sans titre

Dans l’obscurité de sa chambre, la jeune femme contemplait la marque sur sa peau. Elle semblait si insignifiante, une simple discoloration, presque une ombre projetée par la lumière vacillante de la bougie. Mais elle savait. Elle savait que cette marque était le prélude d’une souffrance à venir. Elle se souvenait vaguement d’une épine, d’un moment d’inattention dans le jardin, mais jamais elle n’aurait imaginé que cette négligence se transformerait en un fardeau si lourd à porter.  Les jours passèrent, et la marque s’assombrit, prenant des teintes de pourpre et de bleu, comme si un artiste invisible avait choisi sa peau pour toile. La douleur, d’abord une simple nuisance, devint une présence constante, un murmure qui se transforma bientôt en un cri assourdissant. Elle tenta de l’ignorer, de se convaincre que ce n’était rien, mais la douleur avait une voix trop forte pour être réduite au silence.