Concours de Nouvelles : Rêve, par information.the.root.book

🌠 Plongez dans le "Rêve" : 2ème Édition de Notre Concours de Nouvelles CollaborativesChers membres de The Root Book,Suite au succès retentissant de notre première &e…




Chapitre 1: Revons, par sadnfear

C'était bien au numéro 13 de la grande avenue. Je ne m'étais pas trompé. L'immeuble immense s'élançait vers le ciel perçant les nuages et défiant les lois de la gravité. Ma nuque me faisait mal à force de chercher à deviner le nombre d'étages. le gigantesque tourniquet brillant avalait les employés, tous sur leur trente-et-un, par dizaines. Au-dessus, en lettres d'or, on pouvait lire “revons" et voir le logo le plus connu de toute la planète: l'oeil fermé au grands cils.

Je me mêlai aux visiteurs et me laissai emporter par le flot puis aspirer par le tourniquet. je me retrouvais dans un hall extraordinairement grand soutenu par des colonnes herculéennes, les pieds sur l'œil endormi d'un noir profond gravé avec délicatesse sur le sol en marbre blanc immaculé. Contrairement au tumulte de rue, il y régnait un silence apaisant, comme si les bruits de pas des chaussures cirées et des talons aiguilles déhanchés étaient neutralisés par une quelque magie ou puissance surnaturelle. Des écrans géants privés de son diffusaient des images de paysages magnifiques et de visages épanouis de tout age. Il me fallut quelques minutes pour recouvrer mes esprits et identifier l'accueil. Deux hôtesses à l'uniforme bleu et blanc m'invitèrent avec deux grand yeux souriants et leurs dents d'une blancheur éclatante à m'approcher. 

– Bienvenu chez Revons, là où l'impossible se réalise, me dit la plus grande.

– Comment pourrions-nous vous satisfaire? me demanda l'autre.

La bouche paralysée par tant de sollicitude, je leur tendis le courrier qui m'avait été adressé quelques jours auparavant. La plus grande prit la feuille avec délicatesse et la parcourut rapidement. Puis comme animée par une nouvelle extraordinaire, elle me fit un sourire des plus agréables et me dit: 

– nous attendions votre venue avec impatience Professeur Black. Veuillez vous assoir dans les fauteuils blancs, je préviens monsieur Salermann de votre arrivée. 

Pendant qu'elle s'affairait au téléphone, l'autre m'accompagna avec son regard bienveillant jusqu'à ce que je sois bien installé dans le fauteuil.

Au bout de quelques minutes ou quelques secondes (le temps s'écoule ici d'une façon peu commune), je vis un grand monsieur aux cheveux blancs se diriger vers moi tout sourire. Je me levai au moment où il me tendit sa main énorme qui enveloppa la mienne et la secoua énergiquement.

– Bonjour Professeur, très heureux que vous ayez accepté notre humble invitation. Je suis Eliot, Eliot Sadelmann, le directeur scientifique de Revons.

– Bonjour, tout l'honneur est pour moi, lui répondis-je.

– Je suis un grand fan de vos recherches! je crois avoir lu tous vos articles sur la thérapie par le rêve. 

– Vous m'en voyez très flatté.

– C'est par ici, je vous en prie. J'ai hate de vous présenter notre centre de recherche.

Je me dirigeai vers ce que je pensai être les ascenseurs sous le regard protecteur des deux hôtesses et l'escorte bienveillante de mon hôte. On aurait dit que tout était mis en oeuvre avec précision et délicatesse pour qu'on se sente, à défaut dans un rêve, du moins en dehors de la réalité. Ce sont sans doute les codes de la marque Revons. Après tout, leur metier n'est-il pas de vendre du rêve? 

Mais, que veulent-ils de moi? Mes travaux sont considérés comme très marginaux par la soi-disant communauté scientifique. Et je n'ai certainement pas la notoriété que m'a généreusement attribuée mon hôte. 

 

 




La machine à rêver, par sadnfear

l'ascenseur s'arrêta au quatrième étage.Ici nous sommes dans le coeur névralgique de Revons, me dit tout fier Mon hôte. Nous supervisons nos quatre-cent-vingt-neuf centres de part le monde. Quinze an…