Je suis toujours enfermé chez moi depuis plus d'une semaine, prisonnier de mes propres peurs. Les créatures vêtues de robes blanches continuent de me surveiller dehors, attendant …
Les évènements du début d’année m’ont laissé dans un état d’épuisement que j’ai mis des semaines à surmonter. Après être resté cloitré pendant des semaines chez moi, le chauffage poussé au maximum, assiégé dans ma propre maison, il m’a fallu du temps pour oser sortir de nouveau, même quand le printemps a été bien installé.
À présent tout va mieux. Ce sombre épisode est derrière moi et je profite à présent pleinement des beaux jours. Aujourd’hui, j’ai enfourché mon vélo et je suis parti sillonner la campagne. Je file à toute allure sur les pistes de terre, entre les champs.
Alors que je me suis arrêté pour boire un peu d’eau fraiche, j’entends un bruissement dans les épis de maïs derrière moi. Je me retourne et je les vois. Ils ont les membres raides et sont bien plus grands que moi. De leurs chemises et leurs pantalons en guenilles, de la paille dépasse en touffes grotesques. Les chapeaux à larges bords enfoncés sur leurs têtes ne me laissent pas voir leurs visages. Mais je sais qu’ils m’observent, qu’ils me jaugent et pensent à tout le mal qu’ils pourraient me faire.
Quelle horreur ! Tout recommence.
Sept jours de plus, et toujours les épouvantails me hantent. Comme leurs silhouettes grotesques se dessinant dans chaque coin sombre, à chaque clignement de mes yeux. Et le... Le... Q…