Vous lui faites les poches

          Mais c'est que vous vous êtes fait avoir comme un bleu. De toute évidence, vos sens et compétences se sont émoussés avec le temps. Vous en rougissez de honte, heureux qu'il n'y ait aucun témoin pour assister à votre humiliation. Puis, vous posez les yeux sur le cadavre à vos pieds. Ces hommes avaient sûrement l'intention de s'en débarrasser et, en les interpelant, vous leur avez donné l'occasion parfaite.

          Toujours conscient de la triste légèreté de votre bourse dans votre poche, vous vous agenouillez pour palper les vêtements du décédé à la recherche de ses biens. Il n'en aura plus besoin là où il va. Et, qui sait, vous pourrez peut-être découvrir son identité et ramener quelque chose à sa famille. Malheureusement, le pauvre homme avait les poches aussi vides que les vôtres. Ses assassins l'ont peut-être dépouillé dans la taverne.

          Alors que vous vous relevez, vous apercevez dans votre mouvement l'éclat d'un joyaux. Sans vous soucier du sang sur vos mains, vous fouillez la plaie béante à son ventre et y prélevez un anneau si petit qu'il ne pourrait aller qu'à un enfant. Il l'avait sûrement avalé. Pour le cacher ? Ce devait être quelque chose de très précieux.

          Quelque chose de coûteux...