Après réflexion, vous décidez de tenter votre chance en tant que ramasseur de cadavre. Ce n'était pas très glorieux, certes, mais…
Le deuxième homme vous fixe d'un oeil méfiant.
- C'est toi qui l'as trouvé ?
Vous soupirez intérieurement. Non, c'est lui qui m'a trouvé pendant qu'il se promenait.
- Oui, c'est moi. Je ne vole pas de cadavres à d'autres ramasseurs, si c'est ce que vous sous-entendez.
L'atmosphère se tend à vos mots.
- Me prends pas pour un con. Tu sais ce que je veux dire. Il était vivant ou mort quand tu l'as trouvé ?
- Ah... Non, il était clamsé, et bien comme il faut, dans l'état dans lequel tu le vois, mais la face dans le caniveau. On dirait qu'il y avait des raisons de s'occuper de son cas ?
Les deux autres se tournent l'un vers l'autre à votre question, comme s'ils se demandaient s'ils peuvent vous en dire plus. Mais vous n'avez pas le temps pour ce jeu-là. Votre bourse est encore trop légère pour ça.
- Bon, vous me filez ma paye, et je me casse ?
Le désintérêt que vous portez pour le macchabée semble les convaincre à vous en dire plus, après que ledit Bernard vous ait remis votre dû.
- T'as vu juste. Many, y avait des raisons de lui en vouloir. Il était ramasseur de cadavres, comme toi. Y a même pas une heure, il nous a ramené un chariot bourré de corps. Il est sorti d'ici le sourire aussi large que sa bourse était pleine. Et le voilà déjà de retour.
— « Des raisons de lui en vouloir » ? Vous voulez dire que Many s’était fait des ennemis dans les parages ? Si Many trempait dans de sales affaires, aussi désolante sa mort soit-elle pour lui et ses …