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Bat.Jacl , le 29 juin 2024 15:07
Et re-merci pour ta deuxième participation au concours ! 😁
Laurent , le 30 juin 2024 17:34
Je suis pas sûr de bien saisir comment tu imaginais ce fameux "trou" devant le navire, mais je vais essayer de broder avec :)
Enveloppée dans une chaleur, elle se laisse bercer dans un flot tendre et insouciant.
Puis, la respiration haletante, elle sent son souffle se modifier dangereusement. Sa respiration devient bancale, incertaine, comme si elle s’étouffait dans sa propre inspiration.
Ses poumons ont du mal à se charger en oxygène, son corps panique.
Elle tente d’ouvrir les yeux, mais très vite son corps est soumis à une pression. Elle se sent lourde, comme une pierre qui tombe lourdement au fond de l’eau, et la panique redouble quand elle se sent entourée par une masse liquide sombre.
Par réflexe, elle tente un cri. Seule une grande quantité de bulles parvient à sortir de sa bouche.
Elle porte les mains à sa gorge, bat des jambes pour remonter à la surface le plus rapidement possible.
Une de ses mains brise le plafond de l’eau et elle sent l’air de l’extérieur effleurer le bout de ses doigts. Puis les bras et la tête passent, et les épaules suivent.
Soulagée, elle reprend bruyamment son souffle dans la tempête de l’océan.
Les vagues se fracassent les unes sur les autres, dans un chaos et une obscurité totale. Les fines gouttes s’écrasent comme des grêlons dans l’immensité des flots marins.
Un éclair, une lumière blanche qui perce les abysses de la nuit.
Une silhouette, grande, massive, volumineuse, qui apparaît à l’horizon.
Deux longs piliers, des voiles et une proue proéminente : elle tente un cri de secours. Mais ses paroles sont couvertes par le hurlement des vagues.
L’appareil progresse au loin, la proue traçant sa route en ouvrant la mer en deux.
Elle essaye de nager jusqu’à lui, bravant la tempête. Ses doigts, ses mains et ses jambes étaient gelés.
La mer la rabat sur le côté, ce qui freine sa traversée. Elle est submergée par une vague en colère, et reprend aussitôt contact avec la surface.
Le bateau est toujours là, immobile comme s' il était à quai. les voiles se replient doucement au fur et à mesure.
Elle sent quelque chose sous ses pieds, quelque chose de souple et de visqueux qui lui caresse la jambe. Puis, cette chose s’enroule doucement autour de sa cheville, et serre sa prise.
Un nouveau sursaut de panique l’envahit. Elle tente de se dégager de son emprise en tirant vainement sur la tentacule, mais rien ne se passe. Elle reste prisonnière de la créature.
Lentement, cette chose l'emmène vers les fonds marins. Elle voit le paysage disparaître devant elle. La mer agitée, le bateau, la nuit, tout cela est en train de disparaître dans l’immense pénombre des océans. Il n’y avait rien à quoi s’accrocher.
Elle baisse la tête pour tenter d'apercevoir ce qui la retient. En voyant la créature, un nouveau sursaut de peur l’envahit. Elle se débat pour libérer sa jambe, manquant de se noyer.
Quand la pénombre gagne du terrain et qu’elle se pense fichue, elle distingue au fond de l’eau une autre forme, une nouvelle créature, qui cette fois fonce en direction de l’ennemi. Un bruit sourd déchire le silence des abysses, et elle sent sa cheville s’alléger.
En regardant derrière elle, les deux créatures sont en train de se battre. Sans plus attendre et presque sans oxygène, elle remonte précipitamment à la surface et prend à nouveau une grande inspiration.
Le bateau s’est rapproché. Il vient vers elle.
On lui tendit une corde. Elle la prit, grimpa dessus et posa ses pieds à l’horizontale pour monter sur le bateau. Ses plantes mouillées et sa cheville rouge sentirent l’eau humidifier le bois et dégager une odeur d’après-pluie.
Ses bras étaient douloureux, son corps et son esprit fatigués par la nage et la stagnation en mer. Ses paumes de mains chauffaient au contact de la corde tressée en nylon très épais.
Elle passe devant le hublot d’une cabine. Par curiosité, elle y jette un coup d'œil mais ne voit personne. Seulement une table couverte de plans et de paperasse éparpillés n’importe comment dans toute la pièce, désordonnée comme si une bagarre avait éclaté quelques minutes plus tôt.
Ses cheveux trempés caressent sa robe, elle aussi pleine d’eau quand elle relève la tête pour voir où est le bord. Elle n’est plus très loin, mais ne voit personne. Seulement la longue corde tendue.
La progression semble être interminable. Elle se sent avancer doucement, lentement, freinée par la fatigue et le poids de l’eau sur ses vêtements et ses cheveux. Les mains commençaient un peu à glisser sur la surface de la corde.
Après de longues minutes, elle parvient à attraper le bord du bateau. Sa main s’accroche au bois mouillé, puis son autre main, et enfin elle lâche la corde et se hisse sur le pont. Fatiguée, elle s’écroule à terre, assise, les jambes pliées sur le côté. Une toux.
Il n’y a personne. Pas même une souris.
Trop fatiguée pour se lever et marcher, elle contemple l’allure du pont. C’est un pont basique, en bois craquelant rempli de cordages et d’un gouvernail qui tangue légèrement au gré de l’eau, dans un couinement fortement audible.
Le râlement de la mer reprend de plus belle. Des vagues commencent à percuter le bateau dans un fracas intense, et une vague se déferle sur le pont.
Allongée pour se protéger, elle reste dans cette position pendant quelques instants avant d’entendre quelques bruits sourds. Comme des bruits de pas.
Angoissée, elle relève doucement le regard puis la tête.
Ses yeux passent d’une paire de sabots de chevaux à une armure puis un visage humain. Un homme, aux yeux doux et clairs, la regardait avec compassion. Lentement il lui tend son bras pour l’aider à se relever. Dans un grand silence, elle accepte et se remet sur ses deux jambes. Tous deux se regardent longuement sans se dire un seul mot, comme si leur âme parlait à leur place.
Puis, le centaure lui offre un sourire.
Bonsoir Léa, la salua-t-il.
La concernée ouvre grand les yeux.
Qui êtes-vous ? Finit-elle par dire, étonnée. Comment connaissez-vous mon nom ? ajouta-t-elle avec une pointe d’angoisse dans la voix.
Au moment où elle prononce ces mots, un gigantesque trou s'ouvre devant le bateau. Une lumière éclatante illumine son visage, et le bateau s'enfonce bruyamment.
Bien qu'étrangement lumineux, le trou devant le navire se révéla être un maelström, ce qui expliquait les craquements que Léa pouvait entendre. Le maelström continua de grandir en taille et en force. Les craquements de la coque se firent plus intenses, et Léa commença à s'inquéter. Elle trouva du regard le centaure, et ce dernier était toujours aussi calme. Il regardait d…
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