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671 lectures, 4 votes1 suite, 3 ramifications6 commentaires
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VanessaP , le 3 septembre 2023 08:09
Ahah ! Suite intéressante, merci pour ça, mais où ont disparu ces petits chenapans ? J'espère qu'on le découvrira avec une autre suite !
Lyn , le 3 septembre 2023 12:13
Ouais j'étais plus partie dans un délire où ils disparaissent les uns après les autres et ceux qui restent doivent soit enquêter, soit s'enfuir avant de se faire happer à leur tour 😅
Enfin, contente si ça t'a plu ;)
helhiv , le 16 octobre 2023 17:41
J'ai essayé de garder le crescendo dramatique dans la partie 1 pour la suite et fin que je propose. L'évolution fait qu'il y a tout de suite moins de dialogue que dans ta partie mais j'ai surtout repris l'errance dans la forêt. Hormis en se concentrant sur la personnage de Clarisse, ma partie 4 prend surtout la suite de ta partie 2.
helhiv , le 21 octobre 2023 08:38
Comme on en avait discuté, j'ai écrit une tentative de suite alternative à celle de Lyn et de MadBlackHands pour réintroduire la question de l'intrus. C'est un peu tard dans le concours mais cette histoire est dynamique avec beaucoup de contributeurs et contributrices alors, pourquoi pas ?
VanessaP , le 12 novembre 2023 19:18
Un petit rajout de commentaire sur quelques erreurs, je pense. Tiens en compte si ce la te parait pertinent :
se contenant --> se contentant
s’exclama Jonas. --> s'exclame
Jeanne à leur talon --> sur ?
pleurnicha Elliot. --> pleurniche
Lyn , le 12 novembre 2023 19:21
Merci bien ! tu fais bien de le notifier 😊
Silence fébrile.
Silence défiant.
Silence stupéfait.
— Au moins, on en est débarrassé, dit Nathan dans une sorte de rire nerveux.
Clarisse le toise avec de gros yeux.
— Quoi ? se défend le garçon.
— On… on ne va pas le… le laisser là…
— Et tu veux faire quoi d’autre ? Le sauver ? Il est déjà mort, c’est bien pour ça qu’on est là.
La jeune fille aurait voulu qu’il ne l’exprime pas si crument, mais elle ne peut nier l’évidence, se contenant d’ajuster la position d’Elliot qui devient lourd entre ses bras.
— Venez, on se tire.
Personne n’ose contredire Jonas. Quoi qu’il se soit passé, il n’y a plus rien à faire d’autre ni aucune raison de s’éterniser, à moins de vouloir définitivement perdre toute chance de rentrer à la maison avant les parents, ou pire, finir comme le macchabée.
Dans un silence de mort, le petit groupe reprend place dans la voiture, Clarisse entre les petits à l’arrière, les deux garçons à l’avant. C’est dans ce même silence que la 308 emprunte son dernier itinéraire en sens inverse.
— Ça va aller, murmure Clarisse tout bas pour Jeanne et Elliot serrés contre elle. C’est fini. On rentre à la maison…
Là, ils n’en parleront plus, il n’y aura même plus aucune raison d’en parler.
Les deux benjamins ne tardèrent pas à s’endormir, épuisés par les émotions de la nuit et bercés par le bourdonnement monocorde du moteur. Lentement, Clarisse dodeline. Elle aussi sent qu’elle abandonne malgré elle la contemplation des arbres qui défilent à travers la vitre. Elle a sans doute encore le cœur serré en repensant à cet homme, son sang étalé dans le salon, son corps perdu dans les bois, eux qui rentreront impunément à la maison. L’adrénaline nécessaire au déroulement de cette terrible mésaventure redescend aussi sec.
« On en est débarrassé », a dit Nathan.
Débarrassé.
Fini.
Passé.
Enterré.
— Freine !
Un crissement atroce vrille ses tympan tandis qu’elle bascule en avant et que son estomac se soulève.
Quand la voiture se stabilise, le dos de Clarisse heurte violemment le dossier. Elle a encore le cœur au bord des lèvres mais se ressaisit lorsque les plaintes simultanées d’Elliot et Jeanne s’élèvent.
La portière claque, Jonas est sorti.
— Ça va ? vérifie Nathan en se retournant.
Clarisse lui répond d’un hochement de tête hébété au milieu du concert de sanglots qui a repris de plus belle.
Sans plus s’attarder sur l’état de la situation, Nathan rejoint son frère dehors. Celui-ci est en train de jurer après l’arbre dressé en plein milieu du chemin.
« Il n’y a pas d’autre route que celle qu’on a empruntée ». Il a lui-même énoncé ce constat.
— Mais qu’est-ce que ça fout là, ça…
Si cet arbre avait été là, avec son tronc épais comme quatre poteaux électriques et ses racines tentaculaires, il n’aurait même pas été possible d’avancer sans quitter la route.
— Là, c’est sûr, c’est moi qui vais me faire tuer… ! s’exclama Jonas.
Ses yeux sont rivés sur le capot enfoncé. Le pare-chocs est tombé avec la plaque d’immatriculation et le phare gauche a volé en éclats.
— Elle va redémarrer au moins ? interroge Nathan.
Oui, non, peut-être, normalement. Qui sait ce qui aurait pu se passer s’il n’avait pas freiné à temps ?
Clarisse sort, Elliot cramponné à elle, Jeanne à leur talon. La lumière du phare encore allumé permet à Jonas de voir le visage rouge, couvert de larmes et de morve des petits, indemnes mais éprouvés par la secousse.
— C’est quand qu’on rentre à la maison… ! pleurnicha Elliot.
Clarisse le gratifia d’une caresse réconfortante avant de passer le pas, le confiant à Jeanne qui hoquète compulsivement.
— On ne peut pas continuer, déclare la jeune fille en voyant l’ampleur des dégâts.
— Quoi, tu veux qu’on campe ici ! rétorque Nathan.
— On n’arrivera plus à le cacher de toute façon.
La conclusion est évidente. Mieux vaut que les parents ne découvrent qu’un meurtre et une voiture cabossée, qu’une voiture cabossée et plusieurs morts.
De toute façon, Jonas étant le seul à savoir conduire, c’est à lui que la décision revient.
— On ne peut pas continuer, répète-t-il.
Il ne pouvait pas se rendre responsable d’un blessé ou pire, en plus d’un mort, en une nuit.
— OK, s’agace Nathan, alors on fait quoi ?
— On peut toujours rester ici en attendant qu’il fasse jour, suggère Clarisse, mal assurée.
— Oh oui, quelle bonne idée, on va camper au milieu des arbres qui bougent tous seuls !
— Mais ils ne…
— J’ai pas trop envie de rester là, s’immisce Jeanne.
— Je suis fatigué… ! geint Elliot en trépignant.
Sa sœur s’agenouille pour un câlin, sentant en elle aussi une irrépressible envie de pleurer, relâcher la tension de cette nuit qui n’en finit pas.
— Sinon, on peut avancer à pied, jette Jonas.
Devinant un caprice à venir, Clarisse renvoie un œil affolé au locuteur.
— Le type qui est passé… réfléchit Jonas tout haut.
— Il doit être loin, coupe Nathan.
— Oui, mais il devait bien aller quelque part.
Jonas doute qu’on puisse rouler en pleine nuit pour aller nulle part et cet homme représente leur lien le plus concret avec la civilisation humaine, son téléphone portable ne captant rien au milieu de ces ténèbres.
— Et peut-être qu’il n’est pas encore trop loin…
— Moi, je veux rentrer à la maison… ! martèle Elliot.
Au bout du compte, le petit groupe décide d’arpenter la forêt ; Nathan affirme que se séparer est la pire chose à faire, tous les films d’horreurs visionnés au cours de sa jeune existence à l’appui, et la raison revient à la majorité.
Toutefois, pour le bonheur des pieds d’Elliot et des oreilles des autres, Jonas consent à porter le garçonnet sur son dos.
Alanguie, Jeanne le regarde avec envie, parce qu’elle a froid et les paupières lourdes.
— Pipi.
Cette fois aucun sanglot dans la voix d’Elliot. Juste l’implacable appel de la nature.
— Maintenant ? gémit Clarisse. Tu ne peux pas te retenir un petit peu ?
— De tout façon, on n’est pas rendus, admet Jonas en s’accroupissant pour laisser le petit garçon descendre. Qu’il le fasse maintenant ou plus tard, ça ne va pas changer grand-chose.
Ils conviennent ensemble d’un buisson, à quelques mètres d’eux, derrière lequel il pourra se cacher le temps de sa petite commission.
— Mais j’ai peur du noir… proteste-t-il.
— Va avec lui, ordonne Jonas en tendant sa lampe torche à Nathan.
Il aurait bien protesté, toujours aussi ravi à l’idée jouer les babysitteurs, mais il n’a plus la motivation de tergiverser, juste le désir profond de s’en aller d’ici au plus vite.
Plus vite le chapitre du pipi express sera clos, plus vite ils se remettront en route, plus vite ils se sortiront de ce guêpier.
Néanmoins, c’est non sans grommèlement qu’il s’éloigne, la menotte d’Elliot dans la sienne.
Clarisse frictionne les épaules de Jeanne qui grelotte. Elle n’ose pas le dire, mais elle pense qu’ils auraient mieux fait de rester dans la voiture et quitter la forêt une fois le jour levé.
Il ne lui a pas semblé que les arbres aient bougé.
Bougé.
Les arbres.
C’est absurde maintenant qu’elle y pense.
Ça n’existe pas les arbres qui bougent.
Ils sont en train d’errer dans le noir et dans le froid à cause de quelque chose qui n’existe pas…
— C’est quand qu'ils ont fini… s’impatiente Jeanne.
Il doit y avoir une explication.
— Hé, vous vous en sortez ? cria Jonas.
Jonas a peut-être dévié de la route ? D’où la rencontre avec l’arbre en plein milieu de leur trajectoire. Lui aussi devait être fatigué.
— Les filles, vous ne bougez pas, je vais voir.
— Mais Nathan a dit qu’il fallait pas se séparer ! rouspète Jeanne.
— Je reviens tout de suite.
Jonas n’a aucun mal à se diriger, car la lumière de la lampe torche laissée à son cadet filtre à travers la végétation. Il évolue toutefois avec prudence, aux aguets, évitant de ne serait-ce que d’effleurer une radicule du bout du pied.
— Vous pourriez au moins répondre quand on vous appelle, maugrée-t-il en approchant de l’amoncellement de buissons.
Pas de réponse.
Effroyable silence.
Ici lampe torche gît au sol.
Entre deux monticules de terre.
Clarisse regarde la silhouette de Jonas s’éloigner entre les branchages. Elle ne le quitte pas des yeux jusqu’à ce que son ombre se fonde totalement dans l’obscurité. Elle parvient encore à capter les bruits de feuilles froissées que font planer ses pas avant que le silence n’enveloppe totalement les bois. Seule …
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