The Root Book

|


Rejoins-nous !

À la Une




Une plateforme d'écriture unique ?


  • pour écrire à plusieurs 👥
  • facilement et pour s'amuser 🎮
  • ... et pourquoi pas en participant à l'écriture d'un livre ? 📖
  • The Root Book 🌳

The Root Book facilite l'écriture collaborative

Tu veux écrire de la fiction à quatre mains, à six mains, ou même plus, facilement et sans avoir de co-auteurice ?

The Root Book est un site d'écriture collaborative unique, où n'importe qui peut participer à n'importe quelle histoire et à n'importe quel moment de l'histoire.

Quel que soit ton genre préféré - fantastique, romance, science-fiction - ta voix a sa place ici. Seule l'imagination est la limite !

La ramification des histoires

The Root Book fonctionne sur le principe d'une arborescence des chapitres : un seul prologue donne naissance à de nombreux chapitres 1, qui sont les débuts d'histoires Chaque chapitre peut avoir autant de suites que possible, et chacune de ces suites peut à son tour se diviser en de nombreuses histoires.


Image illustrant la ramification des chapitres
Image illustrant la ramification des chapitres

Il te suffit d'un pseudo et d'un email pour te mettre à écrire

Si tu as besoin d'améliorer ton écriture, tu peux relever les défis d'écriture et ainsi travailler, tout en voyant ce que les autres écrivains proposent.
Et si tu as une idée, tu peux créer ton propre défi à la suite du prologue, juste en cliquant sur la case "défi".

Beaucoup d'histoires par de nombreux auteurs

The Root Book est un site très dense, avec sa multitude d'histoires qui possèdent tous leur propre multivers. Pour t'aider à naviguer dans cet arbre géant, plusieurs outils sont à ta disposition.

L'arbre des histoires te permet de visualiser la structure de chaque histoire et de comprendre comment les différents chapitres s'articulent entre eux. C'est un excellent moyen de voir l'ensemble de l'histoire et de choisir où tu souhaites contribuer.

Notre système de tags te permet de trouver des histoires qui correspondent à tes centres d'intérêt. La page des tags. Sur chacun de tes chapitres, tu peux ajouter les tags que tu veux, même ceux que personne n'a encore utilisé !

Le Concept Unique de The Root Book

The Root Book, c'est une expérience littéraire unique que je t'invite à découvrir. Ici, la magie de l'écriture collaborative prend vie. Chaque histoire se transforme en un véritable cadavre exquis où chaque auteur apporte sa touche personnelle, pour une aventure littéraire sans pareil.

Chaque histoire possède son propre multivers !

The Root Book est porté par une association à but non lucratif, qui a pour mission de fournir un outil 100% gratuit et en ligne pour tous, afin que chacun puisse exprimer sa créativité.

Si tu es enseignant·e ou professeur et que tu souhaites utiliser notre plateforme pour ta classe, n'hésite pas à m'envoyer un message pour me poser toutes les questions. D'autres ont déjà passé le pas.

La Monnaie de l'Imagination : Les Points TRB (🌳)

Sur The Root Book, chaque action compte. Les points TRB, symbolisés par le petit arbre 🌳, sont une manière de récompenser ta participation active à la plateforme. Tu les gagnes en écrivant (que ce soit des chapitres ou des commentaires), en donnant et recevant des coups de pouce, en relevant des défis et même en faisant un don à l'association T.R.B.

Ces points ont de la valeur ! Ils peuvent te permettre d'afficher des liens vers tes réseaux sociaux, augmentant ainsi ta visibilité au-delà du site. Tu peux également proposer de nouvelles façons de les dépenser directement sur ton compte.

Nos Chiffres-Clés et des Tags

The Root Book, c'est une communauté dynamique et des histoires incroyables à découvrir.

467 auteur·rice·s inscrit·e·s
615 chapitres coécrits
359512 lectures

Voici les tags préférés sur la plateforme :
Collaboratif (161) Concours (127) Nouvelle (112) Début (106) Écriture (104)
(Si ton genre de prédilection ne s'y trouve pas, peut-être que tu devrais envisager de créer un compte pour remédier à ce problème !)

Si jamais tu es perdu, surtout n'hésite pas

Si tu as plus de questions, il existe une FAQ.

Si tu as des suggestions ou si tu rencontres des problèmes sur le site, n'hésite pas à me contacter. Je suis là pour t'aider et répondre aux demandes dans les plus brefs délais. Tu peux me contacter via le formulaire de contact.

Un site avec de fortes valeurs collaboratives

En tant qu'association, The Root Book est ouvert à de nombreuses possibilités de partenariat. Que tu sois une association, une entreprise, un blogueur ou un influenceur, nous sommes toujours ravis d'explorer de nouvelles collaborations.

Nous disposons d'un système de visibilité efficace qui peut aider à promouvoir ton travail ou ton organisation à travers notre plateforme et notre communauté d'auteurs passionnés.

Si tu es intéressé par un partenariat avec The Root Book, n'hésite pas à prendre contact via le formulaire de contact ou à l'adresse email suivante : information.the.root.book@gmail.com.


Les derniers Défis et Chapitres

Chapitre 1 : Deus vult.

de l'histoire Deus vult.
par Laurent
Début Écriture Collaboratif

Deus Vult, avait scandée la foule, à Clermont, alors que le concile du pape Urbain II touchait à sa fin.Deus Vult, c’était les paroles de Pierre l’Ermite, qu’avait reprit la foule.Deus Vult, ce fut le cris de guerre des croisés, en route pour Jérusalem. Notre cris de guerre.Aujourd’hui, les seuls cris que j’entends autour de moi sont des cris de douleur, d’agonie, de supp…



15 lectures
0 suites

Chapitre 2 : Destins opposés

de l'histoire Souvenirs
par R.Th
Début Écriture Collaboratif

Jeudi, 20 fevrier 2085Maman,Encore faudrait-il enterrer ton oeuvre inachevée. Il y a un nouveau monde où une conasse hérétique avec ribambelle de défauts comme toi n’a plus sa place. Je ne pleurerai pas ton départ.Pour reprendre tes mots, tu as fait tes adieux à ta famille… Ca montre bien que tu m’as abandonné depuis longtemps et cela ne me blesse même plus que tu me lais…



98 lectures
0 suites

Chapitre 2 : L'écran ne ment pas

de l'histoire Une de ces nuits
par Bat.Jacl
Début Écriture Collaboratif

Je refermai la porte de ma chambre, mais le sommeil se refusa à moi. Allongé sur mon lit, les yeux fixés au plafond, je repassais en boucle cette soirée vide, semblable à tant d'autres. Le grésillement familier du frigo me parvenait à travers les murs, rappel constant de cette routine oppressante.Un soupir m'échappa. Incapable de rester immobile, je me redressai et retour…



128 lectures
0 suites

Défi : Vers le Silence

par R.Th
Début Écriture Collaboratif

Si un ou deux personnes sont intéressées, je cherche quelqu'un pour jouer au jeu “Vers le Silence” de Craig Duffy, éditions DidasKalie (Association). Dans la mesure où je ne décris pas tout,  je ne pense pas que ça posera des problèmes de droit, mais si vous pensez que oui, merci de supprimer la page et je trouverai un autre moyen de jouer. C'est un jeu de rôle épistolair…



133 lectures
1 suite
2 ramifications

Défi : Défi : je ne suis pas un héros

par R.Th
Début Écriture Collaboratif

L’histoire dont vous n’etes pas le heros.La meilleure part du gâteau, la personne que tout le monde adule, l’atout suprême que possède le monde en dernier ressort, ce n’est pas vous. Non. Non. Non. La gloire et le bien très peu pour vous, c’est d’un barbant d'être le gentil de l’histoire. Vous êtes le mal incarné, l’outsider qui contre toute attente veut détruire le monde…



346 lectures
1 suite

Défi : Voyage vers le passé

par Boudzan
Début Écriture Collaboratif

Enfin je m’asseyais au milieu des cartons dans le salon et je regardais par la fenêtre avec un sentiment de bonheur intense : enfin j’avais réussi à acheter cette petite maison au bord de la falaise dans laquelle je venais en vacances depuis mon adolescence et que je m’étais promis de posséder. Il n'y avait plus de retour en arrière possible : mon appartement était enfin …



357 lectures
1 suite
4 ramifications




Quelques Chapitres à ne pas oublier

Avec une coupe de champagne à la main, je refusais le deuxième serveur à se présenter à moi. D’une seule main, l’homme en tenue de soirée transportait un plateau rempli de petits fours aux couleurs bigarrés, tous aussi appétissants les uns que les autres. Mais ce soir, je n’avais pas faim. Et pas uniquement parce qu’on m’avait forcé la main pour venir. Je n’avais que mes nouvelles obligations à l’esprit. Elles étaient encore trop fraiches pour que j’y pense moins de vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Cette soirée était marquetée comme caritative. Je ne me suis pas assez renseigné, mais je crois qu’il s’agit d’un don de l’entreprise pour une organisation humanitaire. Pourtant, au milieu des petits fours, coupe de champagne et smoking trois-pièces, je ne percevais aucune figure que l’on pourrait rattacher au monde de la bienfaisance. Je suppose qu’on fera en sorte qu’il y en ait, dans notre communication externe. Sur l’estrade du fond de la salle, un microphone sied au centre d’un pupitre. Dans l’attente d’un futur discours, où personne ne voudra rater une miette, d’une personne très importante, à coup sûr. Notre entreprise doit s’inspirer de ses nouvelles idées, dans sa soif d’innover comme dans nos futures collaborations. Parce que ça sera notre victoire ! Notre CEO, Mr Seymour, a tellement prononcé cette phrase, qu’elle me vient naturellement à l’esprit. S’il passe devant ce pupitre ce soir, je suis prêt à parier beaucoup qu’elle sera clamée avec emphase. En fait, je vais surtout le parier avec moi-même, car dans notre entreprise, ma vision cynique et désabusée doit bien rester cachée au fond de mon crâne. Pour patienter, les organisateurs ont fait venir l’un de nos sous-directeurs. À la suite d’un discours des plus vaniteux, l’homme en costume impeccable nous intime de déguster les petits fours. — Sans bien sûr oublier ceux qui meurent de faim et que nous allons aider, bien entendu ! La salle est hilare. Je connais trop de monde par ici, quasiment tous. Je n’arrive pas à faire plus d’un mètre sur cette banquise de pingouin, sans serrer les mains par paquet de trois. Et dans cette nuée au ton uniforme, sorti d’un film des années 30, un détail coloré m’attire le regard. Une longue robe échancrée et mauve, semblable à une bouée de sauvetage dans cet océan terne. Bien que la tenue soit plutôt mate, à l’inverse du tape-à-l’œil. Un mauve juste comme je les aime. Même si j’ai passé l’âge d’avoir une couleur préférée, il me semble quand même quand c’est ma couleur préférée. C’est la première fois de ma vie que je vois cette femme. Elle me subjugue et je dois paraitre bizarre à la dévisager ainsi. Je crois même avoir serré des mains, sans regarder les personnes en face. Au milieu de chaque collaborateur, associé et actionnaire, je sais qu’il y a au moins quelqu’un qui pique ma curiosité avec ardeur. Lors de nombreuses autres soirées, j’ai aussi croisé la plupart des compagnons et compagnes et je suis encore en âge ou je considère ma mémoire comme infaillible. Je peux affirmer avec certitude : que l’on ne se connait pas. Mais pourquoi est-ce qu’elle maintient le regard avec autant d’intensité ? Je sens la chaleur m’empourprer les joues. Partant de mes émotions indicibles, je commence ma déduction habituelle pour comprendre son cheminement jusqu’à cette salle. Elle n’est pas accompagnée. Serait-elle venue seule ? Je ne l’ai pas vu arrivé en tout cas. Si elle était en train de rechercher son compagnon ou sa compagne, elle ne se figerait pas autant face à moi. Son regard clair me réchauffe de l’intérieur. Je vacille sans le montrer et me perds dans mes suppositions. Mais n’allez pas croire que je tombe amoureux, c’est autre chose. Un sentiment aussi confus que chaleureux me balaye de l’intérieur, comme une madeleine de Proust. Elle aussi me fixe sans me dévorer des yeux pour autant. Son visage me semble affaissé, malgré sa beauté. Deux petits cernes entourent son regard évocateur, et elle me transmet son inquiétude. Je comprends qu’elle me cherchait, qu’elle veut me parler. Comme un brise-lame, je m’élance au milieu de la foule, prêt à satisfaire ma curiosité. À ce moment-là, une main ferme s’agrippe à mon bras. L’étreinte rigide me fait sursauter, me privant de cette vue enivrante par la même occasion. Je découvre notre directeur commercial avec un grand sourire aux lèvres. C’est un homme dégarni, légèrement rondouillard. On le classerait très facilement en bon vivant, doux comme un agneau. Les apparences sont tellement trompeuses. L’homme ambitieux semble très content de ma présence à la soirée. Tout en augmentant la pression sur mon bras, il entraine ma main vers une des siennes, et scelle notre poignée par la force. C’est une nouvelle fois des félicitations pour ma promotion. Il enchaîne avec rapidité sur son sujet préféré de conversation : lui-même. Sans que je lui demande quoi que ce soit, il m’expose sa vision des choses et me conseille sur mon nouveau poste. Il énumère mes erreurs dans l’entreprise et il m’explique à quel point il les aurait évitées de son côté. Mais je ne l’écoute pas vraiment. Le monologue ne m’intéresse pas, mon esprit est ailleurs. Et pas dans mes nouvelles fonctions pour une fois. Je recherche la femme en robe mauve, jusqu’à m’en dévisser la tête. Sans succès. Par contre, je remarque de l’animation au niveau du pupitre. Il semble que le président souhaite faire un discours avant notre principal orateur, surement pour l’introduire et bien rappeler nos idées communes. Cette occasion me permet de m’échapper de cette discussion non enrichissante. Quel doux euphémisme ! Le directeur financier parait déçu, il tenait tellement à me présenter sa femme. Il a oublié que je la connais déjà, moi non. Je me carapate dans la foule alors qu’il s’exclame : — Mais où est-elle encore ? L’assemblée se fige et me contraint à faire de même. Je la chercherai plus tard. Comme une brise, je ressens une caresse subtile sur mon épaule. Pas aussi déçu que mon interaction précédente, je me retourne. La femme en robe mauve s’est glissée dans mon dos. De plus près, on peut voir que ses cernes sont creusés depuis plusieurs années. Quelques pattes-d’oie lui étirent un regard empli de bienveillance. Elle doit avoir le double de mon âge, mais ça ne change rien à sa magnificence. Une voix suave me chuchote à l’oreille : — Décale-toi vers le fond de la salle. Pendant le prochain orateur, l’attention de tous sera captive et tu pourras t’éclipser. Prends les escaliers de secours et rejoins-moi sur le toit ! Elle tournoie et sa robe flotte dans le vide, dans une image captée par ma rétine que mon cerveau étire. Aussi rapidement qu’elle m’est apparue, la brise colorée s’en est allée. Avalée par la foule, elle m’abandonne avec encore plus d’interrogation.

Chapitre 1 :
L'intruse

de l'histoire
L'intruse
par Bat.Jacl
Entreprise Intruse Banquet

"Babel est grand, il a réussi ce que beaucoup ont entrepris sans succès, il a touché le ciel, perché au sommet de sa tour." Les jardins suspendus de Babylone, l’une des 7 merveilles du monde et sûrement la plus énigmatique. Supposez que ces jardins existe et qu'autour desquels s’est développée une ville à la pointe de la technologie, soient perchés au sommet de la tour de Babel. La tour de Babel, une autre source de fascination, envisagez maintenant que Babel soit l’incarnation d’une divinité, que cet homme devenu un dieu est conduit à la réalisation d’une tour qui touche les cieux.  Je vous demande  dernier effort d’imagination, dans cette ville au sommet de la tour de Babel, où trônent  fièrement les jardins suspendus de Babylone,  chaque mois, née un enfant pourvu d’un don, d’une particularité génétique : on les appelle communément les “enfants des jardins”. Arriverez-vous à répondre à la question qui s'est formée sur toutes les lèvres : qu'est ce qui se chache au coeur des jardins suspendus de Babylone? Partie 1 : Les enfants des jardins Chapitre 1 : Noée Je pose un pied devant l’autre sur la maigre margelle bordant le trottoire. Je n’ai pas de but précis, juste un défi lancé contre moi-même. Je reste en équilibre un certain temps puis je passe au travers d’une foule. J’entends les mêmes murmures usuels « une enfant des jardins … oui s’en est bien une…» et ce, bien que je ne sois plus une enfant depuis longtemps. Je descends alors de mon trottoir pour escalader les marches menant au hall  d'entrée du théâtre à ma droite. Je retrouve la vendeuse qui me tend mes tickets pour l’adaptation théâtrale du mythe d’Icar qui se joue dans un mois, je la remercie et ressort à la hâte. Je regarde ma montre : 17h43, il me reste un peu plus d’une heure pour faire le trajet retour jusqu’aux jardins, je suis donc loin d’être en retard mais sait-on jamais…Je ne supporte pas d’être en retard, que ce soit pour un rendez-vous avec des copains ou pour une affaire officielle. Ma ponctualité a souvent été saluée par nos encadrants. Je récupère enfin le métro aérien (mon préféré), station Andromaque direction Les Jardins, le terminus. Je regrette d’avoir oublié mes écouteurs car je suis dans l’obligation d’écouter à travers les haut-parleurs du métro le discours du nouvel urbaniste en chef de Babylone. “Chaque édifice, chaque rue, façonné de transparence et de robustesse, semble sculpté par la magie des aspirations humaines. Les rues pavées se déroulent en une danse circulaire, une symphonie d'architecture où le verre fusionne avec la pierre, créant une harmonie entre la modernité et la solidité du passé. Au cœur de notre cité éclatante, trône l'épicentre d'une féerie végétale : les jardins suspendus de Babylone. Un éden vertical, où le lierre s'entrelace avec la pierre, tissant des tableaux vivants d'une nature urbaine. Des cascades végétales dévalent les façades de verre, conférant une touche de poésie à l'urbanité rigoureuse. Bienvenue dans cette cité des possibles, où les frontières entre l'artifice et la nature s'effacent, et où les jardins suspendus se dressent comme des gardiens de la symbiose entre la création humaine et la splendeur organique. Dans cette ville circulaire, chaque rue, chaque recoin, résonne de la promesse d'un avenir où la transparence, la solidité et la vie végétale s'entrelacent en une symphonie inoubliable.” Bla-bla-bla.  Je contemple alors la ville immense, faite de verre, de pierre, d’or et de végétation depuis les immenses fenêtres. Vous connaissez sûrement le dicton « toutes les routes mènent à Rome », ici c’est toutes les routes mènent aux Jardins suspendus, pour le plus grand bonheur des EDJ. Nos quartiers se situent à une dizaine de mètres à l’Est des Jardins. Nos bâtiments prennent la forme d’une véritable forteresse de verre et de béton. Je n’ai jamais vraiment compris l’intérêt esthétique porté au béton (très à la mode dans les années 70), moi je trouve ça juste laid. À l’intérieur se dresse un véritable dédal de couloirs desservant une partie résidentielle pour les EDJ, les encadrants et certains scientifiques (des doctorants pour la plupart) ; une partie des laboratoires de Babylone dont l’activité principal porte sur l’études des EDJ ; ainsi que les pièces nécessaires à l’intendance du complexe : les cuisines, les bains publiques, la salle des machines, les salles informatiques et les entrepôts, etc.  Un véritable bijou de plusieurs milliards de dollars. Ce bijou ayant pour seul objectif comprendre pourquoi on existe, nous, les enfants des jardins.   Nous ignorons toujours la cause de notre existence mais n’est-ce pas le propre des êtres-vivants : ignorer pourquoi on vient au monde ? Des centaines de chercheurs et scientifiques se posent toujours la question et ne trouvent jamais de consensus au grand désespoir de ma mère. Par mesure de précaution si un jour vous croisez Paula Hudson surtout fuyez et en courant, ne tenter aucune prise de contact quel qu’il soit ou vous le regretterez. À elle seule, ma mère à fait démissionner plus de 5 équipes de chercheurs (composés d’une vingtaine de personnes chacune) en moins de quatre ans. Le seul lègue que j'appréciais de la part de ma génitrice est mon nom : Noée Hudson. Je vous passe les détails de l’absence de modèle paternel, je ne suis même pas sûr que Paula sache qui est mon père. Ce qui est certain, c’est que la mention de mon géniteur est le tabou suprême, certains ont perdu la tête pour moins que ça. Ma véritable famille, ce sont les autres enfants des jardins (EDJ pour les intimes) de la génération 55. À l’instant où je passe les portes d’entrée du bâtiment résidentiel, je sens que la soirée sera tout sauf reposante…  “C’est moins grave que ça en a l'air. Me dit-il avec sa nonchalance habituelle. - Laisse-moi en juger par moi-même « Achille »… - OH ! c’est jour de fête aujourd’hui j’ai l’honneur d’entendre la seule et unique Noée H (Achille ne prononce jamais mon nom en entier) m'appeler par mon prénom ! Cette exclamation lui coûte une grosse quinte de toux. - Reste tranquille « MacAulish » et arrête de crier, je pense que tu as une côte cassée, elle doit appuyer sur ton poumon. “ Je commence à examiner l’énergumène devant moi, il a bien une cote cassé, et merde ! Ça va me couter cher de la réparer, surtout si c’est lui… “- Tu n’es pas obligé de me soigner tu sais, - dit-il en baissant les yeux comme un petit animal blessé, bon, sachant qu’il est vraiment blessé on peut lui accorder un joker - ça guérira tout seul avec le temps… il ne termine pas sa phrase coupé de nouveau par une quinte de toux. - Gros débile, bien sûr que je vais te soigner, je te rappelle qu’on est tous ensemble dans ce merdier… et je te l’ai déjà dit vous êtes comme ma famille et je ne supporte pas voir une personne de ma famille souffrir… - Ta « famille » ouais… je sais. Il dit cette phrase plus pour lui-même, mais elle trouve une résonance en moi. Il semble si triste, est-ce à cause de la douleur, ou bien est-ce parce que je le considère comme un membre de ma famille ? - OK MacAulish ! Respire profondément et compte jusqu'à 7” Il prend alors une grande respiration et commence à compter en rivant ses yeux noisettes dans les miens. “- 1” Je sors alors mon couteau suisse de ma poche de veste (toute personne saine d’esprit peut avoir un couteau suisse dans sa poche non ?) “- 2” Je respire à mon tour profondément comme on me l’a enseigné et si souvent répété, si mes battements de cœur sont trop rapides ou irréguliers je risque de déguster encore plus que prévu. “- 3” J’entaille la paume de ma main en essayant de repasser sur la cicatrice déjà présente et déjà bien trop visible à mon goût. “- 4” Et maintenant on démarre la partie bien repoussante : j’étale, à l’aide de  ma seconde main, mon sang sur la côte cassé de Achille ainsi que sur l’entaille de son front. “- 5” dit-il dans un souffle.  Je vérifie à deux fois que mes deux mains sont ensanglantées  “- 6 “ Je les positionne ensuite sur le torse nu de Achille, il me fixe. “- 7”… En réparant la cote cassé de mon amis je ressens en moi sa douleur, je sens les cellules de sa peaux se rejoindre et faire disparaître la plaie de son front, je ressens sa fureur envers les scientifiques qui lui ont fait subir un énième teste, je ressens sa tristesse d’avoir à me faire du mal à moi, pour que lui, se remettre physiquement…  Une fois le processus terminé nous nous regardons pendant de longues minutes sans bouger, seul le bruit de nos souffles empli la petite chambre sombre. Je suis assise sur son lit, les mains toujours sur son torse à l’exception de ses mains à lui, elles ont rejoint les miennes dans un mouvement délicat. Je décide de briser ce silence qui m’oppresse la poitrine. - Je vais bien, ne t’inquiète pas pour moi, j’ai l’habitude… - La prochaine fois ne le fait pas ! - Je te demande pardon ? - Noée tu ne comprends donc pas ! c’est ce qu’ils cherchent ! nous faire utiliser nos dons toujours plus ! Plus intensément ! Quitte à nous briser dans le processus… - Je vais bien ! je connais mes limites ! et je sais mieux que quiconque ce dont ELLE est capable ! je n’ai pas oublié… ma voix se brise et les larmes affluent vers mes yeux. Aussitôt, Achille me prend dans ses bras et me sert tellement fort que j’en ai presque le souffle coupé. - Je suis désolé No, -sa voix est grave et je sens son souffle sur ma nuque- je ne voulais pas insinuer que tu ne pouvais pas comprendre… Je… Merci… je n’ai plus mal du tout. - Parfait. Je me dégage lentement de son étreinte, j’hésite à lui confier tous mes doutes, toutes mes craintes, toutes les pensées qui affluent dans mon esprit et qui s’imposent à moi, mais je me résigne et dans un mouvement chaotique j’entame mon voyage retour jusqu'à ma chambre. Sans un regard en arrière, je traverse l’alcôve. Ce n’est que dans le couloir de béton que je ne sens plus son regard sur moi. La distance entre l’alcôve des garçons et ma chambre me semble infini ou bien c’est encore Astra qui joue avec les espaces pour me faire dégoupiller ? Non, c’est simplement les retombés de « l’opération Achille ». Plus j’ai de lien avec une personne et plus la guérison sera rapide et efficace mais la contrepartie pour moi sera d’autant plus élevée. A mi- chemin, Astra me retrouve. Je manque de m'entraver dans mes propres pieds alors les filles me soutiennent, chacune me prenant sous l’un de mes bras. Je m’appuie sur elle pour atteindre tant bien que mal mon lit sur lequel je m’écroule. Ma chambre aux couleurs d’opales me réconforte et sans même essayer, je sombre dans un profond sommeil sans rêve.         

Chapitre 1 :
Les descendants de Babel

de l'histoire
Les descendants de Babel
par chlo_M_Molina
Début Écriture Collaboratif

✍️ Participation à la vie du site :
❄️ Quand il fait (un peu) froid 2024/2025 ❄️

Laurent est en tête de la course avec un impressionnant total de 653 🌳 !



Bat.Jacl est à ses trousses avec 623 🌳 !



R.Th fait une belle performance avec 398 🌳. Continue comme ça !



Νάουσα et ses 385 🌳 se battent pour une place sur le podium.



ZOU atteint un score honorable de 370 🌳.


La légende raconte que les "🌳" sont des points TRB, précieux comme des carats pour un diamant sur The Root Book. Curieux de savoir comment en gagner ?
Découvrez les secrets dans les règles du jeu situées en bas de cette page.
Ton total de points TRB est visible sur ton profil, où tu peux également les utiliser pour débloquer des avantages exclusifs tels que des liens vers ton site web, tes livres ou tes réseaux sociaux.

Si tu veux découvrir les anciens classements.





Les auteur·ice·s en vogue

Ceux et celles à la limite du flood



Bat.Jacl

a publié 96 chapitres.


Wargen

a publié 63 chapitres.


Lyn

a publié 52 chapitres.

Les commentateur·euse·s



Bat.Jacl

a écrit un total de 544 commentaires.


Lyn

a écrit un total de 222 commentaires.


Laurent

a écrit un total de 110 commentaires.

Les semeur·euse·s de graines



Les chapitres de

Bat.Jacl

ont engendré 74 suites.


Les chapitres de

Wargen

ont engendré 63 suites.


Les chapitres de

Lyn

ont engendré 49 suites.

Inscris-toi pour rejoindre l'aventure !

Écris tes propres suites, ou vote pour tes préférences.

S'inscrire




Des valeurs qui te parlent ?
Passionné·e d'écriture collaborative ?

Tu peux nous aider à partir d'un seul euro !

Copyright © The Root Book 2025