Votre première réaction, dictée par un mélange d'espoir irréaliste et de rigueur, est de vérifier le pouls d'Erik. En effleurant la peau glaciale de son poignet, la réalité sinistre de sa mort s'imprime dans votre esprit, confirmée par l'absence de tout battement cardiaque sous vos doigts tremblants.
La gravité de la situation vous frappe de plein fouet, une sueur froide perle sur votre front. Erik, votre ami de longue date, gît inanimé, son visage étrangement serein, comme s'il avait été épargné par les douleurs de l'agonie. Malgré la tristesse qui menace de submerger vos défenses, vous retenez vos larmes, sachant que le moment de pleurer viendra plus tard. La priorité immédiate est de démêler ce mystère. Qui pouvait bien vouloir la mort d'Erik, et pourquoi vous impliquer en déposant son corps ici, dans votre chambre ?
Vous examinez la scène avec une attention méticuleuse, notant chaque détail incongru qui pourrait vous aider à comprendre. Il devient évident que le corps a été déplacé après la mort pour être posé là, dans une mise en scène macabre dont vous êtes malgré vous le personnage central. Cette réalisation vous glace le sang. Quelqu'un a exploité votre routine nocturne, connaissant peut-être votre usage habituel de somnifères, pour vous mettre en scène comme le coupable idéal.
Prudemment, vous vous penchez pour mieux observer Erik. Dans l'entrebâillement de son col ouvert, un long cheveu blond capte votre attention.