2+2=4 Simple, rapide et efficace. C'est juste logique finalement. Tout le monde peut le voir, on nous a tous appris ça à l'école. C'est une connaissance que tout humain ayant &e…
Après avoir lancé mon sac sur le lit, je m'étale à côté en fixant le plafond.
Je laisse mon esprit s'égarrer à essayer de comprendre comment cette journée a pu être encore plus désastreuse que je l'avais imaginé.
Je prend quelques minutes pour me la repasser en tête.
A quel moment me suis-je senti le plus à part ? Le moins lycéen d’entre tous ?
Est- ce au moment où les portes ce sont ouvertes devant moi et que j'ai pénétré dans ce bâtiment qui deviendra à mes dépends ma seconde demeure pour le reste de l'année. Ou peut-être, est-ce lorsque le professeur de français, Mr Pinel, a commencé son cours, et que malgré mes nombreux efforts, mon esprit n’a cessé de se perdre dans mon tourbillon perpétuel de pensées ?
Les 15 minutes de pauses ont été aussi un instant fort de cette journée. Assis seul, à observer les gens passer, leurs comportements me questionnent. Tel un spectateur assis sur mon banc, j’ai l’impression d’assister à un pièce de théâtre, à laquelle je n’y comprendrai rien.
Précisément, à cet instant, je me sens comme le spectateur de ma propre vie ; et cette question qui en ce moment ressors parmi toutes les autres, me frappe à nouveau au visage « et si la mort me fauchait, qu’est ce que ça changerai ? »
Cette journée m’a tout l’air d’en être un bref aperçu : les minutes semblaient interminables, je suis devenu invisible aux yeux des gens. Mon existence ne me semble pas être indispensable, je ne comprend pas mon but et mes objectifs, et d’ailleurs, quel est le but de l’existence de chacun ?
Tant de questionnements qui agitent mon esprit, et pour lesquels je ne trouve pas la réponse.
- Chéri, le repas est prêt, tu viens manger ?
Déjà, l’heure du repas est là, je me suis encore perdu, allongé seul sur mon lit.
- Je suis là, maman.
- Alors cette première journée mon chéri, comment s’est-elle passée ?
Allongé sur mon lit, je fixe le plafond, mes pensées tourbillonnant sans fin. Un besoin impérieux monte en moi, comme une vague irrésistible. Je veux me sentir vivant, trouver un sens à cette existen…
Je fixe mon assiette bleue de purée jaune. - Il y a plusieurs autres garçons dans la classe.- Ah! Et ils sont sympas?- Maman, ils ont faim.
Je fixe mon assiette bleue de purée jaune. - Il y a plusieurs autres garçons dans la classe.- Ah! Et ils sont sympas?- Maman, ils ont faim.