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113 lectures, 0 votes1 suite, 1 ramification4 commentaires
Lyn , le 15 octobre 2024 20:46
peut-être un petit peu dommage de voir que ce chapitre n’apporte pas grand-chose à ce qui était amené (dans le sens où il n’y a aucune réelle précision à la prédiction initiale - à la limite, ça permet d’orienter une ambiguïté qui était laissée à la fin du dernier chapitre), Mais on peut tout aussi bien le prendre comme un chapitre de transition ! 😉
P.S j’ai vu le chapitre 1 que tu as posté pour le concours, le concept m’a bien plu ! (j’essaierai de voir si je peux poster une suite, mais c’est vrai qu’à ce stade on approche de la fin)
saule , le 16 octobre 2024 17:47
Salut LéaLune,
J’aime beaucoup ta suite ! Le deuxième rêve d’Estelle est dans la parfaite continuité du premier, avec des symboles très parlants.
J’ai toutefois relevé un petit couac de cohérence par rapport au chapitre précédent : la mère d’Estelle parle de tirer une carte pour chaque membre de la famille, cinq cartes en tout ; mais, dans le tien, elle n’a tiré que celle d’Estelle.
Au niveau de la forme, j’ai relevé quelques phrases qui accroissent la distance narrative :
_ « Elle sentait leur absence comme un froid mordant. » Ici, deux éléments qui éloignent du personnage ! Pourquoi ne pas écrire, par exemple : « Leur absence était un froid mordant. » ? (Même si je ne suis pas tout à fait fan du participe présent, qui a l’inconvénient de manquer de dynamisme et donc peut rapidement enliser le récit si on en abuse.)
_ « Elle se leva, pieds nus, sentant le froid du sol comme un rappel brutal qu’elle était toujours là » Suggestion : « Elle se leva et le froid sous ses pieds nus, brutal, lui rappela qu’elle était toujours là ». (Et bonus : on supprime un participe présent !)
_ « les cartes de tarot éparpillées devant elle, comme si elle avait essayé de trouver des réponses toute la nuit. » Étant donné que c’est une hypothèse d’Estelle, pourquoi ne pas privilégier un interrogation directe ? (Exemple : « Avait-elle cherché des réponses toute la nuit ? »)
_ « Estelle s’approcha lentement, la voix faible, comme si parler pouvait briser quelque chose d’irréparable » Il s’agit d’une crainte sourde qu’elle ne parvient pas à expliquer… En tous cas, c’est comme ça que je le comprend. Il faudrait trouver une formulation plus proche du sentiment (« comme si », c’est trop analytique). Ça pourrait donner quelque chose du genre : « Estelle s’approcha, le cœur serré. Elle ouvrit la bouche mais le son resta bloqué, et si elle brisait quelque chose, quelque chose d’irréparable ?
« Qu’est-ce qu’on fait, Maman ? » murmura-t-elle, la voix enrouée. »
Tant qu’on est sur les détails, je pense que tu devrais faire attention aux virgules juste avant les « mais » et les « et ». Elles ont parfois leur utilité mais, utilisées abusivement, rendent une narration hachurée.
Et enfin : le rêve était en italique dans mon chapitre mais pas dans le tien. Y a-t-il une raison particulière ? Je me suis aussi demandé pourquoi tu mets en italique la question qu’Estelle adresse à sa mère.
Merci pour ce chouette chapitre ! 😃 J'espère que quelqu'un finira l'histoire !
La journée s’étira comme un rêve dont on ne parvient pas à sortir. Estelle gardait la carte de l’Étoile à portée de main, ses doigts effleurant sans cesse ses bords usés, comme pour s’ancrer à quelque chose de tangible. Pourtant, chaque regard posé sur la femme de la carte lui laissait un goût amer d’inquiétude. Derrière cette image d’espoir, elle sentait une ombre grandir, discrète mais implacable.
La nuit tomba doucement, enrobant la maison dans un silence épais, trop dense. Estelle s’agita dans son lit, le sommeil fuyant. Les paroles de Maman résonnaient en elle : « Rien de mal ne va arriver. » Mais ce mensonge doux-amer ne suffisait plus à masquer la peur qui coulait sous sa peau. Elle sentait encore la brûlure de la cendre sur ses doigts, l’écho du rêve dans chaque battement de son cœur.
Quand elle ferma enfin les yeux, le rêve la reprit, aussi naturellement qu’une vague engloutit le sable. Elle se trouvait dans un champ, immense et sans fin, avec un ciel autrefois éclatant, désormais percé de trous noirs. Les étoiles, une à une, s’éteignaient, glissant dans l’oubli comme si elles n’avaient jamais existé. Chaque scintillement mourant amplifiait la solitude d’Estelle. Elle sentait leur absence comme un froid mordant.
Au loin, une silhouette. Aurore. Ses cheveux dansaient au vent, et elle marchait, toujours plus loin, comme guidée par une force invisible. Estelle voulut l’appeler, mais sa gorge était nouée, incapable d’émettre le moindre son. Ses jambes se mirent en mouvement, mais chaque pas s’enfonçait un peu plus dans le sol, devenu cendre. Les particules grises l’engloutissaient lentement, comme un marécage qui ne laissait aucune chance de fuite.
Alors, une voix. Si douce, si lointaine : « La cendre est inévitable, mais tu as encore le choix… »
La voix de Mamie. Elle résonnait en elle comme un souvenir ancien, gravé au plus profond de sa mémoire. Estelle tourna sur elle-même, cherchant Mamie dans cette immensité dévorée par l’obscurité, mais elle était seule. Totalement seule. La cendre, elle, continuait de tomber, froide et légère, s’insinuant dans sa peau, comme si elle cherchait à la consommer, doucement, patiemment.
« Tout est déjà écrit… mais tu peux encore changer ton chemin… »
Le murmure s’intensifiait, envahissant ses pensées comme une promesse brisée. Des larmes brûlantes glissèrent le long de ses joues. Estelle fixait toujours Aurore, qui, imperturbable, disparaissait peu à peu dans le néant. Elle voulut crier son nom, mais le sol s’affaissa brusquement sous elle. Ses jambes disparurent dans la cendre mouvante, la cendre qui ne voulait qu’une chose : l’engloutir.
Et alors, tout cessa. Aurore, le ciel, les étoiles. Le silence. La poussière.
Estelle ouvrit les yeux, suffocante. Le monde était revenu à sa normalité oppressante, cette pièce trop sombre, trop vide. La carte de l’Étoile luisait faiblement sur la table de nuit. Elle se leva, pieds nus, sentant le froid du sol comme un rappel brutal qu’elle était toujours là, dans cette réalité qu’elle ne comprenait plus.
Elle descendit, en silence, jusqu’à la cuisine. Maman était déjà là. Elle ne dormait jamais bien ces derniers temps. Elle était assise à la table, les cartes de tarot éparpillées devant elle, comme si elle avait essayé de trouver des réponses toute la nuit. Le regard qu’elle leva vers Estelle n’était pas celui d’une mère sereine. Il était rempli d’une tristesse infinie, une tristesse qu’elle ne cherchait plus à dissimuler.
Estelle s’approcha lentement, la voix faible, comme si parler pouvait briser quelque chose d’irréparable :
« Qu’est-ce qu’on fait, Maman ? »
Maman ne répondit pas. Elle tenait une carte entre ses doigts tremblants. La Tour. Le symbole de l’effondrement. De la chute.
Le silence entre elles devint une vérité brutale, plus lourde que toutes les cartes retournées sur la table. Estelle savait alors, d’un savoir viscéral, que rien ne pouvait être changé. Que tout était déjà gravé quelque part, dans un coin sombre du monde. La cendre, le silence, l’inévitable.
Elle s’assit près de sa mère, son regard fixé sur les cartes qui ne lui disaient plus rien. Au fond, elles n’avaient jamais vraiment eu de réponses à offrir.
Les étoiles de son rêve continuaient de s’éteindre, et elle se demanda combien de temps il lui restait avant que la dernière lumière ne disparaisse.
— AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !!!!!!!!Sous la coupole rose pailletée d’or, un long hurlement résonna. Les parois des métaux précieux semblèrent trembler sous l’écho, les planètes de pierres fines oscillèrent sur leur support. Le cri portait en lui tant de terreur que tous s’étaient figés. Interdits. Désemparés. Des regards se cherchèrent, des oreilles se tendi…
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