminées, mais je soupçonne ma mère d’avoir remis de l’eau chaude après avoir nettoyé l’aquarium. Mais sans preuve, je ne peux rien dire de plus… Je les ai enterrés l’un après l’autre, dans une petite boîte d’allumettes, dans le massif d’hortensias de Mme Violette, la concierge. Je suis réceptionniste dans une concession automobile. J’accueille les clients avec un immense sourire, leur demande pourquoi ils sont là, leur propose d’aller se servir un café (Nespresso, what else ?) et de s’installer dans le salon visiteurs, pendant que je préviens leur interlocuteur. Grande marque oblige, je dois me conformer aux attentes de mon patron. J’enfile systématiquement un chemisier blanc, une veste de tailleur bleu marine et un foulard. Je me maquille légèrement et mes cheveux sont tirés en arrière. Ah et bien sûr une manucure absolument parfaite, baby boomer rose pâle, rien de très voyant. Je ne porte quasiment pas de bijoux, si ce n’est la bague de ma grand-mère et un sautoir de perles. Ça, c’est la partie visible de l’iceberg. Dessous, généralement, j’opte au mieux pour un jean, les jours où je sais que je vais devoir bouger, sinon, c’est survêtement confortable et baskets défraîchies, mais pratiques quand je suis dans la concession. Physiquement, je suis plutôt grande, enfin je crois. J’ai quelques formes, pas forcément où ça devrait (comprendre, je ressemble un peu à une bouteille d’Orangina). Je suis brune, avec des yeux clairs. Je suis plutôt quelconque, même si, comme dirait mon meilleur ami « tu es une fausse moche, Clem, quand t’es maquillée, t’es quand même pas mal ». Ça fait toujours plaisir… Bon, et je vous dois un aveu. Non, je n’ai pas mauvais caractère. Je ne suis pas non plus hystérique ou hyper anxieuse et j’ai le sourire facile. Ce qu’il faut que vous sachiez à mon sujet, c’est que je suis plutôt maladroite. Mais genre, vraiment. Miss Catastrophe, c’est moi. Dès qu’il y a une planche qui dépasse d’une fenêtre, je me cogne. Si un pot de peinture doit tomber du troisième étage, vous pouvez être sûr que ce sera sur ma voiture, même si je suis à dix mètres, sur la chaussée. Et aujourd’hui, c’est une journée comme ça… De celle où rien ne va. De celle qui nécessite de passer une demi-heure enfermée dans les toilettes à faire un ravalement de façade pour masquer le nième bleu… Celle où Alban vient au garage. Alban, c’est tout mon contraire. Déjà parce qu’il est client de la concession. Le genre overbooké. Celui qui n’a de temps pour rien et surtout pas pour attendre. Mais qui vous le dit gentiment, avec une petite excuse dans l’intonation, celle qui suit le « vous pensez que ça va être long ? ». Celui qui s’installe sur un des fauteuils en cuir, sort son PC pour commencer à travailler, répondre à quelques mails, lire un dossier ou deux, pas plus de deux cents pages, n’exagérons rien… Il passe des coups de fil en anglais, en espagnol et en chinois (enfin je crois). Je pense que c’est un homme d’affaires. Dans quel domaine ? Je n’en ai aucune idée. Il est beau gosse, me fait toujours un petit clin d’œil quand il me sourit. Sa fossette me fait fondre sur ma chaise. Ses yeux bruns sont hypnotiques. Et son parfum, à se damner. Je me sens toute chose, quand je vois qu’il est inscrit au planning des rendez-vous. Et avec sept voitures de notre marque, il vient assez régulièrement. — Bonjour Clémentine, vous allez bien ? me demande-t-il avoir une voix profonde qui met le feu à ma petite culotte. — Bonjour Monsieur Adelson. Toujours, quand vous venez, vous savez bien, minaudé-je bien malgré moi. Il sourit. — Je vous laisse prendre un café, je préviens Grégory de votre arrivée, gloussé-je. C’est là qu’il me lance son fameux petit clin d’œil, celui qui finit de me liquéfier. Si je ne portais pas ces fichues baskets, je serais partie en courant dans les toilettes m’asperger d’eau froide. Et c’est encore pire quand il s’approche du comptoir après avoir glissé la main dans la poche intérieure de son costume hors de prix, et qu’il dépose sur le verre devant moi un petit morceau de papier épais. — Je ne fais jamais ça d’habitude, mais… murmure-t-il en griffonnant quelque chose avant de me tendre le carton. Tenez, voici ma ligne directe. Appelez-moi… Je crois que mon cœur vient de louper un battement. Il me donne son numéro ? Sérieux ? Nan mais waou ! Je pourrais crier à travers la concession si je n’étais pas certaine qu’on me prendrait pour une folle et qu’on me ferait interner séance tenant. Il continue comme si de rien : — Quand ma voiture sera prête. WHAT ??? Douche froide. J’ai l’impression d’être sur des montagnes russes qui viennent de m’emmener six pieds sous terre. Non mais regarde-toi, pauvre cruche ! Tu crois vraiment que tu as ce qu’il faut pour attirer l’attention d’un mec comme lui ? me crie ma conscience. Quelle garce !

Chapitre 1 :
Clémentine ou le pépin

de l'histoire
Clémentine ou le pépin
par Nomeris
Début Comédie Romantique

Une longue plainte sort du buste incommensurable de la Bête, qui se met à gesticuler la tête de gauche à droite, les mains toujours posées sur ses tempes. Herta se recroqueville tout en reculant lentement sur le matelas, s'éloignant du monstre qui doit avoir oublié sa présence. L'instant de stupeur passé, je contourne tout doucement la Bête, voulant rejoindre le lit et Herta pour la sortir de là. Alors que je suis à mi-parcours, avançant à pas de loup pour ne pas me faire entendre, l'énorme humanoïde tombe à genoux et, le buste bombé, la tête légèrement penchée en arrière, se met à hurler de toute la puissance sauvage qui semble l'habiter, les pattes tendues en avant, coussinets repliés et tendus, griffes sorties. Sur le coup de la surprise, je lâche un petit cri strident en sursautant, et trébuche en arrière, le dos percutant le mur derrière moi. J'arrive à entendre le petit cri de terreur d'Herta avant qu'elle ne tombe du lit à la renverse. Le prince maudit, qui semble encore sur le point de se transformer, continue de pousser son hurlement de terreur, de douleur ou que sais-je encore. Et, alors que je relève la tête dans sa direction, un flash lumineux m'aveugle instantanément. Le picotement est fort, comme une brûlure sur mes rétines. Le flash a été si vif que des formes lumineuses floues dansent devant mes yeux pourtant clos. Je tente de les rouvrir, mais une douleur atroce m'envahit alors. Je décide de les garder fermés le temps de récupérer. A l'extérieur, dans le monde visible, les choses ne semblent pas évoluer outre mesure, toujours accompagnées du hurlement atroce de la Bête. Je note tout de même quelque chose de différent. C'est imperceptible, mais quelque chose a changé. Ou est en train de changer. Je sais que nos autres sens sont légèrement plus affûtés lorsque nos yeux sont fermés, mais ils sont tellement moins performants que la vue que l'on ne sait plus réellement bien les utiliser. L'odeur ! Tu ne sens pas quelque chose de différent ? Tu as raison. On dirait que ça sent... Le brûlé ? Une odeur de fumée, non ? Oui, on dirait bien ça ! Un nouveau bruit, très ténu, semble également émerger derrière le hurlement continu. Comme un sifflement très aigu. Mais c'est tellement faible que je me demande si je ne l'ai pas inventé. Non, cela semble bien présent, un si léger bruit de fond. Je bouge mes orbites derrière mes paupières closes. Je tente une nouvelle ouverture. La douleur est moins intense que lors de ma dernière tentative, mais mes yeux, à peine entre-ouverts, la vision complètement obstruée par mes cils, se remplissent directement de larmes. Je décide de remettre à un peu plus tard leur ouverture complète. Malgré le fait de ne rien voir, et étant donné la situation extraordinaire dans laquelle nous nous trouvons, je n'ai pas peur. Je tâtonne autour de moi. La sensation du tapis de sol sur lequel je suis affalée, des pierres saillantes du mur dans mon dos, des mes vêtements me ramènent à des choses concrètes. Le hurlement de la Bête semble perdre tout doucement en intensité, tandis que le bruit de fond aigu se renforce. L'odeur de fumée s’accroît également. Pour m'occuper l'esprit, je tente d'appeler Herta assez fortement pour qu'elle m'entendre à travers le cri continu : -Herta ! Tu es là ? Tu me vois ? -J'vois plus rien, y a un flash d'lumière qui m'a aveuglée ! -Moi aussi ! Faut attendre que la douleur passe avant de rouvrir les yeux. -J'sais bien. J'reste planquée derrière l'lit en attendant !   Je tente tout doucement une nouvelle ouverture. Les larmes reviennent instantanément, mais la douleur semble supportable. Après quelques secondes d'effort, je peux enfin les maintenir complètement ouverts. Je chasse les larmes de ma manche. C'est alors que la scène me saute au yeux : des flashs multicolores, aux couleurs de l'arc-en-ciel, émanent d'un brouillard de fumée intense qui recouvre totalement l'emplacement de la Bête. La fumée s'est lentement répandue dans toute la pièce, brouillant légèrement les objets. Seule la zone centrale est trop dense pour apercevoir autre chose que des flashs de couleur changeante, pulsant répétitivement du centre, et une sorte de forme sombre dont les contours semblent mouvants et flous. Le sifflement, en provenance du cœur du brouillard, s'accentue, tandis que le hurlement, sans que je ne me sois aperçu de sa baisse continue d'intensité, s'arrête définitivement. Je tourne la tête vers le lit et me rends à côté d'Herta, assise par terre, le dos contre le lit, en position fœtale. -C'est moi. J'ai réussi à rouvrir les yeux. Je pense que tu peux essayer. Tout autour, c'est si... Je la vois redresser la tête et tenter à son tour. Après quelques secondes à cligner frénétiquement des paupières, elle semble enfin avoir retrouvé l'usage de sa vue. -Ça va mieux ? -J'crois bien, ouai. Nous nous relevons alors pour regarder de l'autre côté du lit.     Le brouillard et l'odeur de fumée s'estompent progressivement. Le sifflement aigu a disparu. La silhouette massive de la Bête semble s'être évaporée. Nous nous regardons, intriguées, puis sursautons lorsqu'un bruit incongru se fait entendre, venant du sol de l'autre côté du lit. Nous traversons lentement le sommier et apercevons la source du son : en lieu et place de l'endroit où se trouvait l'immense humanoïde trône à présent un gros crapaud baveux et pustuleux, d'un vert caca d'oie, avec deux gros yeux globuleux dardant dans notre direction. L'animal saute sur le lit, en direction d'Herta, qui pousse un cri de surprise et recule pathétiquement pour retomber une nouvelle fois au sol : -Dégage d'là, sale bête ! -Croââââ ?!? -Ah ! -Tu ne trouves pas que tu en fais un peu trop ? lui demande-je. -J'aime pas ces bestioles ! Elles sont répugnantes ! Le crapaud regarde Herta d'un air triste. -Et celle là, j'te raconte pas ! C'est vrai qu'elle est laide. -Aller, viens-là, propose-je à l'animal en lui montrant mon épaule. Elle saute dessus en lâchant un croassement que je soupçonne être de reconnaissance, et s'installe confortablement. Une légère odeur de moisi frétille à mes narines. -Qu'est c'est qu'c'te bestiole ? demande Herta, avec dégoût. -Je ne suis pas sûre, mais je dirais que c'est le prince maudit qui s'est de nouveau transformé. Par contre, quelque chose ne s'est pas passé comme prévu, et il n'est pas revenu à sa forme humaine. -C'est dingue c'que tu dis ! -Oui. Mais pas plus que tout ce qu'on a vécu ce soir, pour l'instant ? -J'sais pas. Quand même ! J'inspire longuement. Au point où on en est... -Viens, demande-je à Herta. Mais avant, je pense qu'il serait mieux que tu te rhabilles. Herta se regarde en rougissant, et se précipite sur ses vêtements. Une fois apprêtée, nous entrons dans la pièce voisine. Je reprends : -Tu ne t'es pas demandée pourquoi je t'ai désignée tout à l'heure, quand la Bête m'a demandé qui m'avait dit d'enlever un pétale de la rose ? -C'est vrai ça, pourquoi ? J'me souviens pas t'avoir dit ça. -Parce que tu ne l'a pas dit. C'est elle qui me l'a demandé, dis-je en pointant du doigt le chaperon rouge absorbé par l'objet énigmatique qui avait reflété une parfaite image de moi-même. Herta me regarde avec de grands yeux, ébahie : -Elle ? Mais y a personne là où qu't'indiques ! -Croââââ ?!? -Il n'y a personne que tu... que vous ne voyez. Mais moi, je vois... un chaperon rouge. Comme une copie de moi-même. C'est elle qui m'a dit de le faire. Et c'est elle que j'indiquais en fait, tout à l'heure, alors qu'elle se trouvait derrière toi. -C'est dingue c'que tu dis ! -Tu n'aurais pas dû lui parler de moi. Je me tourne, surprise, vers le chaperon rouge, qui fait de petits gestes énigmatiques devant la surface lisse et froide devant elle. -Pourquoi ? Et que fais-tu ? Herta ne comprend pas : -J'fais rien, j'essaye juste d'comprendre c'qui s'passe. -Ce n'est pas à toi que je parlais. -Parce que. Et je ne me vois pas dans le miroir, répond le chaperon rouge. -Allons bon ! Et à qui alors ? demande Herta. Prise entre deux feux, je tempère : -Pas toutes les deux à la fois, je vais m'y perdre ! Me tournant vers le chaperon rouge, je reprends : -Pourquoi est-ce que je n'aurai pas dû parler de toi à Herta ? Et en quoi le fait que tu ne te vois pas dans le... « miroir » soit gênant, vu que j'ai l'air d'être la seule à te voir ? Je suppose que le miroir est l'objet troublant devant lequel elle se trouve. Pendant qu'Herta pouffe de dépit, le chaperon rouge se tourne vers moi : -Tant pis pour Herta, ce qui est fait est fait. Et sinon, d'une, j'aurais dû me voir dans ce miroir, puisque je m'y suis déjà vu, de deux, tu n'es pas la seule à me voir, puisque Timmy et... je ne sais comment il ou elle s'appelle, me voient. Et se reflètent, eux, dans le miroir. Je la regarde, perplexe, et m'avance vers l'objet. Évidemment, je ne vois rien d'autre que mon image. -Je ne vois que moi, rétorque-je au chaperon rouge. Me tournant vers ma compagne, je lui demande de venir. Une image d'elle-même apparaît sur la surface. Herta et son image sursautent. Je la rassure : -Je ne sais pas ce qu'est ce « miroir », mais il réfléchit une image de nous-même. Puis, me tournant vers le chaperon rouge : -Je me vois avec Herta, mais c'est tout. Pas de chaperon rouge, ni de Timmy et je ne sais quoi d'autre. D'ailleurs, qui sont-ils ? Le chaperon rouge me regarde dans les yeux, une expression inquiète au visage : -Une tasse et une théière qui me parlent... Je ne peux que répéter, sidérée : -Une tasse et une théière qui te parle ?!? Herta, happée par son image, reprend ses esprits en entendant cela : -Bon, j'crois qu'c'est trop confus, là. Si on r'prenait tout d'puis l'début ?     Je me tourne vers elle, indécise : -C'est à dire ? -Bah, entre l'prince transformé en crapaud et l'chap'ron rouge que j'vois pas, et qui voirrait même des trucs qu'tu vois pas d'après c'que j'comprends, ça fait beaucoup. J'veux bien qu'on ai vécu des trucs bizarres d'puis l'début d'la nuit, mais quand même. Et j'me dis qu'bon, à part ça, y a p't'êt' d'aut' choses qu'il faut qu'j'sache. Alors, avant d'm'dire qu'j'te crois ou pas, j'préfère qu'on récapitule. Pasqu'là, tu m'dirais qu't'entends des voix dans ta tête qu'ça m'semblerait du pareil au même. Je rougis instantanément. -Attend... m'dis pas que... Bon, ça, c'est fait. En même temps, vu comment tu as rougis au quart de tour ! Tu, tu, tu... toujours « tu ». Pourquoi est-ce que ça ne serait pas de ta faute à toi aussi ? Bon, enchaîne, pour faire diversion. -On commence quand ? Depuis les adultes qui mettent du sang d'agneau sur les portes et les ustensiles en argent près des portes et fenêtres, ou depuis que je suis sortie de chez Grand-Mère ? -Depuis qu't'es sortie d'chez ta grand-mère, le reste, j'connais. -Mais on est d'accord que le sang d'agneau et les objets en argent, ce n'était pas... normal ? -Ouai, j'suis d'accord. Je tente de faire un point rapide, puis me lance. -Je ne sais pas pourquoi, mais malgré les ordres de Grand-Mère et l'atmosphère pesante, j'ai été comme aspirée, aimantée par l'extérieur sombre et menaçant. Je me suis faufilée dehors, sans savoir quoi faire. C'est alors que je suis tombée sur Michon. Lui aussi ne savait pas ce qu'il faisait dehors. -Comme moi, quand j'suis sortie d'chez Anselme... Un doute s'invite dans mon esprit. -Anselme ? Je croyais que tu étais chez Igor ? -J'sais bien par qui j'm'suis fait prendre ce soir, quand même ! Intriguée, je préfère laisser tomber. -Bon, Anselme alors. Donc on entend un bruit, un hurlement et un sifflement, on court vers la fontaine et tu nous rattrapes. On a pas le temps de se dire quoi que tu nous gueules d'aller nous cacher dans la grange des Gretels. Je vois son visage pâlir. -Là, on attend tandis qu'une chose rôde autour et se met à aspirer de l'air. Elle souffle, elle expire, tout se mets en branle dans la grange, tout menace de s'effondrer, tout s'effondre, je suis seule, seule, elle me voit, elle veut... Je débite un flot de mot à un rythme effréné, frissonnante. Herta pose sa main sur mon épaule : -Hé, calme toi, bordel ! Je reconnecte à la réalité. -Ou... oui, excuse moi. Où est-ce que j'en étais... Ah oui. On se retrouve entraîné dans un long tunnel noir et on atterrit dans une maison en pain d'épice, avec une vieille femme, qui s'avère être une sorcière, qui nous accueille et veut nous faire manger du gâteau. Une grand rose trône dans un bocal sur la table. A priori, pendant que je n'étais pas là, elle vous a expliqué l'histoire du prince maudit associé à la rose. -Euh... ben si qu't'étais là avec nous quand elle nous a expliqué ! Et même qu'elle m'l'a donné après ! -Croââââ ? -Tu es sûre ? J'étais là ? Et tu n'as pas volé la rose en partant ? -Ben ouai ! Bizarre. Je reprends tout de même : -Bon. Je n'ai pas confiance en elle, et je tente une diversion en demandant d'aller me laver les mains. En visitant la maison, je tombe sur la chèvre de M. Seguin en train de cuire vivante et sur le garde-manger de gâteaux de la vieille femme ! Je libère la chèvre et, à deux, nous arrivons à tuer, enfin, à faire fondre, la sorcière. La chèvre y laisse la vie en explosant sous un sortilège, une sorte d'éclair vert, de la sorcière. C'est là où vous me retrouvez évanouie au pied d'un truc fondu au sol et de morceaux de chèvre. Je vous raconte l'histoire, vous ne me croyez pas, jusqu'à ce que je vous montre le garde-manger. Après avoir visité la maison, et vu que la forme fondue a l'air de se reconstituer, on choisit de partir explorer la forêt avec des bouts de gâteau luminescent plutôt que les quatre tunnels sombres. -Deux tunnels. Encore ?!? -Quatre. -Deux ! -C'est moi qui conte. Quatre. On se retrouve au beau milieu de la forêt avec un beau chemin phosphorescent qui nous guide, et guide à nous. Une brume tombe, on est séparé. Je tombe nez-à-nez avec Poucet, qui veut... -Quoi, Poucet ? Tu veux dire, le p'tit Poucet qu'a disparu d'puis trois plombes ? -Oui, lui. Enfin, ce qu'il est devenu, vu qu'il cherche à me tuer. Ou me manger, je n'arrive pas à savoir. Quoiqu'il en soit, il n'était plus vraiment humain. C'est d'ailleurs dans un de ces pièges que tu es tombée et d'où Michon t'a délivrée. -Dingue, ça. -Oui. Et arrêt de me couper la parole. Au bout de la course-poursuite avec Poucet, on arrive à un petit lac avec une cascade. Je ne comprends pas pourquoi, mais alors que je suis à sa merci, Poucet, enfin ce qu'il est devenu, prend peur et s'enfuit. Et, en me tournant... Je m'arrête. Herta me regarde en fronçant les sourcils : -Faut qu'tu m'dises tout. -Oui, mais... -Dis. J'décid'rais après si j'te crois ou pas. Je respire un grand coup et me lance : -Je vois une forme humaine sortir de l'eau et me demander de la rejoindre et de quitter la forêt hantée. Je vois le chaperon rouge frémir. -Elle parlait directement dans ma tête. Je suis confuse, je veux vous rejoindre, mais elle me dit que vous allez venir ici. C'est quand elle m'a dit que venant à elle, je rejoindrais également Grand-Père, Père et Mère que ma peur a pris le dessus et que je suis revenu en arrière. Herta, connaissant ma situation familiale, m'envoie un regard compatissant. -C'est à ce moment là que les voix dans ma tête sont apparues. Pas celle de la forme humaine aquatique. Des voix internes, personnelles. Comme si plusieurs Eden discutaient intérieurement. Tu n'aurais pas dû en parler. Et après ? -Alors que je suis perdue, que j'ai peur et que je vois des choses bouger sans les entendre, tu m'appelles et je vous rejoins alors que Michon est mal en point. -C'est toi qui nous a trouvé ! -Quoi ? Mais qu'est ce qu'il se passe dans la trame de l'histoire ? Le chaperon rouge frissonne et murmure : -Et si c'était ça le problème ?     Je regarde la capuche rouge toujours tournée vers le miroir. Herta me demande de continuer. -Michon a mal et hurle. Tu l'assommes avec le couteau et veux l'abandonner, je ne veux pas. Et en trébuchant sur Michon, je me rends compte qu'il a un truc dans le ventre. Et ce... truc, c'est... Je frissonne. -C'est une sorte de petit bonhomme de pain d'épice qui est en train de le ronger de l'intérieur. Et on s'en rend compte après lui avoir fait exploser le ventre. Je pâlis. -Après que J'ai fait exploser son ventre. Et on se rend compte que tu dois avoir la même chose qui pousse dans ton ventre. Tu déchiquettes le petit bonhomme. Et c'est là que je l'ai vu sortir des buissons. Je pointe mon bras dans la direction du chaperon rouge. Herta regarde dans la direction indiquée, mais j'imagine qu'elle ne voit rien. -Quand elle est arrivée, elle semblait dégager une intelligence, une confiance et une malice infinies. Pas comme à présent. -Je te remercie, bredouille ironiquement le chaperon rouge, toujours absorbée par le miroir. Herta, voyant que je m'étais détournée d'elle, demande : -Elle vient d'parler ? -Oui, mais rien d'important. Une remarque ironique sur ma dernière phrase. -Tu m'étonnes ! sourit Herta. -Comme tu ne la vois pas, imagine-toi moi, mais avec un visage plus creusé par de quelconques épreuves. Jusqu'à présent, elle a toujours su anticiper les choses, me guider et me réconforter. C'est elle qui m'a demandé d'enlever un pétale de la rose,... -Croââââ ? -...qui m'a poussé à essayer de t'enlever ce qui poussait dans ton ventre. Qui m'a dit de te redonner la rose, comme si elle savait pour la Bête. Qui m'a prévenue quand la Bête allait arriver. Les deux fois. Qui m'a également demandé de te faire tester des choses avant moi, aussi... Le chaperon rouge souffle. Et voilà, tu t'es sûrement mise tout le monde à dos, maintenant. Et après ? Herta me transperce de ses yeux inquisiteurs. -Le fuseau de fileuse que tu vois là, réponds-je en indiquant l'objet en question. Je voulais absolument le toucher. Elle m'a dit de faire attention, que ça pouvait être dangereux, et qu'il valait mieux te faire essayer avant. -J'sais pas si tout c'que tu racontes est vrai ou non, mais elle semble bien t'nir à toi alors ! Et c'est vrai qu'on a envie d'le toucher, ce fuseau. Herta s'approche doucement de l'objet, mi-craintive, mi-intriguée. -Attend, Herta. Je ne sais pas qui elle est, ou ce qu'elle est, mais j'ai envie d'avoir confiance en ce chaperon rouge... -Merci, répond cette dernière en échos. -... donc si elle a dit de faire attention, je le ferais, à ta place. -Bon, t'as pas fini toute l'histoire, mais j'en ai marre, et j'me dis qu'avec c'que tu m'dis du chaperon rouge, elle sait prévoir, anticiper, et est maline. Pourquoi qu'tu lui d'mand'rais pas c'qu'on fait maint'nant ? -Croââââ ! -Je n'ai pas besoin de lui demander : soit on explore le château pour savoir s'il est sûr... Les bruits de pas de tout à l'heure et leurs sources inconnues me sautent à l'esprit. -... et on termine la nuit ici, soit on tente de revenir dès maintenant à Thiercelieux. -Tu vois, ma belle Eden, j'en ai marre de c'te nuit étrange et de tout c'qui nous arrive, j'ai envie d'rentrer chez moi et r'trouver ma p'tite famille. Mais... Elle m'invite à la suivre jusqu'au couloir avec ouverture sur l'extérieur, et reprend, balayant le panorama de son bras : -Par où est-ce qu'on va ? Le château étant construit sur un promontoire rocheux, il dépasse de quelques dizaines de mètres le terrain environnant. Et le rebord sur lequel nos coudes sont posés se trouvant au moins au premier étage, la vue est vaste et étendue. Et s'ouvre sur une immense forêt s'étendant au delà de la clairière entourant le château. Seules quelques taches sombres, au loin, laissent deviner des cassures topographiques, peut-être quelques petits sommets. Au-delà de la fine brume rougeâtre qui baigne la cime de la forêt, aucune lumière, rien qui ne puisse nous donner une quelconque direction à prendre pour rejoindre notre village. Légèrement dépitée, je suis obligée de reconnaître : -Je n'en sais rien. -Surtout qu'avec l'tunnel d'la sorcière et la balade d'la Bête, on a p't'être parcouru pas mal de distance ! Quelque chose m'interpelle dans ce que vient de dire Herta, mais je n'arrive pas à mettre le doigt dessus. J'essaye d'y réfléchir de manière plus intense quand une voix me fais sursauter : -Si vous souhaitez retourner d'où vous venez, écoutez ! Je me tourne et aperçois le chaperon rouge dans mon dos, la capuche abaissée ne laissant apparaître que le bas de son visage. Herta se tourne vers moi en rigolant : -J'vais vraiment finir par croire qu'tu vois et qu't'entends des trucs ! -Elle me dit d'écouter si on veut revenir chez nous, Nous nous retournons vers l'extérieur et scrutons. Au moment où un petit nuage cache complètement la lune rouge, un long hurlement sauvage retentit au loin. Le même que celui entendu à Thiercelieux !     Nous frissonnons toutes les deux en même temps. J'entends Herta renifler, mais elle semble confiante : -T'es d'accord avec moi pour dire qu'ça vient d'Thiercelieux ? -C'est le même hurlement sauvage, c'est sûr. Après, peut-être que ce qui l'émet a bougé depuis le temps ! -Pt'êt' bien, mais c'est toujours mieux qu'rien ! -C'est sûr. -On l'a, not' direction ! Je tourne la tête vers l'intérieur de la pièce. Le chaperon rouge semble avoir disparu. Je reviens poser mon regard vers la provenance du hurlement qui s'arrête quand la lune rouge réapparaît : -Ça avait l'air de venir de loin, quand même. Herta soupire : -C'est sûr. Ça en fait, d'la forêt à traverser ! Encore cette impression que je rate quelque chose. Le crapaud, que j'avais oublié depuis le temps, saute de mon épaule dans un long croassement horrible. Il atterrit tant bien que mal sur le sol, se trémousse et sautille tout droit. Je lève la tête dans l'axe de son déplacement, et mes yeux accrochent la paire de bottes que j'avais déjà aperçue. Bien sûr ! Le crapaud s'arrête au droit des bottes, se tourne de notre côté et se met à croasser de manière continue. Herta se retourne enfin : -Qu'est-ce que... -La paire de bottes. Il me semble que la Bête les portait quand elle nous a enlevé, dans la forêt. Le crapaud se met à sautiller trois fois, comme pour confirmer. Nous nous rapprochons. -Et alors ? ronchonne Herta. -Vu qu'elles se trouvent ici, la Bête ne les portait pas lorsqu'elle se trouvait dans la pièce voisine et qu'elle t'a... enfin voilà, quoi. -Oui, on voyait ses sabots, elle était pieds nus. -Et elle semblait se déplacer normalement, compte tenu de son gabarit. -Ouai. -Pas comme auparavant, dans la forêt. Là, on aurait dit qu'elle se déplaçait plus vite de le vent. Qu'elle était le vent. Et ce, malgré sa taille. -Ouai, et alors ? -Tu as déjà vu un bœuf courir plus vite qu'un cerf ? Il est plus gros, plus lourd, donc il va moins vite. Note Bête, c'était un bon gros bœuf. -J'te l'fais pas dire, ricane Herta. -Donc il ne pouvait pas aller aussi vite normalement. -Normal'ment, normal'ment... Tu crois qu'il était normal ? -Croââââ ! -Oui, bon, il sortait un peu de l'ordinaire. Mais je ne pense pas qu'il pouvait courir aussi vite normalement. Pour moi, ce sont ces bottes qui lui ont permis d'aller aussi vite. Le crapaud sautille trois fois. Je considère qu'il valide mon propos. -Et donc, tu t'dis qu'avec ces bottes, on r'joindrait Thiercelieux vachm'ent vite, malgré la distance ? -Pourquoi pas ? On n'est plus à ça près ! Herta na répond pas. J'ai l'impression qu'elle pèse le pour et le contre. -Elle n'a qu'à essayer ! Je sursaute et me retourne. Le chaperon rouge sort du couloir de droite. -Encore ton aut' toi-même ? ricane Herta. -Oui, réponds-je. -Elle a dit qu'c'était dang'reux et qu'fallait qu'j'teste d'abord ? -Non, elle n'a rien dit, à part que tu n'avais qu'à essayer pour savoir si ça fonctionnait ou non. Herta ne se fait pas prier. Elle enlève ses chaussures, enfile une botte, puis l'autre. Elle lâche un petit cri strident quand les bottes rétrécissent pour s'adapter parfaitement à la morphologie de ses pieds larges. -C'est quoi c'te magie ?!? -Tant mieux si ça s'adapte au porteur. Maintenant... comment fait-on ? Herta me regarde mi-intriguée, mi-sourire aux lèvres : -C't'à dire ? -Si les bottes font se déplacer vite, c'est pas sûr qu'elles augmentent la force du porteur. Même si tu es plus forte que moi, je ne suis pas sûre que tu ne puisses me soulever longtemps. Et il n'y a qu'une seule paire de bottes. Comment fera-t-on quand tu seras arrivée à Thiercelieux ? Il faudrait que tu reviennes ici pour me rapporter les bottes. A deux avec une seule paire, on est bloquée. Il n'y a qu'une seule de nous deux qui peut faire le voyage... -Tu t'rappelles de c'qu'j'avais dit à propos d'Michon, tout à l'heure. J'le gardais tant qu'il avait un intérêt. Et quand il en a plus eu... au revoir le Michon. J'ai peur, ma belle, qu'j'applique c'raisonn'ment avec toi maint'nant. Je la regarde, ébahie. Elle reprend, en souriant méchamment : -J'ai les bottes, j'ai la direction, j'ai plus qu'à rentrer ! Ahahahahaha ! -M... mais... tu n'oserais pas... -Et comment ?!? Je me précipite, mais elle bondit pour m'esquiver. Son saut, équipé des bottes, est bien trop puissant compte tenu de l’exiguïté de la pièce, et son crâne vient s'écraser contre le plafond. Elle retombe, inerte. Le chaperon rouge s'approche du corps d'Herta, et me glisse : -Vu la forme de son crâne, je pense que c'en est fini d'Herta la sceptique. Je reste immobile, sidérée par ce qu'il vient de se passer en quelques secondes. Une voix doctorale me sort alors de ma torpeur : -Hum... si je peux me permettre... Je me retourne brusquement, pour apercevoir sept hommes de toute petite taille mais aux traits disproportionnés, tous vêtus d'un manteau jaune et d'un long bonnet en tissu, les joues bouffies, les yeux bridés, de longs et fins sourcils et moustaches tombant de part et d'autre du visage, un collier de barbe remontant jusqu'aux tempes.

Chapitre 13 :
Confucius ? Confusions !

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