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Lyn , le 17 octobre 2023 20:24
Aaaah c’est aussi parti en vrille mais autrement :)
On a ici une fin très triste, dont certaines réflexions coup de poing comme « Questions convenues, inutiles, dont le seul but est de dire quelque chose. » ou « non mais il croie quoi, qu’il va la retrouver morte gisante dans la cuisine, non mais il la prend pour qui ? ».
Côté forme, on a, point de vue de Clarisse, des phrases longues, avec, parfois, un côté déconstruit qui est très déroutant à lire mais qu’on comprend être au service du fond ; la réalité confuse de Clarisse.
Et puis, tu as réussi à proposer un titre de chapitre qui vient d’une réplique comme dans les trois partie précédente 😃 (j’ignore ce qu’en pensent les autres, mais moi j’y tenais^^).
Je regrette un truc, que je viens de signaler à Helhiv qui fait un peu ça aussi mais c’était un peu moins choquant qu’ici, c’est d’un petit peu trop ignorer la partie 3, dans le sens où je trouve la rupture de ton un peu brutale.
Comment est-on passé du « les arbres sont possiblement bienveillants, faut retrouver les garçons » (pour paraphraser sans citer exactement Mintaka) à une course-poursuite affolée de Clarisse et Jeanne ? Clarisse ne montrait pas tant de défaillance à la partie 3, au pire elle était dans une forme de déni pour se rassurer.
En somme, je trouve la fin en elle-même très jolie sur sa forme, mais peut-être un peu précipitée compte-tenu de ce qu’il y a eu avant.
Pour revenir sur une note positive (je crois qu’on a compris que j’étais l’enquiquineuse du coin), j’ai envie de te féliciter parce que primo, je trouve que faire une fin c’est ce qu’il y a de plus difficile (plus d’éléments à prendre en compte + la responsabilité de l’ultime impression à la lecture). Deuxio, j’avais montré beaucoup d’enthousiasme pour la fin proposée par Helhiv donc ça devait peut-être mettre un peu la pression ^^
Et à nouveau, je remercie et félicite tout le monde, donc toi, Mintaka et VanessaP parce que je trouve ça chouette qu’on ait réussi à faire bourgeonner une autre ramification pour le concours 💚🌳
Coin du chipotage : (on a l’air de bien s’entendre sur ça, toi et moi 😅)
–« Son souffle est court, un gémissement inarticulé sort de sa gorge tendis qu’un arbre se rapproche… » tandis
-« Au dessus des cimes, les étoiles s’éteignent et le ciel prend le gris lumineux des belles journées de printemps. » Au-dessus
« — Salut. Tu as bien dormis ? Ça va ? » dormi
-« et elle ne peut pas en voir un d’arbre, même en image, » soit « un » est un trop, soit il faut une virgule juste après le « un »
helhiv , le 17 octobre 2023 22:26
Bravo pour ce texte !
Dis-moi si je me trompe mais il me semble que ta partie 4 est plus raccord avec la partie 3 que tu as proposée pour l'autre branche (Pendant ce temps) qu'avec la partie 3 de Mintaka (Avec ses racines). En même temps, c'est assez drôle de mélanger les deux histoires. 😃 Ceci dit, il y a des passages qui ne peuvent se comprendre qu'avec la lecture de l'autre partie 3 (le départ précipité de Marion et Bertrand par exemple).
Pour rebondir sur la remarque que Lyn a faite sur ma proposition de partie 4, il y a une vraie cassure avec le texte de Mintaka. Je m'attendais à ce que la fin de son texte soit reprise dans les souvenirs de Clarisse.
J'aime beaucoup l'idée du réveil à l'hôpital mais l'histoire de Clarisse se termine trop rapidement à mon goût et on comprend que l'histoire de l'arbre s'arrête là. Je vois bien que l'idée est de finir sur le drame des parents, ce qui est amené avec finesse, et j'aime beaucoup l'écriture qui fait émerger tous les sentiments convergents et antagonistes de Laure et Adrien. Cependant, j'ai l'impression que c'est une nouvelle histoire qui commence plutôt que la conclusion des trois premières parties.
Lyn et saule, je vous promets que je suis une chipoteuse, moi aussi, mais je ne suis pas très en forme en ce moment question relecture alors je préfère ne pas la ramener ! 😅
Lyn , le 17 octobre 2023 22:51
Helhiv, tu sais qu’au début je me suis fait exactement la même reflexion et j’ai buggé en mode « mais attends, elle est bien là où elle doit être cette partie ou ça se passe comment ? »^^
Bat.Jacl , le 18 octobre 2023 00:33
Et voici une nouvelle fin pour la nouvelle ! Félicitation saule ! 🥳
Effectivement, il y a un petit décalage de ton entre le chapitre 3 et celui-là, qui fait qu'on est un peu perdu au début. Mais quel chapitre ! Entre le passage à l'hôpital et puis le point de vue des parents... c'est très prenant... glaçant...
À nouveau, félicitation à chaque participant pour être arrivé à amener cette nouvelle jusqu'au bout ! 💚🌳
saule , le 18 octobre 2023 20:02
Quelle avalanche de commentaires ! (Entre ceux-ci et ceux sur le chapitre de helhiv, quand j'ai ouvert ma boîte mail, je me suis sérieusement demandé si ce n'était pas mon ordinateur qui avait décidé de se mettre en carafe^^.)
Bon, je vois que vous n'êtes pas fans de la rupture de ton entre partie 3 et partie 4... Elle est totalement volontaire (je voulais vraiment faire un choc entre la naïveté de la partie 3 et la catastrophe des conséquences), mais je comprends que ce soit un peu trop brutal. (J'avais essayé de faire un raccord avec les gobelins, en parallèle avec les Ents de Mintaka, en pensant à la scène dans la Moria, mais c'est capillotracté et sans doute un peu faible.) Je vais réfléchir à un moyen d'adoucir un peu la transition et d'aider le lecteur à raccrocher les wagons (c'est vrai que là j'étais un peu, beaucoup, en mode "débrouillez-vous pour recoller les morceaux", aussi pour coller à notre Clarisse désorientée^^).
Ensuite, je comprends que le rapprochement avec mon chapitre trois sur l'autre branche de l'histoire ait pu vous faire bugger... Je ne me suis pas du tout trompée d'endroit pour ma suite mais c'est juste que ça m'a amusée de mélanger les embranchements, désolée pour ça 😅... je vais voir comment rendre l'histoire plus compréhensible à ce niveau-là.
Lyn, merci beaucoup pour la correction des coquilles (rien à faire, on en oublie toujours quelques-unes !), je les corrige tout de suite. La dernière était volontaire, un "essai de style" de dernière minute, mais foireux, je l'admets volontier😅. Corrigée aussi, donc.
Ensuite, zoom sur une remarque de helhiv : "Cependant, j'ai l'impression que c'est une nouvelle histoire qui commence plutôt que la conclusion des trois premières parties." Je n'y avais pas vraiment pensé mais c'est assez juste. C'est que je ne suis pas très fortiche avec les fins-fin, quand j'arrive quelque part c'est toujours pour regarder derrière la colline d'après. (Je ne sais pas du tout si cette image te parlera mais ça m'y fait penser : c'est comme en chant, où sur la dernière note il faut garder la bouche ouverte même quand on a coupé le son, pour qu'elle se prolonge en silence.) Donc c'est sans doute une conception très subjective de ce que doit être une chute, mais c'est comme ça que je les aime ; dans ma tête, il y a toujours un "après", il faut toujours quelque chose qui se prolonge au delà du regard. (Mais je fais tout un laïus, si ça se trouve je suis totalement à côté de la plaque ! Est-ce que je réponds à ton commentaire ou pas du tout ?)
Enfin, Bat.Jacl, encore très élogieux ! Le "glaçant" me fait bien plaisir, car c'était l'effet recherché😃.
Merci beaucoup à vous trois pour vos retours, les compliments comme les chipotages, je prends le tout💚 ! Je vais essayer de retravailler les points soulevés mais je ne garantis pas d'y arriver, surtout avec mes autres travaux en cours et la date butoire qui n'est plus très loin... enfin, je vais essayer. (:
saule , le 20 octobre 2023 18:27
Voilà, j'ai retravaillé le texte d'après vos retours. (Sur le moment, je n'avais aucune idée de comment m'y prendre, mais il me semble avoir trouvé quelque chose qui fonctionne plutôt bien.) :)
Qu'est-ce que vous en pensez ? C'est mieux ?
helhiv , le 21 octobre 2023 11:28
L'ajout du début est une réussite car il fait une liaison idéale entre le texte de Mintaka et l'histoire de l'hôpital que j'aime beaucoup😃. La tension dramatique monte très bien puisqu'on part de l'idée que les arbres sont probablement gentils d'après l'hypothèse de Jeanne et Clarisse (même si celle-ci y croit certainement moins) jusqu'au splendide fondu-enchaîné vers le réveil à l'hôpital😃. Reste que la fin reste très ouverte. Je parle ici des arbres puisqu'ensuite on s'intéresse aux parents. Pourtant, j'aime les fins ouvertes (nous en avons discuté avec Lyn🖊️) mais j'aurais aimé au moins savoir à quoi m'en tenir pour m'imaginer moi-même une suite. Comme c'est une partie 4, je trouve qu'il faudrait plus refermer certaines choses. Pour la fin sur les parents, ce que je voulais dire, c'est que ça ouvre l'histoire plus que ça ne la conclut. Dans une nouvelle plus longue, se serait parfait. Je fais une suggestion : la partie avec les parents ne pourrait-elle pas être déplacée dans la forêt🌳, comme un pélerinage pour chercher des explications. Laure pourrait trouver un objet appartenant à Elliot et ça pourrait être l'occasion d'une dernière intervention des arbres🌳 positive ou négative. Je suis consciente que ça constitue une grosse récriture🖊️ et, si tu es comme moi, c'est toujours un crève-coeur de changer un texte ! Donc bravo déjà pour le retravail de la première version. 💚
saule , le 21 octobre 2023 17:09
Merci pour ton commentaire, helhiv ! Je suis bien contente que le début fonctionne mieux ainsi😃.
Et pour l'autre remarque que tu me faisais (le fait qu'il y ait des passage qui ne puissent se comprendre qu'à la lecture de ma partie 3 "Pendant ce temps"), est-ce que ça va mieux ?
L'idée de déplacer la partie avec les parents dans la forêt ne me plaît pas trop, je trouve que ça ferait un peu artificiel... Par contre, je pourrais rajouter quelques lignes dans ce sens à la fin ; je vais y réfléchir.
Lyn , le 21 octobre 2023 21:45
Je suis d’accord, le début fonctionne mieux. Je trouve toujours qu’on saute quelques marches à partir du moment où on mentionne les gobelins, mais c’était déjà moins brutal. On comprend mieux ce qui a pu arriver à Jeanne, déjà :)
Je vais venir renverser le jeu de quilles, parce que c’est vrai que je ne me suis pas beaucoup exprimée sur ce qui concerne l’ultime partie avec les parents.
Personnellement, je pense que ce qui m’a dérangée, ce n’est pas tant le côté « ouvert », parce qu’en vrai… pourquoi pas. La remarque que j’ai faite à Helhiv sur sa propre fin, c’était surtout parce que c’était un cliffanger et que j’ai du mal avec ça à la fin d’une histoire.
Ce que tu nous proposes ici me dérange moins en ce sens, parce que c’est logique et clair dans ce que ça raconte (côté Helhiv – et tu sais que j’ai beaucoup aimé ta partie – je trouve la fin sensationnaliste mais pas logique, quitte à ce qu’on découvre que la forêt va « ressusciter » les gens, pourquoi Nathan et pas l’intrus, après tout, c’est lui le premier à avoir été avalé… et il aurait bien raison de chercher à punir les enfants parce que lui, on l’a tué sur la présomption de culpabilité, les enfants, ils ont VRAIMENT tué quelqu’un et tenté de le dissimuler :D… enfin, voilà, j’ai du mal quand le fond ne me parle pas… la fin de Saule, elle parle, elle évoque le deuil et la dépression, le message est limpide pour moi et il y a des mots redoutables en termes d’efficacité).
Sauf que je trouve que c’est un peu dense pour une fin de nouvelle. Dans le sens où c’est un format court et que je ne suis pas sûre que ce soit très profitable de multiplier les thèmes et les personnages sans aller au bout de ce qui a déjà été installé (dans son message d’introduction, VanessaP disait « La thématique principale que j'ai voulu dépeindre ici est : comment agit-on dans la panique qui nous ôte toute raison ? » Donc pour moi, il s’agissait surtout de parler de la bêtise des enfants et ses conséquences directe/à court terme ; le deuil des parents, c’est déjà du moyen terme)
En clair, je trouve que la fin d’Helhiv est plus raccord avec le format de la nouvelle et ce qui a été proposé avant, mais la tienne serait un très bien épilogue pour un roman ou une novella, où on aurait pu caser plus de choses.
Ouhlàlà, je suis désolée, mon côté bêta-lectrice ressort, ce n’est peut-être pas approprié ici…
helhiv , le 22 octobre 2023 09:25
Pour saule : Oui, je crois que tu as ajouté des éléments qui expliquent mieux pourquoi Bertrand et Marion sont partis soudainement au contraire de Laure et Adrien, et l'autre partie 3 n'est plus indispensable à la lecture. Une remarque que je n'avais pas faite la dernière fois sur la phrase : "Les chanceux. Les lâcheurs." J'aurais plutôt vu la même chose inversée : "Les lâcheurs. Les chanceux." D'abord le ressentiment puis le constat qu'ils n'ont plus à gérer la douleur. Dans ce registre, je ne sais pas si Laure s'accuse elle-même ou en veut à Adrien d'avoir été raisonnables, de ne pas avoir eu l'impétuosité (le courage ?) d'agir par elle-même et d'aider ses amis à sauver leurs enfants quitte à y perdre la vie. Ça peut être une dimension supplémentaire classique à la réflexion de Laure : la culpabilité.😢
Pour Lyn : Tu as raison sur le fait que les intentions de VanessaP n'ont pas vraiment été prises en compte dans les suites (y compris la nouvelle partie 2 que j'ai proposée). Nous n'avons pas laissé assez de libre-arbitre aux gamins pour ça ! Ce serait intéressant d'avoir son avis d'initiatrice de l'histoire. Ceci dit, faut-il que l'autrice de la partie 1 "contrôle" les suites à partir de la note d'auteur ou bien faut-il laisser le champ libre aux continuateurs/trices ? Dans l'esprit du cadavre exquis, je penche pour la deuxième option. 😃
On attend une troisième fin, sur cette branche ou sur l'autre !!! 🌳
Lyn , le 22 octobre 2023 09:49
Oh, sans même forcément parler de "contrôle", mais d'un accord tacite... mais dans le cadre du cadavre exquis, on est d'accord qu'il y a autant de choix possibles que de plumes en action et qu'on est aussi libre de tordre ou même briser les choses.
Mais ça ne veut pas dire qu'on peut pas comparer les embranchements entre eux et juger qu'on certains nous plaise mieux pour une raison ou une autre :p
Faut partir du principe que je suis sur le ton du constat, biaisé par ma subjectivité, bien sûr, mais en soi... le lecteur et l'Auteur peuvent avoir raisons tous les deux même en n'étant pas d'accord :) (je dis ça de façon générale, hein, parce qu'en bêta-lecture je suis tout aussi insupportable 😅)
Mintaka , le 23 octobre 2023 15:54
Waouh, vous êtes autant productifs dans les commentaires que dans les chapitres ! Quel plaisir de découvrir ce quatrième chapitre. J'aime beaucoup l'idée du changement de décor pour terminer cette nouvelle. L'hôpital, les médecins et les parents effondrés donnent une toute autre teinte à ce récit qui s'achève sans vraiment donner de réponse au lecteur. Je préfère comprendre ce qu'il s'est passé quand je referme un livre (un petit souci de gestion de la frustration, peut-être). Mais je suis parfaitement consciente qu'il ne restait pas beaucoup de caractères pour le faire dans ce cas-là.
C'était ma première contribution à l'arbre et ça me donne envie de m'y remettre !
saule , le 31 octobre 2023 10:31
J'ai un peu tardé à vous répondre, je voulais d'abord voir comment je pouvais retravailler la fin. Et donc : j'ai écrit le prolongement dont je parlais, mais il s'est avéré beaucoup plus long que prévu et me fait dépasser de plus de 400 sec :/. Je pourrais le réduire, mais je pense qu'il en perdrait en qualité, ce qui serait dommage pour clore la nouvelle. Donc la fin restera telle quelle, désolée helhiv !
Pour "Les chanceux. Les lâcheurs.", je change. (J'hésitais sur l'ordre, donc si tu me dis que c'est mieux inversé, je te crois ;) !) Pour la culpabilité, d'accord qu'elle aurait très bien sa place dans le paysage de Laure, mais je crains de trop le disperser si j'insiste dessus. Là, je voulais plutôt appuyer sur le vide, l'éloignement, la solitude...
Pour lyn : Je vois très bien ce que tu veux me dire sur ma fin, et ça ne m'étonne pas. C'est vrai que mon principal "sujet d'étude" étant le roman, il n'y a rien d'étonnant à ce que ça ressorte comme ça. Donc désolée si la fin n'est pas raccord avec le thème de départ, mais ça m'a semblé être le prolongement logique et je ne vois pas trop comment faire autrement (ou alors ce serait une autre fin, un autre texte). (En plus, j'aime qu'une fin ouvre sur une dimension supplémentaire, je ne sais pas si c'est un problème par rapport au format de la nouvelle.)
Pour les gobelin : est-ce que tu penses qu'il faudrait que je les supprime ?
Et ne sois surtout pas désolée que ton côté bêta-lectrice ressorte, tu dis des choses très intéressante !
Mintaka, je comprends ta frustration. Comme je trouve, d'une manière générale, les questions plus riches que les réponses, j'ai peut-être un peu trop tendance à laisser le lecteur dans le flou quant au pourquoi du comment 😅. Mais il y a aussi le "problème" technique de la troisième personne focalisée, qui demande que, pour que le lecteur ait une explication, ce soit par l'intermédiaire d'un personnage. ( Et partir en mode polar à quelques mètres de la ligne d'arrivée, je ne me le sentais vraiment pas 😅 ! D'autant que je ne suis pas douée pour ça.)
Contente que mon texte t'ai plu malgré tout et hâte de découvrir tes autres branches. 😃
VanessaP , le 12 novembre 2023 19:51
Ouch... poignant. Je ne m'attendais pas à une telle fin, bisounours comme je suis, mais bon... Je l'ai bien cherchée 😅
La boucle est bien bouclée bravo pour cette suite !
Pour répondre aux autres commentaires : je n'ai pas encore lu l'autre partie 3 et n'aie pas été choqué de cette fin qui se comprend bien ainsi, je trouve.
J'ai également bien vu le clin d'oeil à Tolkien que je trouve bien amené.
Mais je vois que tu as retravaillé le chapitre entre temps donc je ne sais pas comment c'était avant ! L'actuel me semble très bien.
j'ai bien aimé ce côté décentrage avec le point de vu de laure à la fin qui nous permet d'apprendre ce qu'il s'est passé. ça ne m'a pas choqué.
Pour ce qui concerne "l'intention de départ de l'autrice numéro 1" lol, je suis assez d'accord que chacun est libre d'y mettre sa patte.
La seule chose que je regrette peut-être c'est que j'aimais bien les changements de point de vue multiples, le fait de voir une situation de regards différents et le fait qu'il ne reste presque plus que le point de vue de Clarisse à la fin ne va pas dans ce sens. Pour autant, les voir disparaitre les uns après les autres en diminuant progressivement les points de vue est intéressant aussi, donc... ça colle !
Merci à vous pour votre inspiration à la lecture de mon chapitre ! Très contente de découvrir vos idées et désolée pour mon manque d'assiduité, je n'avais pas vu qu'il y avait autant de suite !!
Quelques retours de forme :
prendre son visage --> rendre son visage
avale un dernier sanglot --> ravale
murmures --> murmurent
qu’est-ce, qui hurle comme ça, --> qu'est-ce qui
saule , le 16 novembre 2023 12:27
Bisounours, avec une histoire de gamins qui tuent quelqu'un et vont l'enterrer dans la forêt ? J'avoue que je ne m'en serais pas doutée 😅 !
Je suis contente que cette fin te plaise. 😃
Pour tes retours de forme :
prendre son visage --> rendre son visage : J'ai bien voulu écrire "prendre", comme "prendre un masque".
avale un dernier sanglot --> ravale : Je rajoute le "r" !
murmures --> murmurent : J'ai hésité entre les deux, mais le substantif est tout à fait volontaire, pour coller à l'état de Clarisse. En effet, un verbe conjugué demande de faire des liens, donc un certain état d'éveil. Quand on est dans les vapes, on fonctionne par sensations directes, sans forcément faire de liens entre elles.
qu’est-ce, qui hurle comme ça, --> qu'est-ce qui : La virgule est également volontaire, car le "qu'est-ce" est la forme contractée de "qu'est-ce que c'est", avant de partir sur le "qui" (l'idée change, évolue : on passe de quelque chose à quelqu'un). Mais cette forme vieillie est sans doute déplacée ici. Je change pour "qu'est-ce que c'est, qui hurle comme ça".
Merci beaucoup pour ton retour ! 😃
Clarisse s’avance vers la forêt. Jeanne se crispe au bout de son bras, puis la suit en silence.
Elles marchent avec précautions, pour ne pas trébucher. Clarisse estime la distance qui les sépare de la lampe torche : dix mètres, huit, cinq, trois…
— Rhaaa…
Elle sursaute, fait un pas en arrière, c’était quoi ce truc bon sang, tend l’oreille. Rien… Peut-être a-t-elle rêvé ? Clarisse se tourne vers Jeanne, qui lui serre la main si fort qu’elle en a mal, croise son regard, elle crève de trouille, elle aussi a entendu. Et pourtant…
— Jonas ? appelle-t-elle.
Une chouette hulule pour toute réponse. Jeanne la tire en arrière.
— Je veux partir.
Elle raffermit sa prise sur la main de l’enfant.
— On va voir.
— Clarisse…
Jeanne fait mine de la suivre mais voilà qu’elle doit la tracter.
— Fais un effort ! s’exaspère-t-elle.
L’enfant sanglote, zut, elle s’est comportée comme une brutasse. Elle respire à fond pour prendre son visage le plus rassurant puis se tourne vers la fillette.
— S’il te plaît.
Elle la prend dans ses bras.
— S’il te plaît, Jeanne, ne t’inquiète pas. L’arbre nous a aidés, tu te souviens ? C’est un gentil. Je suis sûre que c’est juste les garçons qui nous font une mauvaise farce. Mais toi et moi, on est plus malines que ça, hein ?
L’enfant hoche bravement la tête, ravale un dernier sanglot et les voilà reparties.
La lampe torche éclaire du sol, entre trois buttes de terre. Ça ressemble vraiment à une mauvaise farce.
— Jonas ? appelle-t-elle. Nathan ? Elliot ?
Seul les bruits de la forêt lui répondent. Clarisse ramasse la lampe torche et balaie les alentours de son faisceau. C’est bizarre ces tas de terre, ça ressemble à… Jeanne pousse un cri de souris.
— Qu’y a-t-il ?
Jeanne ne répond pas, les traits exorbités, elle regarde ses pieds. Clarisse les éclaire. Rien d’anormal… Elle sursaute, quelque chose a bougé sur les chevilles de l’enfant, on dirait un serpent, ou bien…
Une racine ?
Quelque chose fouette l’air, Clarisse attrape la main de la fillette, qui hurle.
Nuit.
Froissements, chaleur poisseuse, bruit de tambour… Non. Non, non… Elle ne veut pas, non…
Elle ouvre les yeux, elle suffoque, le tambour s’emballe elle a mal dans toute la poitrine les gobelins vont arriver elle hurle, quelque chose tente de la retenir elle se débat frappe au hasard, elle court se cogne court encore, quelque chose se plante dans sa nuque.
Des ombres s’agitent autour d’elle, murmures, ils la veulent, ils la voient ils viennent vers elle, elle remue tente de leur échapper mais ils l’ont eue elle ne peut plus bouger elle est à leur merci des racines s’agitent devant son visage et… Elle hurle.
Elle hurle et hurle encore, mais qu’est-ce que c'est, qui hurle comme ça, quelle bête sauvage, quel monstre ? Elle réalise que c’est elle et ses yeux s’écarquillent, comment arrêter ? Elle cherche le bouton mais le hurlement reprend encore, pitié faites que ça s’arrête, enfin elle n’entend plus qu’un lent bourdon, là dans ses oreilles.
Sa gorge la brûle. Elle veut bouger mais quelque chose l’en empêche. Elle baisse les yeux, une sangle noire la tient plaquée. Attachée. On l’a attachée. Elle regarde autour d’elle : plafond blanc, murs blancs, petite table à roulette blanche, le désinfectant lui saute aux narines ; hôpital. Elle est dans une chambre d’hôpital. Comment est-elle arrivée là ? Elle se tourne vers ses souvenirs en quête d’une réponse mais ce sont autant d’ombres qui menacent de l’engloutir, elle frémit et s’arrache à eux, non elle ne veut pas.
Le plafond blanc. Elle ferme les yeux pour lui échapper, se heurte aux ombres et les rouvre aussitôt. Elle tourne la tête vers la fenêtre, le rideau blanc qui ondule. Elle se raccroche à lui, elle voudrait bouger, bouger… ! Son souffle est court, un gémissement inarticulé sort de sa gorge tandis qu’un arbre se rapproche…
— Clarisse ?
Elle sursaute et cligne plusieurs fois des yeux. Le rideau blanc ondule. Pas d’arbre. Qui lui a parlé ?
— Clarisse ? répète la voix.
Elle tourne la tête de l’autre côté. Une femme brune aux traits saillants, les yeux rivés sur elle, vêtue d’une blouse blanche. Son visage se fait conciliant.
— Bonjour, Clarisse. Je suis le docteur Siguero. Est-ce que tu sais où tu es ?
Pourquoi parle-t-elle une langue étrangère ? s’interroge-t-elle avant de réaliser que c’est bien dans sa langue que la femme en blanc s’exprime. Les nuages s’écartent, les mots prennent leur sens.
— À… (Elle grimace car le son est douloureux sur sa gorge enflammée.) Hôpital, croasse-t-elle.
La femme hoche lentement la tête.
— Oui, tu es à l’hôpital. Est-ce que tu sais pourquoi tu y es ?
La question résonne dans son crâne et la renvoie dans les ombres, elle veut leur échapper mais elle tombe en arrière, la voilà qui court dans la forêt la nuit, se cogne aux arbres et trébuche sur les racines, se fait des bosses et s’écorche les mains et les genoux, voilà que la main la petite main de Jeanne glisse de la sienne et que la fillette crie de terreur et puis plus rien juste un tas de terre et qu’elle part en courant pour ne pas finir comme elle et puis comme les garçons c’est sûr que c’était eux ces trois tas de terre et la lampe torche au milieu, les larmes lui brûlent les yeux, mais qu’est-ce qu’elle a foutu, les sanglots bourrent dans sa gorge et la secouent elle hoquette :
— Ils… ils ont tous disparu…
Laure traverse le salon sans allumer la lumière et sort par la baie vitrée. La fraîcheur matinale la fait frissonner, elle resserre les pans de sa robe de chambre. Les oiseaux chantent comme si leur vie en dépendait, un concert incessant de trilles et de jacasseries, c’est beau, se surprend-elle à penser en levant les yeux vers les grands arbres de la haie où ils font un balai de grâce. Au-dessus des cimes, les étoiles s’éteignent et le ciel prend le gris lumineux des belles journées de printemps. Encore une, la neuvième depuis que…
Vertige. Laure s’assoit sur le rebord de la terrasse, les pieds nus dans l’herbe trempée par la rosée. Elle prend son paquet de cigarettes dans la poche de sa robe de chambre, en sort une, l’allume, tire une longue bouffée. Là, expire-t-elle, ça va mieux. Elle en tire une autre. Dire qu’elle avait arrêté de fumer, qu’elle s’était jurée de ne jamais reprendre et voilà que… Elle aspire rageusement. Inutile de penser. Tiens, il faudrait tondre la pelouse.
Elle termine sa cigarette, l’écrase et en allume une autre. Elle a bien besoin de ça.
La baie vitrée s’ouvre derrière elle, les chaussons d’Adrien sur la terrasse. Il s’arrête derrière elle, elle peut voir son immobilité gênée, sa vaine tentative de sourire sous ses yeux tristes, elle le connaît par cœur en vingt ans de vie commune, même si dix jours plus tôt il serait venu l’embrasser dans le cou plutôt que de chercher ses mots. Finalement il rompt le silence :
— Salut. Tu as bien dormi ? Ça va ?
Questions convenues, inutiles, dont le seul but est de dire quelque chose.
— Non, répond-elle.
Elle peut le voir grimacer, sa grimace contrite de « il fallait bien essayer, tant pis ».
— Moi non plus, dit-il.
Oui, elle le sait. En sont-ils réduits à cela désormais, s’assener des évidences pour avoir encore quelque chose à se dire ? Que ne donnerait-elle pas pour qu’il vienne, pour qu’il l’embrasse, pour qu’il lui dise « faisons un petit », pour qu’il la fasse rire comme avant… Avant. Avant.
— Il faut que j’aille travailler, dit-il.
Elle hoche la tête en silence.
— À ce soir.
— À ce soir, marmonne-t-elle.
Mais il ne bouge pas, elle sent son regard dans son dos, elle peut voir sa mine inquiète. Elle est partagée entre l’envie de sauter dans ses bras et celle de l’engueuler, non mais il croit quoi, qu’il va la retrouver morte gisante dans la cuisine, non mais il la prend pour qui ? Finalement les chaussons s’éloignent, la baie vitrée se ferme et Laure est à nouveau seule.
Quelques minutes après, la voiture démarre de l’autre côté de la maison, mais ce n’est pas la même, celle-là c’est la sienne. L’autre, celle d’Adrien, la 308, la police l’a retrouvée encastrée dans un arbre, vide. Ils en ont aussi retrouvée une autre dans un ravin, ruinée, deux corps à l’intérieur –celle de Marion et Bertrand, les parents de Jonas, Nathan et Jeanne, elle se mord la lèvre en se remémorant les prénoms. Aussi, qu’est-ce qui leur a pris de partir comme des fous comme ça, quand ils ont découvert le sang dans le salon et les enfants absents, pourtant Adrien l’a dit qu’il fallait appeler la police, mais Marion n’en a fait qu’à sa tête comme d’habitude, elle voulait retrouver ses enfants elle-même et visiblement elle avait une idée.
Les lâcheurs. Les chanceux.
L’autre grande découverte de la matinée : Clarisse, au milieu de la route, dans un état effroyable, hurlant comme une folle et frappant dans tous les sens, si bien que les policiers ont eu du mal à l’attacher pour l’emmener à l’hôpital où ils ont été obligés de la sédater. Laure ne l’a vue que là, elle avait déjà été soignée un peu, mais elle était couverte de plaies, de bosses et de bleus. Aujourd’hui, elle est en soins psychiatriques, shootée la moitié du temps, quand elle s’éveille c’est pour des crises de mutisme, ou de panique, ou pour produire des discours incohérents sur des arbres dévoreurs, généralement c’est un joyeux mélange des trois et son état ne s’améliore pas, et elle ne peut pas en voir un, d’arbre, même en image, sans hurler, elle qui était si pleine de vie, elle qui aimait tellement les arbres, elle qui… Laure se mord la lèvre pour ne pas pleurer, rallume sa cigarette qui s’est éteinte et en tire plusieurs bouffées. Ça va aller.
Les autres enfants, la police pensait les retrouver aussi, mais ça fait dix jours maintenant, désormais c’est des corps qu’ils cherchent, il faut se faire une raison, un gamin de six ans ça ne survit pas une semaine dans la forêt.
Une sonnerie retentit, elle sursaute et réalise que ça vient de sa poche, elle sort son téléphone et décroche :
— Allo, oui ?
— Oui, bonjour, merci d’avoir décroché, avez-vous pensé à passer chez Free ?
— Je ne suis pas intéressée merci.
La personne au bout du fil veut dire autre chose mais elle lui raccroche au nez. Elle regarde autour d’elle et respire un grand coup. La matinée est bien avancée. Elle écrase sa cigarette et se lève, allez, le soleil brille et c’est l’heure du petit-déjeuner ! Elle va pour rentrer mais, au moment où elle se tourne, un éclat rouge attire son œil.
Là, au fond du jardin, le petit vélo d’Elliot, il était tellement fier de ne plus avoir les roulettes, il en faisait tout le temps, il le laissait toujours n’importe comment comme ça au fond du jardin et ça l’agaçait, combien de fois elle l’a engueulé pour ça, elle ne compte plus…
Laure s’effondre, la voilà assise sur la terrasse, les genoux remontés, le visage enfoui dans les mains. Les larmes coulent entre ses doigts.