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Un rêve que quelqu'un m'a raconté il y a des années, je m'étais dit qu'il faudrait que je le mette en forme. C'est l'occasion !
Hâte de voir les idées qui germeront. ;)
Lyn , le 23 mai 2024 00:14
Ah, j’avoue être positivement sensible à ce genre d’imagerie un peu glauque 💚 (je vois que nous sommes deux à avoir décidé de nous inspirer de rêves IRL pour ce concours !)
Coin du chipotage :
-« des os blanc qui déjà viraient au gris. » blancs
-« Au dessus d’eux, dans le ciel sombre, Mamie écartait les bras pour les protéger. » au-dessus
-« La fillette s’approcha et passa la main au dessus de sa bouche. » au-dessus
-« La veille de la mort de Mamie, après que tous ses enfants étaient repartis chez eux » j’avoue que j’ai un doute sur la valeur des temps sur « étaient » (j’aurais vu un subjonctif, non ?)
saule , le 23 mai 2024 17:10
Je ne suis pas une fana du glauque, mais si j'ai réussi à bien rendre l'atmosphère, tant mieux 😊 !
Merci pour tes chipotages toujours aussi avisés 💚.
Pour le dernier point que tu soulèves, c'est bien l'indicatif qu'il faut utiliser avec "après que" (constat d'une réalité effective), et le subjonctif avec "avant que" (supposition).
Rouge, gris. Poussière chaude dans ses poumons. Estelle en ramassa une poignée au sol, traînées grises sur ses mains. Cendres.
Une silhouette là-bas. Maman. Estelle courut vers elle.
— Maman !
Maman la regarda venir, immobile.
Plus que quelques pas… Estelle se figea. Les cheveux de Maman tombaient un à un dans la poussière. Ses vêtements perdaient leurs couleurs, ils se changeaient en paillettes grises qui se délitaient à ses pieds. Sa peau, grise. Poussière sur son front et son crâne nu, ses épaules, ses mains, ses hanches, ses seins. Maman n’avait plus de nez, plus de joues, son ventre laissait voir des boyaux gris qui se délitaient à leur tour. Plus qu’un squelette maintenant, des os blancs qui déjà viraient au gris. Les dents tombèrent en premières, les mains, les jambes s’affaissèrent tandis que le crâne s’envolait en poussière.
Plus rien. Maman. Plus rien. Maman… Estelle tomba à genoux, les deux mains dans la cendre. Elle regarda autour d’elle et les vit, frère, oncles, tantes, père, cousins, amis… Non… ! Estelle se leva en titubant. Là-bas, sa sœur était recroquevillée sur le sol, un jeune homme tremblant à côté d’elle. Au-dessus d’eux, dans le ciel sombre, Mamie écartait les bras pour les protéger.
Estelle s’agenouilla face au jeune homme – le fils de sa sœur, elle en était certaine. Elle prit son visage entre ses mains et fixa ses yeux effarés.
— N’aie pas peur, murmura-t-elle d’une voix grave et profonde d’adulte. N’aie pas peur. C’est la peur qui consume.
Estelle s’éveilla en sursaut, trempée de sueur. Dans l’autre lit, sa grande sœur dormait. Son bras maigre d’adolescente pendait hors de la couverture. Elle dormait ou… La fillette s’approcha et passa la main au-dessus de sa bouche. Elle respirait. Ses cheveux blonds formaient une corolle, on aurait dit Mamie sur son lit de mort…
Estelle regagna son lit en courant et s’enroula dans sa couverture. Elle avait froid… Elle plaqua sa main sur son front. Pas de fièvre, pourtant.
Mamie, les bras écartés pour les protéger. Trois mois que Mamie était morte et Maman disait qu’elle veillait sur eux depuis le ciel, peut-être que c’était vrai après tout… Estelle frissonna et secoua la tête pour chasser l’image de Maman qui tombait en poussière… ne pas y penser.
Mamie avait des pouvoirs quand elle était vivante, elle coupait le feu et lisait l’avenir dans les cartes de tarot, et ses prédictions se réalisaient toujours. Maman disait que ça l’avait détruite, toutes ces mauvaises nouvelles à annoncer et que c’était pour ça qu’elle, les cartes, elle n’y touchait pas. La veille de la mort de Mamie, après que tous ses enfants étaient repartis chez eux, elle avait gardé sa plus jeune fille avec elle et avait dit à Maman : « Toi, tu as mon don. » Estelle n’était pas censée entendre mais elle avait entendu quand même, à travers la porte close. Après, ils étaient allés se coucher et, le lendemain, Mamie était morte. Elle n’avait pas voulu qu’ils restent pour la nuit.
Maman disait que si Mamie apparaissait dans un rêve, c’était que ce rêve voulait dire quelque chose. Alors peut-être que… Estelle se força à respirer. Si quelqu’un pouvait lui dire ce que signifiait son rêve, c’était bien Maman.
D’abord Estelle attendit, une minute après l’autre, pétrifiée et aux aguets, attentive au moindre changement dans la respiration de son aînée, au moindre froissement de draps. « Si Mamie apparaît dans un rêve, ce n’est pas anodin » avait dit Maman. Ce à quoi Estelle avait demandé ce que « anodin » voulait dire. Maman avait répondu « si ce n’est pas anodin, c’est que ce n’…
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