Isekai personnalisé, par Lyn

Salut à toi pauvre mortel, si tu lis ces lignes, il est temps que tu apprennes que tu viens de décéder. (ouin, ouin, je sais c’est moche, écoute, il y a pas mort d’homme – hum.) Il est ainsi de mon d…




Chapitre 1: Athlantipolis, par Lyn

Cyanne se sermonna intérieurement alors que son esprit partait à la dérive à mesure qu’elle scrolait.

Mais comme elle avait besoin de s’occuper les doigts, tout en ayant la flemme de s’extirper de son canapé, elle navigua au hasard sur son smartphone. Sur l’application de santé, elle découvrit avec déception qu’elle avait parcouru encore moins de brasses qu’en moyenne. Sur l’application météo, rien de neuf : demain serait la dernière journée ensoleillée, même s’il n’était pas exclu que quelques méduses arpentent le ciel. Ensuite, les bancs de poissons se multiplieront et le temps sera poissonneux tout le reste de la semaine.

Une énorme POC contre sa fenêtre la fit sursauter, retour brutal à la réalité. Au moins avait-elle décollé ses fesses de son canapé.

Suspicieuse, Cyanne nagea précautionneusement jusqu’à sa fenêtre, se disant que l’eau de son appartement commençait doucement à croupir et qu’il serait judicieux de faire entrer un peu de fraîcheur du dehors, aussi grimaça-t-elle quand les flots lui fouettèrent le visage.

À cette heure tardive, Athlantipolis se résumait à des amas de lumières émises par les poissons lanterne circulant entre les immeubles. Cette vue rappelait quotidiennement à Cyanne qu’elle n’était qu’un minuscule point dans cette mégalopole et que le temps s’écoulait sans elle.

Encore une journée productive à n’avoir rien fait.

Elle s’apprêta à refermer sa fenêtre, dépitée, quand quelque chose frôla sa main.

Ce n’était ni tout à fait un humain, ni tout à fait un poisson, et ça mesurait la taille de son pouce.

— Oh, mais qu’est-ce que tu fais là, toi ?