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Bat.Jacl , le 6 septembre 2023 00:58
J'étais vraiment curieux de voir quelle direction cette histoire allait prendre.
Et je dois dire que j'apprécie beaucoup la tournure que tu as choisie pour la suite. Bravo !
Maintenant, j'attend avec impatience le dénouement de cette confrontation... avec cette femme ^^'
MadBlackHands , le 6 septembre 2023 12:25
Wow, c'est trop d'honneur, merci Bat.Jacl ! 😊
Moi aussi, hâte de voir ce que ça peut donner ah ah !
Bat.Jacl , le 6 septembre 2023 23:21
Haha, mais derien, c'est mérité ! 😊
saule , le 11 septembre 2023 17:04
Hé, c'est excellent !
Je n'avais pas du tout imaginé que l'aventure puisse prendre cette tournure, tu nous a cueillies Zoé et moi ! J'aime beaucoup. En plus, tu t'es vraiment approprié l'italique, ça rend super bien ;)
Je me suis faite embarquée et la fin m'a laissé une envie furieuse de connaître la suite. Hâte que quelqu'un l'écrive !
MadBlackHands , le 13 septembre 2023 17:37
Coucou Saule !
Pfiouuuu t'imagines même pas comme ton commentaire me soulage !😆
Ton histoire m'a vraiment vraiment beaucoup plu, et j'avais vraiment peur que la suite soit pas à la hauteur... Je me suis bien creusé la tête pour trouver quelque chose de "potable" !
Merci beaucoup pour cette gentille appréciation 😊
En hâte de lire la suite aussi !
Lyn , le 24 octobre 2023 19:41
Eheh, ça me fait penser à Coraline un peu^^ (en moins creepy mais l’idée de l’autre-maison et l’autre-mère est assez sous-jacente).
Je trouve que c’est une très bonne idée de prendre le contre-pied du monde fantaisiste promis à Zoé… après tout, était-ce ce dont elle rêvait vraiment ? 😉
Par contre, je tique sur 2 petites choses :
1) Le paillasson : si tout est inversé dans la maison, elle ne devrait pas voir unevneiB (lettres inversées) ou nuǝʌuǝᴉꓭ (à l’envers) sur le paillasson « Bienvenue » ?
2) ça : « Pourquoi la mer ? Pourquoi le poulet ? Pourquoi le silence ? » on est d’accord que Zoé a affronté du silence et l’odeur de poulet, reste que pour la mer, justement, on a : « pas l’acide, ni la mer, et encore moins le sel. » du coup, je trouve que c’est bizarre de les mettre sur le même plan à l’affirmatif.
Coin du chipotage :
-« Ce n’était pas ce qui était prévu dans les livre ! » livres
-« Ce n’était pas ce que tante Lucie, feue jumelle de maman, avait dit avant de disparaître ! » ; « pour obéir à maman. » ; « Tout comme le grain de beauté sur la pommette gauche de maman. » il me semble que Maman prend une majuscule quand c’est utilisé comme un nom propre (on m’a fait cette remarque dans une BL)
Bat.Jacl , le 24 octobre 2023 23:31
Très bien bonne remarque pour le paillasson, Lyn ! En plus, je trouve que le mot à l'envers fait son petit effet.
MadBlackHands , le 26 octobre 2023 10:50
Coucou Lyn !
Alors, pour le coup, je n'ai jamais vu Coraline ah ah ! C'est donc très amusant que tu fasses un parallèle avec :)
Merci beaucoup pour ton retour !
Excellente remarque pour le paillasson ! Je n'y avais même pas fait attention ! Je change ça de ce pas, comme dit Bat.Jacl, ça fait son petit effet !
En ce qui concerne la mer, c'est parce que j'imaginais vraiment la forêt remplacée par... La mer 😅 La maison en serait vraiment au bord, et Zoé la verrait, ou tout du moins, en sentirait les embruns.
Mais peut-être n'ai-je pas été assez claire, ou si tu as une idée d'arrangement, je suis preneuse :)
Merci (encore) pour avoir relevé les quelques coquilles 😅 Je trouvais ça chouette de mettre une majuscule à "maman", pour en faire une sorte d'entité, mais si ça ne se fait pas, j'enlève ! :)
A très vite !😊
MadBlackHands , le 26 octobre 2023 10:59
Ouaaaaah rectification : j'ai lu trop vite ton commentaire pour la majuscule sur "maman" 😅
Je suis vraiment à côté de la plaque moi !
Je mets de ce pas les maj qu'il faut, merci xD
Lyn , le 26 octobre 2023 11:18
Dans « Ce n’était pas l’aventure qu’elle s’était promise de vivre ! Pourquoi la mer ? Pourquoi le poulet ? Pourquoi le silence ? » disons que :
helhiv , le 12 novembre 2023 14:21
Dans la fin proposée (Zoé animale), j'ai repris l'idée du monde symétrique que j'aime beaucoup en ajoutant d'autres bizarreries, ainsi que le voyage "à travers" l'arbre qui pourrait conduire à différents mondes. C'est un élément qui pourrait être plus détaillé d'ailleurs en faisant référence aux théories de la Tante Lucie ou en montrant qu'elle était à côté de la plaque au contraire. Mais pour cette partie 4, les 15000 sec ont encore été une contrainte terrible donc pas trop la place pour en parler. J'espère que ça conclut de façon cohérente, cette branche où l'action se passe "derrière" le passage de l'arbre contrairement à l'autre branche.
helhiv , le 13 novembre 2023 12:56
@MadBlackHands. Lyn m'a mis le nez dedans en me faisant remarquer qu'il y avait une odeur de poulet rôti qui apparaissait dans ta partie et que j'avais complétement oubliée dans ma partie 4 basée sur un monde végétal. Tu y tiens beaucoup ou tu serais prêt à l'échanger contre un bon gratin végé odorant ? C'est une supplique de recherche de cohérence rétroactive !
Le froid lui mordait toujours la peau quand elle venait, c’était tout juste s’il ne lui sciait pas l’épiderme par ailleurs, comme déterminé à laisser sur ses joues des millions de petites griffures.
Zoé commençait à s’habituer, elle venait souvent ici, depuis toujours, depuis trois ans. Elle regretta aussitôt de ne pas avoir enfilé son poncho avant d’entrer, mais elle savait - pensait savoir - que les températures pouvaient encore baisser un peu plus loin, alors il fallait faire avec.
L’autre règle qu’elle connaissait par cœur – tante Lucie avait été très claire là-dessus - tenait plus de la volonté que de la puissance : surtout, ne pas ouvrir les yeux avant d’être sortie de la forêt.
Si elle les rouvrait, Zoé avait bien conscience qu’elle en verrait trop, que son courage s’ébranlerait en un souffle, et, tétanisée sur place, qu’elle n’aurait plus la force de faire demi-tour. Du moins, selon les dires de tantine.
La jeune fille plissa les yeux si fort, qu’elle en eut mal aux paupières. Derrière, elle ressentait encore le souffle tiède de l’Arbre, toutefois, plus aucune trace de Forêt ou de sa maison. Le passage se déroulait comme prévu. Ça avait fonctionné, une fois de plus.
D’ordinaire, la blondinette restait là, à l’orée de l’arbre-passeur, trop timide pour explorer le reste de la brume mais pas assez raisonnable pour faire taire sa criarde curiosité. Tout le trajet stocké dans un coin de sa mémoire, appris à force de lectures et de rumeurs, Zoé tendit les bras devant elle, histoire de palier sa cécité temporaire, et entama la longue route qui l’attendait.
Quand bien même elle ne voyait rien, elle connaissait par cœur l’emplacement des arbres, des rochers, des racines et des obstacles qui pouvaient lui barrer le chemin. Et tout autour d’elle, le silence. Silence.
Les légendes de l’Arbre racontaient toutes la même ritournelle ; il s’agissait d’un portail menant à un monde infini, où les rêves prenaient vie, où rien n’était impossible si l’on savait faire preuve d’un peu de courage et de débrouillardise. Après avoir passé le petit bois, Zoé pourrait ouvrir les yeux et se délecter d’une avalanche de couleurs et d’aventures. Comme promis.
Tu te prends pour Alice et son Pays des Merveilles ? Pas du tout ! Tu te mens à toi-même… Mais non ! c’est ce que j’ai lu ! C’est ce que tante Lucie a dit…
Silence.
Pourquoi n’y avait-il absolument aucun bruit.
Zoé fronça les sourcils, les mains toujours en avant, l’oreille toute aussi tendue. Mais rien. Pourtant, les livres disaient tous que les chansons et les musiques pouvaient être perceptibles depuis la forêt. Elle devrait déjà entendre deux ou trois guitares, quelques flûtes sûrement, peut-être même un piano ! Et des voix ! Des voix partout lui fredonnant la vie !
Un parfum d’embrun vint tout à coup lui piquer les narines et la gamine ne put s’empêcher d’ouvrir les yeux.
Trop tôt, bien trop tôt.
Ce n’était pas normal.
Les bois, ça sentait l’écorce, l’amer, le terre, et le café froid ; pas l’acide, ni la mer, et encore moins le sel.
Zoé, restée coite devant ce spectacle inattendu, crut que ses petites jambes allaient s’effondrer sous son poids. Elle considéra sa maison de haut en bas, tout à fait identique à celle qu’elle venait d’abandonner en traversant l’Arbre. Si rien ne différait, le fait qu’elle soit désormais en bord de mer lui remua les entrailles.
Elle préféra ne pas se retourner. Trop tard pour faire demi-tour.
Du bout du pied, elle tritura le sable humide qui recouvrait désormais le sol, il lui donnait la sensation de creuser avec une cuillère dans de la crème glacée.
- Je suis courageuse, j’ai besoin d’apprendre, de grandir, murmura-t-elle, la voix à peine audible, comme pour se rassurer elle-même.
Peut-être que ce pavillon ouvrait lui aussi sur un nouveau passage après tout, même si Zoé restait persuadée qu’elle n’avait jamais rien lu de semblable auparavant. Un craquement lugubre dans son dos la fit immédiatement détaler en direction de ladite demeure. Elle manqua de trébucher sur les trois marches du perron. De plus près, la ressemblance avec sa maison à elle la troubla un instant. Le même paillasson de « Bienvenue », la même poigné de porte, le même petit grincement lorsqu’on l’ouvre. Identique.
Pas tout à fait finalement... Il fallait passer outre l'étrangeté du « eunevneiB » sur ledit paillasson.
En humant l’air, Zoé fondit sur place ; il y trainait une odeur de gratin de courgettes, son plat préféré. Mais ce fut surtout en entendant le bruit, qu’elle aurait reconnu entre mille, des chaussons de sa mère, que la blondinette se figea. La silhouette qui émergea dans le hall, à l’image de la maison, prenait toutes les allures de sa chère maman.
- Te voilà toi ! J’ai cru que tu arriverais en retard pour manger !
« Maman » s’approcha, elle le faisait toujours avec une douceur folle, jusqu’à venir poser sa main sur la tête de sa fille, qu’elle tapota gentiment. Puis, elle haussa un sourcil, découvrant la moue stupéfaite dépeinte sur le visage de la petite.
- Qu’est-ce qui t’arrive Zoé ? Il s’est passé quelque chose dans la forêt ?
A bout d’énergie, elle put juste nier d’un mouvement de tête, les yeux encore rivés sur le tablier de la femme devant elle.
- File te laver les mains alors, on passe à table.
La grande dame repartit en direction de la cuisine, Zoé raide comme un piquet sur le tapis de l’entrée. Apprendre. Son cœur cognait à tout rompre dans sa poitrine, si bien qu’elle se força à calmer sa respiration, terrifiée à l’idée qu’il puisse exploser. Grandir. En des milliers de morceaux, éparpillés par terre.
Il devait y avoir un truc, comme dans les tours de magie ! C’était tout bonnement impossible ! Ce n’était pas ce qui était prévu dans les livres ! Ce n’était pas ce qu’elle avait appris par cœur ! Ce n’était pas ce que tante Lucie, feue jumelle de Maman, avait dit avant de disparaître ! Ce n’était pas l’aventure qu’elle s’était promise de vivre ! Pourquoi la mer ? Pourquoi le gratin ? Pourquoi le silence ?
Prise d’un violent frisson, Zoé se délesta de son énorme sac pour l’envoyer valser au pied du porte-manteau. Il ne faisait plus froid, plus du tout. Elle se frotta les paupières, encore engourdie après avoir été fermées si longtemps, et s’engagea dans les escaliers juste en face d’elle, pour rejoindre la salle de bain, pour obéir à Maman.
A gauche à l’étage.
Mécaniquement, elle ouvrit la porte, s’engouffra dans la pièce, et fonça tout droit vers le lavabo. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle s’emmêla les pieds dans le tapis de sa chambre, atterrissant tout droit sur son lit. Zoé poussa un cri de surprise. S’était-elle trompée de porte ? Non non, la salle de bain est à gauche après les escaliers, et la chambre à droite ; ça n’a aucun sens !
Elle sauta sur ses pieds et se rua dans la pièce juste en face, afin de faire taire ce mauvais pressentiment qui grondait entre ses côtes.
La salle de bain. Là où sa chambre devrait reposer.
En reculant de terreur, Zoé se cogna contre la rampe d’escalier, elle s’y accrocha comme si sa vie en dépendait. Peut-être.
- Tout va bien là-haut ? gronda une voix à l’étage inférieur.
Elle tourna la tête, incrédule, les doigts serrés autour de la rambarde, si fort qu’ils devenaient blancs. Sa mère refit une apparition en bas de l’escalier. Zoé s’étouffa avec sa propre salive, prise alors d’une subite quinte de toux.
Le porte-manteau n’avait jamais été à gauche de la porte, mais à droite.
Tout comme le grain de beauté sur la pommette gauche de Maman. A gauche. Pas à droite.
Pas comme celui de cette femme.
En bas de l’escalier.
— Allez viens, c’est prêt. Précaution et hésitation se mêlaient dans la démarche de la jeune fille tandis qu’elle se rapprochait du hall d’entrée. Une marche. Puis l’autre. Sa main, devenue moite, était posée sur la rampe comme pour freiner la descente. Une marche. Puis l’autre…
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