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581 lectures, 4 votes1 suite, 2 ramifications2 commentaires
Attention, ce chapitre appartient à une ancienne branche !
Les participations à ce concours ne sont plus prises en compte.
Bonjour à toute et tous,
le texte d'origine m'a inspiré un nouveau type de "dragonen", plus contemporain, pour rédiger cette suite potentielle.
A vous de dire si elle aura un avenir !
Lyn , le 28 octobre 2023 22:16
Sympa le chapitre, on voit que t'as pensé à plein de petits détails, comme le fait que dans l'extrait donné Amelia mentione qu'elle a eu une nuit alcolisée (même si elle s'est endormie sur le canapé et pas au lit, donc la bassine ne devrait-elle pas être plus proche du canapé du coup ?), ou le fait qu'elle a des réparations dans l'appartements (possiblement à cause de Morty 😅)
Bref, des petits détails qui tuent ;)
Par contre, il me semble que le chapitre dépasse le nombre de caractères exigé...
Shadowlight , le 28 octobre 2023 23:16
Ah oui, Lyn.
Je me suis laissé embarqué au-delà des 5000 caractères . Ouups. C'est corrigé maintenant; 4943 exactement !😅
Et merci pour le coup du lit devenu canapé désormais !😱
Content que çà t'ai plu.😃
— C’est un dragon, répéta la grand-mère. Et il peut s’avérer… dangereux.
La voix à l’autre bout du téléphone semblait stressée. Jamais Amélia n’avait entendu sa parente manifester la moindre inquiétude. C’était plutôt la reine des facéties, prompte à sortir une anecdote sur son passé tumultueux, l’organisatrice de coups pendards.
— Je ne comprends pas mamie. De quoi parles-tu ? … Ahh oui, j’ai saisi… tu me fais encore une de tes blagues…
Le téléphone collé à l’oreille, Amélia se pencha à nouveau pour observer l’intrus, mais elle se rendit compte que sans lampe torche, elle le distinguait mal. Elle activa la fonction main-libre, attrapa une pantoufle égarée, et y cala le portable pour orienter le flux lumineux sous le meuble.
— Mamie ? T’es là ?
— Oui, ma chérie. Tu m’as bien entendu quand…
— Oui, oui… j’ai compris, bla bla bla… c’est un dragon dangereux qui va me carboniser dès que je m’approcherai de lui. Ah ! Ah. ! Je ne sais pas comment tu t’es débrouillée pour organiser tout çà, mais là, je suis trop vaseuse pour apprécier.
— Amélia ! Écoute-moi, je ne plaisante pas !
Mais la jeune femme ne portait qu’une oreille distraite à ses propos. Elle restait concentrée sur le meilleur moyen de capturer le reptile avant qu’il ne se faufile sous un autre meuble où elle ne pourrait plus l’attraper.
— En tout cas, il ne faut pas que mes voisins voient cette bestiole vagabonder dans l’immeuble. J’ai déjà pas mal de problèmes avec eux à cause de Morty. Donc inutile d’en rajouter une couche !
Son regard erra de droite à gauche à la recherche d’un ustensile quelconque qui lui permettrait de rabattre le lézard vers la bassine récupérée à côté du canapé. Bassine restée heureusement vide, malgré sa soirée plus qu’arrosée. Bon. Rien à portée, elle devrait le faire à la mano.
Allez, du courage Amélia !
Alors qu’elle glissait un bras sous la commode et plaquait de l’autre son récipient contre l’espace où elle comptait chasser le pseudo-dragon, elle réalisa tout le ridicule de sa situation, à quatre pattes sur le parquet en petite tenue avec sa cuvette à vomi. Belle façon de commencer la journée !
Sa main se rapprocha de la bestiole. Au bout du téléphone, la voix de sa grand-mère devint hystérique.
— Surtout, ne le touche pas !
Trop tard. Les doigts d’Amélia entrèrent en contact avec la peau du lézard qui n’était pas du tout gluante, mais sèche et chaude. Très chaude. Trop chaude ?
Soudain, tout explosa dans un maelstrom électrique. Des plasmas multicolores enflèrent jusqu’à former une boule arc-en-ciel qui engloba Amélia. Elle s’y noya, pataugea dans cet univers privé d’atmosphère où la moindre parcelle de matière n’était que photons en folie. En manque d’air, elle prit une profonde inspiration. La sphère de lumière s’engouffra en elle en une fraction de seconde.
Puis plus rien. Le noir. Le néant. L’inconscience.
***
Battement de paupière.
Le soleil à travers les stores éclaboussa de ses rayons le visage d’Amélia. La luminosité insupportable l’obligea à détourner la tête. Mal lui en prit, car aussitôt une migraine terrible l’assaillit. La bouche pâteuse, elle sentit sous son dos non pas le moelleux du canapé, mais la dureté des lames du parquet. Dépitée, elle regarda bêtement le plafond et poussa un profond soupir.
Mince ! quelle cuite !
À cet instant, la sonnerie de la porte d’entrée retentit comme mille gongs du Tibet. Les notes répétitives martelèrent son crâne et lui arrachèrent un grognement de contrariété.
— Ça va, ça va. J’arrive. Arrêtez de sonner, par pitié !
Amélia commença à se redresser avec peine quand son regard tomba sur le bout de son pied droit duquel sa chaussette fétiche du soir avait disparu. À sa place, il y avait une marque dorée, une marque faite d’écailles lumineuses qui remontait de son orteil en passant par sa cheville, suivait son mollet et torsadait tout autour de sa jambe, jusqu’à sa cuisse dénudée.
— Bordel, qu’est-ce que c’est que ce truc ?
Cette fois parfaitement éveillée, Amélia se leva d’un bond et fonça vers son grand miroir sans tenir compte de la sonnette qui continuait son infernal tintamarre. Là, elle se figea en découvrant l’image renvoyée. Le motif doré progressait sur ses aines, s’épaississait sur son ventre, s’épanouissait sous ses seins pour s’étaler largement sur ses épaules, avant de mourir dans le creux de son cou.
Harmonieux, d’une beauté sublime, gorgé de détails d’une minutie chirurgicale, l’immense tatouage représentait un dragon aux ailes déployées. Mais le plus troublant, il paraissait… vivant ! Selon comment la lumière l’accrochait, les anneaux de la queue semblaient se contracter puis se relâcher, les ailes frémir et se tendre, la tête camuse osciller sur son long cou et ses pupilles jaunes… bouger !
Totalement abasourdie, Amélia sentit la panique la gagner en même temps que les larmes lui monter aux yeux. Elle devenait folle.
De l’autre côté de la porte d’entrée, une voix forte retentit.
— Amélia, ouvre-moi bon sang ! C’est ta grand-mère !
— Grand-mère ? Que fais-tu ici ? balbutia Amélia, la main toujours posée sur la poignée de la porte. La silhouette de sa grand-mère se dessina dans l'encadrement, plus petite et plus frêle qu'elle ne l'avait jamais vue, mais ses yeux, d'habitude si chaleureux et pétillants, glissaient maintenant d'un obj…
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