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414 lectures, 1 vote0 suites, 0 ramifications5 commentaires
Attention, ce chapitre appartient à une ancienne branche !
Les participations à ce concours ne sont plus prises en compte.
La partie 1, Tim-Oh, de LBaudot fait partie de ces récits qui me font me sentir petite parce qu’en le lisant j’avais un peu l’impression que ça se suffisait très bien en soi, d’où le fait que je propose une (courte) suite que maintenant.
Et du coup, c’est justement parce que c’est un des textes du concours qui m’a le plus plu que j’étais un peu frustrée qu’il ne puisse même pas avoir sa chance pour figurer dans le recueil.
Du coup je tente un truc pour lancer la machine.
Bref, j’arrête de me faire mousser et je vous souhaite une bonne lecture, à vous qui passez par là.
Et pour les plus motivés… à vos plumes !
LBaudot , le 14 novembre 2023 11:44
Merci, Lyn, pour ce magnifique chapitre tout en retenue et en douceur. Il fait partie de ces textes qu’on dévore, bien que l’action ne soit pas présente physiquement.
Il n’était pas facile d’entrevoir une suite. Pour ma part, c’était la page blanche. Alors bravo.
J’ai également beaucoup aimé ton message, en tête de chapitre.
Pour les chipotages, j’ai repéré quelques trucs que je vérifierai lors d’une seconde lecture.
Lyn , le 14 novembre 2023 13:29
Je suis soulagée de lire ça, parce que sur ce coup-là ça m’aurait un peu chagrinée de décevoir l’Auteur 😊🤔
Je dois dire que, quitte à avoir une suite, c’est pas un récit que j’imaginais avec trop d’action.
Je voyais un récit court, intimiste, plus moins tendre, plus ou moins mélancolique, sur deux personnes qui partagent leur solitude 🤔 (ça commence par des discussions sur les différences culturelles, et puis ça bascule sur des choses plus personnelles, et à la fin… est-ce que ce sera une rencontres d’un soir, ou est-ce que ça ira plus loin, je laisse le loisir aux plumes suivantes d’en décider).
Pas de soucis j’attends pour le pointage de coquilles 😉
LBaudot , le 14 novembre 2023 14:30
Après relecture, voici les coquilles que j’ai décelées.
Cela semble moins naturel d’écrire au présent. Mais je trouve que le récit gagne en force et en fluidité de lecture.
« Alors leur rencontre resterait un mystère insoluble conclut par un silence. » « conclu »
« La Gardienne de l’Arbre a fort à faire dans sa propre cité et devait être éreintée. » « doit »
« Le périple lui aurait au moins permis d’occuper son esprit plus endeuillé qu’il voudrait l’admettre. Il sait que ce n’est pas que le plaisir de répandre le bonheur qui le fait se lever le matin. C’est parce qu’il faut se lever chaque matin qu’il mettait du cœur à répandre le bonheur. » « ne veut » « met du »
« Je serais remplacée bien avant de pouvoir leur manquer » « serai »
« Quand est-il pour vous ? » « Qu’en est-il »
« Les choses sont différentes à Lî-Le ? » « sont-elles »
« Car après tout, pourquoi la vie est-elle si longue si tout ce qui l’a remplie est voué à être abandonné ou à disparaître ? » Je trouve une confusion : dialogue ou narration ? Je penche pour la narration, puisque Wan-Dâ reparle ensuite.
Peut être alors, « Une question lui traverse l’esprit : pourquoi la vie est-elle si longue si tout ce qui l’a remplie est voué à être abandonné ou à disparaître ? » mais ce n’est qu’une proposition.
Merci encore pour ce texte.
LBaudot , le 14 novembre 2023 14:46
"si tout ce qui l'a remplie est voué" "la rempli" ou "l'a rempli" (à mon avis)
Lyn , le 14 novembre 2023 16:34
Pour le coup, j’ai écrit au présent parce que la partie d’avant l’était (j’ai plus tendance à écrire au passé normalement – je dis ça, mais le défi que j’ai lancé sur The root book est au présent 😅🌳)
Pour le reste, c’est corrigé !
La femme hoche la tête, retire ses sandales et suit Tim-Oh.
Clap-Clap, font ses pieds sur le bambou. Un son décuplé par le silence de la nuit tombée.
Clap-Clap, elle a beau être étrangère en ces lieux, elle a la démarche sonore et assurée d’une personne qui sait où elle va et pourquoi.
Clap-Clap, sept ans qu’il n’a plus entendu d’autres pas que les siens sur son parquet après le crépuscule.
Clap-Clap, très différents des pas feutrés et mesurés de l’ancienne maîtresse des lieux.
Il invite Wan-Dâ à patienter. Elle dépose son modeste paquetage et s’agenouille au bord de la table basse du salon tandis qu’il infuse le thé. Le silence installé entre eux est alors troublé par le doux remous de l’eau en ébullition.
— Pardonnez-moi pour l’attente, dit-il, un plateau dans les mains.
Avec précaution, parce qu’il n’est plus habitué à se mettre au service d’autrui en dehors de son rôle de Gardien, il sert la décoction fumante dans deux petits gobelets polis, préalablement disposés pour lui et son invitée.
— J’espère qu’il sera à votre goût, je n’ai plus reçu depuis… je reçois peu de visite.
Comme elle porte déjà le breuvage à ses lèvres, il juge bon d’en faire autant, ignorant si ce sont les vapeurs de thé ou un sentiment de gêne qui font cuire ses joues. Après tout, là où lui voyait un signe de Lise-Hâ, la voyageuse n’est en déplacement que dans le cadre de sa fonction, rien de plus.
Wan-Dâ a maintenant les mains cerclées autour de son gobelet entamé.
— Cela vous est-il déjà arrivé ? demande-t-elle.
— Me retrouver dans une cité voisine ou plus loin encore ? Jamais.
Alors leur rencontre resterait un mystère insoluble conclu par un silence.
Wan-Dâ replonge son nez dans son gobelet.
L’eau est trop chaude pour finir d'une traite, mais Tim-Oh n’espère pas que la conversation déborde après quelques gorgées de thé. La Gardienne de l’Arbre a fort à faire dans sa propre cité et doit être éreintée.
— Je suis désolé.
— Pardon ?
— De vous avoir obligée à entreprendre un si long voyage.
— N’en auriez-vous pas fait autant vous-même ?
Au tour de Tim-Oh d’avaler une gorgée de thé. Sans doute n’aurait-il pas hésité bien longtemps. Le périple lui aurait au moins permis d’occuper son esprit plus endeuillé qu’il veut l’admettre. Il sait que ce n’est pas que le plaisir de répandre le bonheur qui le fait se lever le matin. C’est parce qu’il faut se lever chaque matin qu’il met du cœur à répandre le bonheur.
— Vous devez manquer aux gens de Mîn-Ter.
— Je serai remplacée bien avant de pouvoir leur manquer. Il était temps que je passe la main.
Entre plusieurs gorgées, Wan-Dâ lui révèle être issue d’une longue lignée de Gardiens. Sa famille était de celles qui avaient été choisies dans des temps immémoriaux pour partager la parole des morts et il n’en n’avait jamais été autrement. Alors, Wan-Dâ avait été éduquée dans cette perspective sans qu’il n’ait été question pour elle d’envisager quelconque autre vocation.
— Je donne peut-être l’impression de m’en plaindre, mais je n’ai jamais eu d’autres talents particuliers. Alors ça m'a toujours suffi.
Pourtant Wan-Dâ exprime des doutes ; vingt ans plus tôt, sa sœur cadette portait son premier fils.
— Je n’ai jamais ressenti aucune aigreur vis-à-vis de Man-Dâ et encore moins pour mon neveu. C’est même tout le contraire, je me réjouis avec elle en le voyant grandir, s’épanouir et je le vois devenir une meilleure version de lui-même, maintenant qu’il fonde sa propre famille, comme sa mère avant lui à l'époque. De cette famille résultera peut-être un autre enfant et ce sera un nouveau grand bonheur, de nouveaux enseignements à partager et des biens à léguer...
Wan-Dâ laisse couler un silence méditatif. Il semble à Tim-Oh qu'il devine où elle veut en venir : pourquoi la vie est-elle si longue si tout ce qui la remplit est voué à être abandonné ou à disparaître ?
— Qu'en est-il pour vous ? questionne-t-elle.
Son gobelet est vide.
— Les choses sont-elles différentes à Lî-Le ?