Le monde d'après, par Laurent

200 ans. Cela faisait 200 ans que le monde n'était plus. 200 ans d'attente, à vivre reclus dans des bunkers. Mais le jour était enfin venu de revoir le dehors.   Un &eacut…




Chapitre 1: Mon petit journal, par Bat.Jacl

Un jour de mai, ou de juin, je sais plus (avant le plein été en tout cas)


Ruine de Saint-Julien, à trois jours de marche de notre bunker




Cela fait trois jours que j'ai quitté le bunker pour trouver de la nourriture. Les réserves s'amenuisaient dangereusement, et il fallait absolument refaire le plein. Le réveil est à moins d'un kilomètre de Saint-Julien, mais chaque mètre parcouru semble une éternité dans cet enfer.


Je me suis réveillée ce matin aux lueurs du soleil et aux piaillements des oiseaux. C'est dur de dormir à la belle étoile quand on a passé deux ans enfermée. J'ai mal dormi, j'ai mal partout. Les réveils sont difficiles.


Petit-déjeuner : rations déshydratées et eau filtrée.




Plan pour la journée : fouiller le quartier est de Saint-Julien pour trouver des ressources. La liste est toujours la même : nourriture, eau, médicaments, matériaux pour réparer le bunker. Il faut être rapide et discrète. Mobilité maximale.




Je rassemble mes affaires : équipement léger, vérification du masque à air filtrant, sac à dos réduit à l'essentiel. À chaque fois que je sors, je ressens cette peur, cette appréhension. Mais aussi un mince espoir de trouver quelque chose qui pourrait nous aider à tenir un jour de plus.


Impossible de croire que Saint-Julien était une ville humaine. En premier lieu, on ne voit que les végétaux. Mais quand on fouille bien, on voit : Les petites rues sont désertes, les bâtiments éventrés. Certains tiennent à peine debout. Il faut les éviter - trop de risques d'effondrement. Les ruines sont silencieuses, presque apocalyptiques. Les murs sont tagués de messages d'anciens survivants, des prières, des appels à l'aide. Tout semble figé dans un cauchemar sans fin.


Mais c'est toujours mieux que les grandes villes. Ils ont surtout visé les grandes villes.


Avant, Saint-Julien était un village paisible. Les enfants jouaient dans les rues, les marchés étaient animés. Maintenant, c'est un cimetière à ciel ouvert. Je l'ai lu dans un livre !




Fouillé un vieil immeuble. Les étages supérieurs sont trop dangereux. J'ai trouvé quelques fournitures dans les décombres : des conserves, un peu d'eau. Rien de très utile.




Je suis entrée dans un vieux magasin. La façade était partiellement effondrée, mais l'intérieur était étrangement intact. J'ai fouillé les rayons et, par miracle, j'ai trouvé plein de nourriture. Au moins, ils ne touchent pas à la nourriture.




Je me suis fait un campement de fortune au milieu de l’ancien stade municipal.


Maintenant que j'écris, je sens le poids de la journée. La fatigue permanente, mais aussi une étincelle d'espoir.


Le sol commence à vibrer. Est-ce mon esprit ?




Le sol tremble. Bordel de merde ! Un Titan doit être entré dans le département. Je ne vais jamais pouvoir rentrer au bunker à temps !!!


Stop écrire. Courir.