Le cas Emilie Watson, par sadnfear

– Tu veux voir une anomalie en vrai? Me dit Margaret après de départ de l’agent.– ici? Dis-je, surpris.– Oui, nous avons un centre de divertissement au deuxième étage. Suis-moi.Nous y descendîmes au …




Chapitre 6: Le doute s'installe, par sadnfear

Ma conversation avec Emilie fut des plus déroutantes. Après avoir mis dehors Margarette et les autres, je m’efforçai de mettre la jeune fille à l’aise. Puis je déroulai le protocole que j’avais inventé et que je connaissais par coeur pour mieux la diagnostiquer.  Elle ne semblait souffrir d’aucune alteration du jugement ni d’aucun déficit mental. Sa voix était calme. 

Sa maman, Sarah Watson, fit irruption dans la chambre, inquiète et énervée à la fois. Elle était d’une grande élégance. Elle alla immédiatement auprès de sa fille, l’embrassa et lui demanda comment elle se sentait.

Un peu rassurée par le sourire et le regard apaisé d’Emilie, Sarah se retourna vers moi.

– Que s’est il passé? Pourquoi ma fille est-elle ici? C’était censé être un divertissement!

– Je suis le professeur Black. J’ai ausculté votre fille et je vous assure qu’elle n’a rien. Il lui a fallu un moment d’adaptation pour passer de son rêve , assez merveilleux à ce qu’elle m’a dit, à la réalité. Nous l’avons mise sous surveillance pour lui donner le temps de s’adapter.

Margarette et Marla qui avaient suivi Sarah, étaient debout devant la porte et acquiesçaient d’un mouvement synchronisé de leurs têtes.

Je n’était pas très sûr de ce j’avais dit mais je cherchai à rassurer, à apaiser la situation pour mieux réfléchir. Il n’y a rien de pire qu’une maman inquiète pour s’acharner sur vous, tant que son enfant n’est pas en sécurité.

– Est ce que ma fille peut partir avec moi maintenant.

– oui bien sûr, mais je serai d’avis pour la garder encore quelques heures , le temps qu’elle se repose  complètement. Vous pourriez revenir la récupérer à la fin de la journée. 

– est ce que je peux lui parler en privé, dit-elle peu convaincu.

_ Absolument, dis-je en poussant mes collègues -je ne sais pas comment les appeler autrement- à l’extérieur de la chambre.

Sarah sorti quelques minutes plus tars, plus détendue qu’à son arrivée. Je remarquai son sourire radieux et bleu azur des ses yeux. 

– Emilie m’a assuré qu’elle allait bien et l’expérience Revons était magnifique, dit-elle en nous balayant tous les trois du regard. Sauf bien le malaise. Je repasserai ce soir. 

Margarette qui avait une aversion manifeste pour cette femme entraina Marla et se retira pendant que je proposai j’accompagner Sarah vers la sortie.

– En principe c’est moi devais venir à cette séance, dit-elle, marchant à coté de moi sans me regarder. J’étais sur le point d’annuler hier quand ma fille rentrant à l’improviste de son université s’était proposée d’y aller. Ell voulait depuis longtemps vivre cette experience. Ces amis l’avaient tous fait et le lui avaient fortement recommandé. J’avais du céder devant son insistance. Maintenant, non seulement, je n’ai pas pu continuer mon travail, mais en plus j’ai faille mettre la vie de ma fille en danger.

– Vous voulez dire que tout avait été préparé pour vous? demandai-je surpris.

– C’est vous qui devriez savoir. J’avais appelé la veille pour informer du changement.

– Certainement, suis-je bête, dis-je sans conviction.

– Pouvez-vous me dire quel votre rôle au juste? Vous ne semblez pas appartenir à Revons, et à vrai dire pas très au fait de leurs pratiques. Vous ne portez même pas leur uniforme.

– Vous m’avez vite démasqué, dis-je en riant. En effet, je ne travaille pas ici. Nous n’avons pas fait les présentations bien comme il faut. Si vous avez un peu de temps nous pourrions nous installer à la cafétéria du centre et discuter autour d’un thé. 

– Pourquoi pas, ma journée et fichue de toutes façons, et je voudrais en savoir plus sur ce qui s’est passé à ma fille, sur Revons  et sur vous bien entendu. Déformation professionnelle, dit-elle avec un sourire malicieux.

De mon coté, je ne pouvais rate l’occasion d’être en compagnie d’une aussi charmante personne, qui plus est, journaliste. Elle pourrait m’aider à comprendre ce qui se passe ici et à résoudre l’énigme que Stanley m’a mise entre les mains.

Nous nous installâmes finalement, en face de l’immeuble à une terrasse bien ensoleillée et à l’abri des regards indiscrets.

Avec un regard perçant, Sarah me demanda qui j’était réellement et quels liens j’avais avec cette mystérieuse société. Je lui racontais mon parcours de chercher en sciences cognitives et ma spécialisation en thérapie par le rêve provoqué artificiellement. J’étais tout content qu’elle soit impressionnée par mon discours. Ou peut être jouait-elle son rôle de journaliste, tout simplement. J’omit de dire les raisons de ma présence et prétendit être un invité scientifique, ce qui n’était pas faut, au fond. Nous échangeâmes un petit moment sur l’essor de Revons et sa monté fulgurante dans  le milieu du divertissement. Puis, après quelques questions banales, Sarah, me regarda les yeux plissés, comme si elle cherchait à lire dans mon cerveau et me dit:

– Qu’attendez-vous de moi, au juste, professeur Black?

– j’avoue que je ne sais pas trop, lui répondis-je. Il se passe des choses étranges à l’intérieur de Revons mais je ne sais vraiment pas par où commencer. Premièrement, je ne suis ici que depuis ce matin, et deuxièmement, je suis loin d’être un enquêteur. Tout ce que je sais faire, c’est analyser l’activité cérébrale et l’influencer à des fins thérapeutiques.

– Je vois. Vous voulez que j’aille enquêter pour vous, fouiner des les affaire de Revons et de ses relations. Ca me convient parfaitement. Mais donner moi un indice, un point de départ.

– Je crois que ce qui s’est passé à votre fille est le résultat d’un choque psychologique éphémère suite à l’exposition à un stimulus extérieur. Et je pense que c’était vous qu’on ciblait. Pourquoi, comment, je n’en sais rien. Quelqu’un veut nuire à Revons, pourquoi, comment, je n’en sais rien non plus.

– Moi? Vous exagérez monsieur le spécialiste du rêve, dit-elle en esquissant un rire nerveux.


 




Le début d'une piste, par sadnfear

Sarah et moi nous séparâmes après avoir convenu de nous retrouver le soir auprès d’Emilie.  L’hypothèse que j’avais avancée l’avait mise fort mal à l’aise, mais mon petit doigt me chuchotait qu’elle …