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Même les pires cauchemars ne peuvent vous suivre en dehors du rêve.
Mais il y a pire que les cauchemars.
J’étais dans une forêt sombre. Comment étais-je arrivé là ? Je n’arrivais pas à me souvenir.
- Heu, il y a quelqu’un ?!
Aucune réponse. J’étais seul. Du moins, je l’espérais.
- Qu’est-ce que je fou là moi ?…
Les arbres autour de moi étaient larges, hauts, si feuillus et rapprochés que je ne pouvais en voir la cime.
Du lierre parcourait la plupart des troncs, tombant parfois en cascade sur le sol.
Au sol, il y avait des arbustes, de nouvelles pousses d’arbres, du lierre, des fougères, toutes sortes de champignons, mais aussi des feuilles mortes, des petites flaques d’eaux stagnantes çà et là, des orties, et d’autres plantes que je ne connaissais pas.
Alors que j’observais mon environnement, un bruit me fit sursauter.
On aurait dit un volatile prenant son envol, mais clairement, cette chose était plus grosse qu’un oiseau.
Une perle de sueur froide coula sur ma joue, s’arrêta au bout de mon menton, avant de tomber au sol.
J’avais l’impression que quelconque forme de vie présente dans cette forêt avait pu entendre le bruit de cette goutte.
Un autre bruit survint dans mon dos.
- Qui est là ?!!
J’avais crié ça en me retournant, prêt à trouver en face de moi une personne mal intentionnée.
Le silence me répondit.
Il n’y avait rien.
Alors que je me rendais compte de cet état de fait, un autre me frappa.
Il n’y avait rien. Il n’y avait trop rien.
Ce manque était partout, omniprésent.
En dehors des plantes, il n’y avait aucun mouvement, aucune présence, aucune forme de vie. Juste du bruit.
C’était comme si la forêt était morte de toute forme de vie animale.
Un bruit de branche cassée se fit entendre sur ma gauche, et alors que je pivotais la tête pour regarder, je crus, l’espace d’un instant, plus court encore qu’une seconde, voir une forme sombre, longiligne, humanoïde, avec des yeux violets.
J’avais peur désormais. Peur de cette forêt, peur de ces bruits, peur de ce manque de vie, et peur de cette chose aux yeux violets.
Je ne savais même pas s’il faisait jour ou nuit, le couvert de feuilles d’arbres étant si épais qu’il était impossible de voir le ciel. Il y avait tout juste assez de lumière pour que je puisse y voir quelque chose. Même les couleurs étaient difficilement discernables.
Après quelques temps à rester immobile, cherchant désespérément comment j’avais atterri ici, ou encore quoi faire, je me décidais à bouger.
Je pris la direction opposée à la créature, espérant m’en éloigner.
Je marchais dans cette forêt depuis longtemps maintenant. Impossible de savoir depuis combien de temps, je n’avais pas de téléphone sur moi. Le seul indice était la douleur qui commençait à s’installer dans mes pieds et mes jambes.
Le terrain était accidenté, et j’avais manqué plusieurs fois de tomber au sol.
Au moins, la température était agréable, et il ne faisait pas trop humide.
Je marchais donc, pour le moins anxieux, quand devant moi, à une dizaine de mètres tout au plus, un flash violet apparut, et disparut tout aussi vite.
- Merde… Fou moi la paix qui que tu sois !!!
Encore une fois, rien que le silence.
Cependant, à partir de ce moment, il y eu plus de bruits autour de moi.
Un bruit d’envol, d’insecte ou encore de vent. Bien évidemment, il n’y avait ni créature volante, ni insecte, ni vent.
Toujours ce manque omniprésent.
J’avais peur.
Je me mis à courir, trottiner tout du moins, tentant de ne pas tomber.
Je me disais qu’à force d’aller toujours dans la même direction, je finirais forcément par en trouver le bout.
De toute façon, il fallait que je m’enfuie, et vite.
Les bruits se firent de plus en plus présents, de plus en plus oppressants, et de plus en plus réels.
C’était des bruits de pas, de branches qui craquent, de fougères fouettées, de flaques piétinées.
Je n’arrivais pas à savoir quels bruits étaient les miens, et lesquels étaient ceux de la créature.
Un autre flash violet fusa sur ma droite. Je changeai de trajectoire.
Un autre en face de moi. Je fis demi tour.
Un autre encore sur ma gauche. Cette fois, je continuai tout droit.
Les flash continuèrent d’apparaître, seulement sur les côtés, se rapprochant physiquement, et dans le temps.
À mesure qu’ils se rapprochaient, ma peur grandissait. Je présentais que quelque chose d’horrible allait m’arriver.
Un son nouveau commença à se faire entendre, doucement.
C’était comme un buzzer, similaire à celui d’une enceinte mal ou pas branchée.
C’était le son du violet, j’en étais sûr.
Toujours plus de flash, toujours plus rapprochés les uns des autres, et de moi.
À droite, à gauche, encore à gauche, à droite, à gauche, à droite, encore à droite, encore à droite, à gauche.
Le son violet se faisant de plus en plus fort dans mes oreilles.
Je courais aussi vite que possible, et soudain…
Un rire féminin, avec un faible échos, et quelque chose arrêta ma course.
Le silence était revenu. Il n’y avait absolument aucun son autour de moi. Excepté peut-être le son de mes battements de cœur.
Mais quelque chose ne collait pas. J’entais mon cœur, mais pas comme d’habitude. Il était comme… extérieur.
Reprenant mes esprits, je sentis une sensation totalement inconnue, une gêne dans ma poitrine.
La regardant, j’y découvris un trou.
Il y avait un trou dans ma poitrine. Devant moi, il y avait la silhouette, bras tendu vers moi.
Au bout, il y avait une main, paume vers le haut, et dans cette paume, il y avait mon cœur.
Du sang coulait de ma blessure, de ma poitrine.
Je relevai la tête pour découvrir les yeux violets.
Il plongèrent dans les miens, les traversants de part en part comme milles aiguilles de verre.
Mon esprit commença à ralentir, s’engourdir. Je sombrais.
Mes yeux restaient eux ouverts, ne pouvant quitter ce violet du regard.
Finalement, je m’effondrai au sol, les yeux ouverts.
Mort.
Je me réveillai en sursaut dans mon lit, trempé de sueur, le cœur au bord de la rupture, le souffle cours, paniqué et désorienté.
Il me fallut de longues secondes pour reprendre mes esprits, comprendre où j’étais, et comprendre que je venais de faire un cauchemar.
Un liquide chaud coula le long de ma bouche.
Du dos de la main droite, je l’essuya.
C’était du sang.