Débutes ton histoire, proposes un nouveau défi, ou rédiges les consignes d'un exercice d'écriture !
Le point de départ de toutes les histoires, défis, exercices et concours.
Visualise toutes les histoires et leurs ramifications.
Tous les chapitres en fonction de leur genre ou des tags spécifiés par les auteur.rice.s.
Le livre de The Root Book issu du concours de 2023
Conseils d'écriture, annonces des concours et nouvelles du site, et bien plus encore.
L'association TRB à but non lucratif qui gère le site pour le maintenir gratuit pour tous.
Les plus impliqué.e.s de notre communauté.
Les derniers chapitres, défis, exercices d'écriture et concours sur le site.
Les chapitres les plus appréciés.
Le classement des contributeurs les plus influents depuis le début du site.
Les réponses aux questions fréquemment posées.
L'explication du site en détail.
Les règles fondamentales en commençant par le chapitre 1.
Contacte-nous pour toute question ou suggestion !
Les informations légales et les conditions d'utilisation.
Rejoins notre Discord afin d'échanger avec la communauté !
399 lectures, 4 votes1 suite, 1 ramification0 commentaires
Attention, ce chapitre appartient à une ancienne branche !
Les participations à ce concours ne sont plus prises en compte.
Alex et Sara avaient emprunté un escalier lugubre pour rejoindre l’étage. Les vieilles marches en bois étaient pour la plupart rongées par le temps et les mites. Leurs pieds s’enfonçaient au travers des planches pourries, alors le jeune homme tendit sa main à Sara, qui ne se fit pas prier pour la saisir.
Tandis qu’ils progressaient lentement, à la lumière de la torche qu’Alex tenait dans sa main gauche, un pied de la jeune fille passa au travers de l’une des marches et elle faillit tomber à la renverse. Fort heureusement son binôme la retint aussi fort qu’il put, lui évitant ainsi de se rompre le cou.
— Ouf ! Merci Alex ! J’ai vraiment cru que j’allais y passer.
— Pas de soucis. Je te tiens ! dit-il en souriant, tel un preux chevalier.
De peur de traverser à nouveau les marches, ils redoublèrent de vigilance, puis arrivèrent enfin sur le palier.
Devant eux se trouvait un long couloir dont les murs, par endroit, avaient été démolis, laissant apparaître les pièces de l’autre côté. À la lumière de la torche, les deux jeunes distinguèrent cinq portes fermées, dont l’une n’avait visiblement plus de poignée.
— Bon… si tu veux on peut fouiller chaque pièce, suggéra Alex.
— Cet endroit me fout vraiment la chair de poule… Tu crois que c’était quoi ici ? interrogea la jeune femme.
— Je suis pas sûr, mais je dirais que ça devait être des chambres.
— Tu crois ? C’était vraiment petit pour un hospice. Ou c’était autre chose…
— Je suis pas un expert, mais je sais que ma grand-mère avait été placée dans ce genre de maison où il y avait peu de résidents. Alors ouais, ça coûtait un peu la peau des fesses, mais au moins les soins étaient à la hauteur.
La jeune fille sembla réfléchir un instant.
— Mouais OK, ça se tient. Ça devait être un hospice de bourge quoi.
Alex voulut répondre quelque chose, puis il préféra se raviser.
— OK… Allez, on va voir la première pièce à gauche.
En avançant, il dirigea sa lampe torche vers le trou dans le mur pour tenter de voir quelque chose de l’autre côté, mais il n’aperçut rien du tout. Le jeune homme tourna alors la poignée, marqua un léger temps d’arrêt, puis poussa enfin la porte.
Par chance, la pièce était totalement vide, mais une odeur putride flottait dans l’air.
— Pouah ! Qu’est-ce que ça chlingue ici, on dirait que quelqu’un a fait ses besoins dans un coin.
Alex balaya la pièce rapidement avec le faisceau de la torche et remarqua quelque chose d’étrange au sol.
— Tiens, c’est quoi ça ?
Il avança alors de quelques pas et se baissa pour ramasser un bout de papier.
— Qu’est-ce que c’est ? interrogea Sara, intriguée.
Le jeune homme dirigea la lampe sur ce qu’il venait de ramasser, pour le montrer à son équipière.
— Je crois bien que c’est un morceau de permis de conduire. On voit plus grand-chose dessus à part le nom. Gloria Taylor.
Sara eut soudain un mouvement de recul.
— Tu déconnes ? Dis-moi que tu déconnes !
— Ben non. C’est écrit dessus, regarde.
La jeune fille prit alors le temps de bien l’observer et leva les mains au ciel.
— Mais qu’est-ce qui te choque là-dedans ? Tu la connais ?
— Si je la connais ? Mais enfin, tout le monde la connaît dans notre bled paumé. T’as jamais entendu parler de cette lycéenne qui avait disparu après une soirée bien arrosée au Red Rock.
Alex fronça les sourcils pour faire mine de réfléchir, mais il ne connaissait vraiment pas cette histoire.
— Je sais que je vais avoir l’air con et inculte. Mais non, ça ne me dit rien.
— Elle a quitté ce bar de pouilleux après avoir bu plus que de raison. Tout le monde a pensé qu’elle s’était plantée avec sa bagnole. Le problème, c’est que la police ne l’a jamais retrouvée. Ni elle ni sa caisse.
Les deux se regardèrent alors, comme s’ils venaient d’avoir une illumination.
— Putain je sais pas ce qu’on vient de découvrir ici, mais ça craint. Ça craint vraiment. Faut qu’on se casse. Je veux rentrer chez moi ! s’exclama-t-elle, nerveusement.
Alex posa ses mains sur les épaules de Sara pour la calmer.
— Tout va bien. Ne t’inquiète pas. Y a personne ici à part nous. Et pour le permis, peut-être qu’un vagabond l’a trouvé et a ensuite passé une nuit ou deux ici. C’est pas impossible.
La jeune femme tentait de respirer lentement pour se détendre.
— Ouais… t’as raison, c’est sûrement ça. Je suis conne de flipper comme ça.
— Mais non, dis pas ça. J’avoue que l’endroit n’est pas le plus gai que j’ai vu. Ça foutrait les boules à n’importe qui.
— OK. On va voir l’autre pièce en face ? proposa Sara.
Ils sortirent alors, puis se dirigèrent dans la chambre juste de l’autre côté. Cette fois, il y avait un vieux lit en métal et un matelas plein de poussière dont les ressorts avaient percé le tissu par endroit.
— Beurk ! Jamais de la vie je dormirai là. Même si on me paye une fortune ! lança Sara en faisant une moue dégoûtée.
Alex ne répondit pas et continua de scruter le reste de la pièce. Il ne remarqua rien de particulier. Il suggéra donc de passer à la chambre suivante.
La troisième porte était justement celle qui n’avait plus de poignée.
— On peut pas entrer dans celle-là, laisse tomber, dit la jeune fille en avançant vers celle d’après.
— Je vais quand même essayer, rétorqua Alex.
— Et tu comptes t’y prendre comment ? Tu vas quand même pas…
Avant même qu’elle ait le temps de finir sa phrase, le rouquin avait enfoncé la porte en donnant un bon coup d’épaule. Le bois à moitié pourri avait bien aidé notre ami qui avait pu arracher les gonds, sans trop forcer.
— Waouh… quel homme, ironisa Sara en souriant.
Alors que les deux jeunes gens commençaient à se taquiner, ce qu’ils découvrirent dans la chambre fraîchement ouverte les fit pâlir en un instant.
Devant eux on apercevait deux matelas, à même le sol. Sur le premier, placé au centre, se trouvait ce qui semblait être un tronc humain. Alex s’attarda sur le corps et ne sortit de sa stupeur que lorsqu’il entendit du bruit, non loin d’eux. Contre le mur, il y avait un second matelas sur lequel ils aperçurent un deuxième cadavre. Derrière lui, son équipière venait de comprendre…
— Pu… putain. C’est quoi ce délire ? s’interloqua Sara, mais c’est… c’est des macabés !
Alex s’avança alors vers le second corps. Complètement dénudé, l’on pouvait voir de longs cheveux noir et poisseux collés sur la nuque et le dos. Une fois plus près, le jeune homme constata, avec effroi, que la personne n’avait plus de jambes ni de bras. Par réflexe, il se baissa pour mieux observer. Mais lorsqu’il avança le visage, la personne qu’il croyait morte bougea la tête.
Il poussa alors un cri et tomba en arrière.
— Elle est vivante, Alex ! s’écria Sara.
Ensemble, ils rassemblèrent leur courage et retournèrent le corps de la malheureuse sur le dos. Son visage était creusé et ses yeux livides, mais elle respirait.
Soudain, la femme ouvrit la bouche.
— Ai… dez. Aidez… moi.
— On va vous sortir d’ici ! On va trouver des secours et ils vont vous tirer de là, s’exclama Sara, paniquée.
Alex était littéralement figé devant la pauvre fille qui agonisait sur le matelas. Il était incapable de faire quoi que ce soit.
— Alex ! Alex ? Putain réveille toi !
— Ouais. Oui on va chercher de l’aide.
Les deux jeunes gens se redressèrent et se ruèrent dans le couloir, mais en passant devant la première chambre, celle avec le mur défoncé, Alex crut apercevoir quelque chose bouger à l’intérieur et s’arrêta, mécaniquement.
— Qu’est-ce que tu fous ? demanda Sara.
— Je sais pas. Il m’a semblé voir quelque chose là-dedans.
Il ouvrit alors la porte et lorsqu’il passa le bras pour éclairer la pièce, quelque chose l’agrippa si fermement qu’il perdit l’équilibre et s’affala de tout son long sur le ventre. Le choc lui coupa le souffle et il lui fallut plusieurs secondes avant que la douleur ne remonte jusqu’à son cerveau.
Oh non, ce n’était pas la blessure de la chute qui lui fit écarquiller les yeux, mais bien le moment où il réalisa qu’on était en train de lui arracher le bras…
La lampe torche avait roulé à quelques dizaines de centimètres de lui et éclairait maintenant le mur sur sa droite. Il ne distingua rien qu’il pouvait identifier, si ce n’est une forme vaguement humanoïde qui s’acharnait sur lui.
Son instinct de survie le submergea alors et il se mit à hurler comme si cela ferait fuir son agresseur. Mais la chose qui venait de le démembrer à coups de mâchoire était recluse dans un coin de la vieille chambre pour profiter de son repas. On l’entendait déchirer la chair et l’avaler goulûment.
Malgré la douleur, Alex rassembla ses forces et trouva le courage de se relever. Avec le bras qu’il lui restait, il récupéra la torche et la pointa vers ce qui venait de l’attaquer. Là, quelle ne fut pas sa surprise... Il s’attendait à voir un animal sauvage, mais à la place, c’est un gamin qu’il découvrit. À première vue, le petit garçon devait avoir une dizaine d’années tout au plus. Il fit un pas vers lui, mais l’enfant le fixa du regard. Des lambeaux de chair pendouillaient de sa bouche et du sang encore frais coulait le long de son cou. Il resta là, immobile de longues secondes, jusqu’à ce qu’Alex fasse encore un pas. Cette fois, le garçon ouvrit la bouche si grand, qu’il laissa apparaître des dents aussi aiguisées que des couteaux. Il se mit ensuite à hurler et un son strident sortit de sa gorge, pétrifiant sur place le jeune homme.
Alex respira un bon coup et se mit à courir aussi vite qu’il put en direction des escaliers. Là, il enjamba les marches quatre à quatre, et lorsqu’il arriva en bas, il découvrit le corps inerte de Sara. La malheureuse avait tenté de fuir en voyant que son compagnon venait de se faire attaquer et elle avait oublié que les vieilles planches étaient fragiles, tout comme elle. Elle avait trébuché et s’était brisée les cervicales. Ses yeux encore ouverts fixaient le plafond, alors qu’elle était allongée sur le ventre…
Il passa par-dessus son corps, et malgré le sang qu’il avait perdu, se remit à courir dans les couloirs du rez-de-chaussée dans l’espoir de retrouver le reste de ses amis.
Willem s’était dirigé vers le salon, mais n’avait rien trouvé d’intéressant. Il poursuivit son expédition en explorant la cuisine au sol en damier. Une substance nauséabonde se collait sous ses chaussures à chacun de ses pas. Au milieu de la cuisine se trouvait une immense table, qui devait servir de plan …
382 lectures0 suites