… le moteur de ..., par Wargen

-Dis, on se reverra bientôt ?   Elle le regardait, les yeux pétillants, pleins d'une espérance naïve.   -Bien sûr bébé. J'ai bien not&e…




Chapitre 3: ...nos émotions..., par MadBlackHands

Le type débarquait bel et bien de nulle part, Leyla n’aurait même pas su dire s’il tombait du ciel ou s’il venait tout juste d’apparaître entre les brins d’herbes humides. Elle, elle restait allongée sur cette même pelouse, tête tournée vers ce visiteur inattendu, à moins d’un mètre de ce dernier.
La blondinette baragouina une phrase avant de se tourner vers son compère au chapeau farfelu. Il la gratifia d’un gigantesque sourire, auquel il devait manquer quelques dents, puis il adressa un coup d’œil aux deux étrangers. Regard qui brillait d’une étrange lueur.
- Oh oui c’est merveilleux ! Tout le monde est là ! Nous devrions boire du thé pour fêter cela !
Leyla était convaincue que si elle entendait le lapin, dernier des trois compères, commencer à parler, elle perdrait les dernières bribes de raisons qui lui restaient. Malheureusement pour elle, ce « lapin » s’avérait lui aussi pourvu d’une langue bien pendue.
- Quelle idée tout à fait inouïe ! Alice, Alice ! Prenons le thé avec nos nouveaux amis !
Comme assommée, la petite brune avait bien du mal à créer du lien, logique de préférence, entre tous ces évènements, et visiblement, le type à ses côtés semblait autant désappointé. Mais contrairement à elle, il paraissait loin d’être moyen ; rien qu’en admettant son charisme, Leyla comprit qu’il n’allait pas tarder à prendre la parole pour mettre les choses au clair. Elle ne se trompait guère.
- On va de suite s’calmer ! explosa-t-il, se redressant d’un bond, Toi, la blonde, y s’passe quoi ici ? Et toi, la brune, t’es qui ? Qu’est-c’que j’fous là, bordel !
Un silence soudain s’étala dans la plaine, là où régnait pourtant une seconde plus tôt une drôle d’euphorie générale et bruyante. Le sourire du Chapelier s’évanouit, et l’éclat de son regard vira presque au lugubre. Le lièvre crispa ses petites pattes autour de la théière qu’il venait d’attraper. Et la fameuse Alice, somptueuse dans sa robe couleur nuit, afficha une moue tellement sinistre qu’elle mit aussitôt mal à l’aise Leyla. Celle-ci parvint finalement à s’asseoir, elle jaugea alors du regard le « trouble-fête » ; il avait tout du bad boy d’un roman pour jeune adolescente en pleine crise romantique. Elle ouvrit la bouche, poisson hors de l’eau, parée pour lui répondre, mais Alice fut plus rapide. D’un grâce sans pareille, elle ondula vers le jeune homme, et plus petite que lui, elle agrippa ses bras autour de son cou, sur la pointe des pieds.
- Lucien… Adressez-vous plus convenablement à la Marcheuse. Ce n’est pas une façon de parler aux dames…
Il y avait quelque chose de dangereux dans sa voix, dans sa façon trainante de s’exprimer, dans son étreinte de serpent. Leyla sentit ses poils s’hérisser et elle constata la brusque apathie de ce Lucien, comme s’il était aux prises de quelques charmes étranges.
- La Marcheuse de livres est celle qui pourra tous nous sauver, voyageuse de contes et d’histoires. Reprit la douce créature, sans desserrer son emprise, il lui faut, bien sûr, un loyal écuyer pour assurer ses arrières, car se déplacer de récit en récit s’avère bien dangereux pour une âme aussi délicate. Et Lucien, oh Lucien, vous avez la chance d’obtenir ce rôle dès à présent. N’est-ce pas… Excitant ?
- Maintenant que vous l’dites…
A ces mots, Alice vint délicieusement fondre ses lèvres sur celles de Lucien, lequel ne parut pas plus surpris d’un tel baiser. Quant à la demoiselle, toujours abasourdie sur le sol, elle ne parvint pas à détourner les yeux du spectacle, jusqu’à ce que le regard d’Alice glisse sur elle, un air rieur dans la pupille. Jamais elle n’aurait imaginé La Alice avec autant d’aisance et de lascivité.
- Pardon de vous interrompre mais… Je crains ne pas comprendre ce que…, finit-elle par dire en se mettant sur ses deux pieds.
La blonde mit alors un terme brutal à l’échange langoureux qu’elle partageait avec Lucien pour se concentrer sur Leyla. En une seconde, elle fut face à elle et prit ses mains dans les siennes.
- Leyla, voyons, vous êtes ici pour combattre ce qui nous ronge depuis trop longtemps déjà ! Vous avez la capacité de parcourir tous les livres possibles et imaginables pour nous sauver ! Vous avez dû en être informée pourtant !
- Non seulement c’est un poil trop cliché, votre histoire, mais en plus, on ne m’a pas du tout prévenue que…
- Ne faites pas l’imbécile, vous valez mieux que cela ! Le Chapelier et moi-même allons…
- Arrêtez de me couper la parole !
Une déflagration secoua les arbres environnants et la chevelure dorée d’Alice se souleva dans le vent. Quelque chose venait de briller dans les yeux en bronze de Leyla, son attitude rayonnait d’une toute autre aura.
Lucien, qui pourtant ne s’étonnait plus de grand-chose, considéra avec surprise cette petite brune à l’allure particulière : elle venait de clouer le bec à sa belle rivale d’une force terrifiante. Mais ce qui l’inquiéta le plus n’était pas la réaction de celle-ci, au contraire, il craignait celle du Chapelier qui, juste derrière Leyla, brandissait une tasse fissurée.




...vives et intenses., par Wargen

Oh bordel ! Ce fut à peu prêt tout ce que Lucien réussit à penser lorsque qu'elle se jeta à son cou, lui parla (de quoi?) et pendant l'étreinte. En bouc…