Point infos, par Lyn

— Un. cancer sur. Trois. est dû au. tabagisme. 80 à 90% des. cancers. du poumon. sont dus au. tabac. Le. saviez. vous ? Le cancer. de l’œsophage est. plus fr&eacut…




Chapitre 6: Le reveil- Harry POV, par chlo_M_Molina

Les nécromanciennes sont plus compétentes que les nécromanciens. Bien qu’éloignée de cette science pendant des siècles, nous avons constatés que les femmes nécromanciennes affichaient de meilleurs résultats que les hommes sur l’ensemble des facettes composant la Nécromancie : la vitesse de réveille, la durée d’un réveille, le nombre de réveillés pour une nécromancienne, le retour d’une âme et l’incarnation de ses souvenir, ainsi que la propreté de l’opération. Il semblerait que la résistance à la douleur, nettement supérieur chez la femme (capacité selectionnée par l’évolution afin que les femmes ne meurent pas de douleur pendant leurs accouchements) implique l’amélioration de leurs résultats. Certain nécromancien ne sont pas loin derrière mais force est de constater que l’écart entre l’homme et la femme nécromancienne se creuse de jour en jour, au grand damne de ses messieurs.


Extrait de l’ouvrage : La nécromancie, une science et non de l'occultisme - de Charlotte Einstein. 


 


“J’y suis ! “


 


Après plus de trois heures à réveiller neurones après neurones l’ensemble des zones du cerveau du cadavre sur ma table d’autopsie, j’étais enfin dans son esprit. J’avais commencé le réveille par le cortex cérébral ; le lobe frontal impliqué dans l’initiation et la coordination des mouvements, puis le lobe pariétal pour les processus sensoriels, l’attention et le langage, ensuite le lobe occipital responsable de l’information visuelle et enfin le lobe temporal pour les sons et l'intégration des informations provenant des autres modalités sensorielles . Il était primordial de ne pas me louper avec le lobe temporal car il intervenait dans la mémoire à court terme grâce à l’hippocampe et dans la mémoire des réponses émotionnelles via l’amygdale. Dans notre cas, c'est la partie du cerveau de notre jeune ami Sylvain qui nous intéresse le plus : ses souvenirs de sa mort. 


 


Je regardai autour de moi en réalisant une petite danse de la joie. J’avais ma fois, vraiment bien gérer l’affaire. Certes, des fissures s'étendaient sur l’ensemble du paysage, mais le tout tenait debout et c’était grâce à moi.  


 


“Oui nous y sommes, reste concentré Harry pour l’amour de dieux !” 


 


J’entendis la voix d'Évangéline dans ma tête et pris quelques secondes de concentration supplémentaire afin de projeter son image à mes côtés. Elle était splendide, comme toujours. Elle s’écarta d’un pas et enleva une toile d'araignée de ses cheveux. Ce n’était pas une véritable toile d'araignée mais un reste de la conscience de Sylvain, des milliers de fils fin comme de la soie, témoins d’une vie passée, d’un corps qui s'effrite et de millions de souvenirs.  L’endroit était encombré de ses fils entrelacés, comme une immense toile d'araignée.


 


“Cet endroit est lugubre. Tu risques de ne pas en tirer grand chose, mon coeur.” 





J’aimais l’entendre dire mon cœur. J’avais conscience que les mots d'Évangéline avait un pouvoir et je m’étais décidé à entretenir des relations strictement professionnelles avec elle. Puis, nous avions procédé à notre premier un réveil ensemble. Elle l’avait sauvé, elle avait sauvé son âme à lui, son contractant. J’étais jeune et idiot, il s’était surestimait et aurait pu le payer très cher si Evangéline n’était pas intervenue. Depuis, je me confiais à elle, pour tout lui dire ou rien du tout. Elle, elle l’écoutait, le conseillait et l’épaulait. Elle était devenue sa meilleure amie et même un peu plus que ça.    


 


“Je ne vais pas abandonner aussi facilement !” m’exclamai-je.


 


“Oh je sais, rigola Evangéline. Allons-y.” 


 


Nous avancions au travers des toiles d’araignée, sur le sol jonché de failles. Il n’y avait plus de couleurs. L’ensemble du paysage était d’un gris plus ou moins sombre, les failles étant elles, des puits sans fond. Nous manquions plusieurs fois de trébucher dans l’une d’elles. Je ne sentais presque plus la conscience de Sylvain à travers les fils. Je devais donc me dépêcher. 


 


“Là-bas !” m’indiqua Evangéline en pointant du doigts une fine ligne de couleur rouge sang. La seule pointe de couleur ici-loin


 


Je m’approcha non sans difficulté vers le fil rouge.  J’avais l’impression d'être dans un rêve, plus j'essayais de me mouvoir rapidement, plus le monde dans lequel j'évoluais me montrait de la résistance. Au bout d’un certain temps qui me parut une éternité nous arrivions à proximité du fil de couleur. 


 


Je jetais un coup d'œil à Eva, elle s’était raidie et ses lèvres étaient pincées. Puis, elles bougèrent avec lenteur pour former des mots sans qu’un son ne franchisse ses lèvres. J’y lu : “ il est là”.


 


“il” mais de quoi parlait-elle? Mon interrogation ne s’éternisa pas. Un chat me frôla les jambes, des frissons me remontèrent le long de l’échine : Cheshire. 


 


“Que fais-tu là?” demandai-je avant de me mordre la langue.


Evangéline me tira par le bras et se plaça  en position de défense entre le chat et moi sans pour autant rompre le contact avec mon bras. Le démon sourit et les frissons furent leur retour.


 


“Comment pensez-vous avoir réussi l'exploit d’atteindre cet endroit, aussi reculé soit-il? “ grésilla le démon. 


 


“Attends, c’est toi qui m’a permis d’arriver là? “


 


Je sentis les ongles d'Évangéline s’introduire dans ma peau. Elle n’aimait décidément pas que je parle à ce chat. 


 


“Alice n’a pas tort quand elle dit que tu es arrogant.” Ricana le démon en se faufilant jusqu’au reste de conscience de Sylvain. 


 


Cette fois je me mordis la langue avant de prononcer des paroles que je pourrais regretter. Cheshire jaugea notre environnement de ses yeux vairons, son sourire s’estompa.


 


“Tu n’auras pas beaucoup de temps au vu de la faiblesse de son esprit, alors dépêche toi !” m’ordonna le chat.


 


Je m’avançai alors vers le fils et le pris à deux mains.Puis, je levai les yeux vers Evangéline.


 


“Prête ? “


 


“Je te confie mon âme,” répondit-elle en écho à ma phrase de toute à l'heure. 


 


Je sentis à la fois le sourire du chat s’étirer sur mon visage et les yeux de Sylvain s’ouvrir de concert. 


 


Mon esprit s’enroula autour de celui de sylvain et se mua dans un entre-deux. Je ne ressentais plus de douleur, ni de joie, ni de peur. Je n’étais pas vivant mais je n’étais pas mort non plus. Des mains fermes m'arrachèrent de l’entre-deux dans un cri. 


 


“Tu fous quoi Harry putain ?!” s’écria Evangéline.


 


Evangéline, Evangéline, Evangéline, Evangéline, Evangéline, Evangéline, Evangéline quand je répétais son nom un grand nombre de fois il perdait de son sens. 


 


“Harry Dawson! Pour l’amour de dieux reprend le dessus ou tu nous perdras tous !”


 


Je ne voulais pas reprendre le dessus. J’avais senti durant quelques micros-secondes la douleur de ce garçon, ce que le démon lui avait fait subir et je ne voulais pas, je ne pouvais pas revivre ça. 


 


“Tu n’as pas le choix”, dit une voix douce et mélodieuse. “Je t’aiderais, je prendrais une partie de la douleur, mais si on ne fait rien, Alice pourrait être vidée de son énergie et chat te bouffera pour ça ! Maintenant écoute attentivement.” 


La voix se fit plus grave, non plus aiguë, non se n’était pas une voix descriptible. “Tu reprends le dessus, tu subis la douleur en restant debout juste le temps que Alice pose ses questions, puis tu romps la connexion.”


 


Je m’exaicutai et la douleur afflua dans tout mon corps. Aucune cellule de mon organisme ne fut épargnée et je restai debout. 


 


Je n’entandis pas la conversation entre Alice et Sylvain, éblouis par la douleur. 


 


Alice se tue. c’était le signal que j’attendais.  


 


Je rompis la connexion et le corps s’écroula au sol. 


 


Je manquai de m’évanouir mais Evangéline me rattrapa. Je savais que les femmes supportaient mieux la douleur que les hommes mais je ne pouvais m’empêchais d’être admiratif face à la femme qui se tennais comme un pilier près de moi. 


 


“Qu’est-ce qu’il a dit ?” demandai-je à Alice mais ce fut son démon qui parla le premier.


 


“Je comprends mieux d'où tu tire tes compétences notables en nécromancie,” grésilla le démon en fixant ses yeux de chat sur Evangéline. 





***


 


Je mis ma blouse blanche tâchée de sang dans la machine à laver. J’étais épuisé, nous l’étions tous. Le chat aurait pu éviter de bouffer les yeux de sylvain putain. J'avais dû commander des yeux de verres pour l'enterrement de ce dernier qui aura lieu demain et bien sûr les frais de port étaient à mes frais ! La porte de la salle de bain s’ouvrit et des doigts délicats me frôlèrent le coup.


 


“Arrête de ruminer, je t'entends jusque dans ma tête c’est extrêmement désagréable”.  


 


Evangéline, toujours aussi aimable. pensais-je. Elle dû recevoir également cette réflexion car elle grogna. 


 


“Je m’excuse,” dis-je en me relevant et en replaçant une mèche de ses cheveux d'ébène derrière sa microscopique oreille. 


 


Elle détourna la tête boudeuse. Je ne m’avoue pas vaincu pour autant. Je pris son menton entre deux doigts et positionna ses lèvres en face des miennes.


 


“Que puis-je faire pour me faire pardonner?” chuchotai-je contre ses lèvres.


 


Ses yeux s’obscurcirent et elle se dégagea de mon étreinte. Je baissa les bras, fatalement frustré.  


 


“Rien que TU ne veuillent plus m’accorder à présent.” 


 


Je ressentis comme un coup de couteau dans le cœur. Elle touchait un point sensible. Très sensible. 


 


“Les rumeurs vont de bon train Eve… Je ne voudrais pas que tu empatisses de la situation.”


 


“Oh arrête je te pris !T’en as rien à faire de moi ! tu n’en as jamais rien eu à faire à vrai dire! je suis un démon, TON démon, je t'appartiens, je suis ton objet !  je ne peux pas ressentir des sentiments humains d’après toi ?”


 


Et un second coup de couteau, un ! 


 


“Je n’ai jamais dit ça Ev…et je ne te considérerais jamais comme un objet ! Jamais!” 


 


“Grand bien te fasse ! “


 


“Tu sais très bien ce que je ressens !” 


 


“Non Harry ! je ne sais pas ! Moi je me bats pour toi ! je mets mon âme corrompu, je te le rappelle, à nue pour toi ! j’ai pris la douleur de cet homme pour toi ! pour que TU puisses réussir ! Et toi tu fais quoi hein?  “


 


“Je te fais confiance,” dis-je en baissant d’un ton. 


 


“Confiance, pff. “


 


Elle se détourna de moi et commença à s’en aller en se tenant les bras. 


 


“Je suis prêt à mourir pour toi.” Dis-je encore plus doucement et elle se stoppa net. 


 


“Ne dis pas n’importe quoi. “


 


Sa voix tremblait, était-ce dû à l'émossion ou à l’épuisement de notre séance de nécromancie ?  Nous étions épuisés et blessés, pas étonnant que nous nous défoulions l’un sur l’autre.


 


“Je ne laisserais personne te faire du mal, je ne laisserai personne t’emmener loin de moi. Tu es à moi, et je ne mentionne pas le fait que tu sois mon démon, tu es à moi parce que je t’aime Evangéline.” 


 


“Arrête tes conneries! Tu ne peux pas aimer un démon ! Tu cours à ta perte.” 


 


“Je te l’ai dit, je suis prêt à  mourir pour toi. “ 


 


Je m’approchai calmement pour éviter tout mouvement d’auto-défense d'Évangéline (j’en avais déjà essuyé les plâtres quelques fois). Je posa une main sur sa joue et l'amena plus près. Nos lèvres se rencontraient dans un baisé langoureux. 


 


“Et les rumeurs ?” demanda-t-elle en se reculant légèrement mais tout en passant ses doigts dans mes cheveux. 


 


“Rien à foutre.” 


 


“Une vrai girouette à ma parole !” 


 


“A qui le dis-tu.” 


 


Et nos baissés s’intensifièrent.