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Chapitre 1: Une de ces nuits, par Laurent

J'étais là, devant mon ordinateur, sa lumière trop blanche tranchant de ses ombres marquées les ténerbres de mon salon.

Un café froid depuis longtemps traînait à ma droite sur un tas de papiers, des scripts de vidéo que je n'avais jamais tourné, et une clope se consumait lentement dans le cendrier, au milieu des cadavres de ses paires.

Il était tard. Trop tard. Dehors, la lumière jaunasse des lampadaires éclairait sans vie le parking vide de la petite gare.

J'étais là, j'étais las, fatigué.

Sur l'ordinateur, j'avais ouvert un document word, avec une énième idée de script, qui irait sûrement rejoindre les autres sous mon café froid, sans jamais prendre forme. De la musique tournait dans mon casque, notamment When the party's over, dont je murmurais tristement un certains passage disant “I coul'd lie say I like it like that”. Sur mon autre écran, j'avais Portal 2 d'ouvert sur la partie de création de salle de test, et je tentais en vain de me changer les idées en en créant une.

Le frigo grésillait comme il le faisait toujours, la vaisselle salle s'empilait dans l'évier, quand bien même j'avais un lave-vaisselle.

Ma tête était posée sur mes mains qui la soutenaient. Dans une seconde d'endormissement, elle glissa quelque peu, et je sursautai.

C'était encore une de ces soirées. Une de ces nuits.

Je n'avais rien qui m'attendait, aucune activité, aucun travail, personne.

Je me relevai, dos contre le dossier de la chaise roulante, et me retournait. J'avais devant moi la partie de mon salon qui devait me servir de décors. Évidemment, elle n'avait encore jamais fait son rôle. Cette vision était désespérente.

Je posai le casque sur la table, et me frottai mes oreilles quelques peu douloureuses de l'avoir supporté si longtemps. Le silence empli la pièce, ajoutant à l'ambiance déjà si sombre.

Je clignai des yeux, et ma vision devint trouble. Il était grand temps d'aller dormir, ou tout du moins d'essayer.

Je bus une gorgée de mon café froid, grimaça car il n'était pas bon, et le reposa sur mes scripts sans trop les regarder, comme un enfant qui n'oserait pas regarder ses parents dans les yeux après une bêtise, ou un couple qui s'évite du regard avant une séparation, espérant peut-être soulager un peu ma tête en me cachant dans le déni.

Je quittai le salon, jetant un dernier regard en arrière avant de refermer la porte. Je senti quelque chose couler sous un de mes yeux, et essuya une larme. C'était sûrement la fatigue.




L'écran ne ment pas, par Bat.Jacl

Je refermai la porte de ma chambre, mais le sommeil se refusa à moi. Allongé sur mon lit, les yeux fixés au plafond, je repassais en boucle cette soirée vide, semblable à tant d'autres. Le grésilleme…