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Chapitre 1: Le train, par Laurent

Le train était là, devant moi.

Je restais devant, silencieux, pendant de longues minutes.

C'était un vieux train à vapeur, massif, noir. Les vitres étaient tintées. On ne pouvait pas voir l'intérieur sans y monter, et y monter, c'était ne pas redescendre.

Je pris une grande inspiration, avant de souffler tout cet air par la bouche. Je savais que le moment était venu, mais cela n'enlevait en rien la difficulté de passer cette étape.

Je n'étais pas seul sur le quais, ho non. Nous étions nombreux, très nombreux. Certains étaient en pleures, d'autres montaient sans aucune hésitation, et la plupart, comme moi, faisaient durer ce moment aussi longtemps que possible.

Un bruit de sifflet se fit entendre sur l’ensemble du quais.

Le temps semblait s’étirer ici, comme si chaque minute était une heure.

Mes proches n’avaient pas pu venir pour mon départ. J’en étais un peu triste, mais mon voyage s’était fait à l’improviste, alors je le comprenais.

Petit à petit, le quais se vidait.

Une personne arriva à côté de moi, et regarda aussi le train.


 


- On ne se serait pas attendu à ça n’est-ce pas.

- Non, en effet.



 

Je ne connaissais pas cette personne, il n’en était nul besoin.

Elle commença à monter, se tourna, et me souhaita un bon voyage.

Quand la porte se referma derrière elle, elle sembla comme disparaître.

Je ne savais pas où ce train allait. Je savais juste que j’avais été appelé à le prendre, moi et des milliers d’autres.

Après un temps qui me parut être une éternité, je faisait enfin le premier pas.

La porte du train s’ouvrit. L’intérieur était de la même époque que l’extérieur. Cela lui donnait un certains cachet, bien loin des trains que j’avais connu jusqu’à maintenant.

L’odeur était douce, mélange de cuir et de métal.

Je posais le pied sur la première marche. Le train relâcha un nuage de vapeur blanche.

Deuxième marche. Le sifflet se fit entendre.

Troisième marche. Le Soleil passa derrière une poutre en métal du toit de la gare et le ciel s’assombrit.

Je rentrai à l’intérieur. Je me retournai, pour voir le quais. Je souhaitai bon voyage à quelqu’un. La porte se referma. Je semblai comme disparaître.




Départ vers l'inconnu, par Boudzan

Tous les passagers étaient maintenant dans le train mais il y régnait une sensation oppressante de solitude. J'avançais lentement le long du couloir sombre à la recherche de mon compartiment. Je me s…