Vous montez vous coucher, par Athelard

          Ah, super. Une pièce de bronze. Quelle générosité, avec ça, vous pourrez peut-être vous acheter un vieux bout de pain rassi…




Chapitre 5: Vous vous souciez d'elle, par Bat.Jacl

— Oula ! Tu m’as fait peur ! lâchez-vous, incapable de retenir votre réaction spontanée.
Une lueur mystérieuse illumine soudain ses yeux dorés, dessinant un sourire énigmatique sur ses lèvres enfantines.


— Oooh, petite fille, tu t'es égarée, n'est-ce pas ? demandez-vous avec une pointe de préoccupation.


— Égarée ? Non, je me trouve exactement là où je dois être, rétorque-t-elle avec une assurance déconcertante pour une enfant.


— Tes parents doivent être inquiets...


— Mes parents ? Ils sont bien loin, et, crois-moi, je suis bien plus âgée que tu ne le penses, Belette Affable.


Un vent de chaleur enveloppe la pièce à chacune de ses syllabes. D'où peut bien provenir cette sensation ?


— Tiens, tu connais mon nom ? dites-vous, surpris. Je suppose que je dois connaître tes parents, alors ils...


— Mes parents ont disparu il y a plus de mille ans ! s'exclame-t-elle avec une intensité troublante.


Des flammes dansent dans ses petites mains, étrangement sans éclairer la pièce davantage.


— Cela semble un jeu amusant, mais je doute que tes parents le trouvent amusant à cet instant. Et pour tout dire, je suis curieux de les rencontrer, de découvrir ce qu'ils t'ont raconté sur moi.


Vous restez captivé par ses mains, où la lumière vacille sans illuminer, où les flammes éveillent une nausée inexplicable. Ces bougies sans cire ni flamme vous intriguent et éveille en vous le besoin pressant de rencontrer ses parents, afin de faire la lumière sur cette mise en scène étrange.


— Viens, suis-moi ! lancez-vous, tout en vous dirigeant vers la porte.


Dans votre dos, un rire doux mais étrangement mélancolique s'élève de la fillette, portant en lui des échos d’un autre monde, lointain et insondable.