The Root Book

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Une plateforme d'écriture unique ?


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  • The Root Book 🌳

The Root Book facilite l'écriture collaborative

Tu veux écrire de la fiction à quatre mains, à six mains, ou même plus, facilement et sans avoir de co-auteurice ?

The Root Book est un site d'écriture collaborative unique, où n'importe qui peut participer à n'importe quelle histoire et à n'importe quel moment de l'histoire.

Quel que soit ton genre préféré - fantastique, romance, science-fiction - ta voix a sa place ici. Seule l'imagination est la limite !

La ramification des histoires

The Root Book fonctionne sur le principe d'une arborescence des chapitres : un seul prologue donne naissance à de nombreux chapitres 1, qui sont les débuts d'histoires Chaque chapitre peut avoir autant de suites que possible, et chacune de ces suites peut à son tour se diviser en de nombreuses histoires.


Image illustrant la ramification des chapitres
Image illustrant la ramification des chapitres

Il te suffit d'un pseudo et d'un email pour te mettre à écrire

Si tu as besoin d'améliorer ton écriture, tu peux relever les défis d'écriture et ainsi travailler, tout en voyant ce que les autres écrivains proposent.
Et si tu as une idée, tu peux créer ton propre défi à la suite du prologue, juste en cliquant sur la case "défi".

Beaucoup d'histoires par de nombreux auteurs

The Root Book est un site très dense, avec sa multitude d'histoires qui possèdent tous leur propre multivers. Pour t'aider à naviguer dans cet arbre géant, plusieurs outils sont à ta disposition.

L'arbre des histoires te permet de visualiser la structure de chaque histoire et de comprendre comment les différents chapitres s'articulent entre eux. C'est un excellent moyen de voir l'ensemble de l'histoire et de choisir où tu souhaites contribuer.

Notre système de tags te permet de trouver des histoires qui correspondent à tes centres d'intérêt. La page des tags. Sur chacun de tes chapitres, tu peux ajouter les tags que tu veux, même ceux que personne n'a encore utilisé !

Le Concept Unique de The Root Book

The Root Book, c'est une expérience littéraire unique que je t'invite à découvrir. Ici, la magie de l'écriture collaborative prend vie. Chaque histoire se transforme en un véritable cadavre exquis où chaque auteur apporte sa touche personnelle, pour une aventure littéraire sans pareil.

Chaque histoire possède son propre multivers !

The Root Book est porté par une association à but non lucratif, qui a pour mission de fournir un outil 100% gratuit et en ligne pour tous, afin que chacun puisse exprimer sa créativité.

Si tu es enseignant·e ou professeur et que tu souhaites utiliser notre plateforme pour ta classe, n'hésite pas à m'envoyer un message pour me poser toutes les questions. D'autres ont déjà passé le pas.

La Monnaie de l'Imagination : Les Points TRB (🌳)

Sur The Root Book, chaque action compte. Les points TRB, symbolisés par le petit arbre 🌳, sont une manière de récompenser ta participation active à la plateforme. Tu les gagnes en écrivant (que ce soit des chapitres ou des commentaires), en donnant et recevant des coups de pouce, en relevant des défis et même en faisant un don à l'association T.R.B.

Ces points ont de la valeur ! Ils peuvent te permettre d'afficher des liens vers tes réseaux sociaux, augmentant ainsi ta visibilité au-delà du site. Tu peux également proposer de nouvelles façons de les dépenser directement sur ton compte.

Nos Chiffres-Clés et des Tags

The Root Book, c'est une communauté dynamique et des histoires incroyables à découvrir.

492 auteur·rice·s inscrit·e·s
674 chapitres coécrits
604294 lectures

Voici les tags préférés sur la plateforme :
Collaboratif (188) Écriture (163) Début (132) Concours (127) Prologue (113)
(Si ton genre de prédilection ne s'y trouve pas, peut-être que tu devrais envisager de créer un compte pour remédier à ce problème !)

Si jamais tu es perdu, surtout n'hésite pas

Si tu as plus de questions, il existe une FAQ.

Si tu as des suggestions ou si tu rencontres des problèmes sur le site, n'hésite pas à me contacter. Je suis là pour t'aider et répondre aux demandes dans les plus brefs délais. Tu peux me contacter via le formulaire de contact.

Un site avec de fortes valeurs collaboratives

En tant qu'association, The Root Book est ouvert à de nombreuses possibilités de partenariat. Que tu sois une association, une entreprise, un blogueur ou un influenceur, nous sommes toujours ravis d'explorer de nouvelles collaborations.

Nous disposons d'un système de visibilité efficace qui peut aider à promouvoir ton travail ou ton organisation à travers notre plateforme et notre communauté d'auteurs passionnés.

Si tu es intéressé par un partenariat avec The Root Book, n'hésite pas à prendre contact via le formulaire de contact ou à l'adresse email suivante : information.the.root.book@gmail.com.


Les derniers Défis et Chapitres

Chapitre 2 : Une page parmi des milliers

de l'histoire La bibliothèque
par R.Th
Début Écriture Collaboratif

La fatigue accumulée lors des cinquante jours de marche la clouèrent au sol. Enfin devant elle se tenait le lieu de légendes où le sommet de la montagne semblait toucher les constellations du ciel étoilé. Le rouge des oxydes de la montagne ferrugineuse contrastait avec la blancheur des neiges eternelles immaculées que nul n'avait osé fouler. Sanctuaire millénaire qu'elle …



43 lectures
0 suites

Chapitre 1 : La bibliothèque

de l'histoire La bibliothèque
par Laurent
Début Écriture Collaboratif

Entre les rayons infinis, silencieusement, se déplaçait une grande silhouette aux allures sombres.Elle était drapée d’étoffes blanches, légères, et lâches.Ses mains étaient découvertes, de même que ses pieds, et sa tête. Ses bras, cachés si baissés, se découvraient quand elle les levaient.De long cheveux blanc lui tombaient au milieu du dos et en cascade sur ses épaules, …



181 lectures
1 suite

Chapitre 1 : Petite soeur

de l'histoire Petite soeur
par Laurent
Début Écriture Collaboratif

J’étais haletant. Ma tête me faisait souffrir, comme écrasée de part et d’autres de mes tempes.Mon corps avait épuisé toutes ses ressources, et mes jambes cédèrent, me faisant tomber à genoux. Alors que je tentais de retrouver mon calme, je vomis soudainement. Maintenant à quatre pattes, une odeur âcre et métallique me brûla la gorge.Du coin de l’œil, une tâche rouge somb…



231 lectures
0 suites

Défi : Les points sur les i

par R.Th
Début Écriture Collaboratif

Beaucoup d'histoires ici commencées restent malheureusement sans lendemain, ce qui chagrine un tantinet mon faible esprit qui abhorre les conclusions trop ouvertes.Et si, même si cela nécessite de sauter quelques chapitres, qui seront complétés par la suite, nous imaginions des fins pour ces histoires ? Une, deux, pourquoi pas trois afin que les autres puissent choisir la…



322 lectures
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Défi : Un poème par jour

par Laurent
Début Écriture Collaboratif

Je vous propose un petit défis, auquel je vais moi-même me soumettre ce mois-ci.L'idée, c'est d'écrire un poème par jour pendant un mois.La poésie est au final presque inexistante ici, alors que ça peut être très sympa à lire, et un exercice intéressant je trouve.Concernant les poèmes, il n'y a aucune règle. Que vous soyez un.e habitué.e de la poésie, ou que vous n'en aye…



566 lectures
2 suites
35 ramifications

Défi : Vers le Silence

par R.Th
Début Écriture Collaboratif

Si un ou deux personnes sont intéressées, je cherche quelqu'un pour jouer au jeu “Vers le Silence” de Craig Duffy, éditions DidasKalie (Association). Dans la mesure où je ne décris pas tout,  je ne pense pas que ça posera des problèmes de droit, mais si vous pensez que oui, merci de supprimer la page et je trouverai un autre moyen de jouer. C'est un jeu de rôle épistolair…



834 lectures
1 suite
4 ramifications




Quelques Chapitres à ne pas oublier

Perturbé par la fébrilité de son second-maître, Finley se précipite dans la pièce attenante et revient tout en remplissant une choppe qui commence déjà à fumer. - Hiens hois-ça, Haymond ! He honnais aucune hoisson hlus halmante. - C'est du grog ? répond Raymond d'une voix éteinte. Le regard du capitaine s'éclaire soudain, il se frappe le front de la paume de la main : - Ah oui, hu hrog ha haurait été hien aussi ! H'est une hisane à ha herveine. Raymond émet un petit grognement mais avale tout de même le contenu de la choppe, il semble reprendre des couleurs. Finley vous fixe, comme s'il attendait quelque chose de votre part. Vous prenez donc la parole : - Raymond a dit vrai, j'ai bien tué douze personnes. Finley semble aussi impressionné que l'avait été Raymond quelques minutes plus tôt. Sa "mâchoire" lui en tombe. Tout à coup, la porte s'ouvre à la volée. Un pirate imposant d'une quarantaine d'années, présentant une barbe aussi broussailleuse que ses sourcils, des cicatrices couturant ses joues ainsi qu'une tenue écarlate se plante dans l'encadrement de la porte. Ses yeux noirs étincellent sous une paire de sourcils froncés. - Mais qu'est-ce que vous foutez dans ma cabine !? Et toi, là, je te promets que la prochaine fois que tu me voles une vieille veste, je te largue sur une île déserte ! Et puis c'est qui ce gosse ?! Le pirate au ouistiti se met à fixer ses chaussures. - Hésolé hapitaine, on houlait huste haire une hlague... Raymond, aussi pathétique que le faux Finley, essaie de sauver la face : - Lui, c'est le nouveau, c'est Poulpito. Mais c'est pas qu'un gosse, il a tué douze gars ! Le capitaine ne semble pas impressionné par ce fait de guerre, il vous scrute de haut en bas comme pour vous jauger, puis vous adresse la parole : - Mouais... J'ai un peu de mal à y croire. En tout cas, sache que si ton niveau intellectuel frôle celui de ces deux-là, ta prochaine tâche consistera à explorer les fonds marins avec du lest.

Chapitre 5 :
Vous maintenez votre position

de l'histoire
Poulpito
par BanjiBanjo
Pirate Poulpito Héros

      Les mains d'Eric tremblaient dans les poches de son long manteau noir. Sa vue était brouillée derrière ses lunettes sombres, elles-mêmes à moitié dissimulées par son chapeau que la pluie battait.       De loin, il observait, seul, la foule d'une vingtaine de personnes éplorées se recueillant autour d'un cercueil au-dessus duquel un prêtre murmurait les dernières prières. L'envie de les rejoindre, de les épauler dans cette épreuve, était l'une des choses les plus difficiles à laquelle il ait dû résister. N'être qu'un spectateur incapable de réconforter (d'être réconforté) était plus douloureux qu'un brasier le dévorant vivant.       Lorsque le cercueil contenant la regrettée (sa chair, son sang, sa précieuse petite-fille) disparut sous terre, il vacilla. Un bras solide l'attrapa avant que ses jambes tremblantes ne se dérobent sous son poids et l'aidèrent à demeurer debout.       Lorsque la terre commença à recouvrir sa descendante, une plainte qu'il ne sut retenir s'échappa de sa bouche. Heureusement, il était trop loin pour être entendu. Les doigts de son compagnon se resserrèrent doucement sur son épaule (chauds et puissants, mais d'une délicatesse inégalée).       Après ce qui parut être une éternité à Eric, les proches de la disparue partirent, en larmes, égarés, s'échangeant dans un souffle autant de courage qu'il était possible de trouver à cet instant. Ce n'est qu'un fois certain qu'il était seul qu'Eric osa approcher la tombe.       Une fois devant celle-ci, il agrippa la main de son compagnon d'une main. Il demeura longtemps sans bouger ni prononcer le moindre mot, à fixer la pierre tombale qui achevait de rendre réel ce qu'il pensait (espérait) n'être qu'un horrible, terrible cauchemar. - Elle était la dernière, murmura-t-il enfin.       Sa voix porta à peine au-dessus du vent, pourtant, il fut entendu. - Je suis seul, maintenant... - Moi, je suis là. - Pour combien de temps encore ?       Alors seulement il se tourna vers lui, croisant ses yeux d'un bleu aussi pur qu'un beau ciel d'été et aussi doux que ceux d'un fils aimant envers un père. Cette tendresse qu'Eric discerna sans mal l'apaisa. Un petit peu. Malgré la honte, tous les doutes qui l'assaillaient depuis la mort de son fils aîné (courbé, ridé, épuisé) lui échappèrent : - Je suis le successeur de la protectrice des foyers et des familles. De la déesse qui liait ses frères et soeurs et toute l'Olympe ensemble. Et pourtant, je ne peux pas garder ma propre famille auprès de moi. Toi aussi tu vas disparaître, un jour.       Quelques mèches de cheveux dorés sortirent de la capuche du jeune homme et tombèrent devant son front lorsqu'il baissa la tête. - Je suis désolé, souffla-t-il. Je ne veux pas rassembler les domaines d'Apollon. - Je sais. Et je le respecte. - J'aimerai pouvoir vivre éternellement avec toi. Vraiment. Mais rappelle-toi que nous ne sommes pas les seuls. Tu as déjà trouvé Poséidon !       Un rire amer secoua les épaules d'Eric. - Je ne pense pas pouvoir faire grand chose avec cette bourrique. Je suis certain que, même après dix éternités, elle tentera toujours de me botter le train à coup de sabots à chacune de nos rencontres. - C'est sa façon de montrer son amour.       Ils parvinrent à glousser faiblement. - Tu en trouveras d'autres, souffla ensuite Fabian. Je le sais. Tu verras.       Oui. Après tout, Eric avait l'éternité pour retrouver les héritiers des dieux. Et, qui sait ? Peut-être rencontrera-t-il un jour un jeune immortel aux yeux pétillants qui fera vivre l'âme de Fabian chaque fois qu'il bandera son arc.

Chapitre 1 :
Les liens qui nous unissent

de l'histoire
Les liens qui nous unissent
par Athelard
Début Écriture Collaboratif

Animé par la fureur, Poucet me charge. Dans le noir intense de ses yeux, une lumière verte pulse à chacune de ses enjambées démesurées. Je comprends le lien entre son état et la magie de la sorcière. Mais je n’ai pas le temps pour plus de spéculation. Son visage semble transformer par la rage qui le guide. Grâce à sa vivacité, il est déjà sur moi. La peur me gorge d’adrénaline. Je parviens à réagir vite, et ainsi, à l’esquiver. Je sens le souffle de son corps balayer mes vêtements. C’était puissant. Et ce n’est pas passer loin. Le jeune garçon se révèle beaucoup plus énergique que dans mes souvenirs. Malgré sa vélocité, je le vois déjà amorcer un demi-tour. Comprenant que je ne suis pas au niveau physiquement, je tente le dialogue : – Poucet, arrête s’il te plait. Est-ce qu’on peut discuter avant ? Je l’entends se parler à lui-même, dans un charabia de psaume. Mais quand il se retourne, malgré ses mouvements de mâchoire, je saisis que les mots ne me sont pas adressés. Il se replace en posture de combat, prêt à me foncer dessus une nouvelle fois. Je me redresse et m’enfuis, avant de voir l’explosivité de ses muscles. La course est lancée, et j’ai très peu de mètres d’avance. Poucet me talonne, à deux doigts de s’emparer de moi. Je l’esquive encore, grâce au bruit cette fois, quand j’ai entendu l’impulsion de son dernier saut. Je plonge dans un buisson à mes côtés, à pleine vitesse. Je ressens de plein fouet l’épaisseur de ses tiges, tandis que ses feuilles acérées lacèrent chaque endroit que mes vêtements ne protègent pas. Submergée par la peur, je sens à peine les dizaines de griffures sur ma peau. Alors que je suis entravé dans le végétal abrasif, j’entends Poucet. Il se parle encore à lui-même, se murmure qu’elle va le féliciter quand il va me ramener, quand elle va me cuisiner. Depuis qu'on l'a transformé en bouillie : elle désire se venger. Je frissonne en comprenant, mais espère que ce ne soit que des divagations. Je crawle comme une folle pour me sortir de ce piège de verdure. Je plonge à l’opposé de Poucet, qui me talonne déjà. Du coin de l’œil, je l’aperçois bondir de manière non naturelle au-dessus de l’immense buisson. Sa tête fonce vers mon bras, et sa bouche effleure ma peau. Cela suffit pour que la douleur me saisisse. Ses dents ont changé. Comme des bâtons spiralés, elles déchirent mon épiderme avec facilité, laissant s’échapper un chapelet de gouttelettes de sang. Dans le sous-bois, mon hémoglobine disparait. Si je meurs, personne ne le saura. Heureusement que j’ai retiré mon bras de sa trajectoire. L’ancien ami continue son vol, sur plusieurs mètres. La nuit m’a empêché de voir le bond dans son intégralité, mais je suis certaine que c’était plus loin que plusieurs maisons, jusque dans un fossé que je ne vois même pas. En contrebas, j’entends un râle monstrueux : – Raaaaaah, reviens ! Tu es à moi !!! Je comprends qu’il ne plaisante pas : il me traque pour me tuer et, surement, pour me manger. Malgré cette chute, il se relève déjà. Je voudrais le supplier de reprendre ses esprits, mais mon souffle ne me permet plus de lui parler. Alors je m’élance pour ma vie dans la direction opposée, à travers les végétaux inamicaux. Je franchis plusieurs buissons, toujours aussi effilés, et je sens mon pied qui se dérobe. Là où aurait dû se trouver le sol, il n’y a rien. Je me suis enfoncé dans un énorme trou, et mon corps part en avant. Tête la première, je plonge vers la terre recouverte de mousse. Mes bras protègent un peu mon visage. Et je tombe sur l’épaule. Le coup me laisse entendre un léger craquement. J’avais trop de vitesse, je ne m’arrête pas. Mes jambes passent par-dessus moi. Je perds toutes notions de haut et de bas. Le terrain en pente me précipite toujours plus désordonnée. Sur cette pente escarpée, il n’y a même plus les buissons pour me retenir. Ce n’est pas un fossé, mais d’un flanc de colline. Je déboule, entrainant des gravats avec moi. Je m’échappe vite, mais je ne contrôle plus rien. Par miracle, j’esquive la plupart des arbres, et continue de dévaler. La terre est meuble, sans caillou. Mais ce n’est pas moelleux pour autant. Je subis chaque impact avec violence, sans avoir d’autre choix que de retenir mes cris de douleurs. Malheureusement pour moi, même dans une telle chute, j’entends des pas saccadés derrière moi. Poucet m’a déjà rattrapé, et il me poursuit avec vivacité. Lui garde le contrôle total de sa trajectoire, foulant le sol de ses deux pieds avec agilité. Je ne sais pas comment je vais m’en sortir. Ma descente s’arrête dans un bruit sourd. Je me suis lamentablement effondrée, sonnée, à terre. Mon esprit est emporté, valsant dans un léger clapotement. Encore au fait que ma vie se joue, je me redresse d’un bond. Ma tête tourne, vacille avec violence. Je vois Poucet parcourir les derniers mètres avec prudence. J’aimerais me montrer confiante, mais je défaille. Contre ma volonté, je pose un genou à terre devant mon ennemie. Pour me retenir, je suis même obligé d’enfoncer ma main dans le sable humide. Je prends une grande respiration, et je fixe Poucet comme par défi. Je m’étonne de son changement d’attitude : il a l’air apeuré. Il regarde compulsivement par-dessus mon épaule. Pire que ça, pour essayer de le cacher, il fait semblant de s’énerver : – Cette garce m’a fait perdre mes autres proies en plus !!! Et il entame une marche à reculons. Sur ses gardes, il s’éloigne, comme si je n’existais plus. Aussi facilement que ça ? Derrière moi, le clapotement de l’eau continue. Mais ce n’est pas le seul bruit ! Avec discrétion, j’entends que quelque chose bouge.

Chapitre 7 :
Pas besoin de me Poucet

de l'histoire
Lune sanglante
par Bat.Jacl
Fantasy Chaperon Rouge Conte

Les matins difficiles, tout le monde connaît, et aujourd’hui c’est définitivement un matin très difficile. Je me lève pour aller prendre mon petit déjeuner dans l’alcôve. Notre alcôve est à l’image de celle des garçons mais possède des canapés rouge bordeaux bien plus confortables. Nous préférons être entre filles le matin, on peut se raconter les derniers potins ou juste manger nos céréales sans qu’on nous dérange (et faire ça dans la salle à manger commune c’est juste impossible). Astra et Juliette sont en pleine séance commérage à propos de deux 47 (génération 47) qui se seraient battus pour sortir avec la même personne. Même si j’adore ce type d’information croustillante, ma tête bourdonne encore bien trop fort pour que je m’engage dans leurs conversations. Elles marquent un temps d’arrêt quand je m’assoie sur l'un des canapés avec mon bol de céréale sur les genoux. Elles reprennent rapidement leur conversation après un petit signe de tête de ma part signifiant : « Nop, désolé, moi, communiquer, avec, personne ». Il est 7h30 et les filles sont déjà en tenue d’entraînement. Les long cheveux châtain clair de Juliette sont parfaitement tressés en une multitude de tresses de tailles variables, le tout relevé en queue de cheval, on dirait une princesse guerrière. Astra, elle, a opté pour une solution bien moins coûteuse en temps : deux petits macarons à la va vite. Astra se plaint régulièrement de ses cheveux d’ébène qui sont d’après elle bien trop épais et difficiles à dompter. Elle ne laisse donc jamais ses cheveux dépasser ses épaules. Mes cheveux aussi sont coupés au-dessus des épaules, mais question couleur et forme je suis l’opposé d’Astra : ils sont d’un blond tellement clair qu’ils paraissent presque blancs et ondulent légèrement. Quand Astra radote en parlant de sa tignasse, elle arriverait presque à surpasser Zahra en termes de plainte inutile. En parlant du loup, Zahra nous rejoint sur les canapés et s’effondre comme si elle venait de courir plusieurs marathons consécutifs. “- Alors c’est vrai ce qu’on raconte ? Tu étais présente pendant l’affrontement ?” Astra a bien essayé de me donner des détails mais ces sources ne sont pas vraiment fiables… Juliette fait un clin d’œil subtile à Astra que Zahra ne remarque pas, et Astra s’amusant de la situation s’empresse de renchérir :  “- Je fais de mon mieux pour apporter de l’action et des intrigues dans ta vie Ju, mais tu ne t’en satisfait que rarement… “dit-elle dans un souffle mélodramatique.  Oubliant sa fatigue passagère, Zahra se redresse ravi d’être au centre de l’attention. “- Bien sûr que j’étais présente j’ai même dû séparer les deux intéressés ! “ Mais à quelle heure elle s’est levée ? J’ai rapidement perdu le fil de la conversation et je me suis concentré sur mon bol de céréales. Chaque cuillère me paraît comme un obstacle infranchissable tant ma tête me fait mal. Je ne peux cependant pas prendre d'anti douleurs le ventre vide. Une fois mon bol terminé, je prends enfin mon précieux médicament et je m’allonge. Zahra parle toujours avec un nombre faramineux de détails sur l’altercation entre les deux 47. Ces paroles résonnent en moi comme une musique, mais pas une musique calme et douce que l’on peut écouter avant de dormir, non, on dirait de l’électro ou de la trans, le genre de musique qu’on écoute à 3 grammes d’alcool dans les fêtes. Je n’ai pas la force de me relever pour rejoindre ma chambre et m’isoler du débit de parole incessant de Zahra donc je positionne un oreiller sur chacune de mes oreilles, ce qui n’échappe pas à Juliette qui étouffe un éclat de rire. Je me lève et pars en direction de ma chambre, j’enfile ma tenue de sport verte foncée rapidement et rejoins en courant Juliette et Ambroise (réveillé.e et habillé.e par je ne sais quel miracle) dans le couloir de béton. Nous nous dirigeons alors vers les zones d'entraînement. Un complexe sportif dernier cri. Je n’ai jamais pris le temps de compter le nombre de salles d’entrainements . Il y en a pour tous les goûts : salles d’arts martiaux, gymnases, salles de danse, salles de sport et j’en passe. Nous ne croisons quasiment personne ce matin, ce qui est plutôt rare. En entrant dans la salle XLVII, Heda nous attend les bras croisés.   Les couloirs de béton sont bien déserts aujourd’hui, je me demande où tout le monde est parti. J'entre dans l'alcove des garçons. Une odeur de pied emplit mes narines et je grimace. Ils ont vraiment une hygiène questionnable… Jacek et Ambroise discutent paisiblement étaler sur un canapé comme des dieux grecs en contemplation mutuelle. Je leur fais un petit signe de la main en passant rapidement à côté d’eux pour leur laisser un semblant d’intimité. La chambre est sombre mais bien rangée, rien ne traîne au sol et tous les objets trouvent une place sur des étagères rouges rubis amenant un peu de couleurs dans cet environnement quasiment aseptisé. Achille dort à moitié sous ses couvertures, son téléphone à la main regardant les dernières vidéos du créateur de contenu en vogue : Sam_le_Sem. Il enlève un écouteur quand il m’aperçoit. “ Hey toi, dit-il avec nonchalance  - Salut, je peux? je m’approche lentement du lit pour éviter toute réaction d’autodéfense incontrolé de sa part - Fais-toi plaisir…” Il me tend alors son bras droit, je relève le manche de son sweat crème et maintient solidement le contact entre nos peaux pour vérifier son état de santé. Je n’ai pas besoin de faire ça, des médecins ont du passé faire un check up complet en milieu de matinée mais on est jamais trop prudent, non? “- L'entraînement avec Heda c’est bien passé? Au vue de mes sourcils se fronçant, il enchaîne, Zahra m’a exposé l’ensemble du programme des filles, elle est passée tôt ce matin avec un plateau de victuailles mais j’étais trop faible pour manger quoi que ce soit, surtout que manger le matin, tu sais bien, n’est vraiment pas dans mes habitudes… Elle ne l’as pas trop mal pris j’espère? - Que tu n’es pas touché à ce qu’elle t’avait préparé durant des heures … dis-je avec un demi-sourir railleur - Ha ha ha, il me souris et moi aussi, je lui rend son sourir - Bon, tout à l’aire réparé, la côte et la plaie au front, tu vas pouvoir sortir du lit pour manger avec nous à midi - Noooooon! se lamente-il, j’aurais voulu passé la journée ici tu ne peux pas changer le diagnostique ? - Nop désolé, tu vas devoir te lever! Je lui prend le bras pour le tirer hors de son lit, il se lève sans aucun effort, quel comédien vraiment! Je suis sûr qu’il allait déjà bien ce matin mais qu’il a profité d’une mâtiné tranquille seul dans ses draps. Il me fixe avec un regard sévère, je sais déjà ce qu’il compte dire… “Je ne veux pas en parler - Je ne te demande rien… - Je sais, mais si tu es là c’est parce que tu t'inquiète et je ne veux pas en parler c'est tout… - Tu ne veux pas en parler soit, je t’oblige en rien mais toi en retour tu ne peux m’obliger à rester de marbre quand tu te retrouves dans un tel état! - D'accord, dit-il les yeux sur le sol, on dirait vraiment un petit chiot parfois, mais emprisonné dans le corps d’un adulte au physique très avantageux.   Le reste des garçons à part Saule nous attendent pour aller manger. Nous nous dirigeons tous ensemble vers les salles communes quand je reçois un message de Zahra. Pour le moment rien d’anormal elle doit vouloir que je lui dise comment s'est passé mon entrevue avec Achille et s'il se sentait mieux que ce matin. Je me prépare donc à répondre  mais ce que je vois en ouvrant mon téléphone m’interpelle. Trois lettres en majuscule : “ SOS ”. Bien sûr, Zahra est une véritable drama queen mais elle enrobe toujours ses messages d’un nombre impressionnant de détails. Donc un seul et unique message composé de seulement trois lettres… Sans donner la moindre explication je fais demi-tour et cours en direction des quartiers des filles, je tourne dans un couloir de béton, puis un autre, puis un autre et je me fige. Il m’est physiquement impossible de bouger. L’odeur âcre emplit mes narines, je sens des larmes couler sur mes joues, et un goût métallique me reste au fond de la gorge. Je suis pourtant habitué à la vue du sang, j’ai recousu plus de plaie que de minutes existant dans une année, mais voir mon amie, ma soeur giser dans son propre sang, ses yeux sombres si vide… je n’arrive plus à réfléchir, des questions s’imposent à moi, qui? , pourquoi?, depuis combien de temps? Je regarde l’heure sur mon téléphone. Je reprend alors mes esprits, je commence de nouveau à entendre les sons autours de moi, je ne suis pas seule, je m'accroupis alors et comme par réflexe je sors mon couteau de poche, m’entaille les deux mains sans vérifier si je repasse bien sur les cicatrices, et je m'agrippe au corps inanimé de mon amie pour essayer de la soigner. Je sens des mains s'agripper pour m'empêcher de tenter quoi que ce soit mais je me débat, inspire et me connecte au corps de Zahra. Rien, je ne sens rien, du vide et seulement du vide… je veux comprendre et décide d’essayer de remonter plus loin de sentir de serait-ce qu’un battement de cœur, mais rien…  “Elle est morte No…tu ne peux plus rien pour elle…” me chuchote Achille dans l’oreille, il a dû me suivre tout à l’heure, “Lâche-la”. Je ne peux m’y résoudre, j’essaye en vain de la soigner, je crois apercevoir un début de cicatrisation sur la balafre de son visage quand une douleur extrême foudroie l’ensemble de mon corps. Je hurle, il me semble que Achille ainsi que d'autres mains essaient de me faire lâcher prise mais je ne contrôle plus du tout mon corps… je ne ressens plus le toucher, ce sens est totalement inhibé par la douleur qui ne cesse d’augmenter. Ma vue se teinte de rouge, je me concentre de toutes mes forces pour comprendre ce qu’il se passe malgré la douleur stridente et incessante. La voie de Zahra résonne en moi : “ la volonté est la clé”. Elle est mignonne, comme si la volonté pouvait m'empêcher de souffrir … Concentre toi Noée! concentre toi! Respire, respire, je réussi tant bien que mal à calmer mes battements cardiaques, j’entends ‘LÂCHE-LA”, le son résonne au plus profond de mon être et j’ouvre enfin les mains. Nous basculons tous en arrière . Combien de temps s’est-il écoulé? 10 secondes? 30? cinq minutes? ou même une heure? je ne pourrai le dire… Le sens du toucher me revient à mesure que la douleur diminue. Un liquide chaud et métallique coule le long de mes joues, de mon nez et je crois que j’en ai dans la bouche aussi. Je tousse et regarde le sol se parsemer de petites gouttelettes rouge carmin. Achille essuie mes larmes de sang et me donne un mouchoir pour que je m’occupe du reste. Tous les garçons sont là. Je ne m’en étais pas rendu compte jusqu'à présent. l’un d'eux est au téléphone, sûrement en train de contacter les autorités compétentes. Mes yeux se ferment tout seuls, j’entend Achille hurler mon nom dans mes oreilles, par Babel, je déteste quand on m’hurle dans les oreilles. Soudain je perd le contact avec le sol et je comprend que Achille m’a prise dans ses bras, il se tourne vers Will et lui demande de m'amener le plus rapidement possible à l‘infirmerie, qu’il est le plus rapide d’entre eux car il peut voler grâce à ces ailes. Je passe alors de bras en bras et sombre dans un sommeil sans rêve.

Chapitre 2 :
chapitre 1 bis : Noée

de l'histoire
Les descendants de Babel
par chlo_M_Molina
Début Écriture Collaboratif

Ils arrivèrent environ deux heures après avoir été prévenus par téléphone, dans une fourgonnette bleue bringuebalant lentement sur le chemin de gravier menant à l'institut. Comme nous l'avait demandé le directeur, tout le monde attendait dans la cours d'entrée du manoir, comme pour une photographie de classe. Sauf que les mines étaient sombres ou humides, certaines retenant difficilement leur larmes. La fourgonnette bleue pétarada une dernière fois avant de s'arrêter devant nous. En descendit deux jeunes et grands gendarmes à képi, puis un homme d'un certain âge, plus corpulent, à veste beige tombant aux genoux. Il s'étira lentement, alluma une pipe qu'il fourra dans sa bouche charnue, et se présenta au directeur venu à sa rencontre. Les quatre hommes devisèrent pendant cinq bonnes minutes, avant que le directeur ne revienne vers nous, nous demandant de ne pas bouger pendant que le commissaire et les gendarmes aillaient constater la scène. Ils rentrèrent dans l'institut, laissant notre groupe atone et amorphe. Personne ne parlait, seul se faisant entendre quelques sanglots et reniflements, le crissement du gravier sous les semelles de chaussures tremblotantes ou les roucoulades de tourterelles indifférents à la situation se déroulant sous leur yeux. Au bout d'une demi-heure environ, le directeur ressortit du manoir et me demanda d'aller voir le commissaire sur le lieu de découverte du cadavre. En rentrant dans la grande bâtisse, je remarquais que l'odeur de framboise avait été mélangée, recouverte par une odeur âcre de tabac froid. Les deux gendarmes, en train de fumer des cigarettes roulées, ne me prêtèrent pas attention alors que je passais devant eux. Leur voix résonnaient dans le couloir froid : -Moi j'te dis que c'est un suicide. -Palc'qu'elle a l'couteau dans sa main ? Tu clois pas qu'un assassin, y s'lait pas assez intelligent poul lui met l'alme du clime dans sa main aplès son méfait ? -C'est grotesque, personne y f'rait ça par ici ! -Ah ça ! Palce que tu clois qu'y a qu'à Palis qu'les gens sont assez intelligents poul faile ça ? Ca s'voit qu't'es nouveau pal ici. Et qu'tu connais pas bien l'Commissaile... J'entrais dans la salle de classe, dans laquelle l'odeur piquante du tabac froid me donna quelques secondes de répit avant de repenser au cadavre de notre professeur d'art. A ses yeux ouverts pointés sur moi. A sa gorge tranchée nette. Au couteau sanguinolent encore agrippé dans sa main droite. A la flaque de sang qui coulait de l'ouverture béante dans la gorge, souillait son chemisier blanc et poissait ses longues boucles rousses. Le froissement d'une veste dans mon dos me fit sursauter. Le commissaire vint se planter devant moi, me regarda silencieusement quelques secondes, avant de me demander, d'une voix grave mais douce et chaleureuse, de lui montrer tous les gestes et mouvements que j'avais réalisée lorsque j'avais trouvé le corps. Je m’acquittais de ma tâche du mieux que je pouvais, essayant de ne pas regarder le corps sans vie qui foulait encore le sol de la pièce. L'homme me posa quelques questions sur mes habitudes et celles du personnel et des élèves de l'institut à l'heure fatidique, et me demanda quelques précisions sur mes faits et gestes lors de ce jour particulier. Je répondais le plus sincèrement et précisément possible. Il laissa passer quelques dizaines de secondes après ma dernière réponse, arpentant lentement la pièce, se penchant sur le cadavre, scrutant le plafond, les murs, les fenêtres de la pièce. Il se tourna alors vers moi, ses lèvres s’entrouvrant suffisamment pour parler, tout en évitant de devoir enlever sa pipe : -Alors, ma petite, qui a bien pu tuer ta jolie professeur...

Chapitre 2 :
L'odeur du tabac

de l'histoire
L'Odeur des cendres
par Wargen

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