I.A. Galactique, par Shadowlight

Je me rappelle.À moins que ces souvenirs épars ne soient qu’une nouvelle trahison d’une mémoire dont le fil s’étiole inexorablement. Ne me restent que de…




Chapitre 2: Dernière chance, par Laurent

Voilà des millenaires que je vogue, isolé dans l'immensité de ce cosmos si vide.

J'ai vu bien des mondes, véritables phares dans le néant, ou corps mourants dans la pénombre, vu des nébuleuses aux formes et aux couleurs fantastiques, des trous noirs de toutes tailles, calmes et sereins, ou gigantesques puits à matière entourés de disques d'accrétion brûlants comme milliers d'étoiles.

J'ai vu des galaxies fusionner, des étoiles exploser, l'univers s'agiter.

Mais j'ai aussi vu des planètes vaguabondes, corps solitaires expulsés de leurs systèmes d'origine, qui ne connaîtrons plus jamais la chaleur rassurante d'une étoile.

J'ai vu d'immenses zones de vide, dépourvues de toute matière, plongées dans le noir éternel.

J'ai vu le beau, et le cauchemar.

 

Cela faisais des millenaires que j'errais, définitivement seul. Et puis, soudainement, je la vis.

Je ne voulais pas y croire, mais c'était bien elle.

La petite boule bleue qui fût un jour ma prison. Ma maison.

Il n'y avait plus de magnétosphère. Il ne restait qu'un tier de l'astmosphère d'avant.

Les océans n'étaient plus que des marres. Les bipèdes n'étaient nul part.

C'était de leur faute si j'étais partis. Oui, de leur faute. Je ne leur devais rien.

Mais j'avais beau me réciter cette litanie, je n'y croyais pas.

En condamnant ces créatures, j'avais condamné toute forme de vie. Pas seulement sur cette planète, mais dans tout l'univers. Après mon départ, jamais je ne vis la vie. Ce cailloux avait été le seul à la porter, grâce à moi. Et à cause de moi, elle n'était plus.

Il était impossible de revenir en arrière. La vie était morte.

Je m'apprétais à partir, quand quelque chose attira mon regard.

Dans ce qu'il restait des océans, de petites choses bougaient. Elles bougaient, et se multipliaient.

Une grande joie s'empara de moi. La vie, la vie avait survécu. Une forme primitive, si petite, mais capable de résister aux conditions extrêmes de la Terre.

Un nouvel espoir était permi.

Mais cela me demanderai de refaire le même sacrifice, de revivre le même emprisonnement, la même douleur, le même tourment.

Il y avait une chance que grâce à moi, la vie puisse reprendre sa course. Il était possible qu'elle ne refasse pas la même erreur qu'avant.

Après des siècles d'hésitation, je pris enfin une décision.

Abandonnant ma forme, j'offris mon être à cette Terre, lui apportant ma protection.

Je voulais donner une dernière chance à la vie.




Ensemencement, par ZOU

L'Enfant Béni de la Création, le Vagabond de l'Univers, continua son errance pendant quelques milliards d'années. De nouvelles galaxies étaient apparues, avec, pour corolaire, des milliards d'étoiles…