Je me promène dans la forêt luxuriante de 2030, émerveillé par la beauté de la nature. Tout est si différent maintenant, les arbres sont plus grands, les anim…
Comme hypnotisé, j'avais la lourde impression de ne plus être maître de ma propre volonté. Cependant, cette voix semblant m'appeler sonnait si harmonieuse à mes oreilles, que j'en oubliais presque la raison de ma venue en ces bois.
j'apercevais enfin la Grande Arche garnie de fleurs éclatantes. Un pas après l'autre me rapprochait de l'inévitable, le piège de ces mélodies ravageuses. La forêt étouffant adroitement cette communauté était d'une beauté sans pareille. Le doux goût boisé emplissait mes narines tandis que l'humidité ambiante me rappelait le réconfort de mes draps chaud, ceux-là même que j'avais quitté il y a fort longtemps.
Alors qu'un visage accueillant se dressait à l'entrée de l'Arche, mes jambes me lâchaient ; je trébuchais telle une novice et me retrouvais en un battement de cil face contre terre.
Je relevais la tête vers la cause de mon déséquilibre, puis grimaçais. Cette racine n'aurait pas dû se trouver là.
J'expirais un coup avant de me relever afin d'épousseter négligemment la cape m'entourant. J'observais les alentours tout en reprenant conscience de la situation.
– Merde !
Je m'étais totalement fait avoir, ces femmes étaient telles des sirènes dans ce monde sournois aux allures d'une pseudo perfection. De fait, celle qui m'attendait près de l'Arche s'était volatilisée.
Un pas en arrière, puis un autre, avant de prendre mes jambes à mon coup. Il fallait impérativement que je mette une distance plus que raisonnable entre ce lieu et ma «pureté». Je dépassais le pot de fleurs mais ne m'arrêtais pas pour autant. Malgré mes poumons semblant prendre feu, je continuais ma course jusqu'à enfin sortir de cette fourbe mais luxuriante forêt.
Une fois à la lisière, je reprenais hâtivement mon souffle tout en lançant un dernier regard derrière moi. Il fallait impérativement que je retourne à la capitale pour en informer Dinn. En effet, la chasse aux ”sirènes” était loin d'être finie.