The Root Book

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Une plateforme d'écriture unique ?


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  • ... et pourquoi pas en participant à l'écriture d'un livre ? 📖
  • The Root Book 🌳

The Root Book facilite l'écriture collaborative

Tu veux écrire de la fiction à quatre mains, à six mains, ou même plus, facilement et sans avoir de co-auteurice ?

The Root Book est un site d'écriture collaborative unique, où n'importe qui peut participer à n'importe quelle histoire et à n'importe quel moment de l'histoire.

Quel que soit ton genre préféré - fantastique, romance, science-fiction - ta voix a sa place ici. Seule l'imagination est la limite !

La ramification des histoires

The Root Book fonctionne sur le principe d'une arborescence des chapitres : un seul prologue donne naissance à de nombreux chapitres 1, qui sont les débuts d'histoires Chaque chapitre peut avoir autant de suites que possible, et chacune de ces suites peut à son tour se diviser en de nombreuses histoires.


Image illustrant la ramification des chapitres
Image illustrant la ramification des chapitres

Il te suffit d'un pseudo et d'un email pour te mettre à écrire

Si tu as besoin d'améliorer ton écriture, tu peux relever les défis d'écriture et ainsi travailler, tout en voyant ce que les autres écrivains proposent.
Et si tu as une idée, tu peux créer ton propre défi à la suite du prologue, juste en cliquant sur la case "défi".

Beaucoup d'histoires par de nombreux auteurs

The Root Book est un site très dense, avec sa multitude d'histoires qui possèdent tous leur propre multivers. Pour t'aider à naviguer dans cet arbre géant, plusieurs outils sont à ta disposition.

L'arbre des histoires te permet de visualiser la structure de chaque histoire et de comprendre comment les différents chapitres s'articulent entre eux. C'est un excellent moyen de voir l'ensemble de l'histoire et de choisir où tu souhaites contribuer.

Notre système de tags te permet de trouver des histoires qui correspondent à tes centres d'intérêt. La page des tags. Sur chacun de tes chapitres, tu peux ajouter les tags que tu veux, même ceux que personne n'a encore utilisé !

Le Concept Unique de The Root Book

The Root Book, c'est une expérience littéraire unique que je t'invite à découvrir. Ici, la magie de l'écriture collaborative prend vie. Chaque histoire se transforme en un véritable cadavre exquis où chaque auteur apporte sa touche personnelle, pour une aventure littéraire sans pareil.

Chaque histoire possède son propre multivers !

The Root Book est porté par une association à but non lucratif, qui a pour mission de fournir un outil 100% gratuit et en ligne pour tous, afin que chacun puisse exprimer sa créativité.

Si tu es enseignant·e ou professeur et que tu souhaites utiliser notre plateforme pour ta classe, n'hésite pas à m'envoyer un message pour me poser toutes les questions. D'autres ont déjà passé le pas.

La Monnaie de l'Imagination : Les Points TRB (🌳)

Sur The Root Book, chaque action compte. Les points TRB, symbolisés par le petit arbre 🌳, sont une manière de récompenser ta participation active à la plateforme. Tu les gagnes en écrivant (que ce soit des chapitres ou des commentaires), en donnant et recevant des coups de pouce, en relevant des défis et même en faisant un don à l'association T.R.B.

Ces points ont de la valeur ! Ils peuvent te permettre d'afficher des liens vers tes réseaux sociaux, augmentant ainsi ta visibilité au-delà du site. Tu peux également proposer de nouvelles façons de les dépenser directement sur ton compte.

Nos Chiffres-Clés et des Tags

The Root Book, c'est une communauté dynamique et des histoires incroyables à découvrir.

456 auteur·rice·s inscrit·e·s
587 chapitres coécrits
268790 lectures

Voici les tags préférés sur la plateforme :
Collaboratif (145) Concours (127) Nouvelle (112) Héros (99) Fantasy (95)
(Si ton genre de prédilection ne s'y trouve pas, peut-être que tu devrais envisager de créer un compte pour remédier à ce problème !)

Si jamais tu es perdu, surtout n'hésite pas

Si tu as plus de questions, il existe une FAQ.

Si tu as des suggestions ou si tu rencontres des problèmes sur le site, n'hésite pas à me contacter. Je suis là pour t'aider et répondre aux demandes dans les plus brefs délais. Tu peux me contacter via le formulaire de contact.

Un site avec de fortes valeurs collaboratives

En tant qu'association, The Root Book est ouvert à de nombreuses possibilités de partenariat. Que tu sois une association, une entreprise, un blogueur ou un influenceur, nous sommes toujours ravis d'explorer de nouvelles collaborations.

Nous disposons d'un système de visibilité efficace qui peut aider à promouvoir ton travail ou ton organisation à travers notre plateforme et notre communauté d'auteurs passionnés.

Si tu es intéressé par un partenariat avec The Root Book, n'hésite pas à prendre contact via le formulaire de contact ou à l'adresse email suivante : information.the.root.book@gmail.com.


Les derniers Défis et Chapitres

Chapitre 2 : L'écho des vagues

de l'histoire Le vent sur la peau
par LéaLune
Début Écriture Collaboratif

La tempête avait laissé des traces. Le matin s’était levé sur une plage dévastée, jonchée d’algues et de débris portés par la mer. Depuis la fenêtre de la cuisine, une tasse de café entre les mains, je fixais ce spectacle avec une étrange sensation de vide. Le vent avait tout balayé, sauf ce poids, niché quelque part dans ma poitrine.La journée s’annonçait grise. Le ciel …



8 lectures
0 suites

Chapitre 1 : Les ombres ne s'excusent pas

de l'histoire Les ombres ne s'excusent pas
par LéaLune
Début Écriture Collaboratif

Il y a des jours où je me demande à quel moment tout a basculé. À quel moment, exactement, j’ai cessé d’être quelqu’un de bien. Peut-être que je ne l’ai jamais été, au fond. Peut-être que le mal, ou ce qu’on appelle comme ça, n’est pas une destination mais un état latent. Une graine, juste là, sous la peau, attendant qu’on cesse de prétendre qu’on peut être meilleur.Je ne…



12 lectures
0 suites

Chapitre 1 : Le vent sur la peau

de l'histoire Le vent sur la peau
par R.Th
Début Écriture Collaboratif

Assise à contempler l’horizon éclairé par une vague lueur orangée, je grattais le sable de mes pieds nus, chaque grain chatouillant ma peau dans sa nouvelle liberté. Une sensation de bonheur qu’elle n’avait pas ressenti depuis longtemps. Les vagues et leur mélopée me transportaient dans le spectacle irréel de ces nuages cotonneux qui diffusaient la lumière du soleil couch…



38 lectures
1 suite
0 ramifications

Défi : Défi : je ne suis pas un héros

par R.Th
Début Écriture Collaboratif

L’histoire dont vous n’etes pas le heros.La meilleure part du gâteau, la personne que tout le monde adule, l’atout suprême que possède le monde en dernier ressort, ce n’est pas vous. Non. Non. Non. La gloire et le bien très peu pour vous, c’est d’un barbant d'être le gentil de l’histoire. Vous êtes le mal incarné, l’outsider qui contre toute attente veut détruire le monde…



53 lectures
1 suite

Défi : Défi : je ne suis pas un héros

par R.Th
Début Écriture Collaboratif

 L’histoire dont vous n’êtes pas le heros. La meilleure part du gâteau, la personne que tout le monde adule, l’atout suprême que possède le monde en dernier ressort, ce n’est pas vous. Non. Non. Non. La gloire et le bien, très peu pour vous, c’est d’un barbant d'être le gentil de l’histoire. Vous êtes le mal incarné, l’outsider qui contre toute attente veut détruire le mo…



60 lectures
0 suites

Défi : Voyage vers le passé

par Boudzan
Début Écriture Collaboratif

Enfin je m’asseyais au milieu des cartons dans le salon et je regardais par la fenêtre avec un sentiment de bonheur intense : enfin j’avais réussi à acheter cette petite maison au bord de la falaise dans laquelle je venais en vacances depuis mon adolescence et que je m’étais promis de posséder. Il n'y avait plus de retour en arrière possible : mon appartement était enfin …



77 lectures
1 suite




Quelques Chapitres à ne pas oublier

Gnokineau Creinier, malgré son air nonchalant, avait un esprit vif et analytique. La nouvelle de la disparition de ce jeune homme sur la nationale 50 l'avait intrigué. Il avait déjà entendu parler de cette route, de ses mystères et des histoires étranges qui circulaient à son sujet. Il se demanda s'il ne devrait pas se pencher sur cette affaire, même si elle se trouvait à des milliers de kilomètres de Paris. Après avoir pris sa douche et enfilé son costume noir, il se dirigea vers son bureau. Sur son mur, une carte du monde était épinglée avec des marqueurs rouges indiquant les lieux où il avait résolu des affaires. Il s'approcha de la carte et plaça un nouveau marqueur sur le Nevada. Il prit son téléphone et composa le numéro de son vieil ami, Robert, qui travaillait comme journaliste pour un grand quotidien américain.  "Robert, c'est Gnokineau. J'ai entendu parler d'une disparition étrange sur la nationale 50 dans le Nevada. Tu en sais quelque chose ?" Robert répondit, "Ah, Gnokineau, toujours à la recherche du mystère, hein ? Oui, j'ai entendu parler de cette histoire. C'est très étrange. La femme est complètement traumatisée. Elle parle d'arbres étranges et d'ombres menaçantes. C'est une histoire qui fait froid dans le dos." Gnokineau, intrigué, demanda, "Penses-tu que je devrais m'y intéresser ?" Robert rit, "Si quelqu'un peut résoudre ce mystère, c'est bien toi. Si tu décides de venir, fais-moi signe. Je pourrais t'aider à te mettre en contact avec les autorités locales." Gnokineau raccrocha et se mit à réfléchir. Il avait toujours été attiré par l'inexpliqué, et cette affaire semblait être exactement le genre de défi qu'il aimait relever. Il décida de prendre le prochain vol pour les États-Unis.

Chapitre 2 :
Les Ombres de la Nationale 50

de l'histoire
Une disparition inexplicable
par TRB-x
Policier Suspens Gnokineau

Ils arrivèrent environ deux heures après avoir été prévenus par téléphone, dans une fourgonnette bleue bringuebalant lentement sur le chemin de gravier menant à l'institut. Comme nous l'avait demandé le directeur, tout le monde attendait dans la cours d'entrée du manoir, comme pour une photographie de classe. Sauf que les mines étaient sombres ou humides, certaines retenant difficilement leur larmes. La fourgonnette bleue pétarada une dernière fois avant de s'arrêter devant nous. En descendit deux jeunes et grands gendarmes à képi, puis un homme d'un certain âge, plus corpulent, à veste beige tombant aux genoux. Il s'étira lentement, alluma une pipe qu'il fourra dans sa bouche charnue, et se présenta au directeur venu à sa rencontre. Les quatre hommes devisèrent pendant cinq bonnes minutes, avant que le directeur ne revienne vers nous, nous demandant de ne pas bouger pendant que le commissaire et les gendarmes aillaient constater la scène. Ils rentrèrent dans l'institut, laissant notre groupe atone et amorphe. Personne ne parlait, seul se faisant entendre quelques sanglots et reniflements, le crissement du gravier sous les semelles de chaussures tremblotantes ou les roucoulades de tourterelles indifférents à la situation se déroulant sous leur yeux. Au bout d'une demi-heure environ, le directeur ressortit du manoir et me demanda d'aller voir le commissaire sur le lieu de découverte du cadavre. En rentrant dans la grande bâtisse, je remarquais que l'odeur de framboise avait été mélangée, recouverte par une odeur âcre de tabac froid. Les deux gendarmes, en train de fumer des cigarettes roulées, ne me prêtèrent pas attention alors que je passais devant eux. Leur voix résonnaient dans le couloir froid : -Moi j'te dis que c'est un suicide. -Palc'qu'elle a l'couteau dans sa main ? Tu clois pas qu'un assassin, y s'lait pas assez intelligent poul lui met l'alme du clime dans sa main aplès son méfait ? -C'est grotesque, personne y f'rait ça par ici ! -Ah ça ! Palce que tu clois qu'y a qu'à Palis qu'les gens sont assez intelligents poul faile ça ? Ca s'voit qu't'es nouveau pal ici. Et qu'tu connais pas bien l'Commissaile... J'entrais dans la salle de classe, dans laquelle l'odeur piquante du tabac froid me donna quelques secondes de répit avant de repenser au cadavre de notre professeur d'art. A ses yeux ouverts pointés sur moi. A sa gorge tranchée nette. Au couteau sanguinolent encore agrippé dans sa main droite. A la flaque de sang qui coulait de l'ouverture béante dans la gorge, souillait son chemisier blanc et poissait ses longues boucles rousses. Le froissement d'une veste dans mon dos me fit sursauter. Le commissaire vint se planter devant moi, me regarda silencieusement quelques secondes, avant de me demander, d'une voix grave mais douce et chaleureuse, de lui montrer tous les gestes et mouvements que j'avais réalisée lorsque j'avais trouvé le corps. Je m’acquittais de ma tâche du mieux que je pouvais, essayant de ne pas regarder le corps sans vie qui foulait encore le sol de la pièce. L'homme me posa quelques questions sur mes habitudes et celles du personnel et des élèves de l'institut à l'heure fatidique, et me demanda quelques précisions sur mes faits et gestes lors de ce jour particulier. Je répondais le plus sincèrement et précisément possible. Il laissa passer quelques dizaines de secondes après ma dernière réponse, arpentant lentement la pièce, se penchant sur le cadavre, scrutant le plafond, les murs, les fenêtres de la pièce. Il se tourna alors vers moi, ses lèvres s’entrouvrant suffisamment pour parler, tout en évitant de devoir enlever sa pipe : -Alors, ma petite, qui a bien pu tuer ta jolie professeur...

Chapitre 2 :
L'odeur du tabac

de l'histoire
L'Odeur des cendres
par Wargen

“Vision d'ensemble oui, mais essaie d'être celui qui observe. Le chasseur, pas la proie.” Certes, c'est  pour m'aider à jouer à un jeu-video en ligne qu'il avait prononcé ces mots. Mais le conseil restait valide aujourd'hui. Je m'ecartais rapidement du chemin en faisant d'abord attention à casser quelques branches à l'opposé de ma position réelle. Un buisson m'offrait un abris de fortune suffisamment touffu pour voir sans être vu. Les pas devenaient de plus en plus nets. Pendant qu'une araignée tissait sa toile devant mon nez, une jeune femme appararaissait dans mon champ de vision. Les chaussures de marches, la faisaient manifestement autant souffrir que le sac qui reposait sur ses epaules. Dans une grimace, qui rapprochait ses tâches de rousseur sur son nez plissé, elle deposa ses affaires au sol. Puis soufflant bruyamment, elle retira sa casquette pour libérer un instant ses cheveux roux coiffés en carrés. Elle versa un peu d'eau dans son couvre chef, puis le replaça sur sa tête avec une nouvelle grimace. Alors qu'elle se baissait pour récupérer son sac, elle passa ses doigts sur le sol et observa dans la direction opposée à la mienne. Sans ce geste j'aurais pu la prendre pour une simple randonneuse, mais il n'en était manifestement rien. Alors qu'elle repartait au loin, un bruit sourd se fit entendre. Elle ne le remarqua pas, concentrée sur sa cible. Je n'étais pas seul sur ce sentier. Autant en apprendre plus sur elle avant de l'aborder. C'est pourquoi je décidais de me renseigner sur elle en allant chercher l'objet qu'elle venait de faire tomber. 

Chapitre 6 :
Randonnée

de l'histoire
Sac à dos
par R.Th
Writober Défi Écriture Collaboratif

Dès l’instant où je prononce ma phrase, je me sens stupide. Est-ce qu’il peut ? — Est-ce que vous pouvez ? Il sourit, ce qui est assez difficile à interpréter chez lui. — Oui, même ça, je peux. Et je suis content de ton choix. Votre espèce est devenue si matérialiste. Mais je digresse, reprenons ! Le rocking-chair se penche en avant, et au moment où elle commence son balancier pour s’apprêter à partir en arrière, Monsieur Sourire se redresse d’un mouvement fluide et trop rapide. L’irréalité de son déplacement me fait sursauter dans mon lit, depuis l’autre bout de la pièce. — Tu sais, les histoires de génie et de leurs trois souhaits sont légèrement inspirées de la vérité. Il y a quelques milliers d’années, une personne chanceuse comme toi a dû faire un souhait, et a rapporté son expérience, qui a été racontée, détournée, modifiée, de nombreuse fois jusqu’à laisser des traces dans vos mythes. Trop préoccupé par ma demande, je me rends compte que je n’ai pas débarrassé mes affaires de la journée. Elles sont entreposées en tas sur le siège, bizarrement immobile. Ces détails ne semblent pas avoir dérangé mon invité, mais ça ne m’empêche pas d’avoir honte. Il s’avance d’un gigantesque pas, et traverse la moitié de la pièce. — Il ne s’agit pas de trois souhaits, mais de trois offrandes pour recevoir un souhait. Il me dévore du regard à l’annonce de cette phrase. — Je ne suis pas sûr d’avoir envie de contracter une dette… bredouillai-je. — Oh, ce n’est en rien une dette ! J’exige le paiement par avance. Mais ne t’inquiètes pas comme ça, tu verras que ce n’est trois fois rien. Si je peux me permettre l’expression. Ses dents se dévoilent, et un grésillement en sort. Bien que cette expression soit plus proche du sourire, je me demande s’il s’agit de son rire. — Qu’est-ce que vous attendez de moi ? — Dans un premier temps, je pense que tu l’auras déjà deviné. Je réfléchis, mais rien ne parait logique, contrairement à ce que Monsieur Sourire semble dire. Avec une nonchalance feinte, il fait un deuxième pas et se retrouve sur le bord de mon lit, face à moi. Il me surplombe, à la fois majestueux et dérangeant. — Un indice : tu es déjà passé de l’ombre à la lumière, par trois fois. Sa phrase sonne complètement dénuée de sens à mon esprit. Lui s’en amuse, ou semble s’en amuser. — Ton sommeil ! — Quoi ? — Ton sommeil, c’est évident. Cela fait d’ailleurs déjà trois nuits que tu me l’offres. Je questionne alors pour la première fois mes derniers rêves exubérants. — En deuxième offrande, qui n’en ait pas vraiment une, pour ressusciter ton père, j’aurai besoin d’un morceau de chacun de ses enfants. Je pense à ma petite sœur endormie paisiblement dans la chambre voisine, et je déglutis d’appréhension. Un frisson ronge mon échine. Je suis persuadé au fond de moi que ma rencontre avec monsieur Sourire ne va m’apporter que du bien, et pourtant, mon cerveau primaire ne veut pas qu’il s’approche d’elle. Comme si je cherchais à la protéger. Mes émotions sont si contradictoires, j’ai du mal à démêler le vrai du faux. — Il est hors de question que je fasse quoi que ce soit à ma sœur !! Sa tête se secoue de droite à gauche, et me rappelle à quel point son sourire est interminable. — Ne soit pas stupide ! Un fragment, c’est tout ou n’importe quoi : un cheveu ou un ongle fera très bien l’affaire ! Sans que je la contrôle, ma crainte s’échappa de ma bouche : — Je ne veux pas que vous approchiez de ma sœur ! Et pour la première fois, son expression me semble menaçante, comme si le charme qu’il opérait en moi venait de se fissurer. Dans ses yeux, c’est clairement la colère qui transparait. Mais il en prend rapidement conscience. Se téléportant de sa marche irréelle à l’autre bout de la pièce, il se rassoit pour se calmer. Les secondes défilent. C’est la première fois que j’ai l’impression de vraiment l’avoir affecté, et aussi, je n’arrive pas à ignorer la peur sous-jacente que je ressens. Monsieur sourire se laisse le temps nécessaire, avant de reprendre calmement : — Parce que tu n’as pas envie que je lui offre de réaliser son plus grand souhait ? Je sais que ma réflexion ressemble à un non-sens, mais je ne parviens pas à mettre un mot sur mes émotions. Ceux sont mes instincts qui me dictent. Avec de larges mouvements de main, l’homme en costume couleur olive poursuit ses explications : — Quel égoïsme dont tu fais preuve ! Je ne lui propose rien, mais que tu souhaites déjà l’en priver… Je t’avoue être déçu de toi. Je conserve le silence, pour mieux entendre mon cœur qui résonne à mes oreilles. — Je pensais que ça serait facile pour toi, de réaliser tout ça, mais maintenant j’en doute. Parce que la troisième chose que je demande sert à prouver la valeur de tes émotions. Piqué de curiosité, le charme se reconstruit un peu : — C’est-à-dire ? — J’ai besoin de l’odeur qui fait battre ton cœur. Si tu es capable d’éprouver de l’empathie envers quelqu’un d’autre que ta personne, bien entendu. Sur cette dernière phrase, le silence s’abattit. Monsieur sourire me regardait, sans sourire, mais les lèvres toujours étirées ; les dents toujours acérées. Et moi, je me blottis dans mes draps, jusqu’à attendre que le sommeil m’emporte. L’implorant de venir me chercher au plus vite, qu’il me porte à mes songes. Cette nuit-là, mes rêves aux richesses pharaoniques prirent la teinte de rose du parfum de Sophie.

Chapitre 3 :
Une vie contre trois fois rien

de l'histoire
Le troisième soir
par Bat.Jacl
Fantastique Nuit Voeux

Monsieur Brien, une fois bien installé à la place du conducteur, jeta un premier coup d’œil derrière son épaule.Il vérifia l’ajustement du rétroviseur sur lequel il croisa un sourire benêt imprimé sur son visage joufflu et des petits cœurs roses imprimés sur sa cravate satinée. Cette cravate n’incitait personne à le prendre au sérieux, raison pour laquelle sa fille revendiquait obstinément qu’il s’agissait non pas de cœurs mais bien des pois et qu’ils n’étaient pas roses mais blancs ; après tout, pourquoi pas. Les cœurs étaient si petits qu’ils passeraient volontiers pour des pois et les pois étaient d’une teinte si pâle qu’elle passerait volontiers pour blanche.Petits cœurs roses ou petits pois blancs, ce n’était qu’une question d’interprétation.Petits cœurs roses ou petits pois blancs, ce n’était pas important.Petits cœurs roses ou petits pois blancs, c’était un cadeau de sa fille, le premier acheté avec son argent de poche.Monsieur Brien jeta un second coup d’œil derrière son épaule.Il ajusta ses manches blanches – blanches pour de vrai – sur ses poignets boudinés et saisit son volant avec l’empressement d’un homme guilleret à l’idée de rentrer à la maison après une rude, mais productive, journée de travail.Monsieur Brien jeta un troisième coup d’œil derrière son épaule.La route était toute à lui, quand il s’engouffra avec aisance dans les sinueuse routes de campagnes que la lumière du soleil, filtrée par le feuillage des abords forestiers, beignait d’un vert vif, un vert chatoyant, un vert qui faisait dire qu’il était bon de vivre au contact de la nature et du grand air.Monsieur Brien jeta un quatrième coup d’œil derrière son épaule.Qu’il était agréable de finir la journée avant la tombée de la nuit.Monsieur Brien jeta un cinquième coup d’œil derrière son épaule.Le petit bout de chou commençait à s’agiter derrière.— Ça va Alexis ?    La fille Brien jeta un premier coup d’œil sur l’horloge murale blanche qui jurait sur le papier peint rose ; 16 h 45. Elle avait encore un peu de temps. Cette comédie était moins désagréable maintenant que les températures s’étaient adoucies. Elle redoutait néanmoins l’escalade depuis la fenêtre maintenant qu’il remplissait son placard de mini-shorts, de mini-jupes, et de tenues estivales très féminines et aucunement conçues pour s’exfiltrer.Elle se figea quand elle perçut un bruit. Un bruit anormal à cette heure : les graviers de l’allée qui crissaient à l’arrivée de la voiture de Brien père.La fille Brien jeta un second coup d’œil à l’horloge.Normalement, il quittait la maison à 7 h 30 pour revenir à 18 h 00. Tout en l’enfermant dans la maison avant de partir, il s’attendait à ce qu’elle sonne au portillon à l’orée du jardin à 18 h 30, à l’exception des mercredis. Si un jour on lui avait dit qu’elle maudirait un vendredi soir…La fille Brien jeta un troisième coup d’œil à l’horloge.Ça ne servait à rien de se réfugier dans le scénario habituel s’il ne l’avait pas respecté.— Mer… ! Mince, mince, mince… ! maugréa-t-elle en faisant les cents pas dans la chambre.Peut-être aurait-elle le temps de se faufiler silencieusement dehors. D’habitude, elle attendait 17 h 45, suffisamment tard pour ne pas geler dehors et suffisamment tôt pour être sûre qu’il ne l’entende pas.La fille Brien jeta un quatrième coup d’œil à l’horloge.La porte claqua. Il était dans la maison.— Allez, on va prendre un bon goûter ! chantonna-t-il.La jeune fille suspendit son geste alors qu’elle s’apprêtait à grimper sur l’appui de fenêtre.Normalement, il s’annonçait avec un tonitruant « je suis rentré ! » lancé à la cantonade. Parfois il l’appelait pour qu’elle descende l’embrasser mais, le plus souvent, il saluait Maman et se lançait dans une conversation quelconque avec elle jusqu’au souper.La fille Brien jeta un cinquième coup d’œil à l’horloge.— Eh bah alors Alexis ? claironna-t-il. Pas content d’être en week-end ?— C’est pas vrai… souffla-t-elle.Depuis combien de temps n’avait-elle plus entendu une autre voix ? Elle était gémissante, presque inaudible, mais une autre personne respirait le même air qu’elle et lui.Prudente, l’aînée Brien sortit de la chambre et se pencha sur la cage d’escalier.Brien père tirait à bout de bras le cadet Brien qui tentait vainement de regagner la sortie malgré sa petite menotte scellée dans la poigne paternelle.— Je n’aime pas beaucoup ces caprices Alexis ! Si tu continues comme ça tu seras puni… !— Arrêtez… !— Salut Papa !La jeune fille descendit malaisément les escaliers, espérant tout de même faire illusion avec son sourire de façade. Bien qu’elle eût appris à jouer son rôle à la perfection, l’arrivée de ce gamin la replongeait dans la terreur des premiers jours.Plus encore quand le père Brien se détourna du petit pour reporter son attention sur elle.— Zora ? Tu n’es pas en cours ?— Ah euh… la euh… la prof d’histoire était absente. Du coup on avait fini plus tôt ! Euh… une pote a proposé de me ramener. Enfin sa mère… euh…Une goutte de sueur rampa sur sa nuque, avec la même lenteur que les secondes qui s’étiraient à l’infini dans le silence. Ses silences lui faisaient bien plus peur que ses tirades de papa poule ou les monologues de mari dévoué qu’elle entendait à travers les murs de la chambre, au moins ceux-ci attestaient que le statut quo était maintenu.La dernière fois qu’elle avait intégré une amie dans le scénario, il lui avait demandé un numéro de téléphone.— Euh ! Au fait ! improvisa-t-elle. Maman a besoin de toi dans le jardin. Je crois qu’elle ne s’en sort pas trop avec la haie…— Oh ! Mais je lui avais dit qu’on ferait ça ce week-end !Avec sa voix mielleuse, sa figure ronde, ses fossettes, ses joues roses et son sourire retrouvé, sa bonhommie était criante.— Je te laisse t’occuper de ton frère ? Il avait l’air bien fatigué aujourd’hui, pour dire, il s’est endormi dans la voiture sur le retour de l’école ! Maintenant il est tout ronchon, je ne sais pas ce qu’il a.Sa poitrine se déchargea d’un poids quand l’enfant récupéra l’usage de ses deux mains, et l’air coula à nouveau dans sa gorge quand elle entendit le grincement de la porte signifiant que Papa leur laissait quelques minutes d’intimité.— C’est où ici ? chevrota la voix du petit garçon. J’attendais ma… ma maman et…— Alexis.— Je m’appelle pas…— Je ne sais pas combien de temps on a avant qu’il revienne et faut vraiment que tu joues le jeu. Sinon tu peux avoir de gros problèmes. Et peut-être que moi aussi.Elle s’agenouilla, alignant son regard avec le sien.— Je t’expliquerai mieux après, mais retiens déjà ces quatre règles : la première, tu réponds quand il te donne un nom. Même si ce n’est plus le même d’un jour à l’autre. Tu vois, moi, aujourd’hui c’est Zora, hier c’était Yaël et l’autre jour c’était Xavière.Elle s’efforça d’empêcher sa voix de flancher ; elle clôturait encore l’alphabet.— Règle numéro deux : lui, tu ne lui demandes jamais son nom. C’est Papa et puis c’est tout.— Mais c’est pas…— Règle numéro trois : tu ne dis rien de vulgaire, pas d’insulte et pas de gros mot. C’est un des rares trucs qui peut le faire complètement vriller même quand on suit son délire.— Je veux partir…— Règle numéro quatre : on est que trois, ici, avec toi. Mais il obéira toujours à Maman.

Chapitre 1 :
Bienvenue chez les Brien

de l'histoire
Bienvenue chez les Brien
par Lyn
Concours Nouvelle Rêve

✍️ Participation à la vie du site :
La Rentrée 2024

Bat.Jacl est en tête de la course avec un impressionnant total de 1779 🌳 !



R.Th est à ses trousses avec 1162 🌳 !



mackabr01 fait une belle performance avec 515 🌳. Continue comme ça !



Lyn et ses 496 🌳 se battent pour une place sur le podium.



Laurent atteint un score honorable de 451 🌳.


La légende raconte que les "🌳" sont des points TRB, précieux comme des carats pour un diamant sur The Root Book. Curieux de savoir comment en gagner ?
Découvrez les secrets dans les règles du jeu situées en bas de cette page.
Ton total de points TRB est visible sur ton profil, où tu peux également les utiliser pour débloquer des avantages exclusifs tels que des liens vers ton site web, tes livres ou tes réseaux sociaux.

Si tu veux découvrir les anciens classements.





Les auteur·ice·s en vogue

Ceux et celles à la limite du flood



Bat.Jacl

a publié 92 chapitres.


Wargen

a publié 63 chapitres.


Lyn

a publié 51 chapitres.

Les commentateur·euse·s



Bat.Jacl

a écrit un total de 516 commentaires.


Lyn

a écrit un total de 221 commentaires.


Laurent

a écrit un total de 91 commentaires.

Les semeur·euse·s de graines



Les chapitres de

Bat.Jacl

ont engendré 71 suites.


Les chapitres de

Wargen

ont engendré 63 suites.


Les chapitres de

Lyn

ont engendré 47 suites.

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