Isekai personnalisé, par Lyn

Salut à toi pauvre mortel, si tu lis ces lignes, il est temps que tu apprennes que tu viens de décéder. (ouin, ouin, je sais c’est moche, écoute, il y a pas mort d’homme – hum.) Il est ainsi de mon d…




Chapitre 1: Le tatouage, par Nhoo

Tout commença par un camion grillant un feu rouge. 

Non bien évidemment, ce serait un peu trop classique comme entrée en matière. En réalité, ma mort est survenue de manière un peu bête, j’ai glissé sur un rocher lors de ma séance de pêche hebdomadaire, ma tête a tapé sur un rocher et PAF, je me suis noyée. Je crois… Enfin peut-être que ce n’était qu’un rêve, toujours est-il que depuis cet événement, ma vie n’est plus la même. 

De noyée au bord de la plage, je me suis réveillée dans mon lit. Ma chambre était tout ce qu’il y a de plus normal, le lit également. J’avais mal partout, un peu froid également, avec cette sensation bizarre d’être mouillée. Une rapide vérification me confirma que ce n’était qu’illusion de mon esprit. Tandis que j’essayais de rassembler mes idées suite à ces événements étranges, mon téléphone me rappela à l’ordre en se mettant à biper telle une furie. J’éteignis mon réveil tout en regardant la date du jour. Nous étions de nouveau hier. Le jour où j’étais partie pêcher des palourdes. Je reposai le téléphone, de plus en plus perplexe. 

Me trainant tant bien que mal hors du lit, je jetais un œil dans le miroir. Tout me semblait normal… Jusqu’à ce que je ne remarque un petit tatouage situé juste en dessous de mon nombril. Une… Palourde ? Intriguée, j’appuyais dessus. Rien ne se passa. Je me mis à rire de manière idiote. Qui dans ce monde pouvait bien me kidnapper pour me faire un tatouage débile de Palourde. Enfin, cela ne me dérangeait pas tant que ça car j’adore les palourdes. J’en pêche une fois par semaine, quelque soit le temps et surtout, je suis capable d’en manger des kilos, et à toutes les sauces, palourdes à la crème, farcies, gratinées, bouillies… 

  « Bonjour, je suis Lana la palourde » ricanai-je face au miroir. 

Et là, tout a basculé. De la fumée. Une sensation de picotement dans tous mes membres. Une chute au fin fond d’un gouffre. 

J’ouvris de nouveau les yeux. Où étais-je tombée ? Il faisait sombre, je ne distinguais rien autour de moi. Je tentai de bouger et de toucher quelque chose. Mes mains ne me répondirent pas. J’eus la désagréable impression d‘avoir perdu tous mes membres. Tout à coup, une ouverture ! La lumière filtra à travers la boîte dans laquelle je semblais être coincée. Un bleu limpide me fit cligner des yeux. Des algues ondulaient paresseusement face à moi… Des algues ? Je tentais une nouvelle fois de regarder autour de moi… Des poissons nageant tranquillement autour de moi, du sable sous mes fesses, le bleu profond de l’océan. Mon corps mou, flasque, ressemblant un peu trop à mon met favori. Je poussai un hurlement horrifié. 

Aviez-vous déjà entendu une palourde crier ?