Soudainement, les larmes me brouillent les yeux. Je sens que mon visage chauffe, j'ai du mal à respirer. J'ai toujours tendance à imaginer le pire, et là, mon cerveau s'emballe. …
Marion fixait l'espace vide de la pièce, son esprit tourbillonnant dans un maelström de confusion, quand soudain, Nico réapparut, comme surgissant de nulle part. Il se tenait là, au milieu du salon, son regard croisant celui de Marion. Il semblait gêné, presque coupable.
— Qu'est-ce qui se passe, Nico ? demanda Marion, sa voix trahissant un mélange d'inquiétude et de soulagement.
Nico s'approcha lentement, son expression mêlant perplexité et sérieux.
— Tu es quelle Marion ?
— Comment ça, quelle Marion ? Je deviens folle, je crois, rétorqua Marion, une pointe de panique dans la voix.
— Non, non, attend, dit Nico en la prenant par le bras. Viens, asseyons-nous.
Il l'entraîna vers le canapé, et ils s'assirent côte à côte. Marion, encore sous le choc, tentait de rassembler ses pensées.
— Tu as disparu, Nico. Ton téléphone... il était coupé, expliqua-t-elle, sa voix tremblante. Comme si tu n'existais pas !
Nico acquiesça lentement, son regard fixé sur le sol.
— C'est normal. J'avais changé de réalité, murmura-t-il.
— Comment ça ?
Marion sentit son cœur s'emballer.
— Et je crois que tu as changé de réalité toi aussi, alors que tu n'aurais pas dû, continua Nico.
Les yeux de Nico changèrent de couleur, et il reprit sur un ton enjoué :
— Allez, chérie, il faut que l'on aille se préparer. J'ai réservé ton restaurant préféré, ce soir.
— Et l'autre réalité ?
Le Nico aux yeux verts parut choqué, puis déçu.
— S'il te plait, tu ne vas pas jouer à la délirante pour notre anniversaire de mariage !