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Chapitre 1: Ce-jour là, par Misty

- Isaac ?


- Hm, hm ?


Il tourna vers moi, se désintéressant de son téléphone. Un regard par-dessus son épaule me fit découvrir une vidéo de chaton, certes adorable, mais...


- Depuis quand tu regardes des vidéos de chat ?


- Iris.


Une réponse courte, et... en toute honnêteté clairement suffisante. Je rigolai avant de venir lui appuyer sur la joue.


- Ok, j'accepte cette réponse.


Il haussa un sourcil, avant de venir attraper ma main pour me faire arrêter, et je ne résistais pas.


- Tu voulais quelque chose ?


Ceci dit, quelle question ! Bien évidemment.


- Ton attention, très cher. Aussi mignon ce chaton soit-il, il ne me fait même pas un peu honneur. Pourquoi ne pas te concentrer sur l'adorable chose à tes côtés.


Et... son expression perplexe se mua en désespération, avant qu'il n'ait juste l'air amusé, et ne vienne poser sa tête sur mon épaule.


- Mais toi alors... Je ne te qualifierai pas d'adorable.


Quoi qu'il en dise, j'avais réussi à le distraire de la vidéo de chaton, ce qui voulait dire que j'avais gagné. Et puis tout de même...


- Moi ? Pas adorable ? Je suis outrée. N'es-tu donc pas censé me trouver toutes les qualités ? Je suis ta femme, après tout ! Tu as choisi de passer ta vie à mes côtés. Et te voilà, ainsi, à ne pas me trouver mignonne ?


Il cligna quelques fois des yeux, avant de soupirer et secouer la tête.


- Depuis quand on est mariés ? Et j'ai dit que je ne te qualifierai pas d'adorable, pas que tu n'étais pas mignonne. Puis l'amour c'est aussi d'accepter les défauts, et j'accepte ton défaut de manque d'adorablitude.


... Et il n'avait quand même pas bougé de contre moi, ayant même passé un bras autour de ma taille.


- Adorablitude ça n'existe pas. Et... on est mariés depuis que je l'ai décidé, soit maintenant !


Pour le coup, cette réplique eut le mérite de le faire se décaler pour me regarder un peu plus sérieusement.


- Ôte-moi d'un doute, c'est pas une vraie demande que tu me fais là, hein ?


Est-ce que j'avais l'air d'avoir si peu de classe et de sérieux que ça ?


...


Sûrement, oui. Et en soit il n'avait pas si tort, l'idée m'avait déjà traversé l'esprit de faire une demande de ce genre... Mais j'avais conclu qu'y mettre des formes, c'était sûrement mieux.


A commencer par trouver une jolie bague.


Dans mon budget.


Conclusion, l'idée avait été reportée à plus tard. Déjà que j'avais du mal à payer ma part du loyer et des courses. Mais enfin, j'économisai pour, en tout cas... Certes, on avait le temps, et je ne voyais pas le mariage comme une étape nécessaire, mais... je voulais vraiment faire ma vie à ses côtés.


...


Et en plus ça ferait moins d'impôts quand on en aurait. Et je pourrais changer de nom de famille. Que du bonus, franchement.


...


Quoique si je finissais par trouver un ou une partenaire supplémentaire, la situation deviendrait un poil plus compliqué...


Mais bon, là n'était pas le sujet actuel.


- Tu aimerais que ça en soit une ?


J'avais répondu ça, d'un ton amusé, et ses joues prirent des couleurs. Ce qu'il était adorable, comme ça...


- Je... Je sais pas ? Enfin j'ai jamais- um... Peut-être qu'on est encore un peu jeunes pour se marier ? Ou pas...? Et- C'est...? Attends- tu as détourné la question ! Est-ce que c'en était une ou pas ?


Et il l'était encore plus quand il paniquait sous la gêne. Je vins l'embrasser sur la joue en glissant une main dans ses cheveux.


- Faut pas s'attarder sur trop jeune ou quoi... on le fera quand on en aura envie. Mais pour répondre, non, je sais que je suis pas très formelle, mais ce serait assez nul comme façon de faire. Quoique, ce serait marrant... j'ai le droit de faire ma demande comme ça, un jour ?


Il ne répondit rien un moment, se contentant de resserrer sa prise autour de ma taille, toujours rouge, avant de secouer la tête.


- Mia, si tu me fais une demande comme ça, je réponds non, tu es prévenue.


Aïe... Je retirai ma main d'où elle était avant de faire une petite moue à son intention.


- Tu ne m'épouseras donc que pour le style de la demande et non pas parce que tu m'aimes de tout ton coeur ? M'en voilà vexée.


Et... il vint me tirer la joue avec sa main libre.


- T'es pas possible, sérieux...


Puis il la relâcha quand je me mis à rire.


- C'est vrai, c'est vrai... je suis tellement incroyable que j'en parais impossible. Eeeenfin bon. Vu que tu pars dans... approximativement... dix minutes, tu devrais peut-être commencer à te préparer, hm ?


Il écarquilla les yeux légèrement avant d'attraper son téléphone.


- Merde, déjà ? J'ai pas vu le temps passer.


- Ca c'est l'effet de ma présence.


Il soupira en levant les yeux au ciel et se décala en venant m'embrasser sur la joue.


- Évidemment, pas du tout les vidéos de chat. Ou mon manque d'attention.


Je lui tirai la langue et me levai pour m'étirer un peu.


- C'est moi qui manque d'attention, d'habitude. M'enfin, va donc, traître. Si les chats sont plus mignons que moi, je ne te veux plus chez moi.


Il se leva à son tour et vint me donner un petit coup sur le bras.


- C'est chez nous, je te rappelle.


- Le bail est à mon nom, pas au tien, donc ça se débat.


Il partit chercher ses chaussures dans l'entrée, mais me répondit quand même au loin.


- D'ailleurs, t'as appelé le proprio pour changer ça ?


...


Et je décrétai que le silence était une réponse suffisante à cette question.


- Mia, ça va faire un an et demi que j'habite ici et tu l'as toujours pas prévenu ?


- En soi. Un an et demi ou un an et trois-quarts. C'est quoi la différence...


J'entendis un long soupir, avant qu'il ne revienne dans la pièce, des vêtements en main. Il avait dû passer au placard pour les récupérer.


- C'est qu'il faut le faire au cas où. Pour la CAF et tout ça...


- Je suis plutôt sûre que ça ferait moins d'allocations. Mais d'accord, je le ferai, j'ai juste... beaucoup de trucs à faire.


Il me fit un petit sourire puis un baiser sur le front.


- Je sais, je l'aurais bien fait, mais vu que tout est à ton nom pour l'instant, c'est un peu compliqué. Essaie de te mettre un rappel peut-être ?


- Hm... Moui. Mais c'est chiant l'administratif... Laissez-moi ne pas en faire.


Il rigola en commençant à aller vers la salle de bain.


- Si l'appartement est aussi à mon nom, je pourrais faire une partie de l'administratif.


...


Et ça, c'était un argument sacrément convaincant. Il me fallait donc un rappel... bon lundi j'avais les cours et le travail, et appeler le proprio à une heure du matin n'était peut-être pas la meilleure idée... même souci le mardi et le mercredi. Et le jeudi... ah, j'avais la matinée de- ...Le poste de secours.


...


Sinon, le faire le weekend prochain était aussi une option, j'avais étonnamment peu de choses de prévues. Juste... aller voir ma mère. Elle voulait me présenter quelqu'un et... Je m'attendais franchement au pire.


Quoique sur un malentendu... Si elle me le présentait, c'était qu'elle devait être assez certaine que je pourrais le saquer. Ce serait sûrement moins un cas que son copain précédent. Ou que mon père, mais là, difficile de faire pire.


- Me revoilà.


Et Isaac revint dans la pièce et... qu'est-ce qu'il était beau en chemise, n'empêche...


- Tu te mets en jolie tenue pour ta famille et pas pour moi, je retiens, beau gosse.


Il m'observa un petit moment avant de poser une main sur son cœur.


- Mia, tu n'es donc avec moi que pour mon apparence, et non parce que tu m'aimes de tout ton coeur ?


...


Eh mais c'était ma réplique, ça. Je posai mon téléphone après avoir mis le rappel, avant de venir lui attraper la main.


- Peut-être bien. Faut dire que c'est une très jolie apparence...


Il rougit un peu quand je plaçai ma main sur sa joue et me penchai vers lui pour l'embrasser doucement.


- Il faut bien que je m'accorde à toi...


Il avait soufflé ça doucement, et je me sentis sourire avant de revenir l'embrasser, en déplaçant mes mains pour passer mes bras autour de sa taille, alors qu'il avait passé les siens autour de mes épaules. Il rendit le baiser un moment, avant de s'écarter avec un petit sourire.


- Allez, ouste. Si je te laisse commencer, je t'arrêterai plus, et je dois y aller.


Clairement, je ne voyais pas du tout de quoi il parlait.


- Moi ? Bien sûr que je sais m'arrêter, il suffit juste que tu le veuilles vraiment... et vu comme je suis canon, dur de vouloir, hm ?


Il eut un petit rire, avant de me tapoter la joue.


- Ça va les chevilles ? Mais um... je... sais que tu sais.


... La deuxième partie de la phrase avait été plus basse, son sourire s'effaçant un instant au profit d'une expression plus pensive. Je savais bien à quoi il pensait...


Je resserrai ma prise autour de lui pour venir l'embrasser longuement sur la joue.


- Allez, chou. Abandonne-moi donc, et on se revoit dimanche soir. Je m'occuperai avec la solitude en attendant.


Il reprit un petit sourire et me relâcha pour s'écarter un peu.


- Ose me dire que tu n'as rien de prévu. Et tu n'auras qu'à inviter Lily au pire.


... J'avais peut-être du travail. Et des postes de secours. Et des sorties avec des amis. Et des révisions. Juste peut-être.


- Elle est malheureusement en représentation tout ce weekend, donc pas possible à attraper.


Enfin, mis à part ce soir, où j'allais voir l'une des représentations.


- ... Ce qui explique la double dose de vidéos de chats de la part d'Iris. Mais tu survivras, t'en fais pas. Allez, à dimanche soir !


Et là-dessus, il m'embrassa sur la joue, attrapa son exemplaire des clefs, avant de sortir de l'appartement, me laissant dans la solitude la plus absolue.


...


Et avec mes manuels de cours.


...


J'avais une de ces flemmes, putain... Je m'étalai sur le canapé, avant d'allumer ma montre pour réactiver les alertes en cas d'accidents à proximité. Je l'avais coupée pour ce matin, pour profiter un peu d'Isaac... mais eh, s'il y en avait... Je pouvais bien abandonner mes cahiers de cours.


Ce n'était évidemment pas une méthode de procrastination. Ok, juste un peu. Ça restait important d'intervenir au plus vite dans les cadres d'accident ou de problèmes.


Et ainsi, la pharmacologie n'avait jamais paru aussi chiante. Franchement pas ma matière préférée. Mais bon, c'était bientôt mes partiels, alors il fallait bien. Sérieusement, j'avais du mal à voir l'utilité d'examens si on s'en sortait bien en stages, mais je ne pouvais pas y couper.