The Root Book

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Une plateforme d'écriture unique ?


  • pour écrire à plusieurs 👥
  • facilement et pour s'amuser 🎮
  • ... et pourquoi pas en participant à l'écriture d'un livre ? 📖
  • The Root Book 🌳

The Root Book facilite l'écriture collaborative

Tu veux écrire de la fiction à quatre mains, à six mains, ou même plus, facilement et sans avoir de co-auteurice ?

The Root Book est un site d'écriture collaborative unique, où n'importe qui peut participer à n'importe quelle histoire et à n'importe quel moment de l'histoire.

Quel que soit ton genre préféré - fantastique, romance, science-fiction - ta voix a sa place ici. Seule l'imagination est la limite !

La ramification des histoires

The Root Book fonctionne sur le principe d'une arborescence des chapitres : un seul prologue donne naissance à de nombreux chapitres 1, qui sont les débuts d'histoires Chaque chapitre peut avoir autant de suites que possible, et chacune de ces suites peut à son tour se diviser en de nombreuses histoires.


Image illustrant la ramification des chapitres
Image illustrant la ramification des chapitres

Il te suffit d'un pseudo et d'un email pour te mettre à écrire

Si tu as besoin d'améliorer ton écriture, tu peux relever les défis d'écriture et ainsi travailler, tout en voyant ce que les autres écrivains proposent.
Et si tu as une idée, tu peux créer ton propre défi à la suite du prologue, juste en cliquant sur la case "défi".

Beaucoup d'histoires par de nombreux auteurs

The Root Book est un site très dense, avec sa multitude d'histoires qui possèdent tous leur propre multivers. Pour t'aider à naviguer dans cet arbre géant, plusieurs outils sont à ta disposition.

L'arbre des histoires te permet de visualiser la structure de chaque histoire et de comprendre comment les différents chapitres s'articulent entre eux. C'est un excellent moyen de voir l'ensemble de l'histoire et de choisir où tu souhaites contribuer.

Notre système de tags te permet de trouver des histoires qui correspondent à tes centres d'intérêt. La page des tags. Sur chacun de tes chapitres, tu peux ajouter les tags que tu veux, même ceux que personne n'a encore utilisé !

Le Concept Unique de The Root Book

The Root Book, c'est une expérience littéraire unique que je t'invite à découvrir. Ici, la magie de l'écriture collaborative prend vie. Chaque histoire se transforme en un véritable cadavre exquis où chaque auteur apporte sa touche personnelle, pour une aventure littéraire sans pareil.

Chaque histoire possède son propre multivers !

The Root Book est porté par une association à but non lucratif, qui a pour mission de fournir un outil 100% gratuit et en ligne pour tous, afin que chacun puisse exprimer sa créativité.

Si tu es enseignant·e ou professeur et que tu souhaites utiliser notre plateforme pour ta classe, n'hésite pas à m'envoyer un message pour me poser toutes les questions. D'autres ont déjà passé le pas.

La Monnaie de l'Imagination : Les Points TRB (🌳)

Sur The Root Book, chaque action compte. Les points TRB, symbolisés par le petit arbre 🌳, sont une manière de récompenser ta participation active à la plateforme. Tu les gagnes en écrivant (que ce soit des chapitres ou des commentaires), en donnant et recevant des coups de pouce, en relevant des défis et même en faisant un don à l'association T.R.B.

Ces points ont de la valeur ! Ils peuvent te permettre d'afficher des liens vers tes réseaux sociaux, augmentant ainsi ta visibilité au-delà du site. Tu peux également proposer de nouvelles façons de les dépenser directement sur ton compte.

Nos Chiffres-Clés et des Tags

The Root Book, c'est une communauté dynamique et des histoires incroyables à découvrir.

492 auteur·rice·s inscrit·e·s
674 chapitres coécrits
606878 lectures

Voici les tags préférés sur la plateforme :
Collaboratif (188) Écriture (163) Début (132) Concours (127) Prologue (113)
(Si ton genre de prédilection ne s'y trouve pas, peut-être que tu devrais envisager de créer un compte pour remédier à ce problème !)

Si jamais tu es perdu, surtout n'hésite pas

Si tu as plus de questions, il existe une FAQ.

Si tu as des suggestions ou si tu rencontres des problèmes sur le site, n'hésite pas à me contacter. Je suis là pour t'aider et répondre aux demandes dans les plus brefs délais. Tu peux me contacter via le formulaire de contact.

Un site avec de fortes valeurs collaboratives

En tant qu'association, The Root Book est ouvert à de nombreuses possibilités de partenariat. Que tu sois une association, une entreprise, un blogueur ou un influenceur, nous sommes toujours ravis d'explorer de nouvelles collaborations.

Nous disposons d'un système de visibilité efficace qui peut aider à promouvoir ton travail ou ton organisation à travers notre plateforme et notre communauté d'auteurs passionnés.

Si tu es intéressé par un partenariat avec The Root Book, n'hésite pas à prendre contact via le formulaire de contact ou à l'adresse email suivante : information.the.root.book@gmail.com.


Les derniers Défis et Chapitres

Chapitre 2 : Une page parmi des milliers

de l'histoire La bibliothèque
par R.Th
Début Écriture Collaboratif

La fatigue accumulée lors des cinquante jours de marche la clouèrent au sol. Enfin devant elle se tenait le lieu de légendes où le sommet de la montagne semblait toucher les constellations du ciel étoilé. Le rouge des oxydes de la montagne ferrugineuse contrastait avec la blancheur des neiges eternelles immaculées que nul n'avait osé fouler. Sanctuaire millénaire qu'elle …



54 lectures
0 suites

Chapitre 1 : La bibliothèque

de l'histoire La bibliothèque
par Laurent
Début Écriture Collaboratif

Entre les rayons infinis, silencieusement, se déplaçait une grande silhouette aux allures sombres.Elle était drapée d’étoffes blanches, légères, et lâches.Ses mains étaient découvertes, de même que ses pieds, et sa tête. Ses bras, cachés si baissés, se découvraient quand elle les levaient.De long cheveux blanc lui tombaient au milieu du dos et en cascade sur ses épaules, …



193 lectures
1 suite

Chapitre 1 : Petite soeur

de l'histoire Petite soeur
par Laurent
Début Écriture Collaboratif

J’étais haletant. Ma tête me faisait souffrir, comme écrasée de part et d’autres de mes tempes.Mon corps avait épuisé toutes ses ressources, et mes jambes cédèrent, me faisant tomber à genoux. Alors que je tentais de retrouver mon calme, je vomis soudainement. Maintenant à quatre pattes, une odeur âcre et métallique me brûla la gorge.Du coin de l’œil, une tâche rouge somb…



238 lectures
0 suites

Défi : Les points sur les i

par R.Th
Début Écriture Collaboratif

Beaucoup d'histoires ici commencées restent malheureusement sans lendemain, ce qui chagrine un tantinet mon faible esprit qui abhorre les conclusions trop ouvertes.Et si, même si cela nécessite de sauter quelques chapitres, qui seront complétés par la suite, nous imaginions des fins pour ces histoires ? Une, deux, pourquoi pas trois afin que les autres puissent choisir la…



327 lectures
0 suites

Défi : Un poème par jour

par Laurent
Début Écriture Collaboratif

Je vous propose un petit défis, auquel je vais moi-même me soumettre ce mois-ci.L'idée, c'est d'écrire un poème par jour pendant un mois.La poésie est au final presque inexistante ici, alors que ça peut être très sympa à lire, et un exercice intéressant je trouve.Concernant les poèmes, il n'y a aucune règle. Que vous soyez un.e habitué.e de la poésie, ou que vous n'en aye…



572 lectures
2 suites
35 ramifications

Défi : Vers le Silence

par R.Th
Début Écriture Collaboratif

Si un ou deux personnes sont intéressées, je cherche quelqu'un pour jouer au jeu “Vers le Silence” de Craig Duffy, éditions DidasKalie (Association). Dans la mesure où je ne décris pas tout,  je ne pense pas que ça posera des problèmes de droit, mais si vous pensez que oui, merci de supprimer la page et je trouverai un autre moyen de jouer. C'est un jeu de rôle épistolair…



841 lectures
1 suite
4 ramifications




Quelques Chapitres à ne pas oublier

Alors que Lucien s'apprête à tester sa crêpe quantique, il est subitement transporté dans un endroit complètement différent de l'espace, quelque part au-dessus de la Méditerranée. Son vaisseau spatial est étrangement inactif, et il ne parvient pas à comprendre comment il a atterri dans cet endroit mystérieux. Lucien décide de sortir de son vaisseau spatial et de se promener sur la plage pour essayer de trouver des indices sur son emplacement. Il est surpris de constater que la crêpe qu'il avait préparée a survécu à ce voyage spatial et qu'elle est toujours dans sa poêle. Il décide de la goûter pour se donner des forces et se rend compte que quelque chose d'étrange se produit. Alors qu'il mange la crêpe, il se sent de plus en plus léger, comme s'il flottait sur l'eau. Il commence à paniquer, réalisant qu'il est en train de flotter vers le ciel et qu'il pourrait se perdre dans l'espace. Heureusement, un groupe de pêcheurs locaux l'aperçoit et se précipite pour l'aider. Ils sont intrigués par cette étrange crêpe et demandent à Lucien comment il l'a préparée. Lucien leur explique qu'il s'agit d'une recette quantique et que la crêpe a des propriétés magiques dans l'espace. Les pêcheurs sont sceptiques, mais ils acceptent de goûter la crêpe pour eux-mêmes. À leur grande surprise, ils commencent également à flotter dans l'air après l'avoir mangée. Ils sont tellement fascinés par cette expérience qu'ils invitent Lucien à rester avec eux pour partager ses connaissances et ses recettes. Ainsi, Lucien commence une nouvelle vie sur la Méditerranée, explorant les propriétés quantiques des ingrédients locaux et inventant de nouvelles recettes étonnantes. Il devient un héros local et est connu dans toute la région pour ses créations culinaires uniques et délicieuses. Et tandis qu'il continue d'expérimenter avec les lois quantiques de l'univers, Lucien se rend compte qu'il a finalement trouvé sa vraie passion dans la vie.

Chapitre 2 :
Une Histoire Maritime

de l'histoire
Une Histoire spatiale
par Martin13003

Une longue plainte sort du buste incommensurable de la Bête, qui se met à gesticuler la tête de gauche à droite, les mains toujours posées sur ses tempes. Herta se recroqueville tout en reculant lentement sur le matelas, s’éloignant du monstre qui doit avoir oublié sa présence. L’instant de stupeur passé, je contourne tout doucement la Bête, voulant rejoindre le lit et Herta pour la sortir de là. Alors que je suis à mi-parcours, avançant à pas de loup pour ne pas me faire entendre, l’énorme humanoïde tombe à genoux et, le buste bombé, la tête légèrement penchée en arrière, se met à hurler de toute la puissance sauvage qui semble l’habiter, les pattes tendues en avant, coussinets repliés et tendus, griffes sorties. Sur le coup de la surprise, je lâche un petit cri strident en sursautant, et trébuche en arrière, le dos percutant le mur derrière moi. J’arrive à entendre le petit cri de terreur d’Herta avant qu’elle ne tombe du lit à la renverse. Le prince maudit, qui semble encore sur le point de se transformer, continue de pousser son hurlement de terreur, de douleur ou que sais-je encore. Et, alors que je relève la tête dans sa direction, un flash lumineux m’aveugle instantanément. Le picotement est fort, comme une brûlure sur mes rétines. Le flash a été si vif que des formes lumineuses floues dansent devant mes yeux pourtant clos. Je tente de les rouvrir, mais une douleur atroce m’envahit alors. Je décide de les garder fermés le temps de récupérer. À l’extérieur, dans le monde visible, les choses ne semblent pas évoluer outre mesure, toujours accompagnées du hurlement atroce de la Bête. Je note tout de même quelque chose de différent. C’est imperceptible, mais quelque chose a changé. Ou est en train de changer. Je sais que nos autres sens sont légèrement plus affûtés lorsque nos yeux sont fermés, mais ils sont tellement moins performants que la vue que l’on ne sait plus réellement bien les utiliser. Un nouveau bruit, très ténu, semble également émerger derrière le hurlement continu. Comme un sifflement très aigu. Mais c’est tellement faible que je me demande si je ne l’ai pas inventé. Non, cela semble bien présent, un si léger bruit de fond. Je bouge mes orbites derrière mes paupières closes. Je tente une nouvelle ouverture. La douleur est moins intense que lors de ma dernière tentative, mais mes yeux, à peine entre-ouverts, la vision complètement obstruée par mes cils, se remplissent directement de larmes. Je décide de remettre à un peu plus tard leur ouverture complète. Malgré le fait de ne rien voir, et étant donné la situation extraordinaire dans laquelle nous nous trouvons, je n’ai pas peur. Je tâtonne autour de moi. La sensation du tapis de sol sur lequel je suis affalée, des pierres saillantes du mur dans mon dos, mes vêtements me ramènent à des choses concrètes. Le hurlement de la Bête semble perdre tout doucement en intensité, tandis que le bruit de fond aigu se renforce. L’odeur de fumée s’accroît également. Pour m’occuper l’esprit, je tente d’appeler Herta assez fortement pour qu’elle m’entendre à travers le cri continu : —Herta! Tu es là ? Tu me vois ? — J’vois plus rien, y a un flash d’lumière qui m’a aveuglée ! — Moi aussi ! Faut attendre que la douleur passe avant de rouvrir les yeux. — J’sais bien. J’reste planquée derrière l’lit en attendant !   Je tente tout doucement une nouvelle ouverture. Les larmes reviennent instantanément, mais la douleur semble supportable. Après quelques secondes d’effort, je peux enfin les maintenir complètement ouverts. Je chasse les larmes de ma manche. C’est alors que la scène me saute aux yeux : des flashs multicolores, aux couleurs de l’arc-en-ciel, émanent d’un brouillard de fumée intense qui recouvre totalement l’emplacement de la Bête. La fumée s’est lentement répandue dans toute la pièce, brouillant légèrement les objets. Seule la zone centrale est trop dense pour apercevoir autre chose que des flashs de couleur changeante, pulsant répétitivement du centre, et une sorte de forme sombre dont les contours semblent mouvants et flous. Le sifflement, en provenance du cœur du brouillard, s’accentue, tandis que le hurlement, sans que je ne me sois aperçu de sa baisse continue d’intensité, s’arrête définitivement. Je tourne la tête vers le lit et me rends à côté d’Herta, assise par terre, le dos contre le lit, en position fœtale. — C’est moi. J’ai réussi à rouvrir les yeux. Je pense que tu peux essayer. Tout autour, c’est si… Je la vois redresser la tête et tenter à son tour. Après quelques secondes à cligner frénétiquement des paupières, elle semble enfin avoir retrouvé l’usage de sa vue. — Ça va mieux ? — J’crois bien, ouai. Nous nous relevons alors pour regarder de l’autre côté du lit.     Le brouillard et l’odeur de fumée s’estompent progressivement. Le sifflement aigu a disparu. La silhouette massive de la Bête semble s’être évaporée. Nous nous regardons, intriguées, puis sursautons lorsqu’un bruit incongru se fait entendre, venant du sol de l’autre côté du lit. Nous traversons lentement le sommier et apercevons la source du son : en lieu et place de l’endroit où se trouvait l’immense humanoïde trône à présent un gros crapaud baveux et pustuleux, d’un vert caca d’oie, avec deux gros yeux globuleux dardant dans notre direction. L’animal saute sur le lit, en direction d’Herta, qui pousse un cri de surprise et recule pathétiquement pour retomber une nouvelle fois au sol : — Dégage d’là, sale bête ! — Croââââ ?!? — Ah ! — Tu ne trouves pas que tu en fais un peu trop ? lui demandai-je. — J’aime pas ces bestioles ! Elles sont répugnantes ! Le crapaud regarde Herta d’un air triste. — Et celle-là, j’te raconte pas ! — Aller, viens-là, proposé-je à l’animal en lui montrant mon épaule. Elle saute dessus en lâchant un croassement que je soupçonne être de reconnaissance, et s’installe confortablement. Une légère odeur de moisi frétille à mes narines. — Qu’est c’est qu’c’te bestiole ? demande Herta, avec dégout. — Je ne suis pas sûre, mais je dirais que c’est le prince maudit qui s’est de nouveau transformé. Par contre, quelque chose ne s’est pas passé comme prévu, et il n’est pas revenu à sa forme humaine. — C’est dingue c’que tu dis ! — Oui. Mais pas plus que tout ce qu’on a vécu ce soir, pour l’instant ? — J’sais pas. Quand même ! J’inspire longuement. Au point où on en est… — Viens, demandé-je à Herta. Mais avant, je pense qu’il serait mieux que tu te rhabilles. Herta se regarde en rougissant, et se précipite sur ses vêtements. Une fois apprêtée, nous entrons dans la pièce voisine. Je reprends : — Tu ne t’es pas demandé pourquoi je t’ai désignée tout à l’heure, quand la Bête m’a demandé qui m’avait dit d’enlever un pétale de la rose ? — C’est vrai ça, pourquoi ? J’me souviens pas t’avoir dit ça. — Parce que tu ne l’a pas dit. C’est elle qui me l’a demandé, dis-je en pointant du doigt le chaperon rouge absorbé par l’objet énigmatique qui avait reflété une parfaite image de moi-même. Herta me regarde avec de grands yeux, ébahie : — Elle ? Mais y a personne là où qu’t’indiques ! — Croââââ ?!? — Il n’y a personne que tu… que vous ne voyez. Mais moi, je vois… un chaperon rouge. Comme une copie de moi-même. C’est elle qui m’a dit de le faire. Et c’est elle que j’indiquais en fait, tout à l’heure, alors qu’elle se trouvait derrière toi. — C’est dingue c’que tu dis ! — Tu n’aurais pas dû lui parler de moi. Je me tourne, surprise, vers le chaperon rouge, qui fait de petits gestes énigmatiques devant la surface lisse et froide devant elle. — Pourquoi ? Et que fais-tu ? Herta ne comprend pas : — J’fais rien, j’essaye juste d’comprendre c’qui s’passe. — Ce n’est pas à toi que je parlais. — Parce que. Et je ne me vois pas dans le miroir, répond le chaperon rouge. — Allons bon ! Et à qui alors ? demande Herta. Prise entre deux feux, je tempère : — Pas toutes les deux à la fois, je vais m’y perdre ! Me tournant vers le chaperon rouge, je reprends : — Pourquoi est-ce que je n’aurais pas dû parler de toi à Herta ? Et en quoi le fait que tu ne te vois pas dans le… « miroir » soit gênant, vu que j’ai l’air d’être la seule à te voir ? Je suppose que le miroir est l’objet troublant devant lequel elle se trouve. Pendant qu’Herta pouffe de dépit, le chaperon rouge se tourne vers moi : — Tant pis pour Herta, ce qui est fait est fait. Et sinon, d’une, j’aurais dû me voir dans ce miroir, puisque je m’y suis déjà vu, de deux, tu n’es pas la seule à me voir, puisque Timmy et… je ne sais comment il ou elle s’appelle, me voient. Et se reflètent, eux, dans le miroir. Je la regarde, perplexe, et m’avance vers l’objet. Évidemment, je ne vois rien d’autre que mon image. — Je ne vois que moi, rétorqué-je au chaperon rouge. Me tournant vers ma compagne, je lui demande de venir. Une image d’elle-même apparaît sur la surface. Herta et son image sursautent. Je la rassure : – Je ne sais pas ce qu’est ce « miroir », mais il réfléchit une image de nous-mêmes. Puis, me tournant vers le chaperon rouge : — Je me vois avec Herta, mais c’est tout. Pas de chaperon rouge, ni de Timmy et je ne sais quoi d’autre. D’ailleurs, qui sont-ils ? Le chaperon rouge me regarde dans les yeux, une expression inquiète au visage : — Une tasse et une théière qui me parlent… Je ne peux que répéter, sidérée : — Une tasse et une théière qui te parle ?!? Dubitative, Herta me fixe. Je crois que son estime pour moi vient de s’effondrer avec ces révélations. Pensive, elle retourne vers l’extérieur et le scrute au loin. Je me place à côté d’elle en silence, je crois que j’aurais mieux fait de me taire. Au moment où un petit nuage cache complètement la lune rouge, un long hurlement sauvage retentit au loin. Le même que celui entendu à Thiercelieux ! Nous frissonnons toutes les deux en même temps. J’entends Herta renifler, mais elle semble confiante : — T’es d’accord avec moi pour dire qu’ça vient d’Thiercelieux ? — C’est le même hurlement sauvage, c’est sûr. Après, peut-être que ce qui l’émet a bougé depuis le temps ! – Pt'êt' bien, mais c’est toujours mieux qu’rien ! — C’est sûr. – On l’a, not' direction ! Je tourne la tête vers l’intérieur de la pièce. Le chaperon rouge semble avoir disparu. Je reviens poser mon regard vers la provenance du hurlement qui s’arrête quand la lune rouge réapparaît : — Ça avait l’air de venir de loin, quand même. Herta soupire : – C’est sûr. Ça en fait, d’la forêt à traverser ! Encore cette impression que je rate quelque chose. Le crapaud, que j’avais oublié depuis le temps, saute de mon épaule dans un long croassement horrible. Il atterrit tant bien que mal sur le sol, se trémousse et sautille tout droit. Je lève la tête dans l’axe de son déplacement, et mes yeux accrochent la paire de bottes que j’avais déjà aperçue. Bien sûr ! Le crapaud s’arrête au droit des bottes, se tourne de notre côté et se met à croasser de manière continue. Herta se retourne enfin : — Qu’est-ce que… — La paire de bottes. Il me semble que la Bête les portait quand elle nous a enlevés, dans la forêt. Le crapaud se met à sautiller trois fois, comme pour confirmer. Nous nous rapprochons. — Et alors ? ronchonne Herta. — Vu qu’elles se trouvent ici, la Bête ne les portait pas lorsqu’elle se trouvait dans la pièce voisine et qu’elle t’a… enfin voilà, quoi. — Oui, on voyait ses sabots, elle était pieds nus. — Et elle semblait se déplacer normalement, compte tenu de son gabarit. — Ouai. — Pas comme auparavant, dans la forêt. Là, on aurait dit qu’elle se déplaçait plus vite que le vent. Qu’elle était le vent. Et ce, malgré sa taille. — Ouai, et alors ? — Tu as déjà vu un bœuf courir plus vite qu’un cerf ? Il est plus gros, plus lourd, donc il va moins vite. Note Bête, c’était un bon gros bœuf. — J’te l’fais pas dire, ricane Herta. — Donc il ne pouvait pas aller aussi vite normalement. – Normal'ment, normal'ment… Tu crois qu’il était normal ? — Croââââ ! — Oui, bon, il sortait un peu de l’ordinaire. Mais je ne pense pas qu’il pouvait courir aussi vite normalement. Pour moi, ce sont ces bottes qui lui ont permis d’aller aussi vite. Le crapaud sautille trois fois. Je considère qu’il valide mon propos. – Et donc, tu t’dis qu’avec ces bottes, on r’joindrait Thiercelieux vachm'ent vite, malgré la distance ? — Pourquoi pas ? On n’est plus à ça près ! Herta ne répond pas. J’ai l’impression qu’elle pèse le pour et le contre. — Elle n’a qu’à essayer ! Je sursaute et me retourne. Le chaperon rouge sort du couloir de droite. — Encore ton aut' toi-même ? ricane Herta. — Oui, réponds-je. — Elle a dit qu’c’était dang'reux et qu’fallait qu’j’teste d’abord ? — Non, elle n’a rien dit, à part que tu n’avais qu’à essayer pour savoir si ça fonctionnait ou non. Herta ne se fait pas prier. Elle enlève ses chaussures, enfile une botte, puis l’autre. Elle lâche un petit cri strident quand les bottes rétrécissent pour s’adapter parfaitement à la morphologie de ses pieds larges. — C’est quoi c’te magie ?!? — Tant mieux si ça s’adapte au porteur. Maintenant… comment fait-on ? Herta me regarde mi-intriguée, mi-sourire aux lèvres : — C’t’à dire ? — Si les bottes font se déplacer vite, c’est pas sûr qu’elles augmentent la force du porteur. Même si tu es plus forte que moi, je ne suis pas sûre que tu ne puisses me soulever longtemps. Et il n’y a qu’une seule paire de bottes. Comment fera-t-on quand tu seras arrivée à Thiercelieux ? Il faudrait que tu reviennes ici pour me rapporter les bottes. À deux avec une seule paire, on est bloquée. Il n’y a qu’une seule de nous deux qui peut faire le voyage… — Tu t’rappelles de c’qu’j’avais dit à propos d’Michon, tout à l’heure. J’le gardais tant qu’il avait un intérêt. Et quand il en a plus eu… au revoir le Michon. J’ai peur, ma belle, qu’j’applique c’raisonn'ment avec toi maint'nant. Je la regarde, ébahie. Elle reprend, en souriant méchamment : — J’ai les bottes, j’ai la direction, j’ai plus qu’à rentrer ! Ahahahahaha ! — M... mais… tu n’oserais pas… — Et comment ?!? Je me précipite, mais elle bondit pour m’esquiver. Son saut, équipé des bottes, est bien trop puissant compte tenu de l’exiguïté de la pièce, et son crâne vient s’écraser contre le plafond. Elle retombe, inerte. Et vu la forme de son crâne, il n’y a pas trop d’espoir à avoir.

Chapitre 13 :
Botter en touche

de l'histoire
Lune sanglante
par Bat.Jacl
Fantasy Chaperon Rouge Conte

Kaelan Morrow, seul dans l'opulent salon réservé à la production de Cyberesthetic, scrutait indifféremment les décorations extravagantes. Pour lui, le vrai luxe n'était pas le faste des dorures sous les néons froids, mais le pouvoir, l'information et la capacité de manipuler ces éléments. Vêtu de noir, il se fondait dans l'ombre, son apparence trahie seulement par les reflets sur ses lunettes à réalité augmentée. Ces outils, indispensables, lui permettaient de scanner son environnement et d'analyser des données en temps réel, précieux dans ce jeu de téléréalité impitoyable. Dans un coin, une vieille télévision se mit à hurler : — Meeeeesdames et Meeeeeessieurs ! Bienvenue sur le plateau de Cyberesthetics, l’émission qui mêle combat, stratégie, violence et human enhancement ! Je suis votre dévoué serviteur, Davy Schwarz... Kaelan frémissait intérieurement à chaque parole de Davy, sa détestation pour le présentateur se mélangeant à son analyse tactique. Cet homme est un idiot utile, un outil parfait pour manipuler le public. — Je partagerais presque ce plaisir, Davy. — Doria intervenait avec un détachement qui attirait l'attention de Kaelan. C'était l'interview de Doria Goldyluck, candidate à la détermination glaciale. Kaelan écoutait, décryptant chaque mot, chaque pause de son discours. — Preeeeeesque ? Mais dis donc, c’est que ça commence fort, oh oh ! Qu’est-ce qui t’empêche de partager le plaisir d’être ici avec moi sur ce plateau ? — La réplique de Davy révélait son incapacité à percevoir la profondeur stratégique de ses invités. — C’est parce que… tu as un cheveu de travers. — La répartie de Doria n'était pas juste de l'humour ; elle était un signal de son contrôle sur l'échange, une démonstration de force subtile que Kaelan admirait. Elle joue bien. Très bien même, réfléchissait Kaelan. Est-elle une menace ou simplement un pion sur mon échiquier ? Comme Davy continuait à banaliser l'interview avec des échanges superficiels, Kaelan planifiait déjà comment il pourrait utiliser ou neutraliser Doria dans le jeu. Chaque mot, chaque geste de Doria était enregistré, analysé pour de futures manipulations. — Je ne perds jamais, affirmait Doria à l'écran. Kaelan, analysant cette assurance, percevait une adversaire de taille. L'entretien se poursuivait, mais l'esprit de Kaelan était déjà loin, en train de tisser des stratégies complexes, prêt à exploiter chaque faiblesse, chaque vanité exposée par ses concurrents dans ce jeu impitoyable. Soudain, un bruit le tira de ses pensées stratégiques. Kaelan se retourna brusquement, ses capteurs alertés par le mouvement inattendu dans son dos. Ce qu'il vit alors l'ébahit au point de figer son expression cynique en un masque de surprise contrôlée. Devant lui se tenait une figure de légende, une silhouette que beaucoup croyaient n'être qu'un mythe urbain propagé par les bas-fonds cybernétiques de la ville. Mi-monstre, mi-génie, l'apparition était enveloppée d'une aura qui défiait toute logique et toute science — un vrai paradoxe vivant. J'espère sincèrement que cette créature n'est pas ici pour participer au jeu, pensait-il, tout en recalibrant ses stratégies mentales pour incorporer cette nouvelle variable.

Chapitre 2 :
Dr. Kaelan Morrow

de l'histoire
Doria Goldyluck
par Bat.Jacl
Battle Royal Collaboratif

Dzing ! Dzioïng ! Ting, ting, ting, dzing ! Quelques pas en arrière. Puis en avant. Ting, ting, dziiing, ting. Mon adversaire recula à son tour, afin de se remettre en garde. Je laissai s'écouler quelques secondes de répit, malgré nos corps bougeant sans cesse de sorte à transférer le poids du corps d'une jambe à l'autre, puis repartis d'une fente, les deux jambes opérants dans un même mouvement avançant. Dzioïng ! Mon fer s'enroula autour du sien et la pointe de ma lame vint percuter la garde de son arme. Mon coup ayant échoué, j'effectuai un retour en garde, revenant d'un bond en arrière pour me mettre hors de portée d'une éventuelle contre-attaque, l'allonge de son bras armé étant supérieur au mien du fait de sa plus grande taille. Michon me regardait fixement en attendant. Il savait que j'étais plus fine bretteuse que lui, mais avait un orgueil qui ne le laissait pas se démonter et être toujours sur la défensive. Je me mis en octave, tenant mon arme en supination, la paume vers le sol, et prête à parer une attaque sur la partie basse de mon corps. De son côté, mon grand et puissant adversaire, qui se tenait en seconde, tenant son arme en pronation, paume vers le haut et pointe de l'arme plus basse que sa main, passa en septime, la même position, mais avec la paume vers le sol. Je sentais venir son attaque, qui partit effectivement lorsque le poids de son corps bascula sur sa jambe gauche avancée. Ting ! D'un mouvement de fer, je fis une parade en décalant sa lame sur sa droite, effectuai un pas chassé sur ma propre droite et lançai une contre-attaque sur son flanc. Qu'il esquiva en effectuant un pas chassé du bon côté. Nous tournâmes l'un autour de l'autre. Je sentais qu'il avait compris que je l'avais tourné dos à un mur de la cour où nous combattions, et il voulait s'en dégager. A l'aide de plusieurs attaques sans volonté de touché, je l'obligeai à se remettre dans la position qui m'intéressait. Comprenant que je ne le lâcherais pas, il arrêta d'essayer de se dégager de sa ligne. Il fit un bond en avant et tenta une banderole que j'esquivai d'un bond arrière. Sentant mes appuis meilleurs que les siens, je repartis immédiatement en avant, par petites attaques qu'il paradait aisément, le faisant reculer petit à petit. Il imprima un fouetté efficace, le mouvement sec de son poignet imprimant une belle ondulation à sa lame, et en profita pour effectuer un battement violent, venant percuter ma lame sans objectif autre que celui-ci. La propagation de l'onde de choc dans ma lame, mon poignet, mon avant-bras, mon bras puis mon épaule stoppa momentanément ma marche en avant. Après quelques secondes de garde commune, et ayant repris mes esprits, je lançai une nouvelle attaque. Chemin faisant, le talon de son pied droit, extrémité de sa jambe arrière, vint toucher le mur. Se sachant acculé, je savais qu'il allait devoir passer à l'offensive. Il tenta une première attaque peu convaincante que je paradais facilement. Voyant ses mouvements de basculement sur ses jambes s'accélérer, je savais que l'attaque suivante serait plus travaillée. Au moment où je sentais qu'il se lançait, j'effectuai un appel en frappant le sol de mon pied gauche avancé. Cela le perturba un centième de seconde, que j'exploitai pour pivoter sur ma gauche, le laissant attaquer dans le vide. La pointe de ma lame vint se poser sur son pied droit qui s'était avancé lors de son attaque. -Touché ! Je regardai Michon en souriant. Son visage ne cilla pas, semblant même tirer encore plus vers une sorte de colère froide. Cela faisait 3 touches à 0 depuis au moins une demi-heure que nous combattions. Nous n'étions plus aussi vifs qu'au début. Les changements d'appuis, les basculements du poids du corps, les passes avant et arrière, les bonds, tout était plus lent, moins fluide, et nos muscles commençaient à tirer fortement. Néanmoins, je sentais que la situation lui déplaisait, qu'il n'acceptait pas sa déroute et était prêt à continuer jusqu'à toucher au moins une fois. Il expira fortement du nez, se dégagea du mur de quelques pas chassés, et se remit en garde. Consciente qu'il ne lâcherait pas, je me remis en garde en face de lui.     Il attaqua directement avec un fort battement. Le choc se répercuta violemment dans la partie de mon corps tenant l'arme. Je sentais qu'il se bornerait à cela. J'effectuai un une-deux, mais il ne retomba pas dans la feinte qui lui avait valu son premier touché. Il s'avança et je reculai immédiatement. Je tentai une nouvelle fente, qu'il parada. Sa riposte immédiate sur ma lame se répercuta encore plus violemment dans l'ensemble de mon corps. Je grimaçai, et vis que cela le fit sourire. Il en profita pour réaliser un nouveau battement, qui fonctionna à merveille, mon épée m'échappant des mains. Il s'avança alors, lame pointée sur mon cœur. Je reculai devant lui. Il ramassa mon arme, et continua d'avancer, jusqu'à ce que mon dos ne soit bloqué par le mur de la cour. -Gagné ! Ce n'était pas loyal, ni très académique, mais je dus reconnaître sa victoire. -J'accepte la défaite. Il baissa la pointe de son arme, attrapa le fer des deux armes dans sa main droite et se rapprocha encore plus de moi, les yeux accrochés aux miens. Je savais que cette maigre victoire ne le contentait pas. Je savais que ce qu'il voulait, au final, c'était moi. Je le sentais s'imaginer me prendre violemment contre le mur de la cour de l'hôtel de ma Grande-tante et mettre fin à des années de souffrance intérieure. Mais je savais que mon statut de noble, par rapport à son statut de simple palefrenier, me garantissait une protection invisible que mon frêle corps ne pourrait jamais apporter face au sien puissamment bâti. Par dessus son épaule gauche, je vis ma grande-tante me faire des signes par une fenêtre. Je posai ma main droite sur son buste et lui glissai sensuellement : -Je ne sais comment te remercier pour l’entraînement, Michon. Un petit frisson parcouru son corps. Il fit une légère courbette et me répondit : -Tout le plaisir était pour moi, mademoiselle. Et pensez à vous étirer les muscles pour éviter les courbatures. Puis il me tourna le dos et partit ranger les armes.   Je quittai la cour de l'hôtel et entrai dans le bâtiment par la porte principale au moment où ma grande-tante descendait le grand escalier. -Mon enfaaant ! Mais que faisais-tu donc à guerroyer dans la cour comme une sauvaaage ? Ses paroles se répercutèrent dans le grand hall. -Je m’entraîne pour l'escrime, grande-tante. Savoir me protéger me rassure. Surtout avec ce qui m'est arrivée hier soir. -Mais ma chèèère, tu n'y penses donc pas ! La pratique de l'escrime est dangereuuuse ! Ce n'est pas pour les femmes, et encore moins pour les jeunes et nobles dames, voyooons ! -Mais j'avais l'habitude de pratiquer en Soulogne... -Tu n'es plus en Soulogne, mon enfant, combien de fois devrais-je te le diiire ! -Mais, grande-tante... je pratique même moins qu'Anne... Elle s'approcha vivement de moi, m’attrapant par le col et me chuchota, d'une manière courroucée : -Mon enfant, je te rappelle que tu ES Anne de Pont-Sainte-Croix lors de ton séjour ici. Personne ne doit connaître la vérité, autre que tes gens et moi-même. Elle jeta un coup d'œil furtif autour d'elle. -Aucun de mes gens n'est au courant. J'espère que ta délégation est bien au fait de la chose ! -Oui, je leur ai promis une prime s'ils gardent leur langue. -Hum... un peu de menace ne serait pas du luxe. -Ne vous en faite pas, grande-tante, An... je m'en suis chargée avant que nous ne partions. Grande-tante se détendit, me relâche, et repris, plus fort : -Bien. Même concernant ce Miiichon ? Il ne m'inspire guère confiaaance. Une de mes nouvelles bonnes, d'une beauté indéniable, a tenté de le charmer hier soiiir, et s'est retrouvée face à une pierre tombaaale... Or, je ne vois pas quel homme pourrait lui résisteeer. Ce Michon est-il fait d'un cœur de pieeerre ? -Il est particulier, mais je sais le gérer. Je me porte garante pour lui. -Bien. J'ai invité un ami à manger ce midiii, et tu es conviée au repaaas. Va te laver, te préparer et te chaaanger, il faut que tu sois présentaaable. Elle pointa mes vêtements simples mis spécialement pour l'escrime avec une grimace de dégoût. -Je t'adjoins pour cela ma bonne chaaarmeuse, qui est rentrée d'un voyage de chez sa famille hier. Tu ne la connais paaas, mais je sais que vous allez bien vous enteeendre. Et pour l'escrime, je t'autorise à pratiquer, mais en restant discrèèète. Je ne veux pas que les gens saaachent que j'héberge une Amazone sauvageonne sous mon toooiiit ! Elle me quitta avec un regard amusé et un grand sourire.     J'entrai dans la salle d'eau et constatai qu'elle était vide. Je me rendis derrière le paravent pour enlever ma veste, mon pantalon de chanvre et tout le reste. J'enjambai alors, nue, le rebord de la grande bassine en eau trônant au milieu de la pièce, quand un petit cri retentit. Tournant la tête dans sa direction, je vis une jeune servante dans l’entrebâillement d'une porte secondaire, la main devant la bouche, les yeux fixés sur mon corps nu. Ce devait-être la bonne dont ma grande-tante avait fait mention. Sa beauté était effectivement flagrante, avec son visage poupin lisse garnis de deux beaux yeux bleus, d'un nez fin et d'une bouche charnue, ses cheveux roux flamboyants dépassant de son bonnet blanc, ses formes légèrement arrondies et sa poitrine plutôt volumineuse à peines cachés par sa robe orangée cachant ses souliers. Je lui souris et rentrai entièrement dans la baignoire d'eau tiède. -Madame... dit-elle en avançant vers moi. -Mademoiselle ! Elle s'arrêta et rougit. -Mademoiselle, vous ne pensez donc pas ! Elle reprit sa marche vers moi. -Vous ne pouvez pas vous laver... nue ! Je m'immergeai complètement, plongeant la tête dans l'eau tiède et la ressortant. L'eau ruisselant sur ma nuque et mes épaules me fit un bien fou. -Et pourquoi donc, belle jeune fille ? -Mais... mais cela ne se fait pas ! Je savais que ma grande-tante avait des mœurs différentes de l'usage de la ville concernant la toilette, et préconisait l'usage de l'eau tant vilipendée quand les autres nobles se bornaient à une toilette sèche. Mais je voyais là qu'il y avait encore des différences entre chez ma grande-tante et la campagne. -Comment t'appelles-tu ? -Soizic, pour vous servir, mademoiselle. -Soizic ? Ton prénom te trahit : je suppose que tu viens de la province de Breitzh. -Mademoiselle a raison. -Soizic, je t'autorise à m’appeler Anne, plutôt que de me donner du Mademoiselle. -Bien Made... Anne. -Et donc, si tu viens de la province de Breitzh, que fais-tu ici ? -J'ai suivis mon ancien maître à la capitale à mes 16 ans. Il est mort après 2 ans loin de sa côte natale. La capitale ne lui a pas réussi. Et j'ai eue la chance de rentrer au service de Madame dans la foulée, il y a 3 mois. -Tu es encore bien jeune alors ! Assez pour ne pas être remplie de manies et de certitudes qui n'ont pas lieues d'être. Te lavais-tu, quand tu étais encore dans ta famille ? -Ou... oui. -Et comment faisais-tu ? -J'allais à la rivière. -Comme moi en Soulogne. Et étais-tu vêtue lorsque tu te lavais à la rivière ? -No...non. Son visage s'empourpra. -Voilà. Je te rassure, moi non plus en Soulogne. Ainsi qu'ici aussi, donc. Après l'escrime, il faut que je me lave entièrement de mes efforts et que je frotte activement mes muscles endoloris. Et rien de mieux, pour cela, que le faire dans l'eau. Et nue. Elle me regarda en souriant, signe d'assentiment. -Tu peux venir m'aider et me frottant le dos, par exemple. Je la vis hésiter. -Mais si tu as vraiment peur que quelqu'un ne nous surprenne ainsi, tu peux aller fermer les portes à clefs... Ce devait être cela, puisqu'elle se précipita pour mettre en pratique mes dires. J'en profitai pour attraper une serviette qui traînait au pied de la bassine, la plonger dans l'eau, et me la passer sur les bras et les jambes. -Attendez, A... Anne. Laissez moi faire. Soizic, qui était revenu vers la bassine, me prit la serviette des mains, et se mit à me frotter le dos et la nuque. Je la laissais faire, fermant les yeux et profitant de ces mouvements apaisants. -N'hésite pas à frotter fermement les bras, les épaules et les jambes. Elle passa de la nuque aux épaules. -Je... je vous ai vu combattre, tout à l'heure, dans la cour. -Est-ce moi que tu espionnais, ou ce beau Michon ? Sentant ses mouvements s'arrêter, je me tournai vers elle, pour la voir gênée. -Allons, Soizic, ce n'est pas la peine d'être gênée. Michon est un très bel homme qui fait tourner bien des têtes en Soulogne. Elle reprit ses frottements. -J'ai voulu le charmer hier soir. Et... et il m'a envoyée paître. Une certaine déception traînait dans sa voie. Elle ne devait pas avoir l'habitude d'avoir ce genre de retour. -Ne t'en fais pas, belle enfant, ce n'est pas contre toi qu'il en a. Michon est un garçon particulier. Mais je pense que tu peux arriver à tes fins. -Vous... vous êtes sûre ? -Vois-tu, je pense que ce jeune homme n'a jamais connu de femme. Et il est malheureusement épris d'une femme en particulier, qu'il veut pour s'instruire aux choses de l'amour. -Oh ! Soizic mit sa main devant sa bouche. -Mais ne t'en fais pas, je pense qu'en t'y prenant bien, tu arriveras à le faire changer d'avis. Tu as ce qu'il faut pour. Soizic sourit. -Il ne faut pas que tu lui fasses ouvertement des propos coquins. Passe du temps avec lui, intéresse toi à lui, d'où il vient, ce qu'il aime. Reste souvent avec lui, sans être provocante, mais tout en étant suffisamment apprêtée pour faire monter le désir en lui. Et attend de récolter les fruits.     Une fois le corps décrassé et les muscles détendus, je sortis de la bassine. Soizic me sécha, m'apporta la robe de la veille qu'elle m'aida à enfiler, et m'assista dans la réalisation de ma coiffure et de mon léger maquillage, qui prit en compte de cacher le bleu à la tempe résultant du coup porté à ma tête la nuit dernière. -Vous êtes très belle, Anne. -Merci Soizic. Toi aussi. Je lui fis une petite bise sur la joue, qui rougit dans la foulée.   J'entrai dans la salle à manger en même temps qu'une vieille servante venant déposer une assiette de soupe à ma place. Ma grande-tante se leva pour m’accueillir : -Aaaanne, mon enfant ! J'ai l'immeeense honneur de te présenter mon cher ami Bronsaaard ! Un petit homme trapu, joufflu, au crâne dégarni mais élégamment vêtu se leva : -Ma très chère Anne, je suis en grande joie de faire votre connaissance. Mais ne prenez pas la peine de faire comme votre très aimable grande-tante, et appelez-moi par mon prénom : Henri. Et je tiens à préciser que votre beauté est conforme à ce que l'on m'en avait dit ! Se faisant, il se tourna vers ma grande-tante pour lui adresser un sourire qu'elle lui rendit immédiatement. Nous nous installâmes à table, chacun devant son assiette de soupe aux légumes. J'attrapai ma cuillère en argent et commençai à me sustenter, les efforts de la matinée et les aventures nocturnes m'ayant ouvert l'appétit. En face de moi, Henri Bronsard fit de même, avalant ses cuillerées dans de grands bruits d'aspiration. -Je disais à Monsieur Bronsaaard, avant que tu ne nous rejoignes, que je t'avais espionné la nuit dernièèère chez notre amie Madame de Drouot. Tu n'es pas passée inaperçue dans la foooule ! -Et comment aurait-elle pu l'être, étant donné la créature rêvée qui se tient devant moi ! J'estimai que cette gratification de Monsieur Bronsard était forcée. J’avalai une nouvelle cuillère de soupe. -Maaaiiis, repris ma grande-tante, je t'ai également espionnée lors des daaanses. Et de ce côté lààà, il y a des progrès à faaaire ! Tu as un beau port de buuuste, mais il faut que tu sois plus dynamique dans tes mouvemeeents, et moins attentive à ceux de ton cavalieeer. Henri posa sa main sur celle de ma grande-tante. -Et vous pouvez faire confiance à Marguerite et ses conseils avisés en danse, je n'ai jamais eu l'occasion de danser avec une cavalière aussi aguerrie ! Grande-tante rougit à cette remarque. Elle prit une cuillère de soupe pour retrouver le contrôle. -Et sachez qu'avec l'année de festivités à venir, l'occasion de danser ne manquera pas. J'espère pour vous que vous saurez vous montrer dans vos meilleurs atours et avec vos meilleurs atouts lors du Grand Bal du Roi ! -Et à ce propooos, il faut que tu saches danser les dernières danses à la mode, dont le menueeet. Je suppose que tu ne sais le danseeer ? Je dus bien admettre que non. -Ne t'en fais pas, ma chèèère, ta grande-tante chérie a tout prééévu. Un des meeeilleurs professeurs de danse que je connaisse viendra te formeeer. Et tu commences tes leçons pas plus tard qu'après le repaaas ! Je savais que Marguerite avait toujours un coup d'avance, et qu'il ne me serait pas judicieux d'aller à son encontre tant que je ne maîtrisais pas les us et coutumes de la capitale et de la cour royale. De plus, il fallait bien reconnaître que ces cours ne seraient pas superflus. -Je vous remercie grandement pour ce présent ! Je me levai, contournai la table, vins lui poser une bise sur la joue, puis retournai m'asseoir.   Une fois les assiettes de soupe terminées, la vieille servante apporta un pichet de vin et revint servir trois assiettes comprenant des découpes de volaille et une salade assaisonnée. Je me tournai vers Monsieur Bronsard : -Dites-moi donc, Henri, dans quel contexte avez-vous fait la connaissance de ma grande-tante ? -Je pense, chère Anne, que vous avez dû vous rendre compte que je ne proviens pas d'une famille issue de la vénérable noblesse de notre royaume. Je suis un bourgeois qui a fait fortune dans le commerce maritime. Principalement avec les Gêmois, chez qui j'ai pu glaner cet excellent Quanti que nous allons boire avec la poularde, et avec l'empire Turcoïde, ce qui me permet de pouvoir proposer à la capitale des mets et objets venant de très loin en orient. J'essaye, avec un bien grand mal, de tisser des liens commerciaux avec la Vécinie, mais le contexte politique n'est pas favorable du fait de leurs guerres constantes avec l'empire Turcoïde. -Tout ça semble si loooin ! -Que ne le vous dîtes pas, chère Marguerite ! Les transports ne sont malheureusement pas sûrs, à tel point que j'en ai perdu tous mes cheveux ! Nous gloussâmes toutes deux. -Mais je vous en prie, goûtez cette poularde et ce bon vin que je vous propose à mon plus grand plaisir. Nous mangeâmes tous trois en silence, savourant chaque bouchée de cette viande blanche cuite à point et chaque gorgée de ce vin rouge léger et fruité.   Le fromage fut servis dans la foulée, et nous passâmes au petit salon.     Pendant que Marguerite s'absentait quelque temps, nous nous retrouvâmes Henri et moi assis autour de la table basse située dans un coin du petit salon. -Savez-vous, ma chère Anne, que je n'ai jamais vu personne aussi belle que vous ? La flatterie de mon interlocuteur était flagorneuse, mais je me demandai toutefois s'il n'y avait pas également un sous-entendu qui ne me plaisait guère. Je décidai donc de changer de sujet de conversation : -Je vous remercie grandement, Henri. Une question me taraude : par où faites vous accoster vos navires marchand, du fait de votre commerce avec les Gémois et les Turcoïdes ? De la lointaine Massalia ? -Oui, belle enfant. J'ai eu l'opportunité de lier des contacts dans la cité du fait de la famille de ma femme décédée, ce qui m'a permit de lancer et faire tourner ce commerce florissant. Le transport des marchandises se fait ensuite de manière terrestre entre Massalia et la capitale. -Mais... gérez-vous également cette partie là ? -Oui. La force de mon entreprise vient du fait que je gère totalement le transport des marchandises depuis les ports Gémois et Turcoïdes jusqu'à la capitale, via mes cinq navires de commerce et mes caravanes terrestres. J'essayai de gagner du temps : -Passionnant. Mais cela doit être dangereux ! -Effectivement, les risques de piratages et de brigandage existent. Mais j'ai su m'adjoindre, moyennant finance, la protection de troupes de gentilshommes de fortune qui s'avèrent très efficaces. Et me faire connaître dans tous les ports où nous intervenons. Marguerite entra dans le petit salon, suivie de la vieille servante portant un plateau contenant trois petites tasses fumantes, trois verres d'eau et des petits gâteaux secs. Elle s'assit à sa place et plaça une tasse, contenant un liquide noirâtre fumant, un verre d'eau et un petit gâteau devant chaque convive. Circonspecte, je regardai le liquide noir devant moi, d'où se dégageait une odeur intense : -Mais... qu'est-ce donc que ceci ? Les deux autres me regardèrent en souriant. -Ma chère Anne, ceci est du café, une boisson aux nombreuses vertus bénéfiques pour la santé. Elle provient de l'empire Turcoïde, et est une de mes principales demandes de la part de la noblesse et de la cour royale qui l'a adopté très rapidement. Je me permets de vous en faire profiter, et je suis sûr que, de la même manière que votre grande-tante, vous l'adopterez rapidement. -C'est excellent pour la digestiooon, les maux d'estomacs, et cela permet de veiller longtemps et de garder l'esprit claaair ! Je plongeai mes yeux dans le noir intense et fumant de la tasse. -Il vous faut le boire d'une traite, puis boire une gorgée d'eau pour vous laver la bouche et faire légèrement passer le goût prononcé. Vous pouvez également manger un petit gâteau sec pour cela. Les imitant, j'avalai le café d'un mouvement sec. Une sensation chaude et intense traversa mon œsophage, tandis qu'un goût prononcé s’imprégna dans mon palais, mes gencives et mes dents. Je ressentis également une décharge foudroyante, comme si je me réveillai d'un bon après un cauchemar dans une nuit mouvementée. Je pris une gorgée d'eau, réalisai un bain de bouche et avalai l'eau qui s'était imprégnée du goût du café. Je croquai alors dans un petit gâteau sec. -Alooors ? -C'est très bon. Mais très fort ! Ils rigolèrent tous les deux. -Ma chèèère enfant, il va maintenant falloir nous laisser discuter de choses personneeelles. Elle gloussa, et repris : -Ton professeur de danse ne devrait pas taaarder à arriver. J'ai demandé à Soizic de t'aider à te prépareeer. Tu iras prendre les cours dans le grand salon que j'ai fait préparer pour celaaa.   Je les quittai et refermai la porte sur des messes basses. Soizic me rejoignit dans ma chambre pour m'aider à enfiler une robe légèrement bouffante mais à corset très serré, que ma grande-tante voulait que j'essaye. Je lui demandai : -Je ne comprends pas ce que ce monsieur Bronsard fait ici. -Madame votre grande-tante est une personne très convoitée depuis qu'elle est veuve. Outre sa personne encore désirable pour son âge, ses titres de noblesse posthumes attirent un grand nombre de prétendants, nobles comme bourgeois. Monsieur Bronsard n'est qu'un parmi d'autres. -Mais... Grande-tante a 65 ans. Je ne sais l'âge de Monsieur Bronsard, mais je lui en donne une quarantaine. -Il a 42 ans. Mais sachez, Anne, que l'âge n'a peu d'importances dans ce genre de considérations. De plus, votre grande-tante sait pleinement profiter de cette situation. Tant sur l'aspect économique que... d'autres, si jamais vous voyez ce que je veux dire.   Une fois apprêtée, je me rendis au salon. La pièce avait été débarrassée de tout objet pouvant gêner pour la pratique de la danse. Des portraits de membres de notre famille ornaient les quatre murs de la pièce. Mon regard s'arrêta, nostalgique, sur le tableau plutôt réussi de feu mon père. Le bruit de la porte principale s'ouvrant dans mon dos me tira de mes rêveries. -Je ne peux que reconnaître que vous êtes pleine de grâce, mademoiselle ! Cette voix ! Je me tournai pour faire face à mon professeur. -Vous ! Le duc... le sieur Bono, en face de moi, me répondit d'un clin d’œil désarmant.

Chapitre 4 :
Leçons

de l'histoire
Le Grand Bal du Roi
par Wargen

Jetons un petit coup d'oeil chez la famille Kadaquess, après quelques jours d'absence. Aujourd'hui est une journée comme une autre, qui s'annonce sous les meilleurs auspices pour toute la famille. Comme Pâques approche, dans le village est organisée une petite fête foraine, afin que les enfants puissent se divertir pour cette occasion; comme ce fût le cas pour Noël. Il y aura différentes attractions dont le manège SourceFable, avec les différents personnages de cette aventure. Très heureuse à l'idée d'y aller, Antigone et Philogone les petites jumelles sont déjà toutes excitées comme des puces, de quoi faire perdre son calme à Will. Les forains sont installés depuis une semaine à leur place respective déjà, et hier lorsque Tesse est allée les récupérer à l'école, elle les a emmené faire un petit tour, bien que le manège n'était pas actif ce jour-là; les forains étant entrain d'installer tout le matériel. Déjà, cet été et pour Noël, les petites filles avaient déjà leur coup de coeur favoris; si Antigone avait opté pour Quetzalcoatl, Philogone quant à elle, avait eu un coup de coeur pour Kitsu. Mais durant la visite avec Tesse, elles ont découvert de nouveaux personnages qu'elles voudraient essayer. Si Philogone souhaite opter pour Narcisse, Antigone en revanche vient d'avoir un coup de coeur pour Fuao; une reine de la dynastie chinoise. Alors toutes excitées, les filles s'agitent; et au moment de partire, l'excitation redouble d'intensité; ce qui va très vite agacer Will; malade depuis quelques jours déjà. Avant de prendre la voiture, Tesse demande aux petites: "Alors les filles, contentes d'aller à la fête foraine? Vous savez déjà dans quel manège vous voulez monter?" Le sourire jusqu'aux oreilles, Philogone répond: "Oui, moi j'veux Narcisse."   Tesse réplique: "Narcisse, et toi Antigone, t'as choisi qui?"   En sautant de joie, Antigone lui répond: "Ah, moi c'est Fuao. J'suis trop contente, je vais pouvoir essayer Fuao! 😃😃😃😃😃😃 Je vais enfin essayer Fuao! 🤗🤗🤗🤗🤗🤗🤗🤗🤗🤗🤗🤗🤗🤗🤗🤗🤗🤗🤗🤗🤗🤗🤗🤗🤗🤗 Oui, je ne rêve pas, je vais essayer Fuao!!! 😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂"   Quelques minutes plus tard, toute la petite famille se dirige vers la voiture de Will. Et si dans ce scénario tout laisse penser que c'est Philogone qui ouvre tout le temps les hostilités, pour une fois, c'est Antigone qui s'agite à l'idée d'aller à cette fête. Elle gesticule en criant:   "Fuao! Fuao! Fuao! Je vais l'essayer! Enfin! Fuao!"   Mais à la vue d'une Antigone extrêmement excitée, Will perd patience; et il ne va pas hésiter à le lui faire savoir. Il s'approche rapidement d'elle, la regarde droit dans les yeux et lui dit:   "Antigone! Alors écoutes-moi bien. Écoutes-moi très attentivement. Si tu continues à t'exciter comme une puce, à hurler Fuao à tout bout d'champs comme ça, je te jure, que tu vas être sérieusement punie. Mais sérieusement punie; tu feras pas d'manège, y aura qu'ta soeur qui en fera; et moi j'te ramènerais à l'appartement et tu vas aller t'coucher. T'as compris?"   Surprise, Antigone dit: "Oui; ok: promis."     Après ce petit rappel à l'ordre, toute la famille peut enfin partir; direction le village de Sainte Magalie où se trouve la fête foraine. Comme pour Noël, tous sont accueillis par Véronique: 50 ans, l'organisatrice de cet événement. Tellement excitées, les filles en oublient de la saluer: mais c'était sans compter Will qui ne va pas tarder de leur rappeler. En regardant ses nièces droit dans les yeux, il leur dit:   "Eh! Les filles, qu'est-ce qu'on dit? On dit bonjour; c'est la moindre des politesses."   Antigone, bien qu'excitée, regarde Véronique et la salue:   "Bonjour!"   Mais si Antigone cette fois-ci obéit sans aucune difficulté, ce n'est pas le cas de Philogone. La famille est à peine arrivée vers les stands que la petite commence à courir de partout: pour Will, qui souffre déjà d'une vilaine blessure aux jambes, une véritable course débute. Énervé mais déterminé, le jeune homme crie en courant.   "Philogone! Philogone, tu viens ici tout de suite! Tout de suite avant que je m'énerve un-peu trop et que je te punisses."   Mais Philogone n'a que faire des ordres de son parrain, elle n'aime pas attendre alors elle se précipite aussitôt vers les différentes attractions. Mais malheureusement pour elle, Will ne compte pas abandonner si facilement: c'est pourquoi il la poursuit et dit:   "Philogone, viens ici. N'essaies pas d'me faire courir parce que j'te jure que tu vas vraiment être punie toi hein. Non seulement tu feras pas d'manèges, mais tu vas rien avoir pour Pâques."     Ne rien avoir pour Pâques; justement: cette phrase fait tout de suite écho dans la tête de la petite Philogone. À cette idée, la petite décide de revenir vers toute sa famille, et ne fera plus aucune bêtise jusqu'à leur départ de la fête foraine.     Quelques minutes plus tard, dans la fête: les petites filles ont choisi le manège dans lequel elle voulaient monter; et comme convenu, Antigone a opté pour Fuao, quant à Philogone, elle a opté pour Narcisse. Mais alors que le tour est fini, Philogone; qui adore les sensations fortes, décide de monter dans une furie écarlate. Mais comme le lui a expliqué l'organisatrice, Furie Écarlate étant un manège très virulent, il n'est pas interdit pour des enfants de leur âge; mais il est déconseillé; c'est pourquoi Will et Tesse vont refuser qu'elle essaie. Non contente de ce refus, Philogone fait un caprice. Alors qu'elle tient le bras de Will pour marcher, elle commence à s'agiter, en gesticulant dans tous les sens; ce qui va fortement énerver le jeune homme. En criant, la petite dit:   "Mais moi j'veux essayer la furie écarlate! Sil te plaît Will!"   Pour tenter de la calmer, Will lui répond: "Écoutes Philogone; la furie écarlate tu ne peux pas en faire, parce vu sa vitesse et sa dangerosité elle est déconseillée; voilà, c'est tout!"   Mais la petite fille, rebelle et insistante, dit d'une voix larmoyante:   "Mais déconseillé ça veut pas dire la même chose qu'interdit! 😬"   C'est maintenant au tour de Tesse de prendre la parole. D'un ton plus doux que Will, elle explique: "Oui, c'est vrai ce que tu dis; interdit ne rime pas avec déconseillé; mais si on est pas d'accord, c'est pour ne pas que tu soies choqué; d'accord?"   Limite en larmes, Philogone répond à la jeune femme: "Oui; d'accord. 🥺"       Et finalement, après cette brève petite piqûre de rappels la sortie en famille se poursuit normalement. Normalement, jusqu'au moment où, pendant une attraction qu'il voulait essayer, Will se blesse aux jambes: et elle a l'air assez grave car il vient de se blesser là où il s'était déjà blessé lors d'une pratique de gymnastique avec sa nièce Philogone. En le voyant dans une extrême détresse, Tesse décide finalement d'écourter ce joli moment, afin de rentrer pour soigner Will.       Quelques minutes plus tard, à la maison. La douleur est de plus en plus forte dans les jambes de Will. À peine Philogone va-t-elle lui toucher les jambes, qu'il va se mettre à hurler. Il dit:   "Ah! Aïe, Philogone mais tu m'fais mal! Aïe aïe aïe!!!  😭😭😭😭😭😭😭😭😭😭😭😭😭😭😭😭😭😭😭😭😭😭😭😭😭"   Comme à son habitude quand son parrain ne va pas bien, Philogone lui caresse la joue. Mais aujourd'hui elle va  faire preuve de tous ses pouvoirs magique pour pouvoir l'apaiser. Tout en caressant sa joue, elle lui dit:   "Allez; calmes-toi. Quetzalcoatl! Sil te plaît! Quetzalcoatl, il faut venir vite!"       Mais contre tout attente, cette fameuse prière à ce Quetzalcoatl a bien calmé le jeune homme; c'est pourquoi Tesse lui conseille de dormir au plus vite, afin de passer une bonne nuit: mais malheureusement, vu l'ampleur des douleurs et des dégât, il y a de fortes chances pour que la nuit s'annonce difficile pour le jeune homme. Quant aux petites jumelles, elles dormiront jusqu'à tard dans la matinée.

Chapitre 4 :
La blessure qui a dégénéré

de l'histoire
The Ramily/Kadaquess family
par Catalina
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