04 Juillet

Arbre de vie je ressens ta solitude sans fin,

Mais une part de moi ne peut accepter ce destin,

Tu as beau crier sans bruits, les images que tu envoies ne trouvent écho,

Dans ce monde duquel tu te protèges où ne survit le beau,

Arbre mon ami, la malédiction du lutin est injuste,

Même si elle sert un dessin noble et auguste,

Pour protéger la vie me la soustraire,

Ne peut être la solution pleine et entière,

Arbre mon ami, lutin mon ennami, tous deux solitaires,

Laissez-moi partir, vivre, chérir cette vie de souvenirs aurifère,

Je reviendrai à l’aube de mon trépas pour reprendre ma place,

Jusqu'à ce que le monte ait vu fondre la dernière trace,

De ton oeuvre gigantesque, lopin de terre accrochée à tes racines,

Et partir avec toi dans le dernier sommeil au moment où il se dessine.

Les lierres disparurent des cornes de la Dryade,

Laissant apparaître la blondeur de ses cheveux en myriade,

Les mousses colorées de sa poitrine se muèrent en tablier,

Dont la blancheur exposait des traces d’humidité.

La jeune fille s’en repartir avec sa famille réunie,

Et tint sa promesse au crépuscule de sa vie.

Aujourd'hui encore, si l’on trouve la bonne forêt, le bon arbre,

On entend les échos, les fous rires et les pleurs gravés dans le marbre.