Errer

Après que Morgane eut réservé les billets, nous sortîmes rapidement de la forêt, nos pas guidés par cette nouvelle direction. Une fois en ville, nous récupérâmes nos affaires à l’auberge, prêts à partir.

Mais à l’aéroport, l’attente se fit pesante. Assis dans une salle d’embarquement impersonnelle, je me retrouvai soudainement perdu dans mes pensées. Les conversations des autres passagers se fondaient en un murmure lointain, les lumières trop vives accentuaient ma fatigue.

Les indices laissés par mon père tournaient en boucle dans ma tête : la plume, le jouet, Nica… Rien n’avait encore de sens. Tout semblait flou, insaisissable. J’étais là, immobile, pourtant une partie de moi errait dans ce labyrinthe de questions sans réponse.

Morgane, à mes côtés, était absorbée dans son téléphone, indifférente à cette tempête intérieure. Je me sentais déconnecté, à la fois ici, et ailleurs, errant dans mes pensées comme dans cet aéroport, sans savoir où me mènerait ce voyage.

Une voix annonça l’embarquement. Il était temps de continuer, mais cette errance mentale, elle, me suivrait jusqu’au bout.