Vous cuisinez, par Bat.Jacl

La chaleur du four caresse votre visage alors que vous vous penchez pour vérifier la cuisson. D'un geste assuré, vous refermez la porte, piégeant ce qui semble être une cou…




Chapitre 5: Vous vous réveillez, par Lyn

C’est ça, vous devez être en train d’halluciner.


Pourtant…


Pourtant vous sentez qu’une information cruciale va vous revenir.


Ça va revenir…


À force de côtoyer ce visage familier.


« Allez, il faut se dépêcher ! »


Parle-t-elle toujours des courges… ?


À mesure que vous vous interrogez, les couleurs autour de vous saturent, puis se noircissent. Enfin, malgré tout vos efforts pour ne pas perdre le contact avec la réalité, vous ouvrez les yeux.


Vous n’êtes plus dans le jardin où vous vous étiez assoupi, mais bien dans une cuisine. Elle aurait pu être similaire à celle que vous aviez visité dans vos songes s’il n’y avait pas ces barreaux verticaux en sucre d’orge pour obstruer votre champ de vision.


Ces mêmes barreaux vous encerclent.


Vous êtes piégé.


Avec horreur, vous prenez conscience que vous avez effectivement abusé des fleurs et que quelqu’un, sans doute un ou des occupants de la maison en pain d’épice, a profité de votre état second pour vous emmener ici.


Vous vous dites que vous pourriez lécher les barreaux de votre prison, mais le toit, lui, semble être en bois massif et pourrait vous tomber sur la tête si vous fragilisez la structure de la cage.


Autrement dit, vous ne pourrez pas vous en sortir indemne par vos propres moyens.


Vous n’avez pas le temps de paniquer qu’un léger clapotement vous fait sursauter, les petits pieds nus d’une fillette malingre.


Une boîte d’allumettes dépasse d’une poche trouée de sa robe élimée, mais c’est bien un bouquet de fleurs sucrées, celles du jardin d’où vous veniez, qu’elle sert dans ses bras.


— Oh là là là… fait-elle en secouant ses boucles blondes. Tu ne devais pas te réveiller, elle va me punir…