LA FEMME TRAQUEE, par jeromegabriel

Je savais pertinemment que ce n'était pas un rêve comme les autres. Il revenait régulièrement, nuit après nuit. C'était vraiment rare qu'un rêve fasse …




Chapitre 2: Ombre sur Verdolle, par Bat.Jacl

La route serpente entre les collines verdoyantes, débouchant finalement sur Verdolle. Le village, semblable à une image figée dans le temps, s'étire sous un ciel plombé. Les maisons de pierre aux toits d'ardoise, l'église imposante, tout semble respirer une tranquillité trompeuse.


Je gare ma voiture près de l'église, observant les lieux avec une appréhension croissante. Les rues sont désertes, à peine troublées par le souffle du vent. Quelques volets claquent doucement, ajoutant une touche de vie à cette scène figée.


Je me dirige vers le café local, un petit établissement aux volets peints en bleu. À l'intérieur, l'ambiance est feutrée, presque oppressante. Quelques clients murmurent entre eux, jetant des regards furtifs dans ma direction.


Je m'approche du comptoir, commande un café et sors le portrait-robot de Claire.


— Excusez-moi, je cherche des informations sur cette femme.


La serveuse, une femme d'âge moyen au visage fermé, jette un coup d'œil rapide au dessin. Ses yeux s'agrandissent légèrement avant de se détourner.


— Je ne la connais pas — murmure-t-elle en s'éloignant.


Je sens une tension palpable dans l'air. Un vieil homme, assis dans un coin sombre, me fixe avec une intensité troublante. Son regard perçant semble me transpercer, et un frisson d'inquiétude me parcourt. Je décide de l'approcher.


— Vous semblez connaître cette femme — suggérai-je en tendant le portrait.


Il me scrute, puis se lève.


— Pas ici. Suivez-moi.


Sans un mot de plus, il sort du café. Je le suis en silence, traversant les ruelles désertes jusqu'à un banc derrière l'église, loin des regards indiscrets. Le silence du village semble plus lourd ici, comme si les murs eux-mêmes retenaient leur souffle.


— Comment vous appelez-vous ? — demandai-je, brisant le silence.


Il hésite, ses yeux fuyant les miens.


— Henri.


Son nom sort avec une réticence palpable, comme s'il cachait quelque chose. Non, je dois être paranoïaque à cause de mon rêve. Concentrons-nous sur le plus important.


— Vous connaissez cette femme ? — répétai-je, brandissant à nouveau le portrait.


Henri hoche lentement la tête.


— Elle s'appelle Claire — commence-t-il. — Il y a des années, elle a découvert quelque chose qu'elle n'aurait pas dû. Au point de devenir une légende locale.


Son ton est grave, ses yeux scrutateurs, mais quelque chose dans son regard me met mal à l'aise. Est-ce de la sincérité ou autre chose ? Un frisson me parcourt à cette pensée.


— Qu'a-t-elle découvert ?


— Je n'ai pas forcément envie d'en parler...


— Et vous pouvez me dire où elle vit... euh... vivait ?


— Elle vivait dans un manoir à l'extérieur du village.


Je sens une poussée d'adrénaline. Puis, il poursuit :


— Je peux vous y emmener, mais vous devez être prêt à tout.


Chaque mot résonne en moi, éveillant une méfiance grandissante. Pourquoi cet homme serait-il si désireux de m'aider ? Quelles sont ses véritables intentions ?


Henri sourit, un sourire qui n'atteint pas ses yeux.


Peut-être que je doute, mais je ne peux pas refuser, car une chose est claire : je dois découvrir la vérité pour comprendre mon rêve. Et l'empêcher de se produire, si ce n'est pas trop tard.




c'est clair, par amapola

Une chose est claire. J’avais prononcé son prénom et cela me mettait mal à l’aise, ses longues jambes fuselées aux bas maculés de boue, ce détail me revenait, couraient dans ma tête, résonnant dans m…