Vous tentez de vous racheter

Le silence devient particulièrement pesant tandis que les regards des clients ahuris par votre brutalité restent braqués sur vous.

Vous reprenez peu à peu vos esprits et vous rendez compte que vos piètres justifications ne sont pas satisfaisantes.

Il semble que vous allez devoir braver votre phobie pour les musaraignes si vous voulez sortir vivant de la taverne.

"Ouh là! Je ne sais pas ce qui m'a pris, je crois que le café m'est monté à la tête!" dîtes-vous en observant autour de vous les dégâts que vous avez causés.

Vous vous approchez de la musaraigne qui est toujours effondrée là où vous l'avez projetée. En vous voyant arriver, elle lève un bras trop faible pour la défendre et bredouille : "Non... Par pitié... Ne me...". Mais vous la coupez en répondant : "Mais non, voyons, mon...". Vous réprimez un haut-le-coeur : "Mon ami, je viens pour vous aider".

Un faible "Non" parvient à sortir de sa bouche mais seul vous parvenez à l'entendre. Vous tentez de la remettre sur pieds, mais la répugnance que vous éprouvez en l'observant et en respirant son odeur est extrêment forte.

Vous parvenez cependant à vous contenir, vous la relevez et l'accompagnez en direction de l'entrée de la taverne en l'aidant à marcher.

Un homme, jusque là caché dans l'ombre d'un poteau à l'entrée, s'avance vers vous avec un air sévère : "Vous ne pensez pas que vous allez vous en sortir comme ça quand même ?"

Ses yeux froids semblent sonder votre âme, il écarte un pan de sa veste pour laisser entrevoir une épée fixée à sa ceinture : "Que comptez vous faire de Gilbert ? Le laisser agoniser dans un caniveau en sortant de l'auberge et partir en vous frottant les mains ?"

Ce gars-là est-il mentaliste ou devin ?! Votre plan semblait pourtant si parfait et si imprévisible ! Vous devez vite trouver quelque chose de crédible pour atteindre le battant de porte synonyme de liberté !