The Root Book

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Une plateforme d'écriture unique ?


  • pour écrire à plusieurs 👥
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  • The Root Book 🌳

The Root Book facilite l'écriture collaborative

Tu veux écrire de la fiction à quatre mains, à six mains, ou même plus, facilement et sans avoir de co-auteurice ?

The Root Book est un site d'écriture collaborative unique, où n'importe qui peut participer à n'importe quelle histoire et à n'importe quel moment de l'histoire.

Quel que soit ton genre préféré - fantastique, romance, science-fiction - ta voix a sa place ici. Seule l'imagination est la limite !

La ramification des histoires

The Root Book fonctionne sur le principe d'une arborescence des chapitres : un seul prologue donne naissance à de nombreux chapitres 1, qui sont les débuts d'histoires Chaque chapitre peut avoir autant de suites que possible, et chacune de ces suites peut à son tour se diviser en de nombreuses histoires.


Image illustrant la ramification des chapitres
Image illustrant la ramification des chapitres

Il te suffit d'un pseudo et d'un email pour te mettre à écrire

Si tu as besoin d'améliorer ton écriture, tu peux relever les défis d'écriture et ainsi travailler, tout en voyant ce que les autres écrivains proposent.
Et si tu as une idée, tu peux créer ton propre défi à la suite du prologue, juste en cliquant sur la case "défi".

Beaucoup d'histoires par de nombreux auteurs

The Root Book est un site très dense, avec sa multitude d'histoires qui possèdent tous leur propre multivers. Pour t'aider à naviguer dans cet arbre géant, plusieurs outils sont à ta disposition.

L'arbre des histoires te permet de visualiser la structure de chaque histoire et de comprendre comment les différents chapitres s'articulent entre eux. C'est un excellent moyen de voir l'ensemble de l'histoire et de choisir où tu souhaites contribuer.

Notre système de tags te permet de trouver des histoires qui correspondent à tes centres d'intérêt. La page des tags. Sur chacun de tes chapitres, tu peux ajouter les tags que tu veux, même ceux que personne n'a encore utilisé !

Le Concept Unique de The Root Book

The Root Book, c'est une expérience littéraire unique que je t'invite à découvrir. Ici, la magie de l'écriture collaborative prend vie. Chaque histoire se transforme en un véritable cadavre exquis où chaque auteur apporte sa touche personnelle, pour une aventure littéraire sans pareil.

Chaque histoire possède son propre multivers !

The Root Book est porté par une association à but non lucratif, qui a pour mission de fournir un outil 100% gratuit et en ligne pour tous, afin que chacun puisse exprimer sa créativité.

Si tu es enseignant·e ou professeur et que tu souhaites utiliser notre plateforme pour ta classe, n'hésite pas à m'envoyer un message pour me poser toutes les questions. D'autres ont déjà passé le pas.

La Monnaie de l'Imagination : Les Points TRB (🌳)

Sur The Root Book, chaque action compte. Les points TRB, symbolisés par le petit arbre 🌳, sont une manière de récompenser ta participation active à la plateforme. Tu les gagnes en écrivant (que ce soit des chapitres ou des commentaires), en donnant et recevant des coups de pouce, en relevant des défis et même en faisant un don à l'association T.R.B.

Ces points ont de la valeur ! Ils peuvent te permettre d'afficher des liens vers tes réseaux sociaux, augmentant ainsi ta visibilité au-delà du site. Tu peux également proposer de nouvelles façons de les dépenser directement sur ton compte.

Nos Chiffres-Clés et des Tags

The Root Book, c'est une communauté dynamique et des histoires incroyables à découvrir.

471 auteur·rice·s inscrit·e·s
641 chapitres coécrits
425484 lectures

Voici les tags préférés sur la plateforme :
Collaboratif (174) Écriture (130) Concours (127) Début (118) Nouvelle (112)
(Si ton genre de prédilection ne s'y trouve pas, peut-être que tu devrais envisager de créer un compte pour remédier à ce problème !)

Si jamais tu es perdu, surtout n'hésite pas

Si tu as plus de questions, il existe une FAQ.

Si tu as des suggestions ou si tu rencontres des problèmes sur le site, n'hésite pas à me contacter. Je suis là pour t'aider et répondre aux demandes dans les plus brefs délais. Tu peux me contacter via le formulaire de contact.

Un site avec de fortes valeurs collaboratives

En tant qu'association, The Root Book est ouvert à de nombreuses possibilités de partenariat. Que tu sois une association, une entreprise, un blogueur ou un influenceur, nous sommes toujours ravis d'explorer de nouvelles collaborations.

Nous disposons d'un système de visibilité efficace qui peut aider à promouvoir ton travail ou ton organisation à travers notre plateforme et notre communauté d'auteurs passionnés.

Si tu es intéressé par un partenariat avec The Root Book, n'hésite pas à prendre contact via le formulaire de contact ou à l'adresse email suivante : information.the.root.book@gmail.com.


Les derniers Défis et Chapitres

Chapitre 12 : 21 juin

de l'histoire 10 Juin
par R.Th
Poème Écriture

Sans discrétion, chaque jour elle revient,Amuser, faire vibrer chacun de nos instants,Même absente, son rythme goût fait bouger c'est certain, Émotion, harmonique qui charme nos instantsDemain, même sans fête, nous l'auront dans la tête, Il faudrait, cette musique, tous les jours lui faire sa fête. 



9 lectures
0 suites

Chapitre 11 : 20 juin

de l'histoire 10 Juin
par R.Th
Poème Écriture

Venez, entrez, sous le chapiteau maudit,Expérimentez, les cauchemars qui hantent chaque nuit,Ne craignez pas de souligner les faiblesses, De mettre à jour là moindre de nos bassesses. Re viendrez-vous vivants de cette expédition,Elles vous attendent, les sirènes monstrueuses et leurs démons,Donnez une piece, où proposez l'aumône, Il faut du courage pour affronter notre ma…



11 lectures
1 suite

Chapitre 10 : 19 juin

de l'histoire 10 Juin
par R.Th
Poème Écriture

Juin ramène ses jours d'étés où l'air est chaud,Évidemment, on ne peut s'empêcher de faire les beaux,Un teint hâlé, parfois brûlé, cancer de demain,Décore parfois la parure festive de certains,Il faut trouver la fraîcheur, avant de vivre un malheur.



23 lectures
1 suite
2 ramifications

Défi : Un poème par jour

par Laurent
Début Écriture Collaboratif

Je vous propose un petit défis, auquel je vais moi-même me soumettre ce mois-ci.L'idée, c'est d'écrire un poème par jour pendant un mois.La poésie est au final presque inexistante ici, alors que ça peut être très sympa à lire, et un exercice intéressant je trouve.Concernant les poèmes, il n'y a aucune règle. Que vous soyez un.e habitué.e de la poésie, ou que vous n'en aye…



91 lectures
2 suites
12 ramifications

Défi : Vers le Silence

par R.Th
Début Écriture Collaboratif

Si un ou deux personnes sont intéressées, je cherche quelqu'un pour jouer au jeu “Vers le Silence” de Craig Duffy, éditions DidasKalie (Association). Dans la mesure où je ne décris pas tout,  je ne pense pas que ça posera des problèmes de droit, mais si vous pensez que oui, merci de supprimer la page et je trouverai un autre moyen de jouer. C'est un jeu de rôle épistolair…



353 lectures
1 suite
4 ramifications

Défi : Défi : je ne suis pas un héros

par R.Th
Début Écriture Collaboratif

L’histoire dont vous n’etes pas le heros.La meilleure part du gâteau, la personne que tout le monde adule, l’atout suprême que possède le monde en dernier ressort, ce n’est pas vous. Non. Non. Non. La gloire et le bien très peu pour vous, c’est d’un barbant d'être le gentil de l’histoire. Vous êtes le mal incarné, l’outsider qui contre toute attente veut détruire le monde…



590 lectures
1 suite




Quelques Chapitres à ne pas oublier

- Hey toi.   A ces mots, le type devant moi se retourna. C'était un type banal, costard, cravate bien serrée, chaussures de ville, sa chemise blanche étant sa seule touche de couleur. C'est sûr que comparé à moi, il était bien mieux fringué.   - .....c'est toi....   Il se mit à fuir avant d'avoir demandé son reste.   - Fait chier...   C'était pas la première fois que je me faisais reconnaître. Je sorti mon téléphone. 6 février 2025 : 10h Pas de notif.   - Il est passé où lui encore... Il commence à me courir sur le haricot.   Rangeant mon téléphone. Je regardais la ville devant moi. Ca faisait combien de temps déjà que j'étais comme ça ? Bah, est-ce que c'est vraiment important au final.   - Bon, il va pas s'attraper tout seul ce type.   Je pris une grande inspiration. Sa peur était puante. A reculons, je suivais sa trace. Après quelques minutes, sont odeur se fit plus présente, presque poisseuse. Au détour d'une ruelle, je le repérai, dans un cul de sac.   - Yo. - Comment tu m'as trouvé ? Fous-moi la paix ! - Tu empeste, je suis sûrement pas le seul à te sentir dans le coin. - Dégage !   Le type sortit un flingue, et le pointa sur moi.   - T'es sérieux, tu sais bien que ça sert à rien. - Tu dis ça, mais si ça se trouve tu flippes juste de te prendre une balle. - Ne rends pas mon taf plus dur qu'il ne l'est déjà. - T'es tout seul, crétin, tu crois que tu vas faire quoi ?! - Crois-moi, t'aurais préféré qu'il soit là...   Une odeur atroce me prit au nez, métallique, presque comme du sang caillé. Il était sur le point d'appuyer sur la gâchette. Je pouvais pas risquer que la balle atteigne quelqu'un derrière moi. En moins d'une seconde, je pris appuie sur mes jambes, et fonça sur lui, bien trop vite pour qu'il n'y puisse rien faire. Un coup dans le ventre, un crochet dans le menton, et ma main sur la gorge. Son arme tomba au sol.   - T'aurais pas dû.   Son regard révélait une peur d'une intensité que je n'avais jamais vue chez aucun humain. À raison. Aucun humain ne pouvait connaître la peur d'être dévoré en étant soi-même un démon. Je ne pouvais pas laisser les humains me voir, alors je rendis la ruelle aussi sombre que possible, rendant nos silhouettes totalement indiscernables. Ma main commença à trembler, comme si mes os prenaient vit. D'un coup, mes doigts se changèrent en lame, et je lâchai la gorge du type, avant d'enfoncer ma main dans sa poitrine. Quand je la retirai, le corps du type cessa de bouger, et s'affaissa au sol. Les lames redevinrent des doigts, tenant entre eux une boule fumeuse et vibrante.   - Rouge.....   J'avalai l'âme, avec dégout.   - Tu l'a dévorée n'est-ce pas.   Un autre type se tenait derrière moi, fringué comme un cliché d'inspecteur de films, grand manteau entre beige et marron, veilles bottes d'il y a 30 ans, chapeau à bord long, une sale gueule avec une barbe de trois jours permanente.   - Tsss, t'arrives enfin. T'as mis le temps. - Tu sais que tu es censé me le livrer hein. - Je pourrais, si tu faisais ton job. T'étais où ? - Je bouclais un dossier. - T'as mon numéro, envoie au moins un message. - Bah, je suis pas à l'aise avec ces trucs.   Le corps au sol se transforma en cendres. Je relâchai alors mon obscurité, et la lumière revint dans la ruelle.   - Et son âme ? - Rouge. - Merde... Bon, rejoins-moi au Département pour 14h. On a un petit nouveau en cavale. - Un nouveau ? C'est rare qu'on puisse les repérer si tôt. - Faut dire qu'il est pas bien discret. Il a tout juste fait 4 ou 5 victimes, donc celui-là, faut pas le bouffer. - Ca va, je sais faire mon taf le vieux. - Allez, à tout' !   "Le vieux" partit, me saluant à la va-vite sans même se retourner. Moins de 5 victimes, et déjà repéré par le Département ? C'était rare, les démons tendaient plus à se faire discrets. Un démon aussi jeune.... il avait encore une chance de salut.

Chapitre 1 :
Démon

de l'histoire
Démon
par Laurent
Démon Enquête Horreur

Je referme doucement la porte de la maison sans toucher les ustensiles en argent. Il ne faut surtout pas que Grand-Mère sache que je suis dehors, ni réveiller mes trois jeunes sœurs et mes trois jeunes frères. La ruelle est déserte malgré la sensation de lourdeur indescriptible qui se dégage du lieu. Comme si une présence invisible s'insinuait partout à travers le chanvre de mon capuchon et le lin de mon pantalon, s'enroulait autour de la massive poutre de bois sortant du pignon de notre maison, accompagnait les morceaux de paille voletant dans cette bise glaciale au milieu du chemin. Je décide d'aller vers la fontaine, peut-être que je rencontrerais quelqu'un. Je marche d'un pas mal assuré en collant les bords des maisons, tournant la tête toutes les deux secondes en direction des bruissements et feulements qui fusent inlassablement. Tout à coup, en passant devant la ruelle sombre et étroite entre les maisons de M. Seguin et de la famille Bélier, un bruit de pas se fait entendre derrière moi ! Je tourne la tête mais un fort coup de vent rabat le capuchon et m'aveugle à moitié. Apeurée, désemparée, je tourne et m'enfuis dans l'étroite ruelle sombre. Et tombe sur un cul de sac. Je me blottis au plus profond de l'impasse, à demi cachée derrière un coffre en bois. -Alors, on a peur du noir, ma p'tite Eden ? La voix goguenarde de Michon se fait entendre, avant que sa carrure d'athlète se dessine sous les rayons de la lune rougeâtre, dans l'embrasure de la ruelle étroite. D'un coup, toute la tension accumulée depuis le début de la soirée s'estompe, et je me retrouve à me précipiter dans ses bras et blottir ma tête contre son poitrail. -Eh béh, ma p'tite Eden, on devrait traîner un peu plus souvent dehors, la nuit ! -Tais-toi, idiot ! dis-je en relevant la tête vers son visage. Et en y découvrant des yeux plus inquiets que ce que son ton joyeux laisse supposer. -Qu'est-ce que tu fais dehors cette nuit ? me demande-t-il en me guidant hors de la ruelle sombre. -J'allais te poser la même question, grand bêta. J'imagine que tu as vu ce qu'il s'est passé depuis le coucher du soleil ? Tout ces trucs avec le sang d'agneau et les couverts en argents... J'ai demandé à Grand-Mère pourquoi, et elle n'a rien voulu me dire... -Pareil pour moi ! me coupe Michon. Père n'a rien voulu savoir et m'a envoyé son poing dans la gueule. Tu sais comment on est dans la famille. Il m'a dit de me la fermer et de me boucler dans ma chambre si je ne voulais pas prendre une dérouillée. Je regarde son rude visage au clair de lune rouge, et y décèle un bleu sur la tempe gauche. -On a 17 ans, on est aînés de 7 enfants, on a le droit de savoir ! continue-t-il. -Tu ne trouves pas ça bizarre... Un sifflement m'interrompt brusquement. Un aboiement suivis d'un grognement. Encore. De nouveau le sifflement, superposé à un cri aiguë suivis d'un hurlement ! Je ne sais pas d'où ça vient ! Michon ne semble pas plus assuré que moi. Il me prend par la main et se met à courir vers la fontaine du village. Elle est à cinquante mètre de nous, mais des bruits viennent de derrière nous. Et ce fichu capuchon qui m’empêche de voir en arrière. Michon court plus vite que moi avec ses grandes jambes musclées. Je sens que je le gêne, mais il ralentit fréquemment et refuse de me lâcher la main. Les bruits de pas se rapprochent derrière nous, accompagnés des mêmes sifflements. Des choses floues bougent dans notre champ de vision. Le vent nous envoie des brindilles de paille dans la figure. La lune rouge donne une teinte irréelle et monstrueuse aux objets de tous les jours que nous voyons habituellement dans les rues du village. Tout à coup, Michon trébuche et s'affale par terre. Il a la présence d'esprit de me lâcher la main. Je m'arrête et le regarde se tenir la cheville. Il semble s'être fait une petite entorse. Je tente de le relever tant bien que mal. Et m'aperçois que ce qui courre derrière nous est une silhouette humaine. Un peu plus grande que moi. Mais bien plus trapue. Avec un capuchon rouge. Deux mèches rousses qui en sorte. Des tâches de rousseurs. Et un sourire carnassier. La mère-enfant Herta ! -Bougre d'idiote ! hurle-je, tu n'aurais pas pu nous... Elle continue sa course, me saute dessus et me plaque au sol, sa main en bâillon sur ma bouche. Après avoir repris son souffle elle me susurre à l'oreille : -Ta gueule salope. Et t'avise pas de toucher à mon Michon. Puis, légèrement plus fort pour que Michon, qui vient de se relever et arrive vers nous, puisse entendre : -On est pas tous seul dehors. Mais ce « on », il a pas l'air très humain. Faut pas qu'on parle trop fort pour pas se faire avoir. -De quoi tu parles ? demande Michon. -Z'avez pas entendu le ramdam, pendant qu'j'vous sifflais pour vous alerter ? C'est le bâtard du père Igor qui s'est fait trucider par un truc. Et pour trucider un mastoc du genre, faut que ça soye un sacré morceau. -Comment tu sais tout çà ? lui demande-je. -Tu es peut-être un peu jeune pour ça ma petite... me répond-elle avec son sourire carnassier. -Elle a juste un an de moins que toi, rétorque Michon. -Ouai, mais est-ce qu'elle s'est déjà fait défleurer, la pitiote ? se tourne-t-elle vers le solide gaillard en lui appuyant l'index sur le buste. -Tu étais donc en train... de t'amuser avec le père Igor, ce soir. Puis il a fallu que tu sortes de chez lui pour retrouver ta maison et tes frères et sœurs... dont tu es également l'aînée. Au nombre de sept. Et c'est au moment du retour que tu nous as repérée de loin. Et que tu as entendu ce qu'il s'est passé entre le bâtard du père Igor et la... chose. Tu savais que ça ne pouvait être que le bâtard du père Igor car il le laisse dehors quand tu... t'amuses avec lui. -Maline la petiote ! s'esclaffe Herta. Mais c'est quoi c't'histoire de sept ? -Et la... Chose, en ayant fini avec le bâtard du père Igor, a due poursuivre son chemin... vers ici. -Oh putaing ! Le visage d'Herta, qui regarde dans notre dos, devint translucide. Courrez !!!! Herta est une force de la nature. Malgré un choc émotionnel, ou autre, a priori intense, elle a la présence d'esprit de lutter. Cela doit venir de sa nature brutale et sauvageonne. Et du fait qu'elle élève seule ses six petits sœurs et frères. -L'entrepôt à foin des Grettels ! crie-t-elle. Droite, gauche, droite, plongez tête la première ! -Oui, mais c'est pas... ! reponds-je. -C'est pas loin, me coupe Michon. -Oui, mais c'est pas solide ! Personne ne semble avoir entendu. Herta a pratiquement cinq mètres d'avance sur nous et plonge déjà dans l'entrepôt. Je sers de béquille à Michon dont l'entorse s'est ravivée dans la course. Derrière nous, le bruit est passé d'un tapotement à une cavalcade. Et une succession de couinements et de grognements. Nous plongeons avec Michon dans l'entrepôt dont Herta s'empresse de refermer la porte en bois et de rabattre la poutre permettant de la maintenir fermée. Nous nous planquons tous les trois derrière le gros tas de foin, Michon entre nous deux. Le bruit dehors se rapproche. Il semble entrer dans la première ruelle. La course est moins effrénée, quelque chose semble gêner... la Chose. L'étroitesse de la ruelle ? Je regarde l'entrepôt. Une simple structure en bois, supportant un toit et des murs en paille compressée. -Tu te rappelles, Herta ? C'est là la première fois que... rougit Michon. Herta ne le regarde pas, elle a le regard vide, des larmes commencent à en couler. Quoiqu'elle ait vu, cela devait être... terrorisant ? Même la porte n'est pas totalement en bois, seulement le cadre, le reste étant de paille compressée. La Chose vient d'entrer dans la seconde ruelle. Le temps semble fonctionner au ralentit. L'entrepôt n'est pas solide. Normal, il n'est censé stocker que du foin. La Chose passe devant la porte, en furetant. Elle semble immense ! Michon met ses mains en baillons sur nos bouches. Des larmes coulent des yeux d'Herta. Je fais un bisou dans la paume de la main de Michon, qui en dépose un sur mon capuchon rouge. La Chose renifle. Je renifle. Ça sent l'urine. Herta s'est pissée dessus. Tout à coup, un énorme bruit apparaît. Comme quelqu'un qui aspire de l'air. Beaucoup d'air !

Chapitre 2 :
Copains comme cochon

de l'histoire
Lune sanglante
par Wargen
Fantasy Chaperon Rouge Conte

Je n’arrive pas à y croire ! Ce n’est pas simplement un prédateur, elle possède une conscience. Sans pouvoir me l’expliquer, en une seule phrase, j’ai entraperçu la profondeur de sa sagesse, tel un puits sans fond… Au moins la conversation est possible, et elle a clairement indiqué que le respect pourrait l’influencer, je dois jouer sur cette corde. Alors que je suis perdu dans mes pensées, elle se remet en mouvement dans ma direction, probablement décidée à faire de moi son deuxième repas de la journée. — Je vous retourne le compliment ! m’exclamé-je. Vous n’êtes pas facile à semer ! Un cri strident résonne de manière irrégulière. Est-ce un rire ? Mes yeux s’agitent autour de l’immense monstruosité qui remplit presque l’intégralité du couloir, cherchant désespérément une issue. Au-dessus d’elle, j’aperçois le plafond de verre qui s’est brisé sous son poids. Mais il est hors de ma portée… — Tu arrives à faire preuve de répartie dans un moment comme celui-ci. Tu es amusant pour un humain… Feignant la gêne, j’en profite pour jeter un bref regard derrière moi. Il n’y a qu’un long tunnel. Si je fais demi-tour, je vais m’enfoncer à nouveau dans les profondeurs, me piéger un peu plus. Et puis, il faut dire la vérité : je sais pertinemment que je ne suis pas capable de la semer. C’était quoi cet éclat brillant dans mon dos ? Ses longues pattes reprennent leur marche vers moi, je dois la faire parler : — J’imagine bien que peu de monde a réussi à vous échapper. — « Peu », ce n’est pas le mot exact… — C’est une question d’appétit ou de secret ? répliqué-je du tac au tac. Même si ses yeux noirs sont extrêmement difficiles à déchiffrer, je semble l’intriguer. D’ailleurs, elle s’est à nouveau arrêtée. C’est bien, ça me laisse un peu de temps pour élaborer un plan pour ne pas finir comme… Ronan… — Un peu des deux… Tu as une bonne logique, humain… Disons qu’un corps comme le mien a besoin d’une énergie considérable et puis, il y a le… À nouveau, un bref coup d’œil derrière : c’est bien ce que j’ai vu ! Il y a une vitre sur le sol ! Si l’araignée atterrit dessus de toute sa force, elle devrait passer à travers. C’est ma seule chance d’espérer la semer ! Une chance que Ronan n’a pas eue… Je ne l’écoute plus, mais elle continue de me répondre, distraite. Si je dois courir en direction du plancher de verre, c’est maintenant ! Est-ce vraiment mon unique échappatoire ?

Chapitre 3 :
La ruse

de l'histoire
Traqué
par Bat.Jacl
Horreur Araignée Fantastique

— Cap vers le sud ! vous entendez-vous dire, alors que vous tâtonnez pour trouver la bonne position du chapeau sur votre tête. Un pirate au physique disproportionné et à la voix rocailleuse s’adresse à vous. — M’sieur l’cap'tain' Poulpito, si m’a mémoire d’poulpe ranci m’joue pas d’tour, El Dorado s’trouve plutôt par le nord, non ? Ses mots sont lourds de doute et de suspicion. Vous détestez prendre des décisions et encore plus quand elles sont contestées. Mais l’équipage attend avec impatience votre verdict. – Eh bien… cap vers le nord alors, corrigez-vous, votre voix dénuée de toute assurance. Les pirates exultent et se mettent à l’œuvre. Les voiles se déploient, le navire prend de la vitesse et vous vous enfoncez plus profondément sous votre chapeau, beaucoup trop grand pour vous. Les heures s’écoulent tandis que le Perroquet Rouillé fend les eaux de l’océan. Soudain, les nuages commencent à s’obscurcir, l’horizon se teinte d’un gris sombre et menaçant. Le vent se lève et les vagues deviennent plus houleuses. La tempête est sur vous avant même que vous n’ayez le temps de crier : « Par les tentacules de Kraken ! ». Les éléments se déchainent autour de vous, le navire est secoué comme une vulgaire coque de noix. — Capitaine Poulpito doit surement savoir ce qu’il fait ! On va s’en sortir vivants les gars ! crie un des pirates au milieu du tumulte. L’équipage, moins enthousiaste qu’au départ, hoche la tête tout en se cramponnant aux cordages et aux barils. Tous vous regardent avec des yeux emplis d’espoir. Le chapeau vous tombe sur les yeux pour la énième fois. Vous le repoussez d’un geste agacé tout en tenant fermement la barre. La vérité est que vous n’avez aucune idée de ce que vous faites.

Chapitre 7 :
Vous faites cap vers le Sud

de l'histoire
Poulpito
par Bat.Jacl
Pirate Héroïque Gloire

Ma conscience est légère, libre. Elle flotte, vole, se déplace sans contraintes. Tout autour de moi est sombre. Vide, plutôt ? Il me semble en effet ne rien y avoir. Un rien infini et insondable. Mais je suis bien. Tranquille. Sereine.   Il me semble ne plus rien ressentir, en dehors de ma propre conscience. Tout semble s'être arrêté, figé, et je batifole dans le néant. J'imagine la sensation du vent du vide sur mon visage disparu, j'imagine la lumière du vide éclater à mes yeux envolés, j'imagine le bruit du vide bourdonner à mes oreilles manquantes, j'imagine le goût du vide dans mon palais absent. Et tout cela serait doux, léger, agréable, bon.   Comme une feuille tombée à l'automne dans le vent, ma conscience volette, béate, dans un néant primordial.   Cet état de bonheur absolu, que j'espérai pouvoir durer indéfiniment, s'interrompt malheureusement au bout d'une durée indéterminée. Ma conscience semble en effet maintenant figée, comme ancrée. Arrivée à destination. A bon port ?   Néanmoins, je ressens que je suis encore dans un état de confort agréable. Même si mes mouvements sont limités par des parois proches, je flotte dans un liquide chaud et nourricier. Je me sens protégée, aimée, au centre de l'attention. Des battements périodiques ronronnent et m'indiquent que tout va bien. J'entends de temps à autre un loin vibrato qui semble m'être adressé, et qui m’apaise. Je suis bien. Je suis calme. Je suis heureuse.   Jusqu'à ce que les calmes battements périodiques s'accélèrent. Que le loin vibrato devienne plus brusque, rauque et aiguë. Que les parois se mettent à me cogner dessus. Que le liquide chaud et nourricier commence à s'évacuer. Je me sens emportée. Je me sens poussée. Je me sens traînée. Un goulot d'étranglement appuie sur ma tête. Ça me fait mal. On me pousse, on m'agrippe, on hurle. La tête a passé le goulot d’étranglement, et j'ai froid. De multiples sons brusques agressent mes oreilles. Mon frêle corps commence à passer le goulot d’étranglement. J'ai l'impression que beaucoup de choses s’excitent, s'égosillent et s'éparpillent autour de moi. Mon corps boudiné racle contre le goulot d'étranglement, tandis que ce dernier semble me pousser vers la sortie. Ça y est, mes pieds pendent dans le vide. J'ai froid. Je ressens une grande douleur dans mon dos. Quelque chose vient de me taper. En réaction, ma bouche s'ouvre. Une grande goulée d'air s'engouffre à l'intérieur. Ça m'irrite. Ça me brûle. J'ai l'impression que quelque-chose se déplie à l'intérieur de moi, tandis que je me gonfle d'air brûlant. Je hurle devant tant d'agressions soudaines. Comment peut-on passer d'un état de béatitude à ce déchaînement de violence en si peu de temps. Je hurle. Je ressens mes bras boudinés qui font des moulinets, tandis que mes petites jambes donnent des coups dans le vide. J'ai froid. J'ai mal. Je brûle de l'intérieur. La lumière vive agresse mes pupilles, et je referme les paupières immédiatement. Je ressens une douleur au nombril. Et une sensation de perte, d'abandon.   Du bruit partout. Du mouvement. De l'eau froide sur mon corps. On me baigne, on me lave, on me frictionne et on me place dans un linge. Je pleure encore et toujours. Du bruit. Du mouvement. J'ai l'impression qu'il fait plus froid. Et d'être entrée dans une salle immense, infini. On me porte, on me lève. Une clameur infinie agresse mes oreilles, venant d'en bas, du fond, de la droite, de la gauche, de partout. Je me sens pendre au-dessus du vide.   Tout cela est bien trop. Ma conscience est fatiguée. Elle semble revenir à un état simple, basique. Reptilien. J'ai froid. J'ai faim. J'ai sommeil.   -Ouin !!!   --------------------------   Je suis débout sur un tapis rouge, la tête levée vers mon papa. Il se trouve debout devant moi, habillé de vêtements brillants et jolis, sa main droite posée sur mon front. Il me regarde en souriant. Sa voix grave résonne dans la grande salle bondée :   -Par les pouvoirs divins qui m'ont été confiés de mon père, moi, Roi Chah-Ras II, monarque du royaume Khomme-Un et de sa magnifique capitale Thiercelieux, baptise ma fille sise devant moi, âgée aujourd'hui de trois ans, du prénom de Fefo. Dieux devant lesquels nous nous prosternons platement, nous vous remercions de lui reconnaître le droit de vivre.   Il me fait signe d'ouvrir la bouche. Il me glisse un bout de pain dans la bouche, me verse de l'eau fraîche sur le front, puis me demande de me tourner. Je suis alors en face de l'immense grande cathédrale, pleine de monde. J'ai peur devant toute cette foule, mais je sens les mains puissantes et protectrices de papa se poser sur mes épaules :   -Mes chers et aimés sujets, veuillez reconnaître ma fille sise devant moi comme la nouvelle princesse Fefo. Elle deviendra, je le sais, une sage et grande Reine digne de notre auguste famille royale, à même de mener, par de grandes et bonnes décisions, la destinée du royaume, et de le faire rayonner aux yeux du monde entier. Messieurs, mesdames, faites un triomphe pour la princesse Fefo !   Des vivats, des hourras et des sifflements remplissent la grande salle de bruit, me faisant mal aux oreilles. Des chapeaux volent, des gens tapent dans leurs mains. Mais les gens âgés des premiers rangs me regardent bizarrement. Comme s'ils n'étaient pas contents.   --------------------------   Mes six ans viennent de sonner. Je profite d'un peu de répit après la fête, seule dans une petite pièce du château avec Mère :   -Mère, j'ai une question.   -Je t'en prie, ma fille.   -Pourquoi est-ce que je m'appelle Fefo ?   Elle me regarde et sourit bizarrement.   -C'est ton père qui a choisi. Il m'a dit que l'idée lui était venue soudainement quelques jours avant ta naissance. Comme une évidence. Comme un cadeau des Dieux. Il ne m'en avait jamais parlé avant la Cérémonie du Prénom. Pourquoi cette question ?   -Un garçon s'est moqué de mon prénom lors de la fête. Il m'a dit que c'était un prénom très moche. Et... c'est vrai que ce n'est pas très beau. Je n'aime pas beaucoup.   Mère m'ébouriffe les cheveux en souriant :   -Ce n'est qu'un prénom, ma fille. Même s'il est... particulier, c'est le tien, et il te démarque des autres. Ne te fais pas de soucis avec ça. Qui est le garçon qui t'a dit ça ?   -Le grand Miso. Il est beau mais il est méchant avec moi.   -Ah, le fils du primo-conseiller Gin. Tu n'as qu'à lui dire que son prénom aussi n'est pas beau.   Je soupire :   -Mère... est-ce que je pourrais le changer, quand je serais Reine ?   Son regard change légèrement, plus triste :   -Oui, je suppose que tu prendras un nouveau nom royal. Mais...   Comme elle ne termine pas sa phrase, je la relance :   -Mais ?   -Je... tu es trop jeune pour comprendre ce qu'il se passe. » Un sourire réapparaît sur son visage « Il était bon le gâteau d'anniversaire ?   --------------------------   -Mère, pourquoi pleurez-vous ? Et qu'est-ce que ce bleu à votre œil ?   Mère tente de retenir ses larmes et tourne sa tête :   -Ce... ce n'est rien. Tu ne peux pas comprendre.   -Mère, j'ai neuf ans, je commence à être grande, j'ai le droit de savoir. Si je dois devenir Reine un jour, il faut que je commence à savoir et ne plus être prise pour une enfant !   -Ma fille...   Elle soupire et tourne son œil violet vers moi :   -Je ne sais pas si tu vas être Reine un jour.   Je la regarde, stupéfaite :   -Quoi ? Pourquoi ?   -Ma petite Fefo... Des gens à la cour ne veulent pas que tu deviennes Reine un jour. Ils poussent tous les jours ton père pour qu'il ait un fils et qu'il devienne le futur Roi.   -C'est le primo-conseiller Gin ?   -Oui. Et il a pratiquement réussi à rallier la totalité de la chambre des ducs et la congrégation des grands prêtres à sa cause.   -C'est pour ça que Miso et la plupart des autres enfants de la cours m'embêtent tout le temps... Je croyais seulement que c'était parce que j'avais battu Miso à la course à cheval.   -Oui, ma fille. Ton père t'aime beaucoup, mais il commence petit à petit à changer d'avis à propos de sa succession. Il m'a demandé de lui donner un fils. J'ai refusé. Il s'est énervé et, dans un accès incontrôlé, m'a frappée. Il s'en est heureusement tout de suite voulu. Je vais tenter de le repousser tout le temps que je peux, mais j'ai peur que le poison que lui distillent chaque jour ses conseillers ne finisse par triompher. Il faut que tu sois forte, ma fille, et que tu lui montres tous les jours qu'il n'a pas besoin de fils, et que tu seras une excellente Reine. Promets-le-moi, ma fille.   Je prends ma mère dans mes bras :   -Je vous le promets, Mère.

Chapitre 18 :
Princesse Fefo-part 1

de l'histoire
Lune sanglante
par Wargen
Fantasy Chaperon Rouge Conte

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