Après avoir lancé mon sac sur le lit, je m'étale à côté en fixant le plafond. Je laisse mon esprit s'égarrer à essayer de comprendre comment cette journée a pu être encore plus désastreuse que je l'a…
Allongé sur mon lit, je fixe le plafond, mes pensées tourbillonnant sans fin. Un besoin impérieux monte en moi, comme une vague irrésistible. Je veux me sentir vivant, trouver un sens à cette existence floue. La décision se forme lentement, presque imperceptiblement : ce soir, je sortirai explorer la ville, là où la nuit offre un autre visage, peut-être des réponses.
Je me prépare avec soin. Enfile un jean et mon hoodie préféré, celui avec le motif yin-yang dans le dos. J'attrape ma lampe torche et glisse un carnet dans ma poche, prêt à noter mes pensées vagabondes. Sortant discrètement de la maison, je remarque mes parents endormis ou absorbés par la télévision. L'air est frais et calme, la rue déserte sous la lumière vacillante des lampadaires.
Je marche lentement, savourant la brise nocturne, écoutant les bruits de la nuit. Chaque pas résonne comme une note dans une symphonie silencieuse. Les maisons endormies, les voitures garées, les lampadaires projetant des ombres dansantes... Tout semble empreint d'une tranquillité apaisante, loin du chaos quotidien.
Le parc désert s'offre à moi, autrefois plein de vie le jour, maintenant silencieux et presque mystique. Les balançoires immobiles, les bancs vides, et les ombres des arbres créent une scène surréaliste. La tranquillité de la nuit contraste avec le tumulte de mes journées, offrant un moment de réflexion paisible.
Je traverse une rue commerçante, les vitrines fermées reflétant ma silhouette. J'imagine l'animation diurne, les rires et les conversations, maintenant remplacés par un silence assourdissant. Chaque pas résonne, comme une question sans réponse dans le vide nocturne.
Un vieux cinéma abandonné attire mon attention. Les affiches déchirées, les portes verrouillées, témoignent d'un passé révolu. Je me demande quelles histoires ont été projetées ici, quelles vies ont été touchées. La nuit semble rendre ces souvenirs encore plus intangibles, presque irréels.
Assis sur un banc dans une place centrale, je lève les yeux vers les étoiles. La question de ma place dans l'univers me hante encore, mais ce soir, le silence et l'obscurité semblent offrir une forme de réconfort. Je sors mon carnet et écris quelques pensées, espérant y trouver un début de réponse.