Le lendemain, affaiblie, Rozenn décida d’adapter son alimentation. Elle sentait confusément que la viande était à l’origine de son problème, elle commençait à lui inspirer du dégoût. Elle prévint don…
Après s’être ressaisie suite à ce coup de massue, elle jugea prioritaire de procéder à l’analyse d’échantillons de viande et plats dans les établissements potentiellement touchés par cette escroquerie sanitaire. Le responsable de la SPA qu’elle mit au courant approuva sa démarche, dont ils élaborèrent ensemble la mise en œuvre. Les premiers résultats parvinrent du laboratoire dès le lendemain, ils étaient sans appel : nulle trace de porc, bœuf ou canard dans les prélèvements, chien et chat, mais aussi tangue (sorte de hérisson) au menu. Katell était effondrée, et surtout dégoûtée. Il lui coûta d’annoncer cette ignoble nouvelle à sa famille. Sa mère fit aussitôt le lien avec ses problèmes digestifs, disparus après abandon des produits carnivores. Etait-elle intolérante à cette chair de consommation interdite sur le territoire français, où cette viande était-elle légèrement avariée, et Katell particulièrement sensible aux éventuels germes ?
La police locale ouvrit une enquête visant à l’arrestation des voleurs et trafiquants d’animaux errants. Très efficiente, elle démonta une filière de grande ampleur.
Les commerçants et restaurateurs victimes ne souffrirent pas trop du scandale, grâce à Katell qui mena une campagne d’information sur la mise en place d’un système de surveillance des trafics d’animaux.
Cependant, les Kerandec sont désormais tous végétariens, et se régalent des produits de leur jardin !