Claire se rendit à son bureau, aujourd'hui, c'était en télétravail. Elle embrassa Max et il partit au travail comme tous les jours. Seulement, elle était animée d'un sentiment étrange, elle voulait d…
- “ Claire, ce que je vais te raconter, je le fais à contrecœur. C'est parce que tu l'as souhaité et je ne peux ignorer tes souhaits. La vérité, c'est que je ne suis pas réelle, c'est toi qui m'as imaginé, façonnée et fait exister. Sans toi, je ne serai pas là. "
Quoi ? Non, cela était impossible, elle ne peut pas façonner les gens, ils ne sont pas de la pâte à modeler non plus. Sa mère perdait le nord ? Et si c'était elle ?
- “ Maman, c'est impossible, je ne peux pas façonner qui que ce soit. Je ne suis pas un dieu pour soumettre tout le monde à ma volonté. Toi la première. "
Le silence au bout du fil indiquait que sa mère hésitait à répondre. Claire n'était plus sûr de vouloir connaître la vérité, elle avait peur de se qu'elle devrait en faire. De ce qu'elle allait bouleverser et d'elle-même. Qui elle était. Ou ce qu'elle était. La communication se coupa. C'était elle qui l'avait voulu ? Elle commençait à devenir parano, tout ce qui lui arrivait, elle pensait qu'elle l'avait souhaité, consciemment ou inconsciemment.
Elle resta assise sur la chaise, pensant elle ne sait combien de temps, et puis tout à coup elle entendit des clés dans la serrure. C'était Max qui rentrait du travail.
Ils mangèrent en silence, ce qui était très rare. Max tous les jours lui demandait sa journée, ses collègues, son travail… Mais pas ce soir. Claire passa la soirée et une bonne partie de la nuit à réfléchir sur cette vie de paradis qu'elle avait eu sans vraiment avoir fourni un grand effort.
Max ne savait pas vraiment quoi faire puisque à l'évidence, Claire ne savait pas non plus, alors il fit comme tous les jours. Il espéra que cette technique lui permettrait de ne pas attirer l'attention de Claire.
Passé l'épisode de la surprise et de la peur Claire commença à se dire que ces pouvoirs étaient un cadeau, qu'elle utiliserait à bon escient bien évidemment. Que ce cadeau elle s'en montrerai digne et ne voulait pas qu'il disparaisse. Le matin, elle voulut passer la journée à Disneyland. Ils prirent plein de photos avec Mickey, Belle et Raiponce. Le lendemain, elle voulut être le monde de ses livres préférés, elle put vivre aux côtés des dragons et des princesses dans des royaumes féeriques. Le surlendemain, elle recommença l'expérience de la veille, mais elle rencontra les méchants des livres. Elle commença à prendre un peu peur face à Voldemort.
Et le quatrième jour, un moustique l'embêta pendant la nuit, elle se réveilla et les infos déplorèrent des milliards de moustiques morts dans toutes les rues, à Chicago, Tokyo, Paris, partout. La maison silencieuse la fit frémir, alors survint un tintamarre infernal. Elle eut vraiment peur à ce moment-là.
Et tout n'alla qu'en s'empirant dans la journée, le présentateur météo se retrouva mort de froid, car il avait annoncé un peu de pluie dans la journée.
Le marchand de journaux fut retrouvé étouffer avec ses journaux, car il criait un peu trop fort les gros titres du matin.
La machine à café fut retrouvé transformé en punching ball à cause d'une monnaie non rendu…
Le soir Claire paniqua sévèrement quand Max arriva derrière elle pour lui dire bonjour, mais, surprise, elle prit peur et il disparut d'un coup.
Le silence pensant fut déchiré par un tic-tac répétitif qui la faisait frémir de peur, c'est comme le son du détonateur d'une bombe. Elle courra dans l'appartement et répétait : " Non non, ce n'est pas possible, c'est un cauchemar, je veux me réveiller… "
Claire tout à-coups sursauta dans son lit, elle regarda le réveil qui affichait 7 h 30, c'était lui qui sonnait d'un bruit incessant. Elle se leva et se rappela son rêve très étrange de cette nuit. Elle avait mené une vie de rêve, elle avait tout ce qu'elle a voulu, même si cela finit en cauchemar.
Elle ria intérieurement, la vie est loin de vous apporter tout sur un plateau. Max, le plus beau mec du campus ne la calculait pas, ses notes de Géo étaient un gouffre sans fond. Et elle se couchait tous les soirs ou tous les matins plutôt à deux heures pour tenter de suivre le rythme des cours. Et Dieu, merci le présentateur météo et le marchand de journaux étaient bien en vie. Et la machine à café fut revenue à l'état normal. Ainsi que les moustiques malheureusement.
Les rêves étaient fantastiques, mais sa vie était beaucoup plus réelle et d'une certaine manière plus authentique.