Il y avait quelque chose d'étrange dans l'air ce soir-là. Peut-être était-ce le vent qui soufflait avec une force inhabituelle, faisant claquer les volets et gémir l…
Je me suis précipitée vers la porte, essayant de la maintenir fermée, mais le vent soufflait avec une telle force que j'avais du mal à résister. L'homme était paniqué, hurlant et suppliant pour que je le sauve.
Je me suis rappelée un vieux conte que ma grand-mère me racontait autrefois. Il parlait d'un esprit du vent qui se mettait en colère chaque fois que les humains ne respectaient pas la nature. Si cela était vrai, alors peut-être que cet homme avait involontairement offensé l'esprit du vent.
Soudain, j'ai eu une idée. J'ai attrapé une bougie et l'ai allumée, puis je l'ai portée vers la fenêtre, l'agitant devant elle. L'homme me regardait, perplexe.
"Qu'est-ce que vous faites ?", demanda-t-il.
"Je vais essayer de calmer le vent", ai-je répondu. "Dans le conte de ma grand-mère, on dit que si vous agitez une bougie devant une fenêtre, l'esprit du vent se calme et vous laisse tranquille."
L'homme a souri, sceptique. Mais alors que je continuais d'agiter la bougie, le vent a commencé à faiblir. Puis, peu à peu, il s'est complètement arrêté.
Nous sommes restés là, silencieux, jusqu'à ce que je sois sûre que le vent ne reviendrait plus. L'homme m'a remerciée, m'a rendu la couverture et s'est dirigé vers la porte.
"Attendez", ai-je dit. "Vous n'avez pas répondu à ma question. Pourquoi étiez-vous dehors par un temps pareil ?"
Il a hésité un instant, puis m'a répondu : "Je suis un ancien marin. J'ai navigué pendant des années sur toutes les mers du monde. Mais j'ai fait une erreur, une erreur si terrible que je ne pourrai jamais la réparer. Alors je suis parti, j'ai tout laissé derrière moi, et je suis devenu l'épouvantail que vous voyez tous les jours dans le jardin de l'autre côté de la rue. Mais ce soir, le vent m'a retrouvé. Et il m'a poursuivi jusqu'ici."