À 19h chez les Faustin, par Lyn

  18 h 00. Quand Orianne éteint le sèche-cheveux c’est pour mieux laisser les babillements de sa petite sœur envahir ses tympans. — Dis, tu fais quoooi ? …




Chapitre 2: Questions sans réponses, par Bat.Jacl

Après avoir lu les règles, Ernest est interloqué. C’est quoi ce délire ?


Il lève les yeux vers Monsieur et Madame Faustin. Monsieur Faustin arbore un costume de velours aux motifs énigmatiques, tandis que Madame Faustin joue nerveusement avec un collier qui change de couleur à chaque mouvement. OMG ! C’est trop bizarre, cette histoire ! Mon père va être à fond, mais… je préférerais être n’importe où ailleurs. Une pression invisible pèse sur ses épaules, comme si son père était là, derrière lui, à scruter chaque détail avec sa caméra.


Une lycéenne éclate de rire après avoir fini de lire les règles. C’est Angie, ou peut-être Lucie, il n’est plus sûr des prénoms, mais c’est celle qu’il n’aime pas trop. Madame Faustin la fusille du regard. Ces règles ne sont pas une blague !


Un silence pesant s’installe dans la pièce, comme une chape de plomb. On pourrait presque entendre une mouche voler. Personne n’ose briser ce silence, ce malaise palpable. Ernest ressent une tension qui serre sa gorge, exacerbant son malaise. Les secondes s’étirent, devenant presque insupportables.


Je dois poser la question. Sinon, mon père va me faire la morale pendant dix ans, pense-t-il, poussé par cette pression invisible mais omniprésente. Il prend une grande inspiration et brise enfin le silence.


— Et il ne se passe quoi si on ne respecte pas les règles ? demande-t-il en bravant sa timidité.


Monsieur Faustin ajuste son étrange costume de velours et échange un regard complice avec Madame Faustin.


— Tout dépend de quelle règle, mon bon Ernest, dit-il avec une voix suave.


Ernest sent son cœur battre plus fort. Qu’est-ce que ça veut dire ?


— D’accord, donc quelle est la pire règle à ne pas respecter ? demande Ernest, sa voix trahissant une pointe d’irritation.


— Il suffit de respecter les règles, c’est tout, rétorque Monsieur Faustin, coupant presque court à la conversation.


— Pourquoi, on perd les 500 euros sinon ? demande Rémi, intrigué.


— Non, ce n’est pas ça, répond Madame Faustin.


— Alors pouvez-vous nous expliquer ce que c’est ? demande Orianne, avec autant de politesse que de fermeté.


— Mieux vaut pour vous de ne pas le découvrir, réplique Madame Faustin, un sourire mauvais aux lèvres.


Orianne paraît choquée par la réponse.


— Et pourquoi ça ? insiste Rémi, avec un ton monocorde et blasé.


— Nous allons partir, n’avez-vous pas d’autres questions plus importantes ? s’exclame Monsieur Faustin, presque comme une blague.


Finalement, c’est la dénommée Madeleine qui dévie la conversation vers les triplés. La discussion s’éloigne des règles étranges et absconses, mais le malaise demeure.


— Nous allons devoir y aller, finit par conclure monsieur Faustin.


— Mais... vous ne deviez pas nous présenter les fillettes ?


— Elles doivent être occupées, trancha madame Faustin comme un couperet. Aurevoir.


Sous le regard interloqué des babysitters, le couple disparaît, laissant derrière eux un silence lourd et un mystère non résolu.


Ernest reste avec une boule dans la gorge, frustré de ne pas avoir pu creuser davantage ces règles si bizarres. En levant la tête, il s’aperçoit qu’il n’est pas le seul à se poser des questions. Il scrute les visages étonnés et interloqués, un à un, jusqu’à tomber sur celui de Lucie, ou d’Angie, il n’est plus sûr du prénom, mais c’est celle qu’il aime bien. En plus, elle le regarde ! Mais son visage semble déformé par la peur. Avant qu’il puisse dire quoi que ce soit, un rire rauque résonne dans son dos.




19 h 40 : Souper à préparer, par Lyn

— Bah, au pire si elles ne veulent pas descendre, on sera plus tranquilles, railla Melvil. Ernest se sent l’envie de lui lancer une remarque bien sentie mais s’abstient. Cré…