Le Souffle, par Bat.Jacl

Au moment où je tente de faire demi-tour sur la pointe des pieds, un claquement résonne dans mon dos. Comme si deux jambes d’une puissance incommensurable venaient de se propulser…




Chapitre 4: Le jour se lève, par BanjiBanjo

Le jour se lève sur le petit village de Thiercelieux. Un corps est retrouvé sur les pavés d'une ruelle. Le mien, mais je suis toujours en vie. C'est le palefrenier qui m'a aperçue par hasard, alors qu'il remontait l'allée en direction de la fontaine.

Il m'aide à me relever, et au départ, je pense avoir rêvé en me rappelant le cauchemar de la veille. Mais bien vite, je réalise que si c'en était un, alors je me serais réveillée chez moi. Le palefrenier me propose de l'aide, mais mises à part des courbatures, je suis indemne. Aussi je le laisse là et me dépêche de rentrer. Il faut que j'en parle à Grand-Mère et qu'elle m'explique ce qui se passe. Si elle sait ce que j'ai vécu, alors elle se résignera à tout me dire.

Arrivée à la maison, je découvre la porte d'entrée fermée. Je toque, puis plaque mon oreille contre le montant de bois, mais n'entends pas un bruit. La maison est vide. Et sûrement à cause de moi. Grand-mère et mes frères et sœurs sont partis à ma recherche. Faute de mieux, je décide de retourner sur la place de l'église où j'espère les trouver, ou du moins quelqu'un qui les aura vus.

Un instant, j'avais crains retrouver les trois silhouettes encapuchonnées ou la créature m'attendant là-bas pour me régler mon compte, mais lorsque j'atteins la place de la fontaine, j'y trouve au lieu de ça une agitation sans précédent. Un brouhaha s'élève d'une foule d'habitants inquiets :

-… devons rester calmes ! clame le maire depuis une estrade de bois.

- Et attendre que vienne notre tour ? lui rétorque un homme dans la masse.

Je suis curieuse de découvrir ce qu'il se passe ici, et de toute façon, il y a tant de monde que je ne retrouverai jamais Grand-Mère avant que les villageois se soient dispersés. J'interroge donc un jeune homme près de moi qui fixe intensément le maire.

- Le chasseur est mort, me répond-il.

- Comment ça ?

- Il a été attaqué par une bête.

Un frisson me parcourt en repensant au bras griffu qui avait tenté de me saisir. Je reprends mes esprits en entendant le maire qui tente de calmer la foule :

- Le loup est déjà mort, il ne sert à rien de s'affoler plus.

- C'est faux, hurle le guérisseur. Il y avait plusieurs tailles de crocs sur le corps. Le chasseur n'a eu qu'un loup-garou, et on doit tuer l'autre  !

Alors c'était ça la créature qui avait bien failli me tailler en pièces?

- Et il faut faire quoi selon toi ? répond le maire. Tuer quelqu'un au hasard en espérant tomber sur un loup-garou ? On n'a aucune information.

Moi, j'ai une information. J'ai reconnu le forgeron la veille. Mais j'ai peur de parler, car si je parle, y survivrais-je ?




Lune de sang , par Déa

J’ai peur de ne pas y survivre. C’est simple. Le forgeron ne doit pas ébruiter mon secret : le loup-garou, c’est moi. Mais j’exècre, chaque nuit de pleine lune où je me transforme en cette bête. Escl…