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La nuit s’était posée comme une chape de plomb sur la maison. Dans ma chambre, les ombres s’étiraient sur les murs, dansant au rythme des lampadaires faiblards de la rue. Je m’étais allongé sur mon lit, les bras croisés sous ma tête, fixant le plafond sans vraiment le voir. Le silence n’était jamais vraiment un silence ici. Il y avait toujours quelque chose : une voiture qui passait, le tic-tac de l’horloge, les bruits étouffés de la télévision dans le salon.
Mais dans ma tête, le vacarme ne cessait jamais.
J’avais répondu à Maman par des phrases courtes, mécaniques, pendant le dîner. Elle s’inquiétait, je le voyais bien, mais elle n’avait pas les mots. Moi non plus. Alors, à quoi bon parler ? À quoi bon tout ça ? C’était la question qui me hantait. Le lycée, les cours, les sourires forcés, les "ça va ?" lancés sans attendre de réponse. Tout cela me semblait si futile, si... vide.
Je fermai les yeux. Et si tout s’arrêtait demain ? Si je n’étais plus là, qu’est-ce que ça changerait vraiment ? Maman serait triste, bien sûr. Peut-être pleurerait-elle quelques jours, quelques semaines. Mais elle finirait par aller mieux. Elle finirait par oublier les silences gênants, les regards fuyants. Et le monde, lui, continuerait de tourner.
J’entendis un rire au loin, probablement celui d’un voisin. Un éclat joyeux, incongru dans mon monde gris. Je serrai les poings sous ma tête, sentant une colère sourde monter en moi. Pourquoi eux, et pas moi ? Pourquoi semblaient-ils trouver des raisons de sourire, alors que je n’avais que cette sensation de vide, toujours plus grande, toujours plus oppressante ?
Je me redressai brusquement, les jambes pendant sur le bord du lit. La lune se reflétait faiblement dans la vitre, éclairant juste assez pour que je voie mon reflet. Mes yeux étaient cernés, mon visage tiré. Je ne me reconnaissais pas. Ce garçon, avec son hoodie noir et son regard vide, ce n’était pas moi. Ou peut-être que si. Peut-être que c’était exactement ce que j’étais devenu : une ombre.
Je me levai, marchant pieds nus sur le parquet froid. La fenêtre était légèrement entrouverte, laissant passer une brise fraîche qui fit frissonner ma peau. Je l’ouvris un peu plus et me penchai pour regarder dehors. Les rues étaient calmes, désertes, comme si le monde entier dormait. La ville me paraissait à la fois immense et insignifiante. Chaque fenêtre éclairée était une vie, une histoire. Et moi, qu’étais-je dans tout ça ?
Rien.
Je fermai les yeux, inspirant profondément. Une larme, silencieuse, roula sur ma joue. Je ne savais même pas pourquoi je pleurais. Peut-être parce que je me sentais coupable d’avoir ces pensées. Peut-être parce que je voulais crier, mais que je n’avais personne pour écouter.
Et puis, un bruit me ramena à la réalité. Un grattement, presque imperceptible. Je tournai la tête, les yeux plissés pour distinguer l’origine du son. Rien. Juste la nuit, et ce silence brisé par des murmures invisibles.
Je restai là, immobile, à écouter. Le grattement reprit, cette fois plus fort. Il semblait venir de l’intérieur, de quelque part dans la maison. Mon cœur s’accéléra. Ce n’était pas la peur. C’était autre chose, une curiosité presque morbide. Comme si ce bruit appelait quelque chose en moi, quelque chose que je ne comprenais pas encore.
Je quittai ma chambre, avançant doucement dans le couloir sombre. Chaque pas faisait grincer le parquet, mais je continuai, attiré par ce bruit, par cette chose que je ne pouvais pas nommer. Elle me guidait, me poussait à avancer, malgré la boule qui se formait dans mon estomac.
La porte de la cave était légèrement entrouverte. Le bruit venait de là. J’hésitai une seconde, ma main tremblant sur la poignée. Et si c’était ça, ma réponse ? Et si, au lieu de continuer à chercher dans le vide, je trouvais enfin une raison, une explication, là, dans cet endroit sombre et froid ?
Je poussai la porte.