Chapitre 1: Rêve éveillé :, par Francineou

Le réveil sonna. Il n’aimait pas la sonnerie. Sa main l'arrêta d'un seul coup. Question d'habitude. On entendit un léger grognement provenant de la chambre et la tête d'un homme sortit lentement de dessous les couvertures. D'un léger coup d’œil, il constata que sa femme était déjà levée. Il fit le tour de l'appartement et se rendit à l'évidence. Elle était aussi déjà partie au travail. Ce n'était pourtant pas dans ses habitudes de partir avant lui. Un soupir s’échappa de ses lèvres. Il n’avait aucune envie d’aller travailler aujourd’hui.

Il se leva et enfila, par réflexe, les premiers vêtements qui lui tombèrent sur la main. Son apparence ne l’importait guère. Son petit-déjeuner fut avalé à une vitesse impressionnante. Un petit coup de peigne, une brosse à dents pleine de dentifrice et il se prépara avant de sortir. Il n'était pas bien en avance mais il n'en avait rien à faire. Son 
boulot ne lui plaisait pas. Du moins, son boulot ne lui plaisait plus. Il en gardait des bons souvenirs. C’était là qu’il avait rencontré sa femme ; même s’ils ne s’entendaient plus comme avant. Tout les couples passaient par des périodes plus sombres que d’autres. Bientôt tout cela allait s’arranger mais son travail… Il n’avait plus qu’une envie : démissionner. 

Il monta dans le métro. Les yeux baissés, il regardait le sol en attendant que passent les stations. S'il avait levé les yeux, ne serait-ce qu'un instant, il aurait vu tous ces regards tournés vers lui. Il aurait remarqué toutes ses personnes qui chuchotaient à son passage. Il descendit à sa station et s'il avait prêté un peu attention à ce qui se passait autour de lui, il se serait rendu compte que la voix métallique qui annonçait le nom des stations ne disait plus rien depuis un long moment. Il aurait alors comprit qu'il se passait quelque chose d'étrange. Mais, il fit tout le trajet sans se soucier de ce qui se passait, et ce, par habitude. Il avançait sans faire attention à ce qui se passait autour de lui.