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367 lectures, 1 vote1 suite, 1 ramification6 commentaires
Lyn , le 29 décembre 2023 15:00
Ooooh, je me demandais si ça aurait une suite (je craignais un peu que les récits plus intimistes fonctionnent moins sur TRB). Je suis contente, parce que j’aime bien cette histoire^^Plus qu’à savoir ce qui a pu arriver à El’ pendant l’après-midi 😉
Après, je t’avouerais que dans ma tête j’imaginais l’action un vendredi (un peu dans la même configuration que cette année 2023) du fait qu’on a ça « Sidonie réalisa que, dans tous les cas, ce serait tout de même mieux de faire les courses aujourd’hui. Le samedi les magasins étaient bondés, toujours plus en décembre et plus encore à l’approche du réveillon. » (parce qu’ici, elle élimine les jours suivants, soit le 23 (possiblement un samedi), puis le réveillon). Mais j’avoue que ce n’était pas très clair…
Pour le titre, peut-être faudra-t-il trouver un titre qui illustre le choix de Sidonie du genre « 1 : Rentrer à la maison » ou « 1 : Ne pas aller à l’école » (comme ça, si quelqu’un d’autre fait une allitération 1, le lecteur qui suivra encore après aura plus facile de voir le genre de voie qu’il voudra suivre, un peu comme dans la ramification dont on est le héros 😉 )
Bat.Jacl , le 29 décembre 2023 16:36
Moi aussi, j'aime bien l'histoire, même si je t'avoue que je ne sais pas du tout où l'on va 😂
Je me raccrocherai à des détails que tu laisseras pour la suite.
Aaaah ok, tu voulais un peu lui forcer la main pour quand même faire les courses aujourd'hui.
J'avais imaginé la situation assez traumatisante pour qu'elle refuse de faire à nouveau les courses avec ses filles. Ni même pour la laisser seule pendant qu'elle fait les courses.
Je modifie le titre 😊
Lyn , le 29 décembre 2023 17:11
L'idée c'est que plus il y a de contrainte, moins les solution paraîtront évidente.
Après c'est pas tant pour les courses que je disais ça, mais plus par rapport au dialogue avec l'ex-mari ; si on est vendredi, la petite n'ira pas à l'école demain (voire, c'est le début des vacances de Noël, là :p)
Bat.Jacl , le 29 décembre 2023 17:15
Oula, j'avais école le samedi matin moi, du coup, je suis complètement passé à côté !
Lyn , le 29 décembre 2023 17:20
Alors ça, ça a bougé de reformes en réformes... à une époque c'était passé au mercredi, et maintenant ce n'est ni l'un ni l'autre pour les enfants de primaire 😜
Bat.Jacl , le 29 décembre 2023 17:23
Héhé 😅 j'ai supprimé la phrase problématique du coup !
Altération 1 — Sidonie
Hiiiiiiiiiiiiiii !
6 h 40
Dans un élan de panique, Sidonie bondit hors de son lit, sa main frappant frénétiquement le réveil matin dont la sonnerie perçante la tirait d’un sommeil agité.
Poussée par une urgence soudaine, elle se précipita dans le couloir, son cœur battant à tout rompre. Elle s’arrêta net devant la chambre de sa fille, El', dont la présence se confirmait par une petite touffe de cheveux crépus émergeant d’une literie à l’effigie de la Reine des neiges.
Ça veut dire que ce n’était qu’un rêve, la disparition de…
Même en pensée, elle n’arrivait pas à prononcer ce mot, ce concept terrifiant. Elle fixa El', soulagée, mais encore secouée par l’écho de son cauchemar.
Elle attrapa son téléphone d’une main tremblante pour vérifier la date. C’était le 22 décembre… comme hier. Le même jour, à nouveau.
7 h 05
— Non, mais tu te fous de moi ?!
Dix minutes. Il leur restait dix minutes pour s’habiller, se coiffer, avaler un petit-déjeuner, descendre au rez-de-chaussée, attraper le bus de 7 h 15, et elle était toujours au lit !
Comme hier… Tu t’inquiètes pour rien, ça lui arrive souvent !
7 h 22
— Accroche-toi bien, El’. Je ne te le dirai pas une troisième fois, tiens-toi à cette barre !
Sidonie ressentait une étrange sensation de déjà-vu en prononçant ces mots. Comme si elle avait déjà vécu ce moment, un écho de son rêve peut-être. Elle détestait prendre le métro avec sa fille, surtout avec la foule matinale et la misère urbaine qui les entourait.
Soudain, le métro freina brusquement, un crissement assourdissant emplissant l’air. El’ tomba sur les genoux de Sidonie.
Exactement comme hier… euh… dans mon rêve.
Rapidement, elle aida El’ à se relever, craignant les regards et les jugements des autres passagers.
— Reste calme maintenant, lui dit-elle en la guidant vers la barre. On repartira bientôt.
Mais le métro restait immobile.
— Pourquoi on ne bouge plus ? demanda El’, sa voix trahissant son inquiétude.
Sidonie sentait l’agitation monter autour d’eux. Les gens vérifiaient leurs montres, impatients, frustrés.
— On va être en retard, murmura-t-elle, se rappelant que si El’ s’était levée plus tôt, elles auraient pu prendre le bus.
Après un quart d’heure d’attente, une annonce retentit :
« Chers passagers, nous sommes actuellement arrêtés en raison de la présence d’un individu sur les rails. Nous faisons tout notre possible pour résoudre la situation rapidement. Merci de votre patience. »
Sidonie frissonna. C’était comme si son rêve prenait vie, chaque détail se déroulant exactement comme elle l’avait déjà vécu.
8 h 07
Sidonie se tient immobile devant l’école primaire, son regard perdu dans le vide. À ses côtés, El’ tire doucement sur sa main, cherchant à attirer son attention, mais la prise de sa mère est ferme, inébranlable.
— Tu sais quoi, El’ ? Aujourd’hui, tu vas rester avec maman, déclare Sidonie d’une voix qui se veut rassurante.
— Mais la maitresse va me gronder, proteste El’, une pointe d’inquiétude dans la voix.
— Mais non, fais-moi confiance.
Pour elle, il est impensable de laisser El’ seule aujourd'hui, ce même 22 décembre, même pour un court instant. Les évènements de la matinée, cette sensation oppressante de déjà-vu, tout lui crie de garder sa fille à ses côtés. Aujourd’hui, elle ne peut se résoudre à la laisser partir, pas même pour les quelques heures de classe.
9 h 17
Sidonie sursauta au son de son téléphone. C’était son ex-mari, et sa voix trahissait une inquiétude inhabituelle.
— Sidonie, l’école vient de m’appeler. Ils disent qu’El' n’est pas là. Qu’est-ce qui se passe ?
Sidonie, prise au dépourvu, sentit son cœur battre plus fort. Elle ne pouvait pas lui dire qu’elle avait décidé de garder El' à la maison, pas après toutes les disputes pour la garde pendant les fêtes.
— Oh, euh… El' est malade, répondit-elle précipitamment. Elle a vomi ce matin, et je ne voulais pas la laisser seule.
Il y eut un silence au bout du fil, puis son ex-mari reprit, sa voix teintée de scepticisme.
— Vraiment ? Elle semblait bien hier soir. Tu es sûre que c’est juste ça ?
Sidonie serra le téléphone, sentant la pression monter.
— Oui, je suis sûre. Elle a dû attraper un virus ou quelque chose. Ne t’inquiète pas, je m’occupe d’elle.
Il y eut un autre silence, puis son ex-mari soupira.
— D’accord, mais tiens-moi au courant.
— Bien sûr, répondit Sidonie, soulagée que la conversation se termine.
Elle raccrocha et regarda El', qui jouait tranquillement. Sidonie se sentait plus rassurée de l’avoir avec elle.
10 h 00
Sidonie remarque cette horloge, obstinément figée à 6 h 40, exactement comme dans son rêve… ou était-ce hier ? Ses souvenirs semblent s’entremêler, brouillant la frontière entre rêve et réalité, tandis que l’horloge continue de marquer silencieusement ce moment suspendu dans le temps.
12 h 07
Sidonie ouvrit les placards de la cuisine avec une pointe de désespoir. Ses yeux balayaient les étagères presque vides, cherchant quelque chose, n’importe quoi, à donner à manger à El’. Ses mains fouillaient frénétiquement, déplaçant les quelques boites de conserves et paquets entamés.
— Des aubergines à la provençale… murmura-t-elle, saisissant une boite poussiéreuse du fond du placard. C’est tout ce qu’il me reste ?
Elle ne put s’empêcher de ressentir une pointe de honte. Même pas un paquet de pâtes, l’aliment de secours par excellence.
El', assise à la table de la cuisine, fronça le nez en voyant la boite.
— Beurk, je veux pas ça, maman ! protesta-t-elle, croisant les bras avec détermination.
Sidonie soupira, posant la boite sur le plan de travail. Elle savait qu’elle devait aller faire les courses, mais l’idée de sortir avec El’ lui donnait des frissons. Elle repensa à son rêve, à cette sensation étrange de déjà-vu qui l’avait accompagnée toute la matinée.
— Je sais, ma chérie, mais c’est tout ce qu’on a pour le moment, dit-elle doucement, essayant de masquer son inquiétude. Ce soir, je nous fais livrer ce que tu veux, d’accord ?
El' fit la moue, clairement mécontente, mais acquiesça finalement. Sidonie ouvrit la boite d’aubergines.
13 h 57
Sidonie, épuisée, se laissa tomber sur le canapé, son téléphone à la main. Elle commença à défiler machinalement sur les réseaux sociaux, mais son esprit n'était pas vraiment là. Les images et les vidéos défilaient devant ses yeux sans vraiment capter son attention. Son regard se détournait constamment vers El', jouant tranquillement dans un coin du salon. Elle est là, en sécurité... pensait-elle, tout en luttant contre la lourdeur de ses paupières.
Chaque publication semblait se fondre dans la suivante, aucune ne parvenant à retenir son intérêt. Les rires des vidéos comiques, les photos de paysages lointains, rien ne semblait avoir d'importance. Son esprit était ailleurs, concentré sur sa fille.
Je dois rester éveillée, je dois la surveiller... se répétait-elle intérieurement.
Sidonie bâilla, se frottant les yeux pour chasser la fatigue. Elle savait qu'elle ne pouvait pas se permettre de s'endormir, pas après ce qui s'était passé, pas après ce rêve qui l'avait tant bouleversée. Alors, malgré le poids de la fatigue, elle resta éveillée, son regard inlassablement fixé sur El', veillant sur elle comme un gardien silencieux.
16 h 23
Sidonie se réveilla en sursaut, le cœur battant à tout rompre. Un silence pesant régnait dans l’appartement, un silence qui lui glaçait le sang.
Elle se redressa brusquement, son regard balayant frénétiquement la pièce. Le salon était vide, les jouets d’El' éparpillés sur le sol, comme abandonnés en pleine partie.
Non, pas encore...
Une terreur indicible s’empara d’elle.
Elle aurait dû le voir venir, elle aurait dû être plus vigilante.
Comment ai-je pu m'endormir ?
Elle s’en voulait terriblement.
Paniquée, Sidonie se précipita hors du canapé, appelant le nom de sa fille à travers l’appartement. Aucune réponse.
— El', où es-tu ?
Son cœur battait si fort qu’elle pouvait l’entendre dans ses oreilles. Elle parcourut chaque pièce, vérifiant sous les lits, dans les placards, derrière les rideaux, mais El' n’était nulle part.
La panique se transforma en une peur viscérale.
— El', s'il te plaît, réponds-moi...
Elle retourna au salon, espérant avoir manqué un indice, quelque chose qui lui dirait où était sa fille. Rien. Juste le désordre silencieux des jouets.
Sidonie se rua vers la porte d’entrée, l’ouvrant avec une telle force qu’elle en tremblait. Elle dévala les escaliers, son esprit en proie à mille scénarios catastrophiques.
Arrivée dans la rue, Sidonie regarda autour d’elle, désespérée. Les rues étaient calmes, trop calmes. Pas de trace d’El', pas un signe de sa présence.
— El' !
Elle appela encore, sa voix se brisant sous l’effet de la peur et de l’angoisse.
Elle se sentait impuissante, perdue. Chaque battement de cœur un rappel de son échec en tant que mère.
J'aurais dû la protéger, j'aurais dû être là pour elle...
Sidonie courut dans la rue, interrogeant les passants, les voisins, quiconque pouvait avoir vu quelque chose. Mais personne n’avait de réponse, personne n’avait vu El'.
Le désespoir s’abattit sur elle comme un voile sombre. En dehors de deux ronds de lumière.
Une paire de phares était rivée sur elle.
Se rapprochant.
Un crissement.
Hiiiiiiiiiiiiiii ! 6 h 40 Réveil en sursaut. Oh la ferme, toi. Anormalement excédée, Sidonie enfonça son poing sur son réveil et plaqua ses mains sur son visage. C’était horrible, ce rêve Je décidais de garder El’ à la maison pour je sais plus quelle raison et pu…
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