Le deuxième homme vous fixe d'un oeil méfiant. - C'est toi qui l'as trouvé ? Vous soupirez intérieurement. Non, c'est lui qui m'a trouvé pendant qu'il se promenai…
— « Des raisons de lui en vouloir » ? Vous voulez dire que Many s’était fait des ennemis dans les parages ?
Si Many trempait dans de sales affaires, aussi désolante sa mort soit-elle pour lui et ses éventuels proches, ça n’en reste pas moins son problème. En revanche, il s’agirait d’être certain que vous ne soyez pas le prochain. Après, tout, c’est justement la crainte de vous faire étriper qui vous a poussé à cette reconversion.
— C’est rien que t’aie besoin de savoir.
Sur ses mots, Bernard emporte le corps tandis que son acolyte vous fait signe d’approcher.
— Entre les maladies qui traînent, les pillages et les guéguerres entre aventuriers, t’as dû te rendre compte que les cadavres, c’est pas c’qui manque. Mais… tu t’rends bien vite compte que ta vie change avec ton salaire et que tu finiras toujours par vouloir plus. Entre ramasseur aguerri et assassin improvisé y a qu’un pas.
Vous n’avez pas le temps de réagir qu’un grincement vous fait sursauter. Bernard est de retour.
— Hé, qu’est-ce que tu vas raconter encore.
Puis il se plante devant vous.
— Et toi, t’as reçu ta paye, t’as aucune raison de trainailler ici.