The Root Book

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The Root Book facilite l'écriture collaborative

Tu veux écrire de la fiction à quatre mains, à six mains, ou même plus, facilement et sans avoir de co-auteurice ?

The Root Book est un site d'écriture collaborative unique, où n'importe qui peut participer à n'importe quelle histoire et à n'importe quel moment de l'histoire.

Quel que soit ton genre préféré - fantastique, romance, science-fiction - ta voix a sa place ici. Seule l'imagination est la limite !

La ramification des histoires

The Root Book fonctionne sur le principe d'une arborescence des chapitres : un seul prologue donne naissance à de nombreux chapitres 1, qui sont les débuts d'histoires Chaque chapitre peut avoir autant de suites que possible, et chacune de ces suites peut à son tour se diviser en de nombreuses histoires.


Image illustrant la ramification des chapitres
Image illustrant la ramification des chapitres

Il te suffit d'un pseudo et d'un email pour te mettre à écrire

Si tu as besoin d'améliorer ton écriture, tu peux relever les défis d'écriture et ainsi travailler, tout en voyant ce que les autres écrivains proposent.
Et si tu as une idée, tu peux créer ton propre défi à la suite du prologue, juste en cliquant sur la case "défi".

Beaucoup d'histoires par de nombreux auteurs

The Root Book est un site très dense, avec sa multitude d'histoires qui possèdent tous leur propre multivers. Pour t'aider à naviguer dans cet arbre géant, plusieurs outils sont à ta disposition.

L'arbre des histoires te permet de visualiser la structure de chaque histoire et de comprendre comment les différents chapitres s'articulent entre eux. C'est un excellent moyen de voir l'ensemble de l'histoire et de choisir où tu souhaites contribuer.

Notre système de tags te permet de trouver des histoires qui correspondent à tes centres d'intérêt. La page des tags. Sur chacun de tes chapitres, tu peux ajouter les tags que tu veux, même ceux que personne n'a encore utilisé !

Le Concept Unique de The Root Book

The Root Book, c'est une expérience littéraire unique que je t'invite à découvrir. Ici, la magie de l'écriture collaborative prend vie. Chaque histoire se transforme en un véritable cadavre exquis où chaque auteur apporte sa touche personnelle, pour une aventure littéraire sans pareil.

Chaque histoire possède son propre multivers !

The Root Book est porté par une association à but non lucratif, qui a pour mission de fournir un outil 100% gratuit et en ligne pour tous, afin que chacun puisse exprimer sa créativité.

Si tu es enseignant·e ou professeur et que tu souhaites utiliser notre plateforme pour ta classe, n'hésite pas à m'envoyer un message pour me poser toutes les questions. D'autres ont déjà passé le pas.

La Monnaie de l'Imagination : Les Points TRB (🌳)

Sur The Root Book, chaque action compte. Les points TRB, symbolisés par le petit arbre 🌳, sont une manière de récompenser ta participation active à la plateforme. Tu les gagnes en écrivant (que ce soit des chapitres ou des commentaires), en donnant et recevant des coups de pouce, en relevant des défis et même en faisant un don à l'association T.R.B.

Ces points ont de la valeur ! Ils peuvent te permettre d'afficher des liens vers tes réseaux sociaux, augmentant ainsi ta visibilité au-delà du site. Tu peux également proposer de nouvelles façons de les dépenser directement sur ton compte.

Nos Chiffres-Clés et des Tags

The Root Book, c'est une communauté dynamique et des histoires incroyables à découvrir.

495 auteur·rice·s inscrit·e·s
674 chapitres coécrits
622103 lectures

Voici les tags préférés sur la plateforme :
Collaboratif (188) Écriture (163) Début (132) Concours (127) Prologue (113)
(Si ton genre de prédilection ne s'y trouve pas, peut-être que tu devrais envisager de créer un compte pour remédier à ce problème !)

Si jamais tu es perdu, surtout n'hésite pas

Si tu as plus de questions, il existe une FAQ.

Si tu as des suggestions ou si tu rencontres des problèmes sur le site, n'hésite pas à me contacter. Je suis là pour t'aider et répondre aux demandes dans les plus brefs délais. Tu peux me contacter via le formulaire de contact.

Un site avec de fortes valeurs collaboratives

En tant qu'association, The Root Book est ouvert à de nombreuses possibilités de partenariat. Que tu sois une association, une entreprise, un blogueur ou un influenceur, nous sommes toujours ravis d'explorer de nouvelles collaborations.

Nous disposons d'un système de visibilité efficace qui peut aider à promouvoir ton travail ou ton organisation à travers notre plateforme et notre communauté d'auteurs passionnés.

Si tu es intéressé par un partenariat avec The Root Book, n'hésite pas à prendre contact via le formulaire de contact ou à l'adresse email suivante : information.the.root.book@gmail.com.


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Quelques Chapitres à ne pas oublier

-Très bien es-tu sur de ton choix? Aucun changement ne sera possible?  Un long silence se fit avant que je n'ose hocher la tête à cette étrange créature longiligne et accepter mon vœu.  Un éclair de douleur traversa tout mon corps. Je retins un cri de détresse tout en m'effondrant par terre. Tandis que Mr Sourire se penchait au dessus de moi arborant son éternel sourire énigmatique. Il me regarda un long moment sans rien dire puis recula doucement. Quelque chose dans son attitude me tracassait. J'allais lui poser une question cependant il disparut par la fenêtre en un clin d'œil.  Quelques minutes passèrent sans que je ne puisse reprendre possession de mon corps engourdi et de mes esprits. Maintenant qu'il était parti et que le stress est redescendu une foule de questions ressurgit. Etait-ce vrai? Pourquoi moi? Existe-t-il une contrepartie en échange de la vie sauve de mon père? Ma mort à sa place, ou bien celles de tous mes proches? A moins qu'une malédiction me tombe dessus. Il fallait que j'arrête avec toutes ces histoires cela ne pouvait pas être vrai. Je devais délirer. Demain lorsque je me réveillerai mon père ne sera pas là assis à la table de la cuisine en train de petit déjeuner. Il ne sera pas non plus parti travailler très tôt. Je devais me résonner. Je tombais de fatigue et sombra dans un sommeil sans rêve jusqu'au lendemain matin.

Chapitre 3 :
Quelles conséquences ?

de l'histoire
Le troisième soir
par Etoile
Fantastique Nuit Voeux

Tous les passagers étaient maintenant dans le train mais il y régnait une sensation oppressante de solitude. J'avançais lentement le long du couloir sombre à la recherche de mon compartiment. Je me sentais comme attiré dans une direction comme si j'étais guidé par celui-ci. Mon regard traversa à nouveau la fenêtre : le ciel s’était brusquement obscurcis et les nuages étaient teintés d’un gris rougeoyant, l’atmosphère semblait comme chargé d’électricité. Mon malaise se transforma en angoisse.« Ne m’abandonne pas !»Je me retournai brusquement mais le couloir était désert. Avais-je rêvé ces paroles  murmurées à mon oreille ? Menace ou avertissement ?Frissonnant j'attrapai mon sac qui me sembla étrangement léger comme s’il flottait dans l’air. Enfin je trouvai mon compartiment et me laissai tomber, soulagé, sur mon siège. Les fauteuils étaient en vieux velours rouge sombre et une très faible lueur tombait du plafonnier. L’endroit était quasiment vide…En face de moi était assis une fille d’environ mon âge. Elle portait un chapeau qui lui cachait le visage. Elle leva la tête et dans ses yeux passa une étrange lueur. Elle essaya de sourire et son visage pale, s’éclaira un bref instant. Je l’observai à la dérobée : ses yeux  étaient vert sombre, tout comme le fond de l’océan. Ses longs cheveux noirs tombaient en cascade sur ses épaules. Elle était vêtue d'un imperméable bleu marine assorti à son chapeau et qui faisait ressortir la couleur de ses yeux et de longues bottes noires.Je n'osai rompre le silence malgré mon désir d'engager la conversation. Un peu plus tard peut-être…. De toute façon nous n'étions pas prêts d'arriver à destination !Enfin le chef de gare donna le signal du départ. Le train glissa silencieusement sur ses rails et il quitta bientôt la ville, laissant derrière lui un nuage de fumée, comme une dernière trace de son existence.

Chapitre 2 :
Départ vers l'inconnu

de l'histoire
Le train
par Boudzan
Début Train Gare

Accoudée à la fenêtre du carrosse, je regardais, perdue dans mes pensées et sans vraiment les voir, les champs succéder aux petits bois. De temps en temps, le cahot d'une roue tapant un cailloux ou tombant dans un trou du chemin de terre très inégal me tirait de mes rêveries. Les paysans, s'échinant péniblement dans leur labour, s'arrêtaient pour regarder passer notre attroupement, sûrement plus inquiétés par les quatre hommes montés et en armes qu'intrigués par le carrosse que ces derniers entouraient et protégeaient. Peut-être avaient-ils déjà vu passer plusieurs de ces engins hippomobiles dernièrement étant donné la situation. Au loin, une fumée s'élevait dans l'air, signe d'un nouveau petit bois incendié afin de pouvoir le transformer en zone arable. Plus nous approchions de la capitale, plus le terrain se dégageait et se transformait en terres cultivées. Il fallait nourrir la Bête, m'avait glissé Michon, le palefrenier et cocher du carrosse, en parlant de la Capitale, juste avant notre départ. L'absence de végétation haute et la fumée au loin rendaient les températures élevées de cet été encore plus lourdes. Elle était maintenant loin, la boisée et humide Soulogne d'où j'étais partie. Et la mission qui m'était confiée, en ces temps incertains, me la faisait regretter amèrement... Durant la minorité du Roi, et le tout début de sa majorité royale, une scission toucha l'ensemble du royaume, conséquence de la politique autoritaire et absolutiste menée par l'ancien Roi et son homme de l'ombre. A la mort de l'ancien Roi, du fait de la minorité du nouveau Roi et de la perte d'autorité du pouvoir, le royaume fut scindé en deux camps de forces plus ou moins égales pendant une dizaine d'années. Ce n'est qu'aidé d'appuis et de forces armés issues du royaume voisin d'Ibérie, et avec pour conséquence un mariage royal avec l'infante d'Ibérie, que le jeune Roi put renverser les frondeurs et reprendre la main, il y avait seulement deux ans, sur l'ensemble du royaume. Cependant, dans un acte désespéré, les frondeurs réussirent à faire assassiner la nouvelle Reine, laissant un jeune Roi maître d'un royaume revenu au calme, mais célibataire. -Vous semblez bien songeuse, maîtresse. Reconnectant à la réalité, je tournais la tête vers la vieille Marthe, assise en face de moi, qui venait de m’interpeller. La vieille servante, qui m'avait servi de gouvernante étant jeune enfant, avait insisté pour m'accompagner à la capitale, afin de pouvoir se mettre au service de ma Grande-Tante, notre future hôtesse, qu'elle avait servis il y a longtemps. A côté de nous deux, bercés par le lent cahotement du carrosse, somnolaient en ronflant Grégoire et Marise. Tout ce petit monde formait, avec Michon conduisant les chevaux, ma suite pour mes aventures à la capitale. Nos hommes d'armes avaient pour mission de revenir auprès de ma demi-sœur en Soulogne une fois notre escorte terminée. -Vous pensez à la Soulogne, j'imagine. Et vous la regrettez. A moins que ce ne soit votre demi-sœur qui hante vos esprits ? -Je te savais perspicace, Marthe, mais serais-tu voyante ? Quoiqu'il en soit, je te prie de l'être un peu moins dans les temps à venir, étant donné la situation... -Ne vous en faite pas, maîtresse. La perspicacité, comme vous le dite, nécessite de l'intelligence. Et il me semble en être un temps soit peu dotée. Et être capable de savoir quand dire telle ou telle chose, et quand ne pas le dire. -Je n'en attendais pas moins de toi, Marthe. A partir de maintenant, depuis notre départ de Soulogne en fait, je te rappelle que ma demi-sœur n'existe plus. Qu'elle n'a jamais existé. Que JE suis ma demi-sœur. -Je ne le sais que trop bien. Je ne l'ai d'ailleurs que toujours su. C'est pourquoi je suis partis de Soulogne pour accompagner Anne de Pont-Sainte-Croix, baronne de Soulogne, pour son périple à la capitale. Le sourire entendu de Marthe me fit comprendre que le message était passé. Je savais que Marthe était trop intelligente pour trahir le secret. Que si elle n'avait jamais aimé ni été dans les bonnes grâces de ma demi-sœur, et avait sauté sur la première occasion pour s'en éloigner, elle tenait trop à moi pour me nuire. Ma demi-sœur... Anne de Pont-Sainte-Croix. Baronne de Soulogne depuis que notre très cher père était passé de vie à trépas. En tant que victime des purges qui suivirent la fin de la fronde et la reprise en main énergique du royaume par le jeune Roi. Car notre baronnie s'était trouvée du côté des perdants lors de cette période trouble. Car notre père, pourtant homme bon, généreux et respectueux envers tout un chacun, juste et intègre, s'était trouvé en présence de personnes suffisamment habiles, manipulatrices et machiavéliques pour appuyer sur les quelques réserves qu'il avait contre la politique de l'ancien Roi et le faire basculer du côté des frondeurs. Ma demi-sœur... Agée de seulement un an de plus que moi, qui avait eu la chance de naître de la bonne mère, alors épouse de mon père, issue de la noblesse du comté du Preche, mais qui était morte en accouchant. Tandis que j'étais née de la maîtresse favorite de mon père, simple roturière, alors qu'elle n'était pas encore sa seconde femme. Ma demi-sœur... Nous avions grandis toutes les deux sous le regard d'un père aimant et protecteur, et une mère-belle-mère proche des deux filles sans qu'elle ne m'accorde aucun privilège du fait d'être sa fille biologique. Notre père ne pu avoir d'autre enfant de ma mère, et nous restâmes donc ces deux seules enfants chéries. Nous étions proches et complices, et si nos caractères étaient différents, nous nous ressemblions suffisamment pour abuser nos gouvernantes et jouer à se faire passer l'une pour l'autre. Si notre père avait été clair, dès que nous fûmes en age de comprendre, à propos de la priorité sur l'héritage du titre de la baronnie de Soulogne à sa mort, étant entendu qu'il irait à ma sœur en tant qu’aînée et issue d'une filiation complètement noble, aucun sentiment d'animosité ou de convoitise ne naquit entre nous. Nous vécûmes ainsi, heureuses et insouciantes, jusqu'à ce que la fronde n'éclate, et que, pour des raisons de sécurité, notre père n'envoyât ma sœur, alors âgée de 10 ans, munie de document attestant de son identité, chez des amis sûrs en royaume d'Albion. Du fait de notre sexe et de la situation de ma mère, peu de gens en dehors de la baronnie ne s'intéressaient au nombre d'enfant de notre père. Et, grâce à la ressemblance physique, il ne fut pas compliqué de me faire passer pour ma demi-sœur, afin que la noblesse d'état ne se rende compte de rien. C'est ainsi que je devins alors, pour la première fois, à l'âge de 9 ans, Anne de Pont-Sainte-Croix. Ma demi-sœur... Les contacts furent rompu à partir de là. Etant donné la période de troubles dans le royaume, les communications avec les royaumes étrangers étaient rendu compliquées. Si notre père réussit à garder une relation épistolaire très ponctuelle avec Anne, il ne me fut pas possible de pouvoir moi-même lui envoyer de communication écrite. Et toute visite physique était inenvisageable. Je continuais donc de grandir sous une identité et en jouant un rôle qui, je le savais, ne serait pas le mien ad vitam aeternam, et coupée d'une amie chère, issue de la même chaire, qui me manquait alors profondément. Puis, après dix ans de troubles, il y a deux ans, la fronde se termina. Notre père fut arrêté et condamné à mort en tant que participant actif au mouvement contestataire. Et ma demi-sœur rentra de son exil le jour de l’exécution, revenant ainsi prendre le rôle et le titre qui étaient siens. Les retrouvailles furent tristes étant donné le contexte, mais surtout froides et déconcertantes. Après dix ans d'absence et d'éloignement, ma demi-sœur avait acquis une certaine distance avec son royaume d'appartenance, ses terres, et surtout sa propre famille. Elle pleura certes la mort de notre père, mais ses larmes furent brèves et ses yeux vite secs. Elle me prit dans ses bras, mais l'étreinte ne dura pas. Et sa joie de me retrouver ne semblait pas aussi grande que la mienne de la revoir. Elle s'adressa en privée avec ma mère, lui indiquant que, dans sa magnanimité, elle acceptait de ne pas la chasser du château, mais qu'elle reviendrait au rôle de servante qu'elle avait quitté en épousant feu notre père. Visitant les terres qui étaient maintenant siennes, elle s'affirma comme nouvelle maîtresse des lieux avec une froideur et un orgueil qui tranchait avec la chaleur qu'imprimait jadis notre père dans ces occasions. Et finalement, elle installa au château une rigueur et une absence d'émotion qui finirent d'acter le changement de gouvernance. Ces dix années hors de chez nous l'avaient changées. Certes, nous nous ressemblions encore suffisamment physiquement pour pouvoir tromper des personnes ne nous ayant vu que quelques fois, même si son visage s'était durci, lui donnait l'impression d'un rapace scrutant sa proie. Mais nos différences de tempérament s'étaient fortement éloignés, son sérieux, son arrogance et ses manières autoritaires lui forgeant un caractère bien plus froid et colérique que celui de gentille petite fille que me garantissait ma bonhomie, ma douceur et mon léger manque de confiance en moi. Elle était également revenue en parlant une nouvelle langue que personne dans la baronnie, et peu de personne dans le royaume tout entier, ne comprenait. Mais elle était surtout revenu avec un albionais, semblant être devenu son âme damnée et auquel elle se fiait pour toute les décisions économiques, administratives et politiques qui s'imposaient à elle. Erwin, qui comprenait mal notre langue mais avec qui elle pouvait converser dans une langue qu'eux deux pouvaient comprendre ; dont le caractère froid et calculateur avait, semble-t-il, complètement déteint sur ma demi-sœur ; et dont on ne savait précisément quel rôle il jouait exactement auprès et pour elle. Personne n'avait notamment pu savoir, d'une quelconque manière que ce soit, si leur relation s'arrêtait aux tâches de gestion de la baronnie, ou si elle se poursuivait dans un lit commun. Une bouffée d'odeur nauséabonde effleura mes narines. Reconnectant à la réalité, je regardais dehors. Nous étions arrêtés aux portes de ce qui semblait être un petit village. Un grognement, quelqu'un cria. Un coup de fouet, la voie de Michon, et le carrosse qui s’avança lentement, passant devant une file de paysans nous regardant d'un air mécontent. Après quelque seconde, le carrosse s'arrêta de nouveau au milieu de ce qui semblait être le village, sûrement un simple relais de poste, tandis que Michon parlait à une personne, sans que le brouhaha ambiant ne me permette de savoir ce qu'il se disait. Un cliquetis se fit entendre, avant qu'un homme en arme, tenant une sorte de fourche en métal et avec un sabre au ceinturon, n'apparaisse à la fenêtre : -Bien le bonjour, gente dame. Pour des raisons de protection de la capitale en cette période d'afflux massif, nous contrôlons l'ensemble des personnes qui veulent s'y rendre. Votre cocher me fait savoir que votre venue est motivée par l'invitation du Roi pour la période de festivités qui s'ouvre. Auriez-vous dans ce cas l'amabilité de pouvoir me présenter la missive d'invitation de notre bien aimé souverain ? -Oui... oui, bien... bien sûr, tout à fait, répondis-je nerveusement, prise au dépourvu. Je savais avoir emporté cette missive avec nos bagages, mais n'avais aucune idée d'où elle avait pu être rangée. Jusqu'à ce qu'elle apparaisse comme par magie devant mon nez, tenue à bout de bras par une Marthe souriante. -Tenez mon enfant. Je lui arrachais, sans le vouloir, le document des mains pour le donner en tremblotant à l'homme en arme. Il pris la missive en souriant et dit, tout en la déroulant : -Ne vous affolez pas, gente dame, la compagnie des mousquetaires du Roi n'a pas pour mission de terroriser les honnêtes gens, mais bien de les protéger. Vous n'aurez rien à craindre de nous si vous n'avez rien à vous reprocher. Il lut la lettre, la ré-enroula et me la retendit avec un sourire : -Tout est en ordre gente dame, je ne vous fais pas attendre plus que de mesure. Il se tourna vers l'avant du carrosse et cria: -Laissez passer le carrosse, tout est en ordre ! Le carrosse redémarra, passa devant le mousquetaire qui ramassait le mousquet qu'il avait laissé de côté, devant des barrières en bois gardés par d'autres hommes d'armes, devant les dernier bâtiments du relais de poste, avant de reprendre sa route vers la capitale le long d'un chemin de nouveau entouré de champs. Grégoire et Marise ronflaient encore. -Nous ne devons plus être très loin de l'arrivée, je suppose qu'il s'agissait du dernier relais de poste avant la capitale. -Je pense que tu as raison, Marthe. J'ai hâte d'arriver à destination pour pouvoir me dégourdir les jambes ! -Ihih, il faudrait aussi que vous vous dégourdissiez l'esprit, maîtresse. Vous semblez bien trop perdue dans vos pensées ces dernières heures. Est-ce l'année qui vous attend qui vous rend si anxieuse ? -Je suppose... L'année de festivités. Le Grand Bal du Roi. L'invitation express du Roi, pour une année de festivités dans la capitale, avec en point d'orgue un Grand Bal organisé au frais de la couronne, en présence du Roi même, qui pourrait d'ailleurs participer aux danses, dans un lieu encore tenu secret mais annoncé comme grandiose... La missive était parvenue à l'ensemble des duchés, comté et baronnies du royaume il y avait deux mois. Pas de doute, il s'agissait bien d'une authentique missive royale, et si elle parlait d'invitation, il y était clairement sous-entendu qu'il valait mieux ne pas y répondre défavorablement. Pour fêter les cinq ans de sa majorité, pour permettre à la noblesse du royaume de se retrouver après la période troublée qui venait de s'achever et panser les plaies de la purge qui s'était faite auprès des participants à la fronde, le Roi conviait l'ensemble des Ducs et Duchesses, Marquis et Marquises, Comtes et Comtesses, Vicomtes et Vicomtesses, Barons et Baronnes du royaume pour une année de festivités à la capitale, qui commencerait en août et se terminerait en août de l'année suivante par un Grand Bal organisé par le Roi lui-même dans un lieu grandiose qui annoncerait des jours fastes et heureux pour le royaume. L'année de festivité toute entière se ferait sous l'égide du bien aimé Roi suzerain. Le Roi invite également chaque Ducs et Duchesses, Marquis et Marquises, Comtes et Comtesses, Vicomtes et Vicomtesses, Barons et Baronnes à amener avec eux leur fils et filles célibataires si ils n'ont pas plus de 25 ans. La missive eu pour conséquence plusieurs réunions entre Anne, Erwin et moi-même, et sûrement d'autres réunions entre les deux sans que je ne sois conviée. Depuis deux ans qu'elle était revenue, nous n'avions pas forcément reçu suffisamment de visites de nobles susceptibles de se retrouver conviés à l'année de festivités pour détecter une nouvelle usurpation d'identité de la part de notre baronnie. D'autant que les gens se souviendraient peut-être plus facilement de moi comme Anne de Pont-Sainte-Croix, ayant endossé le rôle pendant dix ans lors desquels j'avais effectivement pu être en relation avec un certain nombre d'autres nobles venus visiter nos terres. Je supposais également que, sans qu'elle ne me l'ait explicitement dit, ma demi-sœur craignit qu'il puisse s'agir d'une éventuelle nouvelle mesure de représailles contre les fiefs anciennement frondeurs, malgré l'exécution des têtes dirigeantes. Sans que le choix ne me fut réellement laissé, il fut donc acté que ce serait moi qui endosserait le rôle d'Anne de Pont-Sainte-Croix, Baronne de Soulogne, pour cette année à venir, tout en me voyant adjoint une mission secrète autre que celle de seulement représenter la baronnie. « Et peut-être pourras-tu même finir dans le lit de notre bien aimé suzerain » me fit remarquer ma demi-sœur, avec un de ses si rares sourires depuis qu'elle était revenue. Cela me permettait surtout de quitter le château de Soulogne, devenu bien lugubre depuis deux ans. -On est arrivé, bailla Grégoire. Je reconnectais encore une fois à la réalité : de très haut murs, immenses, que nous franchissions en passant sous des herses acérées ; une odeur âcre et forte qui envahit mes narines ; des voies, des cris, des bêlements, un brouhaha sans nom, une cacophonie aux oreilles ; une luminosité qui tomba brusquement une fois le mur d'enceinte passé ; des gens, d'autres, partout, partout, un fourmillement, une marée, Michon criant et donnant des coups de fouet pour pouvoir passer, nos hommes d'armes tentant de forcer la marée humaine ; la chaleur ; la tête qui tournait ; -Vous n'allez pas bien maitresse ? ; qui tournait ; qui tournait... On me tapotait le visage. Marthe me tapotait le visage, tandis que Grégoire me soufflait dessus. -On dirait qu'elle reprend s'est esprits. Mes paupières papillonnèrent. Ma vue se stabilisa. Je vis les visages inquiets de Marthe et Grégoire. -Vous avez fait un malaise en entrant en ville, mon enfant. Je regardai Marthe. -Où... ? -Nous sommes arrivez à bon port. Nous sommes chez votre Grande-Tante. Il n'a pas été facile de se glisser jusque là, mais c'est fait. Heureusement que vous n'avez rien vu... Marthe pesta. -Mon enfaaaant ! Enfiiiiinnnnnn ! Je vis ma grande-tante sur le pas de sa maison particulière, entrant dans la cour pour venir vers le carrosse. -Et on me dit que vous avez fait un malaiiiiiise ! Palsaaaaaaambleu ! Elle s'était pouponné et vêtue d'une robe peut-être un peu trop encombrante pour se déplacer sur du gravier. Je descendis du carrosse, aidé par Marthe. Je me rendis compte avec angoisse que nous n'en avions pas parlé avec ma demi-sœur avant mon départ : savait-elle pour le changement d'identité ? -Ma petite Aaaaaaaaanne ! me fit-elle avec un clin d’œil, avant de me prendre dans ses bras et de m'embrasser. Elle savait.

Chapitre 1 :
Le Grand Bal du Roi

de l'histoire
Le Grand Bal du Roi
par Wargen

Je m’étais réveillé.Je crois.Le cœur battant. Le souffle court. La gorge sèche.J’étais dans mon lit. Le même lit. Les mêmes draps. Les mêmes murs.J’ai jeté un coup d’œil autour de moi. Rien n’avait bougé. Tout était à sa place.Je me suis levé. Lentement. Comme si un faux mouvement pouvait réveiller quelque chose.Direction la cuisine. J’ai bu un verre d’eau. Puis un deuxième. L’eau avait un drôle de goût.Un goût de fer.Je suis allé dans la salle de bain. J’ai ouvert le robinet. Je me suis aspergé le visage. L’eau était tiède, mais pas réconfortante.Je me suis regardé dans le miroir.…Il n’y avait rien.Enfin… pas moi.Mon reflet n’y était pas. Le reste, oui. L’évier, la serviette derrière moi, la lumière du plafonnier. Tout. Sauf moi.J’ai reculé d’un pas.Un flash violet, furtif, dans le miroir.Non… non non non…Je me suis retourné d’un coup. Rien. Juste le couloir sombre.Je respirais fort. Trop fort.Je suis retourné dans ma chambre. Mon lit était défait. Logique. J’en étais sorti. Mais j’ai remarqué quelque chose sur la table de nuit.Un papier. Une écriture tremblante.“Cours encore.”Je ne me souvenais pas avoir écrit ça. Je ne reconnaissais pas l’écriture. Ce n’était pas la mienne.Un frisson remonta le long de ma colonne.Je tentai de prendre mon téléphone. L’écran était noir. Je tentai de l’allumer. Rien.J’appuyai plusieurs fois. Toujours rien.Je laissai tomber le téléphone.Je voulais sortir. Prendre l’air.J’ouvris la porte d’entrée.…Une forêt.La forêt.Celle-là même.Devant moi, les troncs larges, les feuilles épaisses, les lianes, les fougères, le lierre. Le même sol, les mêmes flaques.Pas de vent. Pas d’odeur. Pas de chant d’oiseau.J’étais revenu.Ou alors… je n’étais jamais parti.C’est pas possible… j’ai rêvé… j’ai…Un bruit. Derrière moi.Je me retournai.Ma chambre avait disparu.Plus de porte.Rien que les arbres. Encore. Toujours.Un deuxième bruit. Un souffle.Le même silence. Épais.Le même malaise.Je ne savais pas si je devais courir. Ou crier. Ou simplement attendre.J’ai fait un pas. Puis deux.Un flash violet. À droite.Un autre. À gauche.J’étais cerné.Je n’osais plus bouger.Et puis, ce son…Le son du violet.Comme un bourdonnement lointain, un grésillement d’enceinte mal branchée.Il devenait plus fort.Je mis mes mains sur mes oreilles.Mais ça ne changeait rien. Le son était dedans.Je voulais fuir. Mes jambes tremblaient. Mon souffle s’emballait.Et puis…Un rire.Un rire féminin. Lointain. Avec un écho métallique.Je fis un pas en arrière. Puis un autre.Mais je sentis une pression sur ma poitrine.Pas extérieure.Intérieure.Je baissai les yeux.Il y avait un trou.Encore.Mais cette fois… rien ne coulait.Juste du vide.Et là, face à moi, la silhouette.La même.Bras tendu. Paume ouverte.Mon cœur n’y était pas.Pas cette fois.Mais je l’entendais.Il battait.Là-bas.Derrière elle.Et ses yeux…Violets.Ils ne me regardaient pas.Ils me traversaient.Je ne pouvais pas détourner les miens.Mon esprit commença à flotter.Plus de temps. Plus de pensée. Plus rien.J’étais encore là.Mais pas moi.

Chapitre 2 :
Toujours là

de l'histoire
Les yeux violets.
par Bat.Jacl
Début Écriture Rêve

Je suis votre neveu, si je puis dire,J'espère que cela calmera votre ire,Enfin pour préciser la nature de nos liens,Vous êtes là soeur du grand-père, du grand-père, du miens.Le plus jeune du trio de votre fratrie a réussi à engendrer,Une des plus prospère et ramifiée lignée,Depuis sa création votre père nous a transmis le conte de votre village laissé,Et le tableau de sa fille chérie perdue, abandonnée,Si fait, regardez dans le creux de ce médaillon de bois,La peinture de vous qu’il légua à la postérité ici-bas,Avec la consigne de ce cesser de chercher à savoir,Si pour vous il restait la moindre parcelle d’espoir,Détaillant la fillette au tablier blanc qui lui souriait dans ce miroir,Dryade sentit remonter à la surface les souvenirs et impressions noyées dans le noir.Jadis, elle fut bien cette fillette frêle et douce,Avant que le lierre dans ses cheveux ne pousse.Oh arbre bien-aimé, sur qui je veille depuis des années, pourquoi m’avoir fait celà sans procès ?Ta malédiction est plus sévère que mon crime qui n'était que de tenter de nourrir ma famille de tes mets.Alors l’arbre envoya en la mémoire de la jeune fille de jadis,Les images des fourmis, oiseaux, insectes et champignons qu’il nourrit.Chaque brindille de vie, creusait alors son chemin pérenne,Dans les sillons de l’écorce du père de tous les chênes.Il ne pouvait te laisser partir, commença le faune non loin,Car il a besoin de toi pour vivre c'est certain.La Dryade laissa s’échapper une larme qui nourrit la terre en actes,Avant de songer à proposer un pacte.

Chapitre 24 :
03 Juillet

de l'histoire
10 Juin
par R.Th
Poème Écriture

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